lundi 19 décembre 2016

MOSCOU : Noël 2024



Moscou 24 Décembre 2024 - Dessin de Caroline Taret
La place Rouge est recouverte de neige en cette soirée du 24 décembre, on y distingue à peine les multiples couleurs de l’Eglise de Basile le Bienheureux, et le musée d’histoire avec son éternel aspect de gâteau de fin d’année. Une foule compacte, mise en valeur par les éclairages du grand magasin Goum, y écoute patiemment Donald Trump prononcer une allocution depuis le balcon du Kremlin !

Le Président des Etats Unis, qui achève son deuxième et dernier mandat, a en effet été invité par Vladimir Poutine à l’occasion de la grande manifestation que celui-ci a organisée pour célébrer la paix revenue dans le monde, en choisissant symboliquement la date de Noël du calendrier grégorien pour fêter la fraternité retrouvée entre les peuples !

Dans sa maison de Montagne Saint Emilion, Jean Pierre regarde, comme beaucoup de Français, cette cérémonie diffusée en direct sur son écran de télévision. Il se félicite que les choses aient ainsi tellement changé depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump à la tête des Etats Unis, qui s’était immédiatement investi pour établir des relations pacifiques et amicales avec tous les pays de la planète et en particulier avec la Russie !

Homme pragmatique, dès son arrivée au pouvoir en effet, avec l’appui de son congrès à majorité républicaine et n’hésitant pas à braver les lobbies militaro industriels, le nouveau Président s’était évertué à démontrer que : développer et maintenir de bonnes relations avec la Russie, en cessant de la provoquer, de l’humilier et d’en faire l’ennemi désigné de son pays, était le meilleur moyen d’assurer la paix et la prospérité dans le monde.

La Russie de son côté, confortée par cette reconnaissance, s’était elle même consacrée à établir de très bonnes relations avec ses voisins Européens, l’Ukraine en particulier, et avait mis un terme à l’attitude belliqueuse qu’elle avait dans le monde pour affirmer son existence et sa grandeur ! Les pays européens, ravis de cette situation, s’étaient d’ailleurs rapprochés de leur voisin Russe, envisageant d’en faire maintenant leur partenaire !

Pour les Moscovites, transis devant leur Kremlin, cette allocution est une première qu’ils ne voulaient surtout pas manquer car, avec cette paix nouvelle et inattendue, ils ont vu, depuis quelques années déjà,  la prospérité revenir progressivement dans leur pays!

Dans son allocution, Donald Trump, nouveau co-lauréat du Prix Nobel de la paix avec son ami Vladimir, se félicite des excellentes relations maintenant établies entre la Maison Blanche et la Place Rouge, et rappelle aussi les nets progrès  réalisés vers une solution au conflit du Moyen Orient depuis que les Etats Unis et la Russie ont imposé ensemble la création d’un état Palestinien.

Confortablement installé dans son fauteuil, Jean Pierre ne perd pas un mot du discours de Moscou, et il salive déjà en pensant au très bon repas Russe que sa femme Martine a prévu ce soir pour fêter l’événement !

Mais il est tiré brusquement de son sommeil par celle-ci qui vient de rentrer et lui dit "Jean Pierre ! J’ai une très mauvaise nouvelle pour toi. On ne trouve plus de caviar dans les magasins car les pays occidentaux viennent de décider un embargo total contre tous les produits venant de Russie !"
Joyeux Noël à tous !

jeudi 15 décembre 2016

L’escalade Syrienne

Difficile de rester muet devant ce qui se passe à Alep avec les milliers de victimes civiles et la destruction de cette ville. Les Occidentaux accusent la Russie pour sa brutalité, mais avec leur va-t-en-guerrisme et leurs tergiversations, ils en sont au moins aussi responsables!

La première cause de la déstabilisation actuelle au Moyen Orient a été la guerre en Irak, injustifiée et inexpliquée à ce jour ! Elle a détruit les structures d’un pays et, par les maladresses Américaines successives, a favorisé l’éclosion de Daesch  qui est évoquée comme la principale justification du désastre d’Alep !

La deuxième cause a été l’attitude des Européens, et de la France en particulier, lors du « printemps arabe ». Après un combat d’arrière garde mené en Tunisie pour soutenir l’ancien pouvoir, ils ont complètement changé de position et décidé, sans réfléchir aux conséquences, de soutenir inconditionnellement ce même mouvement dans les autres pays, pour soi-disant les libérer de la dictature. Ce fut le cas en Lybie où après avoir éliminé Khadafi ils ont laissé un champ de ruines. L’Egypte s’en est sortie de justesse, mais par le rétablissement d’une nouvelle dictature !

En Syrie ce mouvement de contestation populaire, n’était pas au départ une révolution, même si les manifestations ont été sévèrement réprimées par Bachar Al Hassad.  Nous l'avons soutenu jusqu’à recevoir ses dirigeants officiellement, les encourageant a mener une lutte armée qui jeta leur pays dans le chaos !

Daesch et les djihadistes en tous genres, ont profité de cette aubaine pour déstabiliser encore plus le pays en exploitant les rivalités religieuses entre Sunites et Chiites. Puis les Occidentaux ont commencé, sans prendre de risques, à effectuer des bombardements sur la Syrie qui ont certes tué des djihadistes, mais ont fait aussi 2000 victimes civiles, ont poussé les Syriens à chercher refuge en Europe, créant des problèmes chez nous, et ont eu pour conséquence les actes terroristes répétés dans notre pays!

La Russie, concernée par cette situation, a alors proposé à l’ONU une action conjointe au sol pour éliminer Daesch, proposition que nous avons fermement rejetée, sans avoir d’autre solution que nos bombardements approximatiffs, et sous prétexte que cette proposition impliquait l’utilisation des troupes de Bachar Al Hassad ! Vladimir Poutine, éconduit,  a alors décidé d’agir seul, avec la brutalité que l’on connaît maintenant.

Avec ses différentes ethnies, ses nombreuses religions,  le Moyen Orient est une poudrière que les pays occidentaux ne font pas l’effort de comprendre. Quand donc cesseront-ils d’y mettre le feu et d’y faire massacrer des gens pour défendre des intérêts ou des principes injustifiés, inadaptés ou incompréhensibles?

Pourquoi avoir rejeté la proposition de Poutine qui aurait pu nous permettre d’éviter, ou en tous cas de minimiser, le désastre d'Alep ? Nous avons prétendu qu’il n’était pas question de maintenir Bachar Al Hassad au pouvoir, ce qui n’était pas dans cette proposition, mais nous savions que de toutes façons, la seule alternative ne serait qu’un pouvoir islamique qui nous menacerait ensuite !  Après le fiasco Irakien, en effet, qui peut aujourd’hui croire encore en la possibilité de mettre en place un gouvernement démocratique en Syrie?

Combien de vies humaines seraient épargnées si toutes les grandes puissances de ce monde décidaient d’agir ensemble pour régler ce conflit. Ce n’est certes pas en se rejetant mutuellement les responsabilités qu’elles y parviendront ! Il est maintenant tard, mais un accord est toujours possible pour résoudre les problèmes au Moyen Orient !

La diplomatie Européenne n’existe pas, la diplomatie Américaine de Barak Obama a plutôt involontairement aggravé les choses, nous allons voir si celle de Donald Trump travaille au rétablissement de la paix au Moyen Orient ! En attendant, l'attitude inconséquente des pays occidentaux a laissé le champ libre à Vladimir Poutine qui est devenu le maitre du jeu dans la région! Le joueur d'échecs a encore gagné!

lundi 12 décembre 2016

La France veut mettre la patronne du FMI en prison!

Les Français, c’est bien connu adorent se tirer une balle dans le pied ! C’est ce qu’ils sont en train de faire une fois de plus en traduisant Christine Lagarde, Directrice Générale du Fonds Monétaire International (FMI) devant la Cour de Justice de la République, juridiction d’exception, chargée de juger les crimes et délits pour les anciens membres de gouvernement.

Ancienne Ministre de l’Economie, notre compatriote est accusée de « négligences » qui ont rendu possible un arbitrage, jugé scandaleux, mais maintenant annulé, au profit de Bernard Tapie qui avait intenté un procès à l’Etat pour avoir été gravement spolié par le Crédit Lyonnais, banque publique, dans l’affaire bien connue sous le nom d’Adidas.

Nous ne prendrons pas partie sur le fond dans cette affaire Tapie dont le dossier est très compliqué. L’intéressé s’est battu, et se bat encore aujourd’hui comme un beau diable pour faire valoir ses droits, la seule chose que l’on puisse souhaiter est que l’Etat, qui est dans cette affaire juge et partie, parvienne à faire preuve d’impartialité et de justice.

Les contribuables, que nous sommes, sont en droit d’être vigilants, d’exiger la vérité et regrettent que les anciens patrons du Crédit Lyonnais n’aient jamais eu à rendre compte de leur gestion calamiteuse qui,au moment de cette affaire, nous avait coûté beaucoup plus que la compensation consentie à Bernard Tapie par le Tribunal Arbitral. Pourquoi ces agents du Service Public n'ont-ils pas été alors jugés pour négligence ou pour incompétence?

Mais Christine Lagarde est une personnalité de premier plan qui, de part les fonctions qu’elle exerce avec talent et grand succès, fait honneur à notre pays. Pourquoi devons nous nous acharner sur elle ? Après le fiasco de son prédécesseur au FMI, également Français, quelle vocation suicidaire anime donc notre pays ? Pourquoi vouloir dévaloriser ce que nous avons de meilleur ? Que deviendra Christine Lagarde si elle écope d'un an de prison, certains de nos magistrats ayant déjà en effet montré une propension à épingler au tribunal (ou parfois sur les murs!), des personnalités très connues? Même si le sursis lui est accordé, pourra-t-elle continuer d'exercer ses fonctions au FMI après ce suicide franco-français qui lui fera perdre sa crédibilité dans cette instance internationale?

Bien sûr nul n‘est au dessus des lois, mais quand on considère l’angle d’attaque de l’accusation qui ne parle plus maintenant que de « négligences », faute de pouvoir sans doute étayer d’autres chefs d’accusation plus sérieux ou plus graves, on peut se demander s’il n’était pas possible de faire l’économie de ce procès contreproductif pour nos intérêts nationaux et pour l’image de la France !

Cette affaire doit bien faire rire dans les chaumières anglo-saxonnes, ou l’on apprécie sans doute beaucoup de voir les Français, souvent accusés d’arrogance, se complaire dans l’auto-flagellation pour une affaire qui a maintenant plus de 8 ans ! Il serait en tous cas paradoxal qu'une fois condamnée en France, les 189 membres du FMI la confirment dans ses fonctions, en lui renouvelant leur confiance! Notre pays prendrait alors une sacrée gifle!

dimanche 11 décembre 2016

Qui est derrière la candidature de Vincent Peillon ?

Cette candidature surprise à la Primaire de Gauche amène à se poser cette question.
Bien sûr l’intéressé a légitimement le droit d’être candidat, mais il avait disparu de la scène politique et sa soudaine réapparition surprend beaucoup de monde !

C’est une mauvaise nouvelle pour Manuel Vals, d’abord parce que cela lui fait un adversaire supplémentaire pour la Primaire de Gauche, mais qui, en plus, se positionne comme voulant « continuer la politique de François Hollande » alors qu’il se croit lui-même légitimement le mieux placé pour cela ! Cette phrase est par conséquent très révélatrice!

On sait en effet que beaucoup de supporters de notre Président n’ont pas digéré le forcing de son Premier Ministre pour le pousser à renoncer à briguer un second mandat. Depuis quelques jours des rumeurs circulent comme quoi ils pourraient se retourner vers un
autre candidat. Certains, comme Ségolène Royal par exemple, parlent même ouvertement de l’alternative Macron, mais malheureusement celui-ci n’est pas candidat à la Primaire!

La candidature Peillon vient donc tellement à point, dans ce contexte, pour éliminer Manuel Vals en lui faisant perdre cette Primaire, que l’on a peine à imaginer qu’elle n’ait pas été téléguidée par certains « Hollandais » historiques, ravis de trouver un autre candidat à la succession du Président actuel en Mai prochain !

Manuel Vals craignait d’ailleurs sans doute cette machination, la preuve en est dans ses récents discours où il insistait très lourdement sur son affection, sa fidélité et sa loyauté pour François Hollande, se présentant comme son successeur naturel afin d'amadouer les gens qui restent fidèles à celui-ci et ont été déçus par son renoncement!

Nous allons rapidement comprendre qui a préparé ce joli coup, car dans les prochains jours, leurs auteurs vont fatalement se dévoiler pour soutenir l’ancien Ministre de l’Education Nationale qui était jusqu’ici porté disparu dans la nébuleuse Européenne ! On ne se lance pas dans une compétition électorale de ce type sans avoir un minimum de soutiens!

Certains peuvent penser que cette candidature nouvelle va affaiblir notre ancien Premier Ministre au profit d’Arnaud Montebourg par exemple, ce qui permettrait ainsi à nos « Hollandais » d’éviter d’avoir à choisir entre Manuel Vals et Emmanuel Macron lors de la Présidentielle. Ils pourraient en effet ainsi avoir  bonne conscience de voter pour le second en expliquant que le choix de Montebourg (s'il gagne la Primaire) serait trop aventureux pour notre pays et que ses chances d’être au deuxième tour seraient trop faibles de par son positionnement trop à gauche!

Pas mal joué !

Nota: Après la mode des noms en « in » de Matignon (Jospin, Raffarin, Villepin), nous voici à l’ère des noms en « on » pour les candidats à l’Elysée (Fillon, Peillon, Hamon, Macron et Mélenchon) !



Le Politoblogue. 11 décembre 2016 23h

jeudi 8 décembre 2016

Le vocabulaire en politique

Nombreux sont les qualificatifs employés dans une campagne électorale. Ils sont en général utilisés pour dévaloriser ou démolir les adversaires ou éventuellement valoriser les amis politiques. Un même mot peu avoir un sens péjoratif pour certains ou au contraire avoir un aspect positif pour d’autres, cela dépend des opinions de chacun ! Mais très souvent le sens donné aux mots n’a plus rien à voir avec leur véritable signification, car les hommes politiques les manipulent pour leurs desseins!

Prenons quelques exemples. Les mots Conservateur et Progressiste sont présentés par tous comme étant en opposition.  En principe ils marquent la différence entre celui qui ne veut rien changer et celui qui au contraire souhaite faire évoluer les lois, les règlements et la société ! Mais les hommes politiques persistent à proclamer, en héritage du passé,  qu’ils représentent en fait la différence entre la Gauche et la Droite !

Ceci est un non sens, puisqu’il est clair qu’aujourd’hui les Conservateurs sont ceux qui freinent aveuglément des quatre fers pour ne rien changer, par exemple, au fameux système social Français ou à tous les avantages acquis, sans même se soucier de comprendre si notre économie permet de les conserver tels quels! Ils sont à gauche et se qualifient de Progressistes !

On peut considérer d’ailleurs que ces mots changent de camp politique selon que l’on est en période économique faste ou au contraire récessive, ou selon que la Gauche ou la Droite est au pouvoir ! Ils peuvent par contre garder leur valeur intrinsèque dans les domaines sociétal et culturel où la Droite peut avoir plutôt tendance à maintenir les traditions pour éviter les évolutions proposées par la gauche, qu’elle juge aventureuses!

Les mots prennent donc un sens très différent selon que l’on les applique à la société ou à l’économie. Le mot libéral par exemple est très bienvenu pour certains quand il s’agit des mœurs, mais devient un tabou quand on parle d’économie au point ou il n’est plus jamais utilisé sans son inséparable et seul adjectif « ultra » ! C’est par exemple une caricature de décrire comme ultra libéral le programme de François Fillon, pourtant assez radical, mais qui n’a rien à voir avec un  programme vraiment libéral ou tout serait permis en matière sociale et économique !

Et puis libéralisme est un mot qui n’a pas le même sens pour tous. S’il est supposé se pratiquer à Droite en France, il est de Gauche aux Etats Unis et au Centre en Angleterre ! C’est souvent le problème des mots en « isme » qui déclenchent souvent les passions, les invectives ou les manipulations. Comme le mot Socialisme par exemple qui n’a certainement jamais eu le même sens dans le passé en France, en Allemagne, en Russie ou aujourd’hui aux Etats Unis !

Essayons de comprendre nos hommes politiques et leurs idées, le pourquoi de leur programme, et cessons d’accepter, par facilité, des étiquettes réductrices et définitives qui ne clarifient absolument rien, mais sont au contraire destinées à nous aveugler et à nous opposer les uns aux autres !

lundi 5 décembre 2016

La Droite et les Primaires de la Gauche

Comme pour les Primaires de la Droite, les commentateurs vont dans quelque temps se demander si certains électeurs de Droite vont aller voter fin Janvier. Il est probable que ceux-ci seront moins nombreux que les électeurs de Gauche du mois dernier, mais ils ont des raisons potentielles pour se déplacer pour exprimer un vote utile qui peut être motivé de plusieurs façons!


D’abord au premier degré, comme la Gauche préférait Alain Juppé, le moins éloigné de ses idées et donc le moins « mauvais », avec l’intention d’éliminer les autres, la Droite pourrait, pour les mêmes raisons, porter son choix sur Manuel Vals qui a fait passer des lois qu’elle aurait pu voter, et aussi surtout pour faire battre les candidats trop à gauche. Notre Premier Ministre démissionnaire pourrait ainsi bénéficier d’un apport de voix pour arracher sa nomination aux Primaires!

Et puis, la présence du Front National au second tour n'est pas une fatalité. Fillon et Macron vont en effet mordre sur son électorat. Manuel Vals, s'il parvient à rassembler son parti et Emmanuel Macron, s'il réussit à développer son mouvement, sont les seuls à gauche qui peuvent l'éjecter de la competition finale!

Ensuite au deuxième degré, certains électeurs de Droite, qui souhaitent évidemment que leur candidat l’emporte en Mai prochain, peuvent faire le raisonnement suivant. François Fillon n’était pas le mieux placé pour remporter l’élection Présidentielle l’an prochain, car Alain Juppé avait un positionnement plus favorable, puisqu’il aurait eu le soutien total de la famille centriste, qui n’est pas vraiment acquise au programme que la Droite lui propose maintenant!

L’élection de François Fillon, bien qu’aujourd’hui très favori dans les sondages, (mais qu’est-ce que cela vaut ?) sera donc plus difficile et il aura besoin d’aide. Si Manuel Vals est son adversaire, Fillon a actuellement une grande chance d’être qualifié pour le second tour. Ses chances pourraient par contre être affaiblies si Arnaud Montebourg par exemple était élu aux Primaires. En effet on peut imaginer dans ce cas que ce candidat ferait ensuite un score plus modeste que Manuel Vals, car beaucoup de voix de la Gauche modérée pourraient se reporter sur Emmanuel Macron candidat, qui deviendrait alors un vrai danger pour Fillon ! Paradoxalement, Vals serait donc le candidat de Gauche le plus facile à battre pour Fillon, si Macron, l'homme sans parti, s'avérait être un candidat crédible!

Enfin au troisième degré, et à plus long terme, on peut penser qu’après leur bérésina aujourd’hui annoncée en Mai, les Socialistes vont devoir reconstruire leur parti. Cette reconstruction se ferait très probablement autour de leur candidat issu des Primaires. Si ce candidat est Manuel Vals, c’est l’assurance pour l’avenir d’avoir au pouvoir en France des alternances paisibles Gauche Droite, entre deux camps qui ne seraient plus trop éloignés politiquement, ce qui serait très utile pour notre pays !

Si par contre ce parti se reconstruisait autour de la gauche de la Gauche, celui-ci resterait probablement très longtemps éloigné du pouvoir, avec le risque de voir l’Extrême Droite y accéder un jour!

Les électeurs de Droite peuvent ainsi trouver trois raisons d’aller voter Vals à la Primaire de Gauche, en fonction de leur conception de l’intérêt du pays ! Mais tout peut bien sûr encore faire changer ces raisonnements dans les prochains mois, tant la situation électorale risque d’être compliquée !

samedi 3 décembre 2016

François Hollande s’applique à lui même la retraite à 62 ans !

Il aura cet âge l’an prochain ! Pathétique son « Je suis venu vous dire que je m’en vais »! Cette déclaration de jeudi soir était empreinte d’une très grande dignité, celle dont il n’a pas toujours fait preuve pendant son quinquennat. Si les absents ont toujours tort, les partants ont souvent raison, la raison qui leur a manqué pendant leur présence !

Il a continué de berner jusqu’au bout tous les commentateurs qui ont épié chacune de ses phrases pour savoir quelle était sa décision avant qu’il n’annonce son renoncement à la fin de sa déclaration. Aucun d’entre eux n’avait prédit ce dénouement.  Pourtant le déjeuner avec Manuel Vals cette semaine était révélateur. Le Premier Ministre en était ressorti tout guilleret, lui qui jusqu’alors piaffait d’impatience pour annoncer sa candidature à l’Elysée !

Notre Président a d’abord souhaité  rappeler son bilan qu’il a certes quelque peu édulcoré, c’est de bonne guerre, mettant l’accent sur les réformes sociétales (mariage pour tous), de manière plus discutable sur le plan économique (comptes maintenant équilibrés, dette « préservée ») pour ensuite insister sur son action internationale plus établie.Certains ont sans doute été surpris d'apprendre que la déchéance de nationalité, qu'il avait présentée comme un moyen de lutte contre le terrorisme et qu'il regrette aujourd'hui d'avoir proposée, n'était en fait destinée qu'à rassembler la Gauche! D'autres on dû se réjouir en apprenant que le trou de la sécu avait disparu!

Mais le vrai bon bilan de François Hollande n’est pas là, et n’est pas encore acquis. Certes poussé par le contexte économique, il s'est évertué à faire évoluer les mentalités du parti Socialiste en amorçant, dans la deuxième partie de son mandat, une politique sociale-démocrate réaliste pour adapter notre pays à son environnement économique actuel.

Ce pari est très important pour les alternances futures, la lutte contre l’extrême Droite et l’avenir de la France. Mais il ne sera gagné que le jour ou cèderont les branches des arbres conservateurs aux  quelles s’accrochent encore actuellement les Montebourg, Mélenchon, Aubry et autres frondeurs irréalistes de ce parti de Gauche, qui continuent de rêver aux réalisations sociales du siècle passé, au temps où la prospérité économique permettait des progrès sociaux, rendus très difficiles par la situation internationale d’aujourd’hui!

En bon arroseur arrosé, François Hollande constate qu’il a donc divisé son parti et qu’il est maintenant incapable de le rassembler  pour soutenir sa candidature à un second mandat Présidentiel. Il en déduit fort logiquement la conclusion en tirant sa révérence.

Il avait un choix difficile à faire, car aucune alternative n’était bonne pour lui. Il a su choisir la moins mauvaise avec courage, lucidité et dignité. Souhaitons que sa sérénité, acquise maintenant, lui apporte une fin de mandat réussie dans l’intérêt de notre pays !

jeudi 1 décembre 2016

François Hollande: J'y vas-t-y, j'y vas t'y pas?

Notre Président maintient le suspense sur sa candidature éventuelle à un second mandat. La sphère médiatique retient son souffle et se perd en conjectures. On ne sait s’il s’agit de l’indécision habituelle de l’Elysée devant un choix difficile ou bien une option tactique pour embrouiller ses adversaires, mais dans ce cas il embrouille aussi en même temps ses amis politiques !

Il doit prendre position dans les jours à venir entre quatre alternatives très difficiles.

1- Etre candidat à la Primaire. Il l’avait envisagé mais personne ne comprend comment le Président élu au suffrage universel puisse se prêter à un tel exercice tout en exerçant ses fonctions. Comment pourrait-il participer avec une dizaine d’autres candidats aux débats télévisés ? La fonction Présidentielle déjà passablement dégradée en prendrait encore un nouveau mauvais coup surtout qu’il a dans ce cas toutes les chances d’être battu et d’en sortir humilié! Comment pourrait-il représenter notre pays à l’étranger dans les derniers mois de son mandat s’il était désavoué par son propre parti ? Ce serait un massacre organisé !

2-  Se présenter hors Primaire. Il devrait dans ce cas affronter quelqu’un de son        propre camp et perdrait toute sa légitimité. Son mauvais bilan et la multiplication des adversaires de gauche l’amèneraient fatalement à un échec cuisant. Il serait incapable de faire campagne seul contre tous et en même temps conduire les affaires du pays.  Cette solution finirait par une grande humiliation !

3- Renoncer à une candidature. C’est très difficile pour lui, car il serait immédiatement accusé de lâcheté par l’ensemble des Français, la lâcheté de celui qui refuse le combat. Il pourrait bien sûr invoquer des prétextes divers pour minimiser sa défection : état de santé, lassitude, sondages, place aux jeunes etc…Il pourrait alors apporter son soutien à Manuel Vals par exemple, mais pourquoi pas Emmanuel Macron.! Ce serait la solution la plus digne compte tenu de ses faibles chances d’être réélu! Mais tout porte à croire qu’il veuille se présenter.

4- Reporter sa décision. Il pourrait changer d’avis et appliquer la célèbre formule de son prédécesseur  François Mitterrand qui aimait donner du temps au temps, invoquer les problèmes de sa charge qui nécessite de réformer le pays jusqu’aux derniers jours de son mandat, souhaiter que la campagne soit la plus courte possible pour épargner les Français déjà fortement perturbés par les Primaires, prétendre que le Président doit être au dessus des partis  etc….Mais dans ce cas il déclencherait une bronca sans pareille et serait unanimement désavoué !

Que nous réserve François Hollande ? Nous verrons bien, mais en tous cas son indécision n’empêche pas de dormir les Français qui ont déjà tourné la page ! Elle ne maintient en alerte que quelques adversaires potentiels et bien sûr tous les journalistes en mal de buzz !

L’histoire retiendra cette contradiction d’un Président qui passait son temps à faire autant de discours lors de ses très nombreux déplacements, et était resté aussi silencieux sur ses intentions, qu’il l’avait été pour l’explication de son action à ses compatriotes !

mercredi 30 novembre 2016

François Fillon et les Centristes


 Son élection va maintenant dépendre d’eux ! Leur attitude dans les semaines à venir va être déterminante pour lui. Certes les sondages actuels le donnent largement en tête du premier tour de l’élection Présidentielle avec autour de 30% des voix, mais son élection récente lors de la Primaire a créé pour lui une dynamique et elle a montré que l’on pouvait gagner ou perdre 30% en un mois, sans événement ou incident particulier, autre qu’une capacité à convaincre avec l’appui des sondages et des médias !

Son programme quelque peu radical va d’autre part être la cible de tous les partis et des autres candidats qui ont maintenant cinq mois pour le démolir en montrant ses excès, son manque éventuel de réalisme, et pour le caricaturer !

Les Centristes qui ont accepté de participer à la Primaire de la Droite et du Centre, mais sans présenter de candidat, ont maintenant les mains libres. Si l’on excepte Hervé Morin qui soutenait François Fillon pour des raisons tactiques (Bayrou soutenait Juppé) ils ne se reconnaissent pas dans leur ensemble dans le programme présenté par l‘ancien Premier Ministre, et se posent en ce moment des questions.

Des aménagements sont toujours possibles, mais Fillon a déjà clairement déclaré qu’il ne souhaitait pas changer un programme approuvé par les électeurs qui lui ont donné le succès que nous connaissons !

François Bayrou, qui n’est plus maintenant moralement engagé pour un candidat, estime dangereux ce programme et doit certainement être en train de consulter pour organiser une alternative, qui pourrait être sa propre candidature. Son parti Modem est microscopique, mais sa notoriété est toujours là et pourrait à nouveau s’alimenter dans la campagne autour de la volonté de faire perdre quelqu’un, sinon de défendre des idées !

D’autres alternatives sont disponibles, comme par exemple le soutien à Emmanuel Macron qui peut très bien occuper l’espace centriste avec ses conceptions d’une action ni de Droite, ni de Gauche ! L’ancien Ministre de l’Economie avec un tel support et celui de la partie pragmatique et intelligente de la Gauche qui veut évoluer, serait incontestablement une menace pour le candidat des Républicains !

Mais les choix centristes seront toutefois conditionnés par les investitures pour les élections législatives qui imposent dès maintenant un accord, et le choix de Macron pourrait en ce sens être jugé trop aventureux, bien qu’il offrirait un formidable renouvellement et un développement potentiel pour le Centre.

La partie est loin d’être gagnée par François Fillon, et c’est dommage pour la Droite qui avait en Alain Juppé, et son programme, un candidat beaucoup mieux placé pour éviter les états d’âme centristes !

Quand on est électeur il est légitime de voter pour le candidat dont on préfère le programme, encore faut-il que celui-ci soit élu pour être en mesure de l’appliquer!


vendredi 25 novembre 2016

Une surprise électorale dimanche soir ?



Le débat d’hier soir entre François Fillon et Alain Juppé était de très bonne tenue. Ces deux candidats à la nomination pour représenter le Droite et le Centre lors de l’élection Présidentielle, ont su clarifier leur programme et attirer l’attention sur ce qui les sépare sur un ton presqu’amical et en évitant les invectives. C'est un débat qui fait honneur à notre pays!

Le premier tour de cette Primaire a donné un net avantage à François Fillon et les reports adverses lui sont largement favorables. On pourrait donc penser que sa victoire Dimanche est très probable. Mais une surprise n’est pas impossible pour les raisons suivantes.

La personnalité des deux candidats pour la première fois seuls face à face s’est mieux révélée et a permis aux téléspectateurs d’avoir une meilleure idée du futur Président qu’ils souhaitent, de celui qui a le meilleur profil pour l’Elysée. Au delà des programmes, ils ont pu juger qui a le plus d’autorité et le plus d’énergie pour conduire les réformes nécessaires pour redresser le pays et restaurer l'image de la France dans le monde, qui a le plus de carrure et qui est le plus crédible !

Nous savons maintenant que dans ce type d’élection les électeurs changent d’avis au dernier moment. Il y a eu 4 millions de votants Dimanche dernier, c’est déjà un très beau succès. Mais certains d’entre eux ne changeront-ils pas d’avis maintenant qu’ils connaissent mieux les deux hommes et leur programme ? Et ceux qui étaient venus voter pour éliminer ou pour soutenir Sarkozy vont-ils se déplacer au second tour?

Qui va voter Dimanche prochain ? Il y a des réservoirs de voix considérables puisque pour deux euros tout le monde peut voter ! Le débat d’hier soir a été suivi paraît-il par 8 millions de spectateurs.  Pourquoi regardaient-ils un tel débat, parfois ennuyeux, s’ils n’avaient pas l’intention d’aller voter ?

Les fonctionnaires ont été souvent le sujet des discussions entre Juppé et Fillon qui ont débattu sur le nombre d'entre eux qu'il fallait éliminer!  Ils sont 5 millions en France, ce qui doit faire de 8 à 10 millions de votants en comptant leurs familles. Vont-ils rester chez eux et attendre tranquillement de voir à quelle sauce ils seront mangés en 2017, ou vont-ils aller voter pour leur moins mauvaise solution ?

Les millions d'électeurs de gauche dont un petit nombre (600.000 selon les sondages) ont voté pour Juppé au premier tour, vont-ils se mobiliser davantage contre le programme très à Droite de François Fillon, ou vont-ils au contraire considérer que celui-ci est le meilleur adversaire pour leur futur candidat ?

Bien malin qui peut aujourd’hui répondre à ces questions, mais nul doute que ce deuxième tour sera un très grand succès dans la participation! Messieurs les sondeurs d’opinion, bon courage !



25 Novembre 2016   10h du matin

mardi 22 novembre 2016

Vote de préférence, vote de conviction et vote utile.



Les électeurs de la Primaire de Droite viennent de donner un net avantage à François Fillon pour la nomination Dimanche prochain du candidat de Droite à l'élection Présidentielle, car celui-ci s’est largement imposé face à Alain Juppé. C’est un vote de préférence car Fillon, très en retard dans les sondages, a réussi son « casting » et séduit les téléspectateurs durant les tous récents débats.

Ce n’est sans doute pas un vote de conviction, car peu des gens qui ont voté pour lui, connaissent véritablement son programme qui contient des mesures très sévères, comme l’arrêt pratique de l‘embauche de fonctionnaires pendant cinq ans, l’augmentation de la durée du travail et de l’âge de la retraite, la suppression du blocage des syndicats et bien d’autres mesures, radicales sinon réalistes, qu’ils vont bientôt découvrir.

Ce n’est pas non plus un vote utile pour faire gagner leur parti car Juppé est un bien meilleur candidat que Fillion qui a les mêmes problèmes qu’aurait eu Nicolas Sarkozy : un bilan économique désastreux de 2007 à 2012, la candidature éventuelle de François Bayrou neutralisé actuellement par Juppé et qui l’affaiblirait, ou la perte de l’électorat Centriste qui peut être effrayé par son positionnement très à Droite et pourrait se reporter sur un Emmanuel Macron par exemple.

Ainsi donc, les primaires que nous avons importées des Etats Unis comme un progrès de démocratie, montrent une fois de plus, après les nominations cette année de Donald Trump et de Hilary Clinton, qu’elles ne permettent pas de sélectionner les candidats qui ont le plus de chances de gagner !

Les gens de Gauche qui ont voté Dimanche dernier ont eux aussi fait un vote utile mais avec deux raisons possibles : soit élire Juppé, alors favori des sondages de l’élection Présidentielle et qui était le moins mauvais candidat de Droite pour leurs idées. Ou soit au contraire pour l’éliminer au profit d’un candidat que leur parti avait plus de chances de battre !

Saluons Nicolas Sarkozy qui a lui aussi annoncé un vote utile pour dimanche. S’il a décidé de soutenir François Fillon, malgré la très grande inimitié qui les sépare, c’est essentiellement pour assurer aux responsables politiques qui l'on soutenu, la certitude de pouvoir se recaser facilement dans la nouvelle et probable future équipe !


Alain Juppé doit vivre avec cette situation qui n’est pas facile. Les Français attendent maintenant de lui qu’il aide à faire clarifier les réalités des deux programmes en compétition, puisqu’il est maintenant le challenger. C’est un exercice difficile car il doit le faire sans démolir son adversaire et sans compromettre les chances futures du vainqueur de Dimanche prochain !

lundi 21 novembre 2016

Les électeurs ont fait un bras d’honneur aux sondeurs.



Décidément cela devient une habitude, après le Brexit et l’élection de Donald Trump, les électeurs Français viennent à leur tour de désavouer sévèrement les instituts de sondage. Le JDD, ce dimanche, publiait les résultats de sondages effectués l’avant veille par IFOP et IPSOS qui donnaient les trois favoris dans un mouchoir autour de 30% chacun et les résultats sont respectivement De 44% pour Fillon, 28% pour Juppé et 21% pour Sarkozy.  L’IFOP donnait même François Fillon battu avec 27%!

Plusieurs raisons expliquent ce fiasco. Nous l’avons déjà dit le choix des personnes sondées et la sincérité de celles-ci peuvent expliquer ces différences. Les panels retenus sont-ils suffisants et représentatifs ?

Mais pour cette élection Primaire deux difficultés majeures ont fourvoyé nos sondeurs. D’abord dans une telle élection, il est sans doute difficile d’identifier l’électorat et il aurait fallu sans doute travailler avec des échantillons de population plus importants (744 personnes seulement dans le sondage IFOP!). Nous avons vu par exemple que les premières annonces de résultats pour les 2000 premiers de bureaux de vote, bien que non représentatifs de la population, donnaient une très bonne idée du résultat final!

Ensuite il s’agissait de départager des candidats du même parti politique qui avaient tous des programmes très similaires et par conséquent les électeurs pouvaient changer plus facilement d’opinion à la dernière minute. C’est plus facile de passer de Juppé à Fillon dans une Primaire, que de la Droite à la Gauche dans une élection classique ! Nos sondeurs nous parlent de volatilité de l’électorat, et c’est bien le cas! Mais ils ne tiennent pas assez compte de la masse d'informations et d'opinions qui circulent dans les réseaux sociaux, et qui bien que souvent erronées, offrent une alternative à celles trop souvent dirigées des médias traditionnels!

Mais il y a aussi un autre phénomène qu’il ne faut pas oublier. Comme dans les expériences scientifiques les thermomètres de l’opinion, que sont les sondages, faussent la température que l'on veut mesurer! En effet la publication des sondages influe grandement sur l’évolution de l’opinion et de deux façons possibles. Une réaction de rejet des électeurs quand semaine après semaine ils se voient infliger les mêmes sondages qui les amènent à se rebeller et à changer d’avis. C’était le cas de Clinton et du Brexit !

Et puis il y a au contraire l’effet d'entrainement qui pousse l’opinion à augmenter encore les écarts annoncés entre deux sondages. C’est le cas de cette élection Primaire. En effet en mettant l’accent sur les progrès de Fillon dans les sondages ces derniers jours, nos instituts ont déclenché une dynamique, une marée de transferts du choix des électeurs qui se portaient sans enthousiasme sur Juppé pour contrer Sarkozy, et se sont aperçus que Fillon pouvait aussi bien faire l’affaire puisqu'il pouvait maintenant l’emporter.

Comme l’apprenti sorcier de Walt Disney, nos sondeurs ont été complètement débordés par cette marée qu’ils avaient eux même déclenchée et ils ont été incapables de voir et d’estimer son importance !


Les instituts de sondage ont maintenant du pain sur la planche pour revoir leurs méthodes d’investigation et pour redonner confiance dans leur publications ! Souhaitons qu’ils y parviennent rapidement car ils sont utiles à notre société.


jeudi 17 novembre 2016

Macron va prendre des voix à Marine Le Pen



La nouvelle candidature d’Emmanuel Macron est intéressante à bien des égards et on attend les prochains sondages pour comprendre s’il arrive progressivement à faire son trou auprès de l’électorat.
Sa dialectique anti système et attrape tout va sans doute attirer de nombreux électeurs des trois principaux partis politiques dont beaucoup se reconnaitront dans certains aspects de son programme lorsque celui ci sera en détail dévoilé.

La gauche d’abord, d’ou il vient sans le revendiquer, dont une partie a été convertie à la nécessité d’une politique sociale libérale timidement amorcée par François Hollande, pourrait être séduite et se tourner vers lui, en fonction bien sûr de l’offre électorale qui lui sera proposée après sa Primaire de Janvier.

La droite ensuite qui va trouver en Macron des idées qui sont les siennes mais portées cette fois par quelqu’un d’autre que ses éternels vieux leaders, quelqu’un de jeune qui n’a donc pas encore déçu !

Enfin les électeurs qui ont rejoint le Front National afin de se prononcer contre les deux partis précédents qui se sont  succédé au pouvoir depuis des décennies sans régler leurs problèmes, voulaient essayer une autre solution. Ils vont trouver en Macron un candidat, comme eux anti système, mais sans la réputation sulfureuse du parti de la fille de Jean Marie Le Pen !

C’est peut-être cette dernière qui risque d’être le plus impactée par cette candidature. En effet ces électeurs mécontents, aussi bien de la Droite comme de la Gauche, qui déclarent aux sondeurs un vote de protestation, réfléchissent souvent dans l’isoloir à leur décision, et ils ont de plus maintenant une nouvelle alternative.  Cela dépendra aussi des positions que Macron prendra sur l'immigration! Contrairement aux sondages, qui donnent Marine Le Pen à 30% au premier tour de l’élection Présidentielle, on peut penser que son score sera plutôt autour de 20%.

La Présidente du Front National a d'ailleurs bien compris la menace que représentait pour elle la candidature Macron, ce n'est pas par hasard si elle est tout de suite sortie de son silence pour s'empressée de formuler des critiques acerbes et d'ironiser sur l'ancien Ministre de François Hollande!

Mais la grande question reste de savoir comment les Français vont réagir quand Emmanuel Macron va présenter un programme d’action détaillé accompagné d’une équation financière qui tienne debout! Les Syndicats seront bien sûrs en rangs serrés parmi ses adversaires et l’attitude des médias envers lui sera comme d'habitude déterminante !

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mercredi 16 novembre 2016

La déroute sondagière



Le thermomètre de l’opinion publique est cassé, il va falloir en fabriquer un autre !
Après la faillite retentissante des instituts Américains qui prévoyaient jusqu’aux derniers jours une victoire d’Hillary Clinton, leur taux de confiance en a pris un sérieux coup !

Les analyses se multiplient pour expliquer ce désastre des prévisions statistiques et les spécialistes s’interrogent sur les raisons qui ont pu amener à ce triste résultat ! D’habitude pour expliquer les imprécisions nos experts nous parlent de marges d’erreur, d’épaisseur du trait ou de photographie de l’opinion à un instant donné, mais quand les écarts sont aussi grands, ils ne peuvent plus utiliser ces arguments et sont renvoyés à leurs chères études !

La raison est pourtant simple : les sondages d’opinion ne sont pas une science exacte et sont soumis aux deux difficultés essentielles que sont la sélection du « panel représentatif» comme on dit et la sincérité des personnes questionnées ! Il s’agit d’autre part d’un travail sur un échantillonnage qui ne donne jamais que des probabilités trop souvent présentées par les médias comme des certitudes !

En France la panique était telle après l’élection Américaine que nos experts, sans doute sonnés par ce dramatique événement, ont disparu pendant deux jours des débats télévisés où ils affectionnent pourtant de venir très souvent commenter leurs sondages ! Ils se sont toutefois vite repris sans fournir d’explication mais en affichant toutefois un brin de modestie !

Cette affaire pourrait prêter à sourire, mais elle est néanmoins assez grave. En effet la publication répétée de sondages crée forcément une dynamique qui influence fortement les électeurs dans leur décision! C’est en quelque chose une façon de manipuler l’opinion publique, volontairement ou involontairement, le résultat est le même !

Il serait souhaitable que nos instituts soient plus performants dans leurs appréciations et dans leur sélection des populations sondées, et présentent leurs prévisions avec davantage de prudence.

L’électeur Américain des zones rurales a su se détacher des sondages qu’on lui proposait et dans lesquels il voyait surtout une manœuvre médiatique de l’ « establishment » de son pays pour influencer son choix ! Nul doute que cet exemple sera suivi en France et nos instituts de sondage vont maintenant comprendre, comme l’ont compris depuis longtemps les hommes politiques, qu’il est très difficile de regagner la confiance perdue !


La venue des élections primaires, avec leurs rivalités et leur électorat complexe, vont sans aucun doute leur donner du fil a retordre et ils doivent se préparer à des lendemains d’élection difficiles ! 

samedi 12 novembre 2016

La paranoïa anti fonctionnaires



Tous les candidats de la Droite insistent, dans leur programme, sur la réduction du nombre de fonctionnaires. On parle d'en réduire le nombre de 200.000, de 300.000 et même de 500.000 dans le programme de François Fillon !

C’est la démagogie à plein tubes ! La vraie question est la réduction des dépenses publiques, dont la France à cruellement besoin pour cesser de vivre au dessus de ses moyens et relancer son économie en réduisant ses impôts. Les fonctionnaires font effectivement partie intégrante de cette dépense et cette réduction doit fatalement conduire à la réduction de leur nombre, qu’ils soient d’Etat ou territoriaux !

Mais focaliser ainsi le problème sur les fonctionnaires est très maladroit et très injuste car ces électeurs en puissance, se sentent stigmatisés et rendus responsables de la mauvaise situation économique de leur pays, alors qu’ils sont en droit de penser qu’ils font convenablement le travail qui leur a été confié, et apportent leur contribution à la société comme tout un chacun !

Les fonctionnaires font le boulot qui leur a été défini dans le passé par les hommes politiques, de Droite ou de Gauche, qui ont inconsidérément accru leur charge de travail en faisant voter des lois qui se traduisaient toujours par de nouvelles procédures ou contraintes administratives, de nouvelles usines à gaz démagogiques qui ont conduit à l’augmentation de leur activité et donc de leur nombre !

Avant de prévoir la réduction du nombre de fonctionnaires, la logique voudrait que nos élites repensent d'abord le système et l'organisation qu'ils ont eux-mêmes créés, souvent par démagogie ou pour faire semblant de régler, trop rapidement, les problèmes qui leur étaient posés! Et puis ce sont les hommes politiques qui embauchent les fonctionnaires, il ne faudrait pas l'oublier!

Mais nos responsables politiques ont montré jusqu’ici leur incompétence pour améliorer cette situation, parce qu’ils confondent les objectifs et les moyens.  Ils prétendent par exemple diviser aveuglément par deux le nombre de remplacement des départs en retraite, mais ne font rien pour créer les conditions d'une possible réduction (Sarkozy). Ou bien ils décident le principe d’une simplification générale des procédures, mais sans véritablement la faire, et donc sans réduction de nos dépenses publiques! (Hollande).

Il est vital de réduire notre nombre de fonctionnaires, beaucoup trop important quand on le compare à celui de nos pays voisins, mais il faut le faire, d’abord dans le respect de ces gens qui font leur travail dans le contexte actuel, mais surtout en organisant différemment l‘Administration pour la rendre plus performante et lui permettre de fonctionner avec des effectifs réduits !

Il est légitime de penser que les nouvelles technologies de l’économie numérique n’ont pas encore été suffisamment exploitées dans ce sens! Tout le monde peut comprendre cela, sauf nos hommes politiques qui préfèrent se cantonner à des incantations électoralistes de nature à dresser les gens les uns contre les autres !

Il serait temps qu’un homme politique sérieux vienne nous présenter une analyse en profondeur sur la façon réaliste de réduire nos dépenses publiques en indiquant en particulier les secteurs où des économies peuvent être réalisées! C’est possible, les pays voisins l'ont fait et sont là pour le prouver!  Mais il faut y travailler sérieusement, et en profondeur, en faisant  preuve d’innovation et de courage !
Nos Ministres de la Fonction publique se sont jusqu’à présent succédés sans jamais se préoccuper de cette question, se limitant à veiller aux problèmes sociaux et au point d’indice, afin de calmer les revendications de leurs administrés! Voilà un grand chantier auquel le futur gouvernement devrait s'attaquer!

mercredi 9 novembre 2016

Le Parti Démocrate a fait élire Donald Trump !



Les résultats de l’élection Présidentielle Américaine donnent une très mauvaise image de l’efficacité des partis politiques en général et de ce pays en particulier ! C'est un paradoxe, mais le parti Démocrate a tout fait pour faire gagner "sa" candidate: elle a perdu !  Le parti Républicain a lui tenté de faire perdre son candidat : celui-ci a gagné !

En effet les Démocrates se sont évertué à faire nommer Hillary Clinton lors des primaires par tous les moyens possibles : en particulier en envoyant de multiples mails pour la favoriser ou en lui procurant en avance certaines questions posées lors des débats. Leur but était d'éliminer son concurrent Bernie Sanders qui, de l’avis général, était un meilleur candidat qui aurait remporté cette élection en battant Donald Trump haut la main, quoi qu'ils prétendent et fassent dire aujourd'hui! Quel fiasco!

Les Républicains n’ont pas eu la même habileté pour le choix de leur candidat ! Mais ils ne se sont pas reconnus dans celui-ci qui n’était pas comme eux un homme politique et qui en plus tenait certains propos qu’ils désapprouvaient. Quelques uns d’entre eux lui ont délibérément et publiquement déclaré leur opposition en sachant sans aucun doute qu’ils mettraient ainsi en péril son succès! C’est raté !

Les électeurs Américains dans leur majorité, se sont rebellés contre l’emprise des grands médias, et de leurs sondages, erronés une fois de plus, qui dans en majorité favorisaient Hillary Clinton. Barak et Michelle Obama, et  les nombreuses vedettes du showbizz, qui tous ont mouillé leur chemise pour Hillary, en ont peut-être sans doute trop fait, donnant encore plus l’impression à l'Américain moyen que l’ «establishment » voulait leur imposer cette Présidente !

Les partis politiques sont les grands perdants de cette élection qui pourrait bien marquer la fin d’un monde, celui de l’ordre établi! Après la Grèce, l’Espagne, la Grande Bretagne et son Brexit, l'Autriche et bien d'autres pays, on se rend compte que dans les démocraties occidentales, les grands partis politiques ne sont plus maintenant suivis par leurs électeurs qui sont las de ne pas voir leurs problèmes quotidiens réglés ! La tendance générale des électeurs est maintenant de voter contre le "système"!
                                                            
Les discours ou les débats politiques n’intéressent plus personne, car ils sont trop décalés par rapport aux préoccupations des citoyens qui ne font plus confiance à leurs élites ! Les gens se fichent complètement d’entendre parler de compétence ou d’expérience, ils veulent maintenant faire confiance à des hommes nouveaux pour essayer autre chose ! Et les médias, dans leur grande "impartialité" n'ont rien compris à cette évolution!

Les hommes politiques qui traitent avec mépris cette aspiration qu’ils qualifient de populisme, feraient bien d’y réfléchir, et de comprendre ce que leurs électeurs ont envie d’entendre, avant de se représenter devant eux! Et ce qui vient de se passer aux Etats Unis pourrait fort bien se reproduire en France en Mai prochain !


mercredi 2 novembre 2016

Lettre à Monsieur Poisson



Cher Monsieur Poisson

Inconnu du grand public, vous avez fait sensation lors des récentes interviews collectives de la Primaire de la Droite et du Centre, appelées « débat ! ». Vous vous êtes révélé par votre bon sens et votre liberté de ton qui viennent sans doute de votre passé de chef d’entreprise, et qui nous changent tant de la langue de bois de nos discours politiques !

Et puis vous avez récemment beaucoup fait parler de vous en prononçant cette phrase, qui a scandalisé la sphère médiatique, parlant d’Hillary Clinton en disant que « sa proximité avec les super-financiers de Wall Street et sa soumission aux lobbies sionistes sont dangereux pour l'Europe et la France »

On ne peut approuver le vocabulaire que vous utilisez et l’amalgame que vous faites en une phrase entre l’argent et les sionistes, car vous risquez de réveiller les vieux démons antisémites. Et vous auriez dû  savoir d’autre part, que notre intelligentzia donneuse de leçons, qui guette le moindre dérapage pour alimenter les médias de ses criailleries, allait fatalement vous tomber dessus.

Vous n’êtes surement pas antisémite, Monsieur Poisson, comme d’ailleurs la plupart des Français. mais dans notre pays il y a des tabous et il faut faire attention aux mots que l’on prononce et auxquels notre police de la pensée ne donne pas la même signification que vous.

Ceci dit pour la forme. En ce qui concerne le fond, il faut admettre que beaucoup de nos compatriotes pensent comme vous. Tous les Présidents des Etats Unis ont toujours été proches de Walt Street et influencés par les lobbies. Ils justifient d’ailleurs leur action en prétendant que celle-ci est dans l’intérêt de leur pays (pas du nôtre, bien sûr), et c’est aux Américains d’en juger! Si elle est élue, Hillary Clinton, qui fait partie de l’« establishment » depuis très longtemps continuera ces mêmes relations, et plus encore peut-être que ses prédécesseurs, compte tenu de ses antécédents et de ceux de son mari !

Mais si vous aviez employé le terme « lobbies israéliens », vous auriez aussi été dans le collimateur des kalachnikofs de notre intelligentzia, mais cette fois sans doigts sur la gâchette, car nul ne peut nier l’existence et le pouvoir de ces puissants groupes de pression qui ont pignon sur rue aux Etats Unis, l'AIPAC notamment! Le Président Obama en a fait les frais, lui qui, malgré sa volonté, n’a strictement rien pu faire pour avancer vers une solution du conflit Israélo Palestinien ! Et il est vrai qu'Hillary Clinton s'est soumise à cette influence dans le passé!

Il est en tous cas regrettable que ces groupes de pression empêchent le règlement de ce conflit en assurant le status quo, lequel a pour conséquences de maintenir compliquée la situation au Moyen Orient, avec ses répercussions meurtrières dont souffrent tant tous ses pays mais aussi l’Europe et la France en particulier! Mais laissez toutefois, sans trop d’illusion, une chance à Hillary Clinton, si elle est élue, de faire ses preuves pour vous contredire ! Nous verrons bien !

Il est certain, Monsieur Poisson, quelque soit votre avenir politique, que vous veillerez à ce que vos propos et votre vocabulaire soient dorénavant plus en accord avec votre pensée.







samedi 29 octobre 2016

Recherchons d’urgence commémorations pour François Hollande !



Notre Président a décidé de multiplier les célébrations ou commémorations qui lui donnent la possibilité de faire de beaux discours emphatiques. Cette frénésie va devoir malheureusement s’arrêter si on ne fait pas d’urgence preuve d’imagination pour lui trouver de nouvelles opportunités.

Par conséquent si vous avez des idées, veuillez les transmettre d’urgence aux services communication du Palais de l’Elysée ! Il s ‘agit de s’intéresser principalement à toutes les victimes de quoi que ce soit dont il faut absolument déterrer le souvenir pour donner à notre Président l’occasion de discourir et de redorer son blason avant l’annonce pathétique de sa candidature à la prochaine élection Présidentielle.

Si vous avez un peu de compassion, aidez le, sinon dans la situation déjà catastrophique qui est la sienne actuellement, il va lui être très difficile de justifier sa probable future décision ! Tout est bon pour faire rejaillir sur lui la gloire d’évènements ou de personnages anciens, gloire qu'il lui a manqué dans les réalisations concrètes de son quinquennat présent!

Si vous pensez à un ancien président, décédé de préférence, dont il peut faire la dithyrambe à l’occasion d’un anniversaire, suggérez votre idée immédiatement. Si au contraire vous pensez à une communauté ou un groupe d’individus injustement traités dans le passé et dont on peut ressortir le souvenir, c’est bon à prendre ! S’il vous vient à l’idée des évènements scandaleux ou des comportements d’autrefois inadmissibles qu'il peut fustiger avec véhémence, allez-y ! 

En signalant ces faits vous lui rendrez service, car son emploi du temps est aujourd’hui surbooké par ses déplacements et ses conversations privées (sic) avec les journalistes, et il n’a pas le temps d’imaginer de nouvelles actions pour la France et pour sa campagne! Ses conseillers seront à votre disposition pour exploiter et « marketer » vos idées.

Evitez toutefois les sujets trop scabreux, pouvant rappeler les difficultés de la société actuelle, sujets qu’il a déjà sans gloire épuisés et qui sentent un peu la poudre comme les problèmes que vivent les chômeurs et les migrants, ou bien encore les menaces de licenciement et les commentaires sur des livres qui viennent de paraître récemment !


Le Président compte sur vous pour sa réélection !

lundi 24 octobre 2016

François Hollande et l’avenir du Parti Socialiste



Les mauvais résultats économiques du quinquennat, les aventures et les comportements de notre Président et la division épique du Parti Socialiste, laissent prévoir un printemps électoral difficile pour la Gauche. Il suffit pour s’en convaincre de constater le sauve-qui-peut actuel parmi les membres de celle-ci !

Et pourtant, l’analyse objective de l’action de ce gouvernement, si on la compare à celle des régimes de Gauche de Jospin et de Mitterrand qui l’on précédé, a été beaucoup moins négative pour notre Economie.

En effet, Hollande a évité les erreurs économiques grotesques et catastrophiques de ses deux prédécesseurs de gauche, qu’ont été la retraite à soixante ans de Mitterrand et la semaine de 35 heures de Jospin ! Au moment ou la France affrontait la mondialisation et devait redoubler d'efforts, ces deux socialistes avaient décidé de faire travailler moins les Français!

Tous nos gouvernements se sont ensuite échinés pour essayer de corriger ces erreurs qui ont couté si cher à notre pays en anéantissant sa compétitivité! Elles ont de plus malheureusement fait croire au peuple de gauche que l’on pouvait tout faire en France sans se soucier des conséquences sur notre économie et sur notre endettement !

Poussé certes par un contexte économique défavorable et une situation mauvaise léguée par son prédécesseur de Droite, Hollande à su mettre fin aux grandes mesures démagogiques, malgré quelques cadeaux électoraux ici et là sans importance majeure et qu’on peut lui pardonner. Contraint ou pas par la situation difficile de notre pays, il a finalement tenté de faire évoluer son parti vers une économie plus sociale démocrate et donc plus réaliste dans le monde d’aujourd’hui.

Naturellement on  lui reproche de ne pas être allé assez loin dans les réformes, en particulier dans la réduction indispensable de nos dépenses publiques, réformes dont nous avons tant besoin pour rattraper un retard structurel accumulé depuis des années, mais son action dans la deuxième partie de son mandat est allée dans le bon sens.

On reste donc confondu d’entendre les ringards de son parti proclamer aujourd'hui qu’ils ont été trahis, employant un langage type XIXème siècle et reprochant en particulier à leur Président d'oublier les gens modestes et de faire des « cadeaux aux patrons ! » etc..  Mais qu'espéraient-ils, que notre pays s'endette à l'infini? C'est pathétique! Espérons que cette élection Présidentielle les renvoie dans les oubliettes de l’histoire de France !

La grande préoccupation pour l’avenir en effet est de savoir comment la Gauche va se reconstruire après la Bérézina annoncée de Mai Prochain. Nous avons besoin d’une alternance qui ne peut être entre la Droite et l’Extrême Droite. Notre pays aura donc grand besoin d’une opposition de Gauche réaliste, structurée et représentative.

Mais le risque est grand de voir la Gauche se replier sur sa partie radicale, celle des idéalistes Montebourg, Mélenchon, Martine Aubry ou autres frondeurs irréalistes, ce qui tuerait l’évolution positive qu’a amorcée François Hollande. Elle se condamnerait alors à rester très longtemps dans l’opposition et provoquerait inévitablement l’arrivée de l'Extrême Droite au pouvoir, un jour dans notre pays !


Souhaitons que cette Gauche se fédère au contraire autour de gens comme Manuel Vals, et certains membres progressistes de son gouvernement qui ont compris la réalité de l’économie libérale mondialisée. Si Emmanuel Macron confirmait son appartenance à la Gauche, il pourrait sans conteste apporter une contribution positive à la reconstruction d'un parti qui serait enfin capable de marier de façon durable sa vocation sociale et le réalisme économique!

samedi 22 octobre 2016

Les crèches et les intégristes de la laïcité


Le Conseil d’Etat dans sa grande sagesse, vient de donner tort aux radicaux qui voulaient faire interdire les crèches de Noël dans les bâtiments publics, au nom de la laïcité. Cette nouvelle revendication amène à se poser des questions sur les auteurs de cette demande, dont les motivations ne sont finalement pas aussi innocentes ou sincères qu’on pourrait le croire !

Que cherchent-ils ? Sont-ils des anticléricaux laïcards, type XIXème siècle qui utilisent les crispations engendrées par l’exploitation de la laïcité par nos hommes politiques actuels pour des raisons qui n’ont parfois rien à voir avec les sujets débattus, et veulent relancer un débat d’un autre âge ?

Sont-ils sincères pour défendre le principe républicain de la séparation de l’Eglise et de l’Etat ? Alors ils ont tort car la loi sur la laïcité, qui a plus d’un siècle, a montré son efficacité. Elle a permis, dans son interprétation qui était la nôtre jusqu'ici, aux croyants et aux autres de vivre dans une situation apaisée, sans que ne soit jamais remises en cause des décisions de collectivités prises pour faire essentiellement plaisir à nos enfants au moment de Noël!

Ou bien sont-ils soucieux de ménager les non chrétiens en n’infligeant pas la présence de ces crèches aux musulmans par exemple ? Dans ce cas leur démarche est tout à fait contre productive. En effet d'abord les Musulmans vivant chez nous respectent nos traditions et ne demandent rien! Ensuite les chrétiens ont déjà été obligés à regret de renoncer à porter des signes religieux dans les écoles car l’Etat, pour des raisons sociétales hypocrites plus que religieuses, ne voulait plus voir les jeunes Musulmanes y porter un voile !

L’interdiction des crèches ou des sapins de Noël, aurait aussi pour conséquence, en plus des attentats islamiques, de braquer encore plus une grande partie des Français contre la population musulmane, à qui ils reprocheraient d’avoir immigré dans leur pays pour les importuner!

Il est temps de mettre un terme à l’activisme de ces intégristes de la laïcité qui se radicalisent maintenant au point de faire de celle-ci une religion. Nos lois doivent permettre aux diverses communautés de vivre en paix ! Les crèches portent un message de paix et de fraternité, dont nous manquons dramatiquement aujourd’hui  Ce message est d'ailleurs aussi une réponse aux fanatiques dévoyés de l'islam! Et puis elles font partie de notre histoire et de notre culture!

Nous sommes allés trop loin dans la pratique de la laïcité en interdisant le modeste voile des jeunes filles à l’école et plus récemment le Burkini sur les plages ! Tenons nous en à l’interdiction obligatoire du port du voile intégral et de la Burka mais en faisant appliquer la loi!

Et rappelons à ces indécrottables laïcs anticléricaux que ni le voile, ni le sapin de Noël ne sont des symboles religieux, mais appartiennent au contraire aux traditions culturelles des communautés qui les ont adoptés!




vendredi 21 octobre 2016

Qui va pleurer sur le triste sort de Cécile Duflot ?



Ce qui frappe fréquemment chez les hommes ou les femmes politiques est l’absence de réalisme, ou de bon sens, qui les amène trop souvent, posture ou pas, a tenir des propos qui sont pour tout un chacun un déni de la réalité. Aveuglés par leur ambition personnelle, ou plutôt par un égo surdimensionné, ils ont souvent tendance à se tromper, ou vouloir nous tromper, sur leurs capacités à remporter une élection!

Cécile Duflot est de ceux-là. Malgré les scores epsilonesques des écolos aux dernières élections, elle prétendait, il y a quelques jours encore, qu’elle pouvait être au second tour de l’élection Présidentielle et même la gagner !

Quand on a vécu l’éclatement récent de son parti et que l’on considère sa cote actuelle de popularité dans les sondages, on peut se demander sur quel électorat elle comptait pour y parvenir ! Elle est tombée de l’armoire cette semaine en voyant les militants de son propre camp l’éliminer dès le premier tour de leur primaire, situation qu’elle n’avait même pas envisagée puisqu’elle pensait être nommée avec la majorité absolue ! Quel manque total de vision !

Son avenir est maintenant incertain car les socialistes qu’elle a vilipendé en quittant avec fracas le gouvernement de Manuel Vals, ne lui feront certainement plus cette fois le cadeau de lui apporter sur un plateau le renouvellement de son poste de député !

Les Verts continuent de nous étonner par leur absence de maturité, leur jeu de massacre habituel sur leurs leaders et leur persistance à ne jamais rien faire comme les autres partis. Souhaitons que la chute de l’ancienne Ministre du gouvernement Ayrault qui avait cadenassé leur parti, permettre à celui-ci de se reconstruire autour d’un véritable projet écologique, dépollué de toutes prétentions politiciennes gauchisantes, et dont le pays a besoin.

Mais ne sortons pas trop vite nos mouchoirs, car Cécile Duflot n’est que la première victime  de l’élection Présidentielle et, dans la campagne qui a largement commencé, il apparaît clairement qu’il y en aura beaucoup d’autres, et dans tous les partis ! Espérons que cela permettra un peu de renouvellement de la classe politique. Mais hélas la mort en politique n’est jamais définitive, d’autres candidats sont là pour le prouver !


samedi 15 octobre 2016

Un Président ne devrait pas dire ça…



François Hollande s’est fait piéger par deux Journalistes qui publient cette semaine ce livre explosif dans lequel ils font le compte rendu d’une série d’entretiens qu’ils ont eu avec lui ces dernières années. Ce livre, qui rapporte des propos scandaleux tenus par notre Président, provoque la consternation parmi les Français, et amène à se poser beaucoup de questions sur lui-même et sur les auteurs de ce brûlot!

Comment notre Président de la République a-t-il pu passer autant de son temps à faire des confidences à des journalistes ? Il s’agit du compte rendu d'interviews durant 61 séances, un total de 110 heures enregistrées sur bande magnétique, et c’est paraît-il le troisième ouvrage du genre publié durant le quinquennat! Il passait donc ainsi beaucoup plus de temps à commenter ses positions et son action politique aux journalistes, qu’à les défendre auprès des Français !

Comment pouvait-t-il être assez naïf pour croire que ces journalistes, qui avaient déjà fait leurs preuves dans le passé, allaient faire un ouvrage à sa gloire personnelle et omettre de citer les quelques propos douteux qu’il leur tenait ? Comment pouvait-il ne pas comprendre que ces individus, sous couvert de la liberté de la presse, pensaient avant tout  à leur propre gloire et au fric qu’ils pourraient eux-mêmes retirer de ses déclarations ?

Comment pouvait-il tenir des propos aussi scandaleux sur les institutions, en particulier sur la Justice de son pays dont il est le garant, sur certaines professions et sur l’ensemble de la classe politique ? Comment pouvait-il entreprendre des actions et en même temps dire en privé qu'elles n'aboutiraient pas? Pensait-il vraiment ce qu’il disait ou voulait-il simplement faire l’intéressant auprès de ses interlocuteurs ?

Comment ces journalistes, à qui le Président a accordé cet immense privilège de leur consacrer autant de temps, en les invitant à sa table, et en leur faisant même l’honneur d’aller  plusieurs fois diner chez l’un d’entre eux, ont-ils pu montrer autant d’ingratitude pour écrire un tel réquisitoire contre lui, réquisitoire annoncé par le titre de leur ouvrage "Un président ne devrait pas dire ça...?

Comment peuvent-ils maintenant venir parader sur tous les plateaux de télévision pour expliquer la façon dont ils ont gagné la confiance d'un homme, pour mieux le trahir ensuite, et détruire son image auprès des Français? Comment peuvent-ils accepter que leurs collègues des médiats les fassent passer complaisamment pour des héros pour avoir commis une telle infamie?

François Hollande apprécie beaucoup la compagnie des journalistes dont il aime constamment s’entourer. Consternés par cette affaire, tous ses proches vont sans doute maintenant le dissuader de poursuivre ces relations imprudentes et dangereuses, mais le mal est fait maintenant et ses conséquences politiques risquent d’être catastrophiques pour lui! Nul doute que nos deux auteurs ne remettront pas les pieds à l'Elysée de sitôt!

Il est vraisemblable qu’Alain Juppé retirera un bénéfice de cette affaire, car, au delà de son programme politique, le futur probable Chef de l’Etat laisse entrevoir aux Français le retour, qu’ils attendent, de la dignité dans la fonction Présidentielle, qui aura été complètement dégradée par nos deux derniers Présidents !