vendredi 1 novembre 2024

Election américaine.

 

Encore quelques jours à attendre pour connaitre le résultat de ce scrutin. Le monde entier retient son souffle, tant cette élection est importante. Le paradoxe est que tous les pays se demandent si le nouveau leader à Washington va être capable de faire la paix dans le monde et de mettre un terme aux conflits actuels, alors que celui-ci va être élu sur des critères bassement matériels comme l’immigration, l’avortement ou le pouvoir d’achat d’Américains qui ne s’intéressent que très peu à la politique étrangère de leur pays !

 

Qui de Donald Trump ou Kamala Harris va l’emporter ? Le résultat sera sans doute très serré, et comme toujours dans toutes les démocraties, c’est une petite minorité qui va décider de quelle majorité va gouverner le pays ! 

 

Trump est détesté par 50% des Américains et probablement par 90% des Européens ! Mais pour nous, Européens, qui sommes surtout concernés par la politique étrangère américaine, il est impossible de se faire une opinion sur ce qu’elle sera, tant les candidats sont restés muets ou se sont cantonnés dans des généralités, sur les problèmes internationaux.

 

Les deux candidats sont tous les deux dans ce domaine, très imprévisibles. Donald Trump s’est déclaré par exemple vouloir mettre fin à la guerre en Ukraine en 24 heures ! Est-ce une de ses forfanteries, ou en homme d’affaires qu’il est resté, entend-t-il faire un deal avec Poutine du genre « Tu te retires de l’Ukraine et moi je me retire de l’OTAN » ? Tout est possible avec cet individu. Comment va-t-il traiter le problème des Palestiniens pour leur créer un État et reconstruire leur pays ? On peut craindre le pire ! Va-t-il d’autre part trouver un accord avec la Chine pour éviter une future guerre mondiale ?

 

Que nous réserve la souriante Kamala Harris si elle est élue ? Elle devrait normalement faire du Biden, continuer de soutenir inconditionnellement Ukrainiens et Israéliens et maintenir une situation tendue avec la Chine ! On peut toutefois espérer qu’une femme, à la tête d’un grand pays comme les États-Unis, cesserait immédiatement de fournir des bombes utilisées pour massacrer tant de femmes et d’enfants en Palestine ! Et elle pourrait aussi nous surprendre en utilisant son influence pour privilégier des négociations de paix dans le monde, ce qui ne fut pas le cas de ses prédécesseurs ! Qui sait ?

 

Mais on peut craindre aussi que ces deux candidats, qui sont sous l’influence des lobbies et ont dans leur famille des personnes proches de l’État d’Israël, ne changent pas la politique de leur pays, et que l’État Palestinien tant souhaité ne voit jamais le jour. Cette élection sera un vrai enjeu pour l’un ou l’autre candidat qui montrera si les États Unis sont à la hauteur des valeurs qu’ils prétendent défendre !

 

On comprend que les deux candidats aient focalisé leur campagne électorale sur les problèmes intérieurs américains, mais on peut s’étonner du fait que le déclin actuel de la suprématie américaine, et disons occidentale, dans le monde en soit occultée à l’époque où les BRICS, ou autres pays dits du Sud Global, sont en train de s’organiser pour mettre à mal les fondements de celle-ci, sur les plans politiques, diplomatiques, économiques ou monétaires !

 

mardi 29 octobre 2024

Les Français marchent « à coté de leurs pompes »


 Cette expression triviale décrit bien l’état d’esprit actuel de nos compatriotes et c’est l’impression que les étrangers, qui regardent nos débats et les diverses revendications politiques ou syndicales, doivent ressentir !

 

Il apparait que nous ne réalisons pas du tout la situation catastrophique de notre pays sur le plan économique et financier, et que nous nous soucions très peu de notre futur. Les débats budgétaires actuels très tendus au Parlement, sont pour nous traditionnels et font partie de la routine républicaine, donc pas de quoi s’émouvoir !

 

Nos partis politiques, irréalistes, s’étripent en revendiquant toujours plus de dépenses et toujours moins d’impôts, et nos syndicats, irresponsables, recommencent à lancer des mouvements de grève comme à l’habitude ! Cette situation surréaliste nous fait penser à ces marins discutant et se disputant âprement sur le pont de leur bateau, sans se rendre compte que celui-ci est en train de couler !

 

Dans le meilleur des cas, certains de nos concitoyens ont conscience que la situation de notre pays est dramatique et ils admettent que la nécessité de prendre des mesures importantes pour rééquilibrer nos comptes publics, demande des efforts. Mais attention, dans ce cas les efforts demandés sont bien sûr pour les autres !

 

Cette situation est vraiment désespérante et notre gouvernement a une tâche très difficile. Il est de l’intérêt des Français de lui apporter leur soutien, car il n’en a pratiquement aucun au Parlement où tous les partis le critiquent !

 

Nous pouvons toutefois reprocher deux choses à Michel Barnier. La première est de ne pas parler aux Français. Il pourrait s’adresser à eux directement, au-dessus des hommes politiques, trop souvent irresponsables, qui ne voient que l’intérêt de leur parti, et qui de toute façon ne le soutiennent pas, pour leur dire la vérité, leur expliquer les problèmes graves qui sont les leurs et les efforts ou sacrifices qui sont demandés à chacun d’entre eux. Michel Barnier est crédible puisque, à son âge, il n’a pas d’autre ambition politique que le bien de son pays. C’est une chance rare que beaucoup de nos compatriotes peuvent comprendre.

 

La seconde est l’incompréhensible passivité de son gouvernement pour réduire les dépenses de l’État. Celui-ci pourrait par exemple immédiatement faire la chasse aux gabegies dénoncées depuis toujours et encore aujourd’hui chaque jour par la presse ! Tout ne peut être réglé immédiatement, mais il pourrait fixer aussi des objectifs à long terme. Et en faisant preuve de discernement et d’autorité, il pourrait d’ores et déjà engranger beaucoup d’économies dans les dépenses publiques !

 

 Faudra-t-il attendre que nous soyons au fond du trou, pour penser enfin à redresser notre pays ?

jeudi 24 octobre 2024

La France ne travaille pas assez !


Dans le feu actuel de vaines discussions budgétaires, il apparait que les débatteurs, trop souvent partiaux, oublient les problèmes essentiels économiques de la France. En premier lieu, l’activité économique de notre pays est insuffisante. Nous l’avons souvent répété, les Français ne travaillent pas assez pour créer les richesses permettant de financer leur consommation et leur système de protection sociale. Mais prétendre qu’il s’agisse uniquement d’un problème de courage et de motivation c’est ne voir qu’une partie du problème.

 

La question cruciale est le maintien et la création d’activités économiques et donc d’emplois. Baisser les dépenses publiques, en réduisant les indemnités des chômeurs ou le nombre de nos fonctionnaires, n’a de sens que si l’on propose à ceux-ci de nouveaux emplois ! La motivation nécessaire vient ensuite.  Si nos compatriotes sont ceux qui travaillent le moins en Europe, il y a une explication principale, c’est que les opportunités de création de richesses sont insuffisantes dans notre pays !

 

Ceci est une évidence sur laquelle devrait se focaliser le gouvernement en entreprenant des actions à court, moyen et long terme pour rééquilibrer la situation financière de la France en visant à créer des emplois !

 

A court terme d’abord, compte tenu de nos déficits, il faut « éteindre l’incendie » en prenant toutes actions pour maintenir nos emplois existants. En évitant les rachats d’entreprises par des sociétés étrangères, qui se sont souvent traduits par des réductions d’activité et des pertes d’emplois, en arrêtant leurs délocalisations, et en aidant celles qui sont viables mais temporairement en difficulté. En  veillant aussi à ne prendre aucune décision de nature à décourager les investisseurs potentiels, français ou étrangers, à la création ou au développement d’entreprises, qu'il faut encourager, ce qui implique au minimum en particulier de maintenir une stabilité fiscale !

 

A moyen terme en lançant des grands programmes industriels dans les nouvelles technologies. C’est à cela qu’aurait dû servir principalement l’augmentation insupportable de notre dette, malheureusement utilisée à fonds perdus en grande partie pour financer, temporairement, le pouvoir d’achat des Français. 

 

Un grand programme de refondation de l’ensemble de notre administration et de nos services publics pour lesquels nous dépensons beaucoup plus que nos voisins avec des résultats moins  performants, devrait être lancé rapidement, sachant que les résultats ne peuvent être acquis que sur le long terme ! Pourquoi ne pas prendre un cabinet conseil pour faire ce travail comme cela se fait dans les grandes entreprises ? Nos hommes politiques nous ont démontré qu’ils n’avaient pas cette compétence et puis ils sont toujours paralysés par leurs contraintes électorales du court terme ! 

 

Michel Barnier et son gouvernement devraient prendre ces actions en sachant que les décisions sont très difficiles mais surtout très complexes, car en économie, tout est lié. Si l’on change l’un des paramètres, tous les autres sont affectés. Réduire les dépenses publiques ou augmenter les impôts, a pour conséquence directe des diminutions d’activité économique, dans un secteur ou dans un autre, qui vont à l’encontre du but recherché. La seule solutionnent est de s'en sortir par le haut en créant développant des activités marchandes ! Et la France possède pour cela beaucoup de talents, qu'elle décourage souvent et qui préfèrent partirt travailler dans des pays étrangers !


En écrivant cela on a l'impression d'enfoncer une porte ouverte, mais qui est apparemment et malheureusement peu empruntée depuis longtemps par notre monde politique ! 

jeudi 17 octobre 2024

Macron et la création de l’État d’Israël

 

Nouvelle tempête politico médiatique dans un verre d’eau  à propos d’une déclaration de Macron qui prétend que l’État d’Israël fut créé suite à une décision de l’ONU. Réaction virulente de Nétanyahou, et concert unanime de protestation en France des commentateurs en support tacite de celui-ci. Ce tintamarre est incompréhensible pour beaucoup de gens !

 

Même en reprenant la thèse du premier ministre israélien, et en reconnaissant que le peuple juif était présent sur cette terre depuis des millénaires, avec d’ailleurs aussi la présence des arabes, plus nombreux et qui la revendiquaient également depuis toujours, personne ne peut contester qu’à l’approche de la fin du protectorat britannique sur la Palestine, en 1947 un vote de l’ONU ait fait un partage communautariste de ce pays en deux parties : une région pour les juifs et une pour les arabes, avec Jérusalem qui avait au départ un statut international. Et ceci même s’il est vrai que le peuple juif a dû faire ensuite la guerre contre ses voisins arabes pour établir l’existence de cet état !

 

Ce partage avait été accepté officiellement par les juifs, mais refusé par leurs voisins arabes. Sur cette base et après la fin d’une guerre qualifiée d’indépendance, le leader israélien de l’époque, Monsieur Ben Gourion, proclame en 1948 la création de l’État juif qu'il nomme Israël, dans les limites territoriales fixées par l’ONU. Il apparait donc difficile de contester ainsi l’intervention de l’ONU dans la création de cet État. 

 

Cette contestation des propos de l’Élysée est surprenante, car après tout, Israël est un état qui existe aujourd’hui et la tutelle de l’ONU est une légitimation, une reconnaissance internationale, qui permet de répondre à tous ceux qui contestent son existence, dans les pays arabes notamment, et continuent de prétendre qu’il s’agit d’une colonisation ! Et cette légitimation vaut quand même mieux que celle venant de l'appropriation d'un état par la guerre !

 

Mais on comprend que l’État d’Israël, qui a toujours contesté les résolutions de l’ONU le concernant, que ce soit pour l’arrêt des colonisations en Cisjordanie, ses interventions contre les Palestiniens, ou les demandes de cessez-le feu dans ses différentes interventions militaires dans la région, ne peut donc pas reconnaitre, par fierté ou par calcul, une paternité de l’ONU dans son existence !

 

Il faut aussi comprendre en effet que, quand la guerre présente avec les Palestiniens prendra fin, la solution de deux états dans la région, maintenant promue par toutes les grandes puissances, va revenir d’actualité. Dans les futures discussions et négociations, pour la plupart des Israéliens, la décision de l’ONU de 1947 ne peut en aucun cas être utilisée comme une référence, car il ne sera plus question pour eux d’accepter de revenir aux frontières alors décidées.

 

 

 

 

jeudi 10 octobre 2024

L’incompétence et le laxisme des Présidents Français

 

Nous devons la situation catastrophique actuelle de notre pays à nos Présidents qui, depuis Mitterrand jusqu’à Macron, par incompétence, démagogie électorale ou manque de courage, ont tous habitué nos compatriotes à vivre au-dessus de leurs moyens, accumulant progressivement des déficits et des dettes qui atteignent aujourd’hui des niveaux insupportables.


Un père de famille ne peut dépenser plus que ce qu’il gagne. Une entreprise sait que si elle le fait, sa mort est proche. Même les collectivités locales, communes, départements… ne peuvent le faire de par la loi ! Mais seul l’État peut se permettre cette mauvaise gestion en recourant à l’endettement ! Seul l’État peut emprunter à perte pour financer ses frais de fonctionnement !!

 

Cette situation qui perdure depuis plus de quarante ans ne peut certes pas être rectifiée à court terme, sans faire une casse sociale dramatique qui serait la conséquence de décisions aujourd’hui nécessaires, mais drastiques. Seules des solutions à long terme sont possibles, ce qui rend très difficile la tâche de notre nouveau gouvernement qui va fatalement avoir tendance à recourir à l’augmentation des impôts, qui donne un apport financier immédiat, plus qu’à la réduction des dépenses publiques dont l’effet ne peut être en général que progressif et sur le long terme. Avec le risque que l'accroissement de l'impôt ne ralentisse la croissance, annulant ainsi les recettes supplémentaires attendues !

 

Le problème majeur de la France aujourd’hui est qu’elle ne travaille pas assez pour créer les richesses lui permettant de financer sa consommation et son système de protection sociale. Les statistiques sont bien établies qui montrent le faible nombre d’heures de travail moyen des Français comparé à celui de leurs voisins : nombre d’heures travaillées annuellement et dans toute une vie ! Ceci est la conséquence des « progrès » sociaux successivement accordés, par nos gouvernements : retraite à 60 ans, semaine de 35 heures sans diminution de salaire, semaines de congés supplémentaires attribuées, absentéisme incontrôlé …

 

Beaucoup trop de nos emplois marchands ont disparu avec la désindustrialisation de notre pays. Beaucoup trop de postes de fonctionnaires ont été créés (1million et demi en quarante ans !) dans des réorganisations administratives peu opportunes !

 

La France était fière de son École Nationale d’Administration créée par Michel Debré, qui attirait ses jeunes gens les plus brillants. Mais ses diplômés, qui ont occupé les postes les plus importants de l’État, n’ont jamais été capables de doter celui-ci d’une administration aujourd’hui performante et efficace ! Toutes nos réorganisations, que ce soit par centralisation (régions, communautés de communes ...) ou décentralisation (délégation de responsabilités), ont amené à créer de nouvelles structures nécessitant de couteux nouveaux moyens, mais sans supprimer ceux qui devenaient inutiles !

 

On ne peut mettre à la rue aujourd’hui des milliers de fonctionnaires qui font leur travail, en simplifiant celui-ci et en supprimant les doublons et les procédures inutiles, sans leur offrir en alternative des emplois marchands. Cela prendra d’autant plus de temps que les durées de travail dans ces emplois sont déjà très souvent insuffisantes


D'autre part aucun grand programme industriel conséquent n’a été lancé ou encouragé  depuis quarante ans par l’État, et encore aujourd’hui, malgré la véritable explosion des technologies nouvelles que les autres pays ont su exploiter. Et nous avons de plus laissé des pans entiers de notre industrie partir à l'étranger !

 

La France est un grand pays qui doit réagir. Elle peut le faire si elle se réveille et se dote d’hommes politiques courageux, lucides, capables de prendre de grandes décisions, même impopulaires, et de les faire comprendre et accepter par leurs compatriotes. Capables d’entreprendre de grandes réformes pour restructurer son industrie, son administration et ses services publics. Elle peut le faire avec la chance aujourd'hui d’être intégrée dans la communauté européenne qui peut la mettre, encore quelque temps, à l’abri de plus grandes catastrophes économiques.

 

C’est la raison pour laquelle les hommes politiques avisés, de tous bords, devraient oublier leurs querelles politiciennes habituelles, et faire confiance à Michel Barnier et son gouvernement qui vont présenter aujourd'hui leur programme, et qui sont peut-être parmi les derniers et seuls capables aujourd’hui de redresser notre pays!

 

dimanche 29 septembre 2024

Economie: les paradoxes français.


 La tâche du nouveau gouvernement Barnier, n’est vraiment pas facile. Il hérite d’une situation financière catastrophique (merci au Mozart de la finance en fonction depuis sept années et à ses prédécesseurs !) dont les Français ne donnent pas l’impression de beaucoup se préoccuper, si l’on en juge par la nature de l'ensemble de leurs leurs revendications ! Cette situtation nécessite impérativement des décisions drastiques pour réduire le plus rapidement possible nos déficits publics. Et ceci sans majorité dans un Parlement qui peut à tout moment censurer le gouvernement !

 La France vit, et a toujours vécu au-dessus de ses moyens. Elle dépense sans compter pour assurer le bien être de ses concitoyens, elle endette gravement les générations futures et ne se soucie guère de son déclin économique et politique dans le monde. Elle est en train d’aller droit vers la faillite à moins qu’un redressement énergique ne soit entrepris. Nous continuons en effet d'emprunter beaucoup d'argent chaque année et à des taux maintenant supérieurs à ceux de l'Espagne ou du Portugal, et même de la Grèce pour certains emprunts !! Mais comment peut-on prendre des décisions fatalement impopulaires dans un tel contexte ? Tant que les Français ne seront pas au fond du trou, ils ne comprendront pas cette réalité qui est celle de leur pays !

 

Nous nous trouvons en France face à un certain nombre de paradoxes. Nous avons le record des dépenses publiques et nos compatriotes sont mécontents du fonctionnement de leur administration et de leurs services publics en général ! Nous avons le record de prélèvements sur les richesses créées et sommes parmi les plus mauvais pays pour les dépenses de notre État qui accumule les plus grands déficits des nations développées ! 

 

Les Français sont en Europe ceux qui produisent en moyenne le plus faible nombre d'heures de travail par an et dans leur vie entière, mais ils continuent de revendiquer des réformes pour réduire encore leur durée de travail (baisse de l’âge de la retraite et du nombre d’heures travaillées par semaine). Macron se flatte d’avoir fait baisser le chômage, mais il a aussi augmenté le nombre d’emplois publics, des emplois financés par l’accroissement de notre endettement 

 

Notre pays est celui qui procède à la plus grande redistribution des richesses créées, notamment avec un système de protection sociale unique au monde, et ses habitants veulent  aller plus loin pour augmenter encore ces redistributions !

 

Et le plus grave est que nous sommes le pays où les gens paient en moyenne le plus d’impôts et les seules solutions envisagées aujourd’hui par nos hommes politiques ou commentateurs pour sortir de notre crise actuelle est d’encore les augmenter. Il est sidérant de constater que très peu de gens évoquent la réduction des dépenses de l’État ! Et personne ne se rend compte non plus que le sacrosaint objectif de déficit budgétaire de 3%, que nous sommes très loin de tenir, n’est en fait qu’un pis-aller qui augmenterait encore notre endettement chaque année!

 

Certes, cette réduction n’est pas facile car la plupart de ces dépenses publiques sont des rémunérations de personnel ou des aides à nos compatriotes. Il est indispensable de rendre plus efficaces nos services en les restructurant pour les rationaliser, et faire un tri dans toutes les aides pour éradiquer les gaspillages, ce qui ne peut se faire qu’à l’aide d’actions volontaristes sur le moyen et long terme. Mais aucun homme politique n’a jusqu’ici fait cet effort, hormis peut-être une timide action de la Présidence Sarkozy pour réduire le nombre de nos fonctionnaires. On promet toujours de réduire les dépenses pendant les campagnes électorales et quand élu, on quitte le pouvoir, elles ont augmenté, par purs laxisme et démagogie.

 

S'ils veulent se sortir de la situation catastrophique actuelle, tous les Français doivent participer à l’effort de redressement. Il  ne doit pas y avoir de domaines ou de catégories de dépenses à priori protégés, en dehors des investissements qui seront nécessaires pour l’avenir de nos enfants. Ceux d’entre nous qui pensent que « ce sont les riches qui doivent payer » doivent comprendre que ces derniers ont un grave défaut, car même s’ils sont fortunés, ils ne sont malheureusement pas assez nombreux pour, à eux seuls, contribuer à ce redressement !

 

Sans être trop optimiste, espérons que notre nouveau Premier Ministre annoncera quelques mesures concrètes pour rééquilibrer nos comptes et restaurer la crédibilité de la France dans le monde,  lors de son discours programme qu’il doit faire devant le Parlement cette semaine. Mais il lui faudra pour cela beaucoup de courage et de lucidité ! 


Espérons aussi surtout que nos représentants du peuple, contrairement à leur habitude, sauront faire passer l’intérêt majeur de leur pays avant leurs intérêts partisans et que nos syndicats ne mettront pas le bazar dans nos entreprises pour aggraver encore la situation financière de la France ! Mais il ne faut sans doute pas trop rêver !

lundi 9 septembre 2024

Un nouveau gouvernement, pour quoi faire ?

 

Lors de son allocution dans la cour de Matignon, aux côtés d'un impertinent et arrogant Gabriel Attal, Michel Barnier, qui vient d'être nommé Premier Ministre, a mentionné deux concepts qui nous paraissent fondamentaux. D’abord il a fustigé le sectarisme. Cette maladie bien française de nos hommes politiques qui refusent et sont incapables de trouver des compromis pour gouverner, donnant la priorité à leurs intérêts partisans sur ceux de leur pays et des compatriotes qui les élisent, en prétextant hypocritement rester fidèles à leurs "convictions"!

 

Et puis il a affirmé qu’un Premier Ministre devait avant tout dire la vérité. C’est le second problème de nos responsables qui, ayant toujours choisi de ne pas présenter à leurs compatriotes la vraie réalité économique de la France, ont amené ceux-ci à multiplier les revendications, qu’ils étaient eux-mêmes naturellement incapables  de satisfaire !

 

Prisonnier d’un parlement majoritairement hostile, personne ne peut croire que Michel Barnier, malgré ses qualités et ses souhaits, va pouvoir redresser notre pays, en supposant qu’il en ait plus que ses prédécesseurs l’intention. La recherche de compromis, qui sera sans doute la sienne, ne peut en effet conduire à la résolution effective de nos problèmes, tant les revendications des Français sont éloignées des réalités et des priorités économiques de la France, car le redressement de notre pays nécessite des actions fortes et des décisions impopulaires !

 

Mais dire la vérité n’est pas tout, il faut agir et pour cela convaincre. Être capable de dire que l’on ne peut plus continuer à améliorer la vie des Français en les endettant et en laissant un passif redoutable à leurs enfants et petits-enfants. Dire que si nous voulons sauvegarder notre système social, l’un des meilleurs du monde, nous devons travailler plus, pour le financer. Dire que le pouvoir d’achat des individus dépend des richesses qu’ils créent par leur travail et non de leurs manifestations dans les rues ou des revendications qu’ils formulent !

 

Dire la vérité c’est aussi nous comparer avec nos voisins, tirer les leçons de leur expérience. et répondre à quelques questions fondamentales ! Pourquoi avons-nous le taux le plus élevé de prélèvements et de dépenses publiques alors que nous sommes mécontents du fonctionnement de nos services : hôpitaux, écoles, universités, police, administration ! Pourquoi nos hommes politiques se refusent-ils à réduire les dépenses de l'Etat, comme le font tous nos voisins, et en tous cas à les rendre plus productives ? 


Pourquoi dépensons-nous plus que l’Allemagne, par exemple, pour l’enseignement de nos enfants, avec de bien plus mauvais résultats et des professeurs en nombre inadapté et moins bien payés ? Pourquoi avons nous un nombre record de fonctionnaires dans une administration dont tout le monde se plaint ? Pourquoi manquons-nous de médecins depuis plus de trente ans et éliminons-nous chaque année, et sans pitié, beaucoup de jeunes qui veulent exercer cette profession ? 


Dire la vérité, c’est aussi reconnaitre que les évolutions de notre société n’ont pas eu que des effets positifs et décider de revenir sur certaines d’entre elles en matière, par exemple, d’ordre et d’autorité dont notre pays a tant besoin aujourd’hui, pour changer les comportements, et responsabiliser certains de ses habitants !

 

Dire la vérité c’est enfin apporter des réponses aux préoccupations des Français en expliquant clairement, et pourquoi, ce que l’on peut faire ou ne pas faire, et surtout  en rapportant régulièrement les résultats effectifs des actions qui ont été entreprises !

 

Un nouveau gouvernement va nous être présenté. Dans leur sectarisme habituel les partis politiques l’ont déjà jugé et condamné avant même de connaitre son programme. Sa tâche sera très difficile, espérons qu’il permette un petit peu à notre pays d’avancer vers le redressement et le progrès, pour l’avenir de nos enfants !

samedi 31 août 2024

Quel Premier Ministre ? Pourquoi pas Pierre Moscovici ?

  

Notre Président ne va pas pouvoir prolonger longtemps sa danse du ventre devant cet épineux problème et va devoir prendre une décision maintenant rapidement sous peine de voir la colère monter dans notre pays. Il est sans doute victime de sa formation d’énarque qui forme des cadres en général intelligents, mais plus enclins au verbe qu’à la décision, à la gestion qu’à la création !

 

Beaucoup a déjà été écrit ou supposé sur cette décision, trouver un consensus dans ce contexte franchouillard partisan est difficile, voire impossible et il faut trouver la moins mauvaise solution, celle qui a une chance de perdurer au-delà de quelques jours. 

 

Nous avons déjà écrit qu’à notre avis le choix d’une personnalité non politique serait le plus judicieux pour former un gouvernement de techniciens pouvant tenir jusqu’à la prochaine élection présidentielle, puisque les différents partis politiques ne veulent pas s’entendre entre eux pour gouverner, et qu’il apparait clairement que certains d’entre eux ne veulent pas s'engager, en vue de se positionner pour l’élection présidentielle future, et sans se soucier bien sûr de vouloir servir aujourd’hui leur pays. 

 

C’est le cas de la France Insoumise de Mélenchon, des Républicians de Vauquiez ou du Rassemblement National de Le Pen. Les partis du Centre sont partants mais ils ont été sévèrement battus aux élections et sont pour le moment discrédités. La Droite des républicains dont l’intérêt serait de collaborer avec le Centre, préfère travailler laborieusement mais sûrement à sa propre disparition. En effet, après avoir perdu nombre de ses élus ayant rejoint le camp Macron ou l’extrême Droite, elle nous rappelle la blague de Thierry Le Luron faisant dire autrefois à Georges Marchais « Quand j’ai pris le parti, nous avions 25% des suffrages, nous sommes aujourd’hui à 12%, vous voyez bien que ma tâche n’est pas terminée ! »

 

Mais Macron semble pencher selon les rumeurs sur le choix d’une personnalité politique plutôt à gauche pour tenter de museler le nouveau Front Populaire, mais qui serait acceptable par la droite du fait de sa modération. Et l’on cite de manière répétée le nom de Bernard Cazeneuve qui fut Premier Ministre de François Hollande.

 

SI telle est sa volonté actuelle, nous lui suggérons une meilleure solution en la personne de Pierre Moscovici. Eloigné aujourd’hui de la politique politicienne, c’est un homme de la Gauche modérée et réformatrice. Actuel Président de la Cour des Comptes, il est l’une des personnes qui connaisse le mieux les problèmes économiques et financiers de la France. Sa fonction précédente de Commissaire Européen lui a de plus donné le recul pour voir objectivement nos  difficultés actuelles  et le mettrait en bonne position pour faire patienter Bruxelles et ses sanctions potentielles sur notre pays !

 

Dans un entretien périodique, il a fortement fustigé la gestion actuelle de celui-ci et avec son expérience précieuse, on pourrait attendre de lui un gouvernement qui puisse le relever. Compte tenu de ses récents propos sur notre dette et notre déficit publics, il est certainement l'homme qui nous mettrait à l'abri de l’application des programmes politiques du Nouveau Front Populaire ou du Rassemblement National qui conduiraient rapidement à la ruine économique de la France et à une casse sociale dramatique inévitable à moyen terme. 

 

Si une personnalité politique devait être retenue pour le poste de Premier Ministre, Pierre Moscovici serait pour nous un bon choix, peu de gens ont eu cette expérience de Ministre, de Commissaire européen et de Président de la Cour des comptes !!  Et pourquoi ne pas lui donner  la chance de montrer que les conseilleurs peuvent parfois aussi être les payeurs ?

mardi 27 août 2024

Les maladresses, improvisations et incohérences de Macron


Surfant sur les crises à répétition qu'il a traitées en recourant à un endettement massif, notre Président s'est abstenu de faire campagne en 2022 pour sa réélection. Il a été réélu par défaut grâce au rejet de ses adversaires par les électeurs ! Mais cette abstention a pour conséquence la perte de sa majorité absolue au Parlement. Deux années difficiles se passent alors sans qu'il ne croit utile de créer une coalition majoritaire pour gouverner.

Une défaite cuisante de son parti aux élections européennes l'amène à créer une crise politique en France en dissolvant le Parlement, mettant en péril l'organisation des Jeux Olympiques qui heureusement n'en n'ont pas été affectés. Il organise alors des élections législatives en peu de temps en espérant que la Gauche n'aurait pas le temps de s'organiser (ce qui fut un échec). 

Après le premier tour, craignant que l'extrême Droite n'ait la majorité au second, (il avait pourtant dit préférer lui donner les clefs de Matignon en 2024 que celles de l'Elysées en 2027 !) il intervient dans la campagne en créant une magouille visant à faire barrage au Rassemblement National,  qui a eu directement pour conséquence de donner une majorité relative au Front Populaire de Gauche très minoritaire dans le pays, mais qui a logiquement revendiqué le pouvoir de le gouverner.

Face à trois grands blocs irréductibles, tous les trois minoritaires au Parlement et refusant tout compromis et toute coalition, il tergiverse depuis des semaines pour nommer un Premier Ministre.

Il vient de faire une série de consultations des différents partis qui se terminent par une conclusion qui ne règle aucun problème: Tous les partis de Droite, d'Extrême Droite et du Centre ayant affirmé qu'ils censureraient un gouvernement de Gauche, la seule décision qu'il prend est d'éliminer cette alternative !!

C'est la pire des décisions sur le plan psychologique d'abord, même si l'on admet qu'il veut former un gouvernement ayant une stabilité, et sur le plan politique, à l'heure ou il est urgent d'avoir un gouvernement qui prend à bras le corps le redressement des finances de notre pays !

Alors qu'il lui suffisait de décider et de dire simplement  aux Français: "J'ai consulté tous les responsables des élus, tous restent dans une logique partisane et intransigeante et refusent de rentrer dans une coalition pour gouverner.Aucun d'entre eux ne m'a proposé de solution pour coopérer avec d'autres partis politiques afin de former un gouvernement stable et majoritaire de notre pays ! Dans ces conditions je décide de nommer premier Ministre une personnalité compétente dans le domaine économique, à qui je demanderai de former un gouvernement de spécialistes et qui aura pour priorité le redressement économique de notre pays, seul capable de créer des emplois, de rendre nos services publics plus performants et d'améliorer la vie des Français !

Un tel gouvernement apolitique pourrait être le seul à être pérenne en évitant d'être censuré, tout au moins pendant l'année qui vient, avant qu'une dissolution nouvelle ne soit éventuellement tentée pour sortir de l'impasse dans laquelle notre Président a mis notre pays ! La plupart des Français comprendraient cette décision !

Il est possible que Macron envisage cette solution, mais veuille au préalable montrer qu'il a tenté de tout faire pour former un gouvernement de coalition. Mais pourquoi diable n'a-t-il pas essayé de le faire en 2022, c'était alors plus facile puisqu'il avait la majorité relative au Parlement ? Cela nous aurait éviter cette dissolution qui plonge la France et notre constitution dans le chaos !

Que de temps perdu pour redresser notre pays ! On aimerait bien savoir si Macron prétend toujours et encore aujourd'hui avoir pris la bonne décision de dissoudre le Parlement pour redonner la parole aux Français !!

vendredi 26 juillet 2024

Vive les incohérences de la politique ! (suite, mais pas fin !)


 

Avec le toujours le même regard ironique sur les déclarations et agissements des hommes politiques durant cette période difficile que traverse notre pays, nous avons relevé de nouvelles contradictions ou incohérences de ce « monde de fous » (selon l’expression d’Emmanuel Macron !)

 

André Chassagne, candidat communiste malheureux du Nouveau Front Populaire à la Présidence du Parlement explique son échec du fait d’une coalition « contre nature » entre la Droite et le Centre, montée contre lui ! Mais comment qualifie-t-il la coalition entre la Droite, la Gauche et l’Extrême gauche, qui a permis à son groupe d’avoir la majorité aux élections législatives ?

 

Yaël Braun Pivet ancienne Présidente de l’Assemblée Nationale, qui avait été fustigée il y a quelque temps par les antisémites LFI de Mélenchon lors d’un voyage en Israël, est maladroitement reconduite d’un point de vue psychologique dans son poste sous les criailleries de la Gauche qui prétend que rien ne change, malgré le vote des Français. Soit ! Puis Eric Cocquerel député de la France Insoumise est lui-même reconduit au poste de Président de la commission des Finances ! Et là, plus de criailleries, c’est normal, il est de gauche !!

 

La même Madame Braun Pivet, égérie du clan Macron qui a œuvré avec son « Front Républicain » pour faire barrage au Rassemblement National, déclare maintenant regretter que ce parti ne soit pas représenté au bureau de l’Assemblée ! De qui se moque-t-elle ?

 

Un Insoumis déclare que la délégation Israélienne n’était pas la bienvenue aux Jeux Olympiques ! Il oublie bien sûr que la France n’est pas la puissance invitante, mais en tant que membre de LFI, parti maintenant catalogué antisémite, il est immédiatement fustigé par les habitués de l’amalgame entre anti sémitisme et anti israélisme, et rétropédale en prétendant qu’il ne voulait pas parler des athlètes, mais de leur drapeau !! 

 

Madame Tondelier, patronne des écologistes qui, il y a quelques jours, nous a émus en disant être « écœurée » que la Gauche soit incapable de se mettre d’accord sur le nom d’un candidat Premier Ministre, nous explique aujourd’hui, une fois une candidature trouvée, qu’il est normal que cela prenne du temps car c’est une fonction importante !! 

 

La France Insoumise, qui a fortement combattu le Rassemblement National au moyen d’une coalition hétéroclite pour l’écarter du pouvoir, sollicite maintenant les voix des députés de ce parti pour faire voter son projet de loi pour l’abrogation de la réforme des retraites ! Va-t-elle compter aussi sur eux pour faire voter l’abrogation de la loi sur l’immigration ?

 

Le Président Macron qui demande une trêve politique pendant les Jeux Olympiques, accorde un entretien à deux journalistes à la veille de leur cérémonie d’ouverture, entretien dans lequel il parle principalement de la situation politique en France !

 

Monsieur Jacobelli du Rassemblement National veut abroger la loi sur les retraites. Quand on lui demande comment il va financer les dépenses entrainées par cette suppression, il répond que de toutes façons cette loi n’apportait pas d’économies, car en fait les gens partent en retraite plus tôt pour maladie ou perte d’emploi ! Soit ! Mais alors pourquoi veut-il donc baisser l’âge de la retraite ?

 

Pour valoriser la candidate qu’elle a choisie pour le poste de Premier Ministre, la Gauche met en évidence ses qualités. En quoi peut-elle évoquer la sortie de l’ENA comme une référence meilleure que celle de notre Président dont elle critique tous les jours la gestion ? Il est vrai que lors de son passage à la Mairie de Paris, Lucie Castets a considérablement augmenté la dette à l’image de celle créée par Emmanuel Macron pour notre pays !

 

Quand ils considèrent tous ces propos contradictoires ou incohérents, tous partis politiques confondus, beaucoup de nos compatriotes ont envie de conclure : « Tous des rigolos ! »

  

jeudi 18 juillet 2024

Déni de démocratie !

 

Arrêtons ce petit jeu ridicule et contreproductif du pseudo Front Républicain !

Si l’on ne partage pas, et même si l’on souhaite combattre loyalement les idées du Rassemblement National (RN), on ne peut se satisfaire de ce jeu permanent des partis politiques qui veulent faire barrage à ce parti lors des élections à l’aide d’un soi-disant Front Républicain. Si l’on croit en la noblesse de la politique, tous les moyens ne sont pas bons pour lutter contre ses adversaires !

 

A tout bout de champ nos hommes politiques brandissent cet anathème selon lequel le Rassemblement National ne serait pas un parti républicain ! Mais pourquoi donc ? Ses responsables respectent les lois de notre République et ne remettent jamais en cause nos institutions. Ils se présentent démocratiquement aux choix des électeurs et respectent leur verdict ! Ils ont d'ailleurs eu un succès retentissant aux dernières élections!  Ils ne participent pas aujourd'hui aux criailleries des divers partis politiques, alors qu'ils pourraient légitimement, bien plus que d'autres, prétendre qu'on leur a volé la dernière élection ! 

 

Pourquoi seraient-ils moins républicains que les gens de la France Insoumise qui mettent constamment le bazar au Parlement en ne respectant pas son règlement intérieur et qui appellent de leurs vœux la disparition de la Vème République ?

 

Comment peut-on expliquer que 11 Millions de Français, soit un bon tiers de ceux qui se sont exprimés, aient voté pour un parti anti républicain aux élections législatives ? Sont-ils des pestiférés à jeter aux orties ?

 

On reproche au RN son passé en tant qu’ancien Front National, sans vouloir accepter l’idée que ce parti a changé. Bien sûr on prétend que c’est un changement de façade, un "ripolinage" disent certains ! Mais ce parti a donné des gages : Marine Le Pen a quand même viré avec fracas son propre père, qui en était le fondateur, pour changer sa ligne politique. Combien de nos brillants hommes politiques auraient eu ce courage ? Pourquoi le même ostracisme n’est-il pas appliqué au Parti Communiste, qui fut dans le passé très vilipendé, et à qui on a donné aujourd’hui, à juste titre d'ailleurs, pignon sur rue ?

 

Le Front National de Jean Marie Le Pen était un parti plutôt antisémite, c’est vrai ! La fille de celui-ci a fait un grand ménage dans ce parti, même s’il peut rester encore quelques séquelles ici et là à éradiquer. La France Insoumise, qui a repris récemment à plusieurs reprises ce flambeau de l’antisémitisme, est-elle un parti plus républicain que le RN ?

 

On accuse le RN par exemple de vouloir changer la politique concernant le droit du sol auquel notre république est très attachée. Soit ! On peut être en désaccord, mais ce n’est pas scandaleux si l'on considère que l’ensemble des démocraties et des républiques du monde ont des législations très variées sur ce sujet, qu'elles en changent ou durcissent parfois au gré de leurs problèmes migratoires ! La France elle-même fait cela en ce moment à Mayotte !

 

Un vieux dicton français énonce que « quand on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage ! » Le combat politique devrait être un combat d’idées. Vouloir battre un adversaire en le salissant, en voulant le disqualifier sans raison sérieuse et justifiée, est une perversion de la démocratie ! L'expression  "cordon sanitaire" utilisée fréquemment par les commentateurs pour désigner ce Front Républicain, est honteuse et elle est une infamie pour les millions d'électeurs de Jordan Bardella  !

 

Cette animosité contre le Rassemblement National, qui fait bien évidemment partie de la tactique politicienne, et qui n’est à notre avis que la Saison 2 du feuilleton "Diabolisation", a deux graves conséquences. D’abord leurs auteurs n'ont pas encore compris qu’elle confortait chaque jour davantage, auprès des électeurs, un parti qu'ils veulent combattre et qu'ils vont ainsi directement amener un jour au pouvoir !

 

Mais aussi, elle empêche, à terme, la reconstruction d’un paysage politique Droite /Gauche, qui est, par son bipartisme, le mieux adapté à la mentalité des Français et à la Constitution de notre République! 


NB: Après rédaction de cet article, nous apprenons que le parti Rassemblement National n' obtenu aucun des postes de Vice Président de l'Assemblée Nationale, alors qu'il y est de très loin le parti qui a le plus d'élus. Le Front Républicain a encore frappé !!  C'est un nouveau déni de la démocratie et une imbécilité politique très lourde du clan Macron. 

Car cette injustice scandaleuse, n'en doutons pas, va engendrer des frustrations légitimes, faire à nouveau monter la côte de popularité de ce grand parti, et sans doute l'amener à voter toutes les motions de censure qui seront présentées contre le prochain gouvernement quel qu'il soit !! Bravo les "macronistes et la Droite, vous avez en plus tiré le jackpot !

Ecarté de tout poste de responsabilité à l'Assemblée Nationale par les manoeuvres de clan Macron et son cordon sanitaire, le RN s'est quand même vengé, en contribuant à donner la majorité du Bureau de cette Assemblée à la Gauche du Front Populaire ! Et pan sur le bec comme dirait le Canard !

mercredi 17 juillet 2024

Abroger la réforme des retraites ?

 

C’est au programme de nos deux formations politiques extrémistes, Rassemblement National et Nouveau Front Populaire, qui prétendent cette réforme injuste car elle n’a pas été votée par le Parlement, mais imposée par la procédure constitutionnelle de l’article 49, alinéa 3 !

 

Ces deux formations prétendent par conséquent que la réforme est rejetée par les Français. Ce qui n’est pas faux et serait sans doute confirmé par eux si on leur posait la question par referendum ! Espérer avoir une réponse positive en demandant aux gens s’ils souhaitent travailler plus, est évidemment une gageure ! Demandez donc aux enfants s’ils veulent rester à l’école quelques jours de plus au détriment de leurs vacances, leur réponse ne sera pas elle non plus surprenante !

 

Comme toujours, tous les partis politiques aimeraient faire en sorte que leurs compatriotes travaillent moins, mais pour que cela soit possible, il y ceux qui sont utopistes et court-termistes, et ceux qui sont pragmatiques et essaient d’avoir une vision à long terme sur l'intérêt de notre pays !

 

Mais ces derniers échouent à faire comprendre aux Français l’impérieuse nécessité de cette réforme, et de celles qui probablement suivront, pour garantir les futures retraites menacées dans leur financement par l’augmentation du nombre de retraités. Ils échouent à les convaincre qu'ils ne travaillent pas assez pour créer les richesses qui permettraient de financer leurs retraites, leur protection sociale et d'améliorer leur pouvoir d'achat !

 

Le système des retraites par répartition que nous avons la chance d’avoir en France, est un mécanisme dans lequel les cotisations des actifs financent la retraite des anciens. Mais seul un système équilibré entre cotisations et montant des pensions est une garantie d’avenir pour les retraités !

 

Ce qui est grave et incompréhensible, c’est la position des partis extrêmes qui prétendent qu’il y a d’autres façons de financer les retraites. Ce n’est pas bien sûr en augmentant les cotisations ou leur durée, mais par la fiscalité ! Ils préconisent de taxer en effet les superprofits réalisés par les entreprises, super profits qu’ils dénoncent tous les jours !

 

C’est effectivement un moyen : « prendre l’argent où il y en a ! », si l’on veut volontairement ignorer les conséquences entrainées sur l’emploi et les créations d’entreprises, et le fait que la France est déjà une championne des prélèvements obligatoires et de la redistribution ! 

 

Mais on ne comprend pas très bien de quelle façon cette méthode contribuerait à instaurer l’équilibre des caisses de retraites. En effet, les profits peuvent être souvent très importants, jugés excessifs par certains, mais ils sont aussi fluctuants ! Que ferait-on quand une mauvaise conjoncture économique les réduirait de manière drastique ? Où irions nous chercher l’argent ?

 

L’idée est-elle d’indexer le montant des retraites, oh ! même partiellement, sur les profits des patrons ? On aimerait bien avoir une réponse de nos partis révolutionnaires qui prétendent que leur programme est sérieux, chiffré et financé !

 

Au moment où les instances nationales ou internationales s’accordent pour dire que la situation économique et financière de la France est catastrophique (Merci Monsieur le Président !), ces partis, qui veulent prendre le pouvoir avec un programme ultra dépensier, feraient bien de réfléchir. S’ils le font, cela explique peut-être leur incapacité à se mettre d’accord pour gouverner !

mardi 16 juillet 2024

Déconcertant Nouveau Front Populaire

  

Il a été créé en une soirée, à la surprise générale après la décision de Macron de dissoudre le Parlement. Il a établi un programme de gouvernement comportant un certain nombre de réformes, en 3 ou 4 jours. Il a brandi ce programme comme un moyen puissant de convaincre nos compatriotes et de montrer de sa capacité à diriger le pays. Il a exigé que le Président nomme un Premier Ministre dans ses rangs. Il a tenté de réunir un consensus afin de proposer un nom pour ce poste et a complètement échoué !

 

Depuis dix jours les membres de ses quatre composantes, Socialistes, Communistes, Écologistes et Insoumis se réunissent pour se mettre d’accord sur un nom. Peine perdue, tous les noms proposés sont rejetés à tour de rôle, en fonction des égos, des prétentions et des calculs des uns et des autres ! La gauche aujourd’hui est devenue la risée de tous les commentateurs politiques. Comment peut-on revendiquer le pouvoir lorsqu’on est incapable pour ce faire de désigner un leader qui mènera l’action du futur gouvernement ?

 

Ils donnent aux Français qui ont mis en eux leurs espoirs, la plus pitoyable des images ! Comment peut-on un seul instant imaginer que ces gens-là, qui sont d’accord sur peu de choses, sauf sur les moyens de se faire élire pour avoir des jobs de députés, peuvent-il convaincre leurs compatriotes qu’ils sont capables ensemble de diriger leur pays ?


Y a-t-il une meilleure démonstration montrant que les hommes politiques en général, qui prétendent tous se battre pour le bien de leurs compatriotes, ne sont en fait préoccupés que par leur intérêt personnel et celui de leur parti ?

 

On a pu croire à l’issue de ces élections législatives, que la gauche était en train de se refaire une santé et de redevenir un parti de gouvernement. C’était une erreur car elle est plombée par La France Insoumise (LFI), dont la radicalité, les prises de position très controversées, un antisémitisme latent et l’irresponsabilité, la gangrènent profondément.

 

Nous disons bien irresponsabilité car ce parti LFI donne l’impression qu’il ne veut pas gouverner, mais faire de l’agitation et préparer la future élection de son leader Jean Luc Mélenchon à la Présidence de la République. Avoir cet objectif c’est vraiment se tromper complètement en croyant pouvoir un jour convaincre une population qui vote la plupart du temps en majorité à droite, mais en tous cas jamais pour des personnalités extrémistes ! Avec en plus la perte d’une grande partie de l’électorat populaire qui s’est maintenant progressivement rangé du côté de l’extrême droite !

 

De même le Rassemblement National, qui aurait pu vigoureusement protester pour avoir perdu l’élection du fait de la machination hétéroclite contre lui au deuxième tour, a réagi sereinement et n’a montré aucune déception. C’est la preuve à notre avis que lui aussi ne s’intéresse qu’à l’élection Présidentielle et est heureux de ne pas avoir à  gâcher ses chances en se fourvoyant dans le bourbier potentiel à venir des gouvernements minoritaires !

 

Mais l’attitude actuelle de la Gauche arrange finalement Macron et ses partisans qui peuvent se permettre de prendre leur temps pour continuer de gérer les affaires courantes, tout en discutant, laborieusement, un pacte législatif avec le parti Républicain, et pouvoir ainsi nommer à la rentrée un gouvernement du Centre qui représentera la majorité relative du Parlement !


NB: Après rédaction de cet article, un sondage indique que 73% des Français ne veulent pas d'un gouvernement du Nouveau Front Populaire, qui continue néanmoins de prétendre légitimement revendiquer le pouvoir !

vendredi 12 juillet 2024

Nombrilisme médiatique

 

 Nous avons tous besoin de médias dans une démocratie, qu’ils soient dans l’écriture, le visuel ou l’audio. Bien sûr ces médias impliquent un pluralisme d’informations et d’opinions exprimées, c’est un principe fondamental ! La France est dans ce domaine plutôt bien placée, n’en déplaise à certaines organisations fascisantes qui voudraient éliminer ceux qui ne partagent pas leurs opinions !

 

Mais le principal reproche que l’on peut faire à tous nos médias est sur le comportement de nos journalistes qui ont toujours trop tendance à privilégier le commentaire sur les faits ou les déclarations, et de se prendre pour des acteurs des évènements et non pour les observateurs et commentateurs qu’ils sont en fait !

 

On le voit fréquemment à la Télévision par exemple, quand les interviewers ne laissent pas parler leurs invités ou les interrompent constamment par des questions qui sont davantage de nature à exprimer leur propre opinion qu’à mettre en valeur les réponses de leurs invités. Ils  donnent trop souvent l’impression qu’ils pensent que la vedette de l’entretien c’est eux-mêmes.


Lorsqu'un homme politique fait une conférence, parfois importante, rapidement les journalistes interrompent le reportage pour faire des commentaires, frustrant ainsi les téléspectateurs qui voudraient écouter l'orateur jusqu'au bout pour se faire leur propre opinion, et qui ne pensent pas, eux, que les commentaires sur les propos tenus sont plus importants que les propos eux-mêmes !

 

Certes il leur est parfois utile de déstabiliser leurs interlocuteurs, dont beaucoup en politique manient avec talent la langue de bois ou éludent les questions, afin de faire ressortir la vraie nature et les idées ceux-ci, et pour ce faire pratiquer plus ou moins l’impertinence, mais ils devraient privilégier l’action ou la déclaration sur le commentaire.

 

Les chaines d’info contribuent largement à cette attitude puisque leur logique commerciale les amène à lancer de fréquentes campagnes publicitaires pour transformer leurs journalistes en véritables vedettes de l’actualité et les auditeurs ou téléspectateurs ne savent parfois plus s’ils regardent ou écoutent une interview pour s’informer ou pour entendre le journaliste qui donne la parole à une personnalité !

L’actualité vient de nous donner un exemple classique et très fréquent. Le Président Macron choisit d’adresser une lettre importante aux Français sur la situation politique difficile actuelle, et de la transmettre par l’intermédiaire de la Presse régionale. Combien de journaux ont-ils publié intégralement le texte de cette lettre ? Pratiquement aucun. 


Mais par contre on trouve dans les colonnes de ces journaux des pages et des pages de commentaires sur certaines phrases choisies que le Président a écrites, donnant l’impression que l’opinion des journalistes est plus importante que le message émis ! C’est d’une certaine manière un peu prendre les lecteurs pour des individus sous-développés qui ne peuvent pas se faire leur propre opinion !

 

Je me souviens avoir fait cette remarque au journal Le Monde il y a quelques années, qui avait sorti un numéro contenant deux pages de commentaires sur une déclaration de Jacques Chirac, sans publier cette déclaration. La rédaction m’avait alors dit accepter cette remarque ! 

 

L’information est naturellement un commerce, il est difficile de faire autrement dans une démocratie et un régime libéral, mais on aimerait bien revenir à un peu plus d’intégrité et de modestie parmi ceux qui la diffusent, la commentent et l’exploitent !

 

 

mercredi 10 juillet 2024

Vive les Incohérences de la Politique !



Cette élection législative surprenante donne lieu a beaucoup de commentaires du personnel politique. Il est intéressant d’y jeter un regard ironique pour en relever les incohérences, les contradictions, ou les outrecuidances. En voici quelques-unes.

 

La Gauche ou Nouveau Front Populaire arrivée en tête au nombre de sièges, mais très loin de la majorité absolue au Parlement, et très largement battue au nombre de voix, (17% des inscrits au premier tour des élections) estime qu'elle a gagné la confiance des Français et exige qu’on lui donne le pouvoir ! 

 

Elle prétend que le Président a le devoir de choisir dans ses rangs le futur Premier Ministre, alors que le Président d’après la Constitution a le libre choix de nommer qui il veut, même dans le cas d’une majorité absolue !

 

Elle accuse le Président de vouloir gagner du temps et de tout bloquer pour ne pas nommer tout de suite le Premier Ministre qu’elle choisit, alors que les partis qui la composent sont incapables de se mettre d’accord sur le nom d'un candidat ! La consciente de son incapacité explique peut-être pourquoi elle a exigé que le Président fasse immédiatement ce choix à sa place !!

 

Elle affirme que sa coalition forme un bloc solidaire avec un programme précis, alors que pour ce choix du futur Premier Ministre, certains de ses membres exigent qu'il soit fait au sein du parti le plus important de la nouvelle Assemblée, en oubliant que ce parti est très largement celui du Rassemblement National ! 

 

Elle explique que le choix de son Premier Ministre prend du temps sous prétexte que la discussion porte sur l’ensemble des fonctions à pourvoir qu’elle entreprend de distribuer, alors qu’il y a quelques jours seulement, elle critiquait le Rassemblement National pour se distribuer les postes dans le but de gouverner !

 

Le Président et ses partisans s’évertuent maintenant à créer une coalition avec les Républicains pour constituer le plus grand groupe au Parlement, mais sans espoir de majorité absolue. On se demande pourquoi ils ne l’ont pas fait plus tôt lors de la précédente législature ce qui leur aurait permis de gouverner sereinement avec une majorité absolue et d’éviter la dissolution du Parlement !

 

Ces efforts irritent les partis de Gauche qui dénoncent une tentative du Président pour leur voler leur élection, alors qu’ils ont eux-mêmes volé celle du Rassemblement National, en s’alliant au deuxième tour avec tous les perdants du premier !


Le nouveau Président du petit groupe Les Républicains à l'Assemblée déclare que son parti sera une force positive, mais se déclare fermement opposé à toute coalition !


Après avoir demandé plusieurs fois au Président de se taire, car son impopularité rendait ses propos contreproductifs, notre classe politique et médiatique ne comprend pas maintenant pourquoi il ne prend pas la parole ! 


Un Président qui justifie sa dissolution du Parlement en prétendant redonner la parole au peuple, et qui, insatisfait de la manière dont celui-ci a voté, forme une coalition hétéroclite pour inverser au tour suivant le résultat voulu par les Français, puis regrette ensuite publiquement qu'aucun parti n'ait de majorité au Parlement !!


 Et ce n’est sans doute pas tout ! Propos contradictoires ou incohérents, magouilles, mensonges, en politique tout est bon pour argumenter et détenir le pouvoir ! Reconnaissons à Emmanuel Macron un instant de lucidité quand il a déclaré il y a quelques jours en parlant de la politique: "Mais nous sommes dans un monde de fous !" Mais il est probable qu'il n'a pas alors pensé qu'il en faisait partie !

 

mardi 9 juillet 2024

Le choix de Macron est simple !

 

 Dans notre démocratie, le parti qui a la majorité absolue doit gouverner le pays et le Président doit nommer Premier Ministre, l’un de ses représentants, même s'il n'en a pas l'obligation constitutionnelle ! L’élection législative récente a permis au Rassemblement National de gagner le premier tour et au Front Populaire de gagner artificiellement le second à la suite d’une manœuvre électorale des perdants qui a empêché le scrutin majoritaire d'avoir son effet habituel, et n'a donc n’a pas produit une majorité absolue, laissant trois blocs importants de députés à l’Assemblée Nationale, de taille similaire !

 

Il apparait donc évident que le gouvernement qui serait le plus représentatif du vote des Français, n’en déplaise aux partis de gauche qui se voient déjà à Matignon, devrait être issu du Centre, cela saute aux yeux lorsque l’on regarde l’image de la répartition des députés dans l’hémicycle du Parlement.  

 

Devant cette situation indécise du vote de nos compatriotes, Macron devrait donc en toute logique nommer un premier Ministre venant des partis du Centre quitte à tenter d’élargir cette majorité relative autant que possible, mais ce n’est pas simple dans notre pays ! Aucune majorité absolue n’existant, la Constitution et la logique lui en donnent parfaitement le droit ! Un gouvernement venant de la Gauche ou de la Droite ne reflèterait pas le vote des Français, car avec cette Assemblée, le meilleur compromis est au centre de l’échiquier politique.

 

Ce gouvernement aurait le mérite de la stabilité. En effet un gouvernement de Droite ou de Gauche serait à la merci d’une motion de censure proposée par le Centre, motion qui serait immanquablement votée par le troisième parti. Alors qu'un gouvernement du Centre serait moins vulnérable, les partis extrêmes, craignant de voir leur adversaire lui succéder, hésiteraient à voter une motion de censure ! Un gouvernement du Centre est donc le mieux placé pour obtenir des compromis !

 

Lorsque l’on considère d’autre part la démagogie des programmes de type extrême de la Gauche et de la Droite, et le risque énorme qu’ils représentent pour la future santé économique de notre pays, il est clair que notre Président, s’il fait preuve de bon sens, n’a pas le choix et ne peut prendre de risques !

 

Ces programmes comportent en effet des mesures sociales que tous les partis sans exception voudraient bien pouvoir appliquer pour améliorer la vie et le bonheur des Français. Mais ils sont irréalistes et la faillite qu’ils créeraient annulerait immédiatement les nouveaux  avantages accordés, mais aussi les anciens !

 

Dans cette campagne démagogique sur le thème « Travailler moins et gagner plus » nos partis d’extrême Droite ou d’extrême Gauche ne se préoccupent pas du tout en effet de la création de richesses dans notre pays, mais exclusivement de leur redistribution. Mais, dans un pays déjà champion du monde des pays développés pour cette redistribution, que pensent-ils redistribuer dans quelques années quand des entreprises, grandes, moyennes ou petites, vont disparaitre du fait de leur non compétitivité, de leur délocalisation ou encore de la démotivation de leurs patrons et de leurs investisseurs ?

 

On peut regretter l’absence de culture économique chez beaucoup de nos compatriotes qui ne voient pas les choses de cette façon, mais il faut aussi remarquer que nous n’avons jamais entendu un seul de nos hommes politiques leur expliquer que le pouvoir d’achat moyen des Français était une conséquence directe des richesses qu'ils créaient par leur travail !

 

La décision du Président est donc plus facile qu’on ne le dit, même si elle sera critiquée, quelle qu'elle soit ! Mais nous ne sommes pas à l’abri de calculs politiques et de stratégies des formations politiques visant à exploiter cette situation inédite du Parlement sous la Vème République, dans le contexte de l’impossibilité de dissolution pendant un an et de la perspective des prochaines élections Présidentielles !

lundi 8 juillet 2024

Elections : Tout le monde a gagné sauf la France qui a perdu !

 

 C’est maladif chez nos hommes politiques qui sont habitués à toujours crier victoire même lors de leurs défaites. Suivant les cas, ils revendiquent le plus grand nombre d’élus, le plus grand nombre de voix, le plus grand groupe, le plus grand parti, la plus forte progression ou même encore le meilleur résultat par rapport aux prévisions !! Aucun d’entre eux ne se préoccupe de savoir si le pays a gagné, or cette élection va mettre la France dans de grandes difficultés pour deux grandes raisons.

 

D’abord le pays va être ingouvernable puisqu’aucune majorité ne va soutenir le gouvernement en place quel qu’il soit, trois blocs irréductibles, et ne pouvant s’entendre, vont siéger au Parlement et en bloquer toutes ses décisions, et sans probablement vouloir le renverser. Bravo Monsieur le Président pour cette belle réussite !

 

Les programmes de ces trois groupes sont totalement incompatibles et même si certains projets communs existent, comme par exemple l’abrogation de telle ou telle réforme, il est évident qu’aucun consensus ne pourra être trouvé pour voter de nouvelles lois bien acceptables pour beaucoup, et ceci pour des raisons bassement partisanes !

C’est une caractéristique habituelle de notre pays !

 

Les Institutions de notre Vème République sont la deuxième victime et vont sans doute devoir être modifiées dans l’avenir. Elles ont été créées dans les années cinquante pour remédier aux errances de notre IVème République lors de laquelle, du fait de l'habitude qui conduit nos hommes politiques davantage à se diviser qu’à s’unir quand il s’agit de l’avenir de leur pays, ceux-ci furent incapables de construire des coalitions durables de gouvernement, basées sur des compromis.

 

Le scrutin majoritaire à deux tours fut alors inventé pour permettre, en favorisant les grands partis, de créer des majorités de gouvernement. Il a très bien fonctionné pendant une soixantaine d’années durant lesquelles deux grands groupes, droite et gauche, formant une espèce de bipartisme, se succédaient au pouvoir.

 

Et puis, Emmanuel Macron a par deux fois tué l’efficacité du scrutin majoritaire ! D’abord en 2017 en créant un grand parti du centre qui rendait inévitablement l’alternance difficile car il établissait ainsi de fait à terme une sorte de tripartisme duquel aucune majorité ne pouvait plus facilement émerger.  Ensuite parce que, réalisant que ce mode de scrutin pouvait cette année avantager son adversaire du Rassemblement National, sorti très largement vainqueur du premier tour, il n’a pas hésité à créer une coalition contre nature avec tous les perdants de ce premier tour pour écarter ce parti du pouvoir, ce qui s’est effectivement produit !

 

Il est vraisemblable que la question de la réforme de nos institutions va se poser pour revenir en particulier au système plus juste des élections à la proportionnelle qui seules permettent une représentation démocratique du peuple au Parlement. Mais deux obstacles majeurs sont pour cela à surmonter. 

 

D’abord la grande diversité des opinions politiques dans notre pays qui rend très difficile l’émergence de majorités de gouvernement. Comment peut-on gouverner un pays où il existe 258 variétés de fromages, se demandait autrefois le Général de Gaulle !

 

Mais surtout, le problème qui réside dans la mentalité de nos hommes politiques, incapables de former des coalitions, comme le font tous nos pays voisins ! Dans les déclarations d’hier soir, après connaissance des résultats, nous avons pu constater que l’une de leurs premières déclarations était d’affirmer qu’il n’était pas question pour eux de faire une coalition, et ceci, tout en prétendant « rassembler » !!

 

Seul un changement de mentalité pourrait rendre efficace le scrutin proportionnel : il suffirait que tous nos responsables politiques, qui prétendent tous travailler pour le bien de leur pays, décident un jour de faire passer l’intérêt de celui-ci et de leurs concitoyens, avant leurs intérêts personnels ou partisans !

jeudi 4 juillet 2024

Macron change une fois de plus de stratégie et perd son âme !

 

 Il a tout fait pour que le Rassemblement National (RN) arrive au pouvoir en France. Sa façon très personnelle et solitaire de gouverner, ses discours dépourvus ensuite d'actions, les réformes qu’il n’a pas faites pour répondre aux attentes des Français et sa décision incompréhensible de dissoudre le Parlement, ont excédé au plus haut point ses compatriotes dont une grande partie se tournent maintenant vers le parti de Marine Le Pen auquel ils ont donné un très large succès au premier tour des élections législatives !

 

Notre Président vient sans doute enfin d’écouter ses partenaires de la majorité actuelle qui l’ont maintenant convaincu qu’il fallait faire barrage au RN par tous les moyens. Et le moyen retenu laisse pantois !

 

Après avoir vilipendé le Nouveau Front Populaire (ex Nupes), l’avoir accusé de tous les maux, et d’antisémitisme en particulier, après avoir critiqué son programme qui ruinerait la France, après avoir prédit qu’il entrainerait notre pays dans une guerre civile, après avoir été lui-même insulté par la gauche qui l’a qualifié de « taré de l’Elysée », notre Président décide une alliance électorale de 2ème tour avec cette organisation !!

 

Des candidats de son parti Renaissance sont donc maintenant appelés à se désister pour favoriser l’élection au Parlement de membres des affreux Insoumis de LFI qui mettent constamment le désordre à l’Assemblée nationale, d’antisémites qui soutiennent le Hamas palestinien, d’aventuriers qui remettent en cause les institutions de la Vème République et de démagogues qui nous conduiraient à la ruine économique du pays !!! C’est consternant !

 

Les instituts de sondage, qui font un travail sérieux, prévoient tous que cette alliance contre nature va être efficace et priver le RN d’une majorité absolue au Parlement. Soit ! Mais personne ne peut dire comment vont réagir les électeurs effarés de voir le monde politique plongé dans une gigantesque magouille électorale au détriment de toute éthique défendue habituellement. Vont-ils aller voter quand leur candidat s’est désisté ? Vont-ils suivre les consignes de vote que les politiques entendent leur donner ? 

 

Les électeurs du Rassemblement National vont-ils accepter qu’on leur vole ainsi leur victoire à l’aide d’une machination électorale ? Le gouvernement hétéroclite et impuissant qui sortira des urnes ne va-t-il pas à nouveau faire métastaser ce parti  au sein de la population française lui assurant ainsi un raz de marée dès la prochaine élection ?

 

Ceux qui récemment parlaient d’un risque de guerre civile devraient se poser ces questions et se rappeler que la trahison du referendum de 2005, autre escroquerie politique, est restée dans toutes les mémoires !

 

Il faudra décidément beaucoup de temps pour réconcilier les Français avec leur classe politique !