Nous devons la situation catastrophique actuelle de notre pays à nos Présidents qui, depuis Mitterrand jusqu’à Macron, par incompétence, démagogie électorale ou manque de courage, ont tous habitué nos compatriotes à vivre au-dessus de leurs moyens, accumulant progressivement des déficits et des dettes qui atteignent aujourd’hui des niveaux insupportables.
Un père de famille ne peut dépenser plus que ce qu’il gagne. Une entreprise sait que si elle le fait, sa mort est proche. Même les collectivités locales, communes, départements… ne peuvent le faire de par la loi ! Mais seul l’État peut se permettre cette mauvaise gestion en recourant à l’endettement ! Seul l’État peut emprunter à perte pour financer ses frais de fonctionnement !!
Cette situation qui perdure depuis plus de quarante ans ne peut certes pas être rectifiée à court terme, sans faire une casse sociale dramatique qui serait la conséquence de décisions aujourd’hui nécessaires, mais drastiques. Seules des solutions à long terme sont possibles, ce qui rend très difficile la tâche de notre nouveau gouvernement qui va fatalement avoir tendance à recourir à l’augmentation des impôts, qui donne un apport financier immédiat, plus qu’à la réduction des dépenses publiques dont l’effet ne peut être en général que progressif et sur le long terme. Avec le risque que l'accroissement de l'impôt ne ralentisse la croissance, annulant ainsi les recettes supplémentaires attendues !
Le problème majeur de la France aujourd’hui est qu’elle ne travaille pas assez pour créer les richesses lui permettant de financer sa consommation et son système de protection sociale. Les statistiques sont bien établies qui montrent le faible nombre d’heures de travail moyen des Français comparé à celui de leurs voisins : nombre d’heures travaillées annuellement et dans toute une vie ! Ceci est la conséquence des « progrès » sociaux successivement accordés, par nos gouvernements : retraite à 60 ans, semaine de 35 heures sans diminution de salaire, semaines de congés supplémentaires attribuées, absentéisme incontrôlé …
Beaucoup trop de nos emplois marchands ont disparu avec la désindustrialisation de notre pays. Beaucoup trop de postes de fonctionnaires ont été créés (1million et demi en quarante ans !) dans des réorganisations administratives peu opportunes !
La France était fière de son École Nationale d’Administration créée par Michel Debré, qui attirait ses jeunes gens les plus brillants. Mais ses diplômés, qui ont occupé les postes les plus importants de l’État, n’ont jamais été capables de doter celui-ci d’une administration aujourd’hui performante et efficace ! Toutes nos réorganisations, que ce soit par centralisation (régions, communautés de communes ...) ou décentralisation (délégation de responsabilités), ont amené à créer de nouvelles structures nécessitant de couteux nouveaux moyens, mais sans supprimer ceux qui devenaient inutiles !
On ne peut mettre à la rue aujourd’hui des milliers de fonctionnaires qui font leur travail, en simplifiant celui-ci et en supprimant les doublons et les procédures inutiles, sans leur offrir en alternative des emplois marchands. Cela prendra d’autant plus de temps que les durées de travail dans ces emplois sont déjà très souvent insuffisantes
D'autre part aucun grand programme industriel conséquent n’a été lancé ou encouragé depuis quarante ans par l’État, et encore aujourd’hui, malgré la véritable explosion des technologies nouvelles que les autres pays ont su exploiter. Et nous avons de plus laissé des pans entiers de notre industrie partir à l'étranger !
La France est un grand pays qui doit réagir. Elle peut le faire si elle se réveille et se dote d’hommes politiques courageux, lucides, capables de prendre de grandes décisions, même impopulaires, et de les faire comprendre et accepter par leurs compatriotes. Capables d’entreprendre de grandes réformes pour restructurer son industrie, son administration et ses services publics. Elle peut le faire avec la chance aujourd'hui d’être intégrée dans la communauté européenne qui peut la mettre, encore quelque temps, à l’abri de plus grandes catastrophes économiques.
C’est la raison pour laquelle les hommes politiques avisés, de tous bords, devraient oublier leurs querelles politiciennes habituelles, et faire confiance à Michel Barnier et son gouvernement qui vont présenter aujourd'hui leur programme, et qui sont peut-être parmi les derniers et seuls capables aujourd’hui de redresser notre pays!
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