jeudi 17 mai 2012

La nouvelle promotion

Le gouvernement nouvellement promu par Schmol se met au travail en espèrant sa confirmation par les électeurs dans quatre semaines. Durant cette période provisoire, peu de décisions importantes peuvent être prises en l'absence du Parlement et nous allons certainement avoir droit, de la part des nouveaux Ministres, à des annonces spectaculaires, symboliques, mais anecdotiques sur des sujets de société.


La tentation est grande en effet de présenter par exemple les décisions de parité parmi les ministres,   la réduction de salaire de ceux-ci , ou bien encore le retour de la semaine de 5 jours à l' école, comme de grandes décisions, alors que la plupart des Français s'en contrefichent, puisqu'ils attendent essentiellement une amélioration de leur vie de tous les jours.


Il faut bien occuper le terrain médiatique, montrer que l'on avance et que l'on commence à tenir ses promesses. Naturellement les sujets faisant l'objet de controverses droite gauche seront évités jusqu'au 17 Juin, pour obtenir le plus grand nombre de députés. Cela fait un mois perdu pour la France et pour l'état de grâce de son Président.

Le Parlement une fois élu sera bien sûr sollicité pour une réduction salariale de ses membres, ce qui sera insignifiant, alors que c'est le nombre de parlementaires ou de ministres qu'il faudrait réduire en général. Nous avons 34 nouveaux ministres, mais combien y aura-t-il de secrétaires d'état ensuite?

Espèrons que ce gouvernement ne nous parle pas une fois encore de la réduction du train de vie de l'Etat, mais la fasse réellement! Madame Lebranchu vous qui êtes en charge de la réforme , vous avez du pain sur la planche!

Que dire de ce nouveau gouvernement sinon qu'il est de gauche ce qui ne surprend pas? Beaucoup de gens inexpérimentés, mais il faut bien renouveler les cadres politiques. On notera que les ministères importants sont entre les mains de gens de la gauche modérée, ce qui est rassurant.

Certains ministres sont nommés à des postes en décalage avec leur personnalité, leurs espoirs ou leurs idées, où bien qui neutralisent celles-ci. C'est le cas par exemple de Cécile Duflot qui ne gênera pas le gouvernement avec ses prises de position sur les centrales nucléaires mais va comprendre au Logement que, grace à ces centrales, la France a le prix d'électricité le plus bas d'Europe. C'est le cas de Manuel Vals prié d'aller appliquer sa sensibilité de droite au Ministère de l'Intérieur.

Michel Sapin n'utilisera pas ses compétences au Ministère de l'économie, mais sa rondeur et sa placidité pour amadouer les syndicats.  Arnaud Montebourg doit mettre de coté sa réforme de la 5ème république  et va se rendre compte que ses déclarations sur la dé-mondialisation et sa vision syndicalisée des entreprises l'aideront peu a réussir le redressement productif. Vincent Peillon passera sans doute plus de temps à dialoguer avec les syndicats d'enseignants qu'à réformer l'éducation nationale.

Laurent Fabius va devoir s'occuper de l'Europe, lui qui en était un fervent adversaire. Christine Taubira va mettre de coté ses provocations et ses idées indépendantistes pour ramener la paix parmi les magistrats. Quand à Madame Lebranchu elle doit son ministère à Ségolène Royal, à qui elle voulait disputer le perchoir de l'Assemblée.

Mais nous devons donner leur chance à tous ces nouveaux promus et espérer qu'ils fassent du bon travail pour le redressement de notre pays. La période est difficile mais ils savent sans doute qu'ils seront jugés sur leur efficacité et leurs résultats. Mais aussi probablement sur leur capacité à ne pas tenir les promesses démagogiques, idéologiques et electorales inutiles.

mardi 15 mai 2012

Les premiers petits dérapages de Schmol

Le problème des hommes politiques est qu'ils parlent trop et multiplient ainsi les risques de se retrouver un jour en contradiction avec des déclarations souvent inutiles.

Les médias ont fait ressortir avec juste raison que Schmol s'était engagé, s'il était élu, à ne pas s'entourer de personnes ayant été un jour condamnées. Et paf! la première nomination qu'il fait, c'est Jean Marc Ayraud au poste de Premier ministre, condamné un jour dans l'exercice de ses fonctions à six mois de prison pour favoritisme dans l'attribution de marchés publics!

Bien sûr cette affaire est ancienne et personne n'en veut plus aujourd'hui à l'intéressé, mais tout de même, il y a de quoi être choqué par cette contradiction.

Après avoir critiqué son adversaire pour avoir divisé les Français et prôné le rassemblement, le nouveau Président, une fois investi, commet plusieurs maladresses successives.

D'abord il fait l'éloge de tous les Présidents de la 5ème République, sauf celle de son prédécesseur à qui il se contente simplement de souhaiter bonne chance dans sa nouvelle vie.

Ensuite après s'être proclamé Président de tous les Français, il invite a déjeuner à l'Elysée les anciens Premiers Ministres, mais naturellement seulement ceux qui sont socialistes!

Enfin il se rend après ce déjeuner à une grande réception  à la Mairie de Paris où se retrouvent tous les ténors de son Parti qui piaffent d'impatience pour obtenir un CDD dans la nouvelle administration. Ce n'est pas un bon début pour un Président rassembleur!

Mais ceci n'est rien et sera vite oublié si Schmol remporte toutes les batailles qu'il a lui même définies au cours de sa campagne électorale pour rétablir la santé économique de notre pays..

Racines artificielles

Quand on débute une carrière politique, il faut se choisir un point de chute pour se faire élire. C'est rarement sa région natale, mais plutôt une région que le parti politique, que vous avez choisi, vous désigne pour faire vos preuves et conquérir par exemple un bastion difficile.

Une fois élu, vous vous implantez dans cette région que vous représentez et commencez à entretenir de bonnes relations avec la population locale pour gagner vos futures réelections.

Vous vous créez une image d'édile local et à la longue les médias parlent de vous comme l'homme du Morbihan ou de la Sarthe.

Pas plus que Jacques Chirac, François Hollande n'est originaire de la Corrèze, ce super département dont les représentants ont maintenant gagné trois élections présidentielles en moins de 20 ans! Le premier est Parisien, le second Normand. Mais ils se sont implantés là-bas au début de leur carrière avec succès.

Une différence d'implantation cependant entre ces deux Présidents. Dans sa déclaration de patrimoine, Francois Hollande n'a indiqué que la propriété d'une maison à Mougins (Alpes Maritimes) et de deux appartements à Cannes, pour des valeurs qui d'ailleurs surprennent, mais n'a fait aucun investissement dans sa chère Corrèze! Ce qui est surprenant pour quelqu'un qui représentait la population de ce département comme député mais aussi Président du Conseil Général!

Les Chirac par contre ont souvent été critiqués pour avoir, eux, investi en 1969 dans le modeste chateau de Bity à Sarran, près de Tulle, pour en faire leur résidence secondaire.

jeudi 10 mai 2012

Schmol Président






Saluons son succès, et maintenant partisans ou adversaires, souhaitons lui bonne chance et espérons qu’il réussisse dans l’intérêt de notre pays et de tous nos compatriotes.



Saluons aussi le Président sortant qui réalise un très bon score très au dessus des sondages les plus optimistes et ceci malgré le triple handicap d’une crise économique et financière sans précédent, d’une image détestable fruit de comportements très maladroits au début du quinquennat et d’une opposition de la quasi-totalité des médias !



Le nouveau gouvernement est dans tous les journaux avant même d’être formé !! Tout le monde attend maintenant les élections législatives qui finalement sont les plus importantes puisqu’elles vont décider de qui va réellement gouverner.



Donner les moyens d’agir au Président élu n’est pas illogique mais ne peut pas être considéré comme acquis. La gauche a gagné, mais la droite est toujours majoritaire en France comme en témoignent les résultats du premier tour, le deuxième tour ayant ressemblé à un référendum contre Sarkozy !.



La clé de ce nouveau scrutin est dans les mains du Front National qui s’il ne se désiste pas au second tour des législatives, fera élire une majorité de gauche au Parlement. C’est un paradoxe en France où la gauche peut s’allier à l’extrême gauche de Mélenchon et ses communistes qui nous font froid dans le dos, alors que la droite s’interdit toute alliance avec son extrême droite et va ainsi perdre l’élection.



Certains pensent qu’après tout un accord de désistement tactique de la droite avec le FN pour gagner l’élection devrait être mis en place. Il ne signifierait pas plus des concessions sur les idées que n'en fait Hollande avec son Mélenchon, et puis par ces désistements la droite n’amènerait que très peu de députés du Front National au Parlement.



En tous cas moins que ceux que s’apprête la gauche à faire élire en créant prochainement une dose de proportionnelle pour les élections législatives suivantes !

mardi 1 mai 2012

Bêtise syndicale

Berrnard Thibaut, qui s'apprête à quitter prochainement les rênes du syndicat CGT, vient de commettre l'une de ses dernières bêtises. Cet homme habituellement intelligent pour mener les luttes, dans le combat qui est le sien, vient de prendre position pour Francois Hollande et recommander à ses adhérents de faire de même.

Il déroge ainsi au principe de base de tous les syndicats qui s'abstiennent toujours de prendre position lors d'élections et qui ont la sagesse de s'y tenir.

Personne ne doute que Mr Thibaut et ses amis votent à gauche, et une telle prise de position politique n'apporte rien à Schmol puisque cela n'entrainera aucune dynamique électorale. Par contre cela peut créer un malaise chez les gens très attachés à la neutralité syndicale pendant la campagne et pousser certains électeurs à changer de camp.

Cette attitude est par ailleurs stupide, car tous les syndicats, qui sont conscients de la mauvaise situation économique de leur pays, savent très bien que quel que soit le candidat qui sera élu, la politique menée sera à peu près la même, et qu'il leur faudra descendre dans la rue pour faire entendre leur voix et limiter la casse de l'austérité pour leurs adhérents.

Bernard Thibaut a-t-il réfléchi au fait que la CGT devra certainement manifester contre le Président dont elle a soutenu l'arrivée au pouvoir? En est-il conscient, veut--il influencer ses adhérents qui ont voté extrême droite au 1er tour, ou cherche-t-il simplement à laisser une peau de banane à son successeur?

Tout comme la famille Le Pen, la CGT s'est arrogé un monopole sur le 1er Mai Fête du travail et ne peut admettre que ses adversaires politiques, maintenant officiellement déclarés, se permettent de faire un meeting électoral ce jour là! Elle est suivie en cela par toute la gauche qui regrette maintenant d'avoir négligé cette occasion, préférant aller défiler derrière une multitude de drapeaux rouges, c'est son choix.

A la veille de la probable élection de Schmol, il serait temps que ses partisans dans leur ensemble commencent à renoncer à tous leurs tabous et leurs leçons de morale, qu'ils cessent de dicter aux gens la conduite à tenir, sinon l'air va devenir irrespirable dans notre pays!

Combat de coqs

Le débat attendu aura lieu demain soir, les Français seront nombreux devant leur poste de télévision, ils savent qu'ils n'auront pas plus la réponse aux vraies questions qu'ils ne l'on eue lors des débats précédents.

Ils seront là pour assister à un combat de catch, à une lutte entre deux hommes qui ambitionnent d'être leur Président lundi prochain et qui feront tout pour les séduire ou ne pas les repousser, tout pour terrasser l'adversaire!

La presse désignera le lendemain un vainqueur, bien sûr pas celui qui aura fait les meilleures propositions pour sortir notre pays de la crise, mais celui qui aura produit la meilleure formule, le plus grand coup de gueule, la plus crédible indignation.

Sarko voulait trois débats. Schmol, qui voulait limiter le nombre d'opportunités où son adversaire pouvait  refaire son retard, n'en a accepté qu'un seul et nous a ainsi épargné des parlotes inutiles.

Cette grand messe aura lieu sur les lucarnes de France Télévision et TF1, en présence des journaleux habituels qui ne sont malheureusement pas pris parmi les plus grands professionnels et qui poseront les questions de routine habituelles, sans aucune agressivité autre qu'apparente pour ne pas blesser leur futur patron.

Pourquoi donc faut-il toujours  laisser de coté les grands journalistes politiques que nous avons en France tels que par exemple F.O. Gisbert,  J.F. Kahn, C. Barbier, G. Roquette, S. July, JP Elkabach, A Chabot, C. Ney ... et bien d'autres encore, ainsi que nos journalistes économiques pleins de talent, qui ont tous quand même un peu plus d'"épaisseur",  pour donner la priorité à ceux qui lisent des prompteurs à longueur d'année à la télévision pour nous parler principalement des faits divers d'actualité?

C'est sans doute parce que dans un tel débat les candidats ne veulent pas être déstabilisés par des questions intelligentes et percutantes, pertinentes ou impertinentes.