lundi 25 octobre 2010

Vive la jeunesse!

Malgré la situation difficile dans laquelle elle se trouve, la jeunesse d’aujourd’hui fait preuve d’une patience exceptionnelle, ou peut-être d’une résignation, vis-à-vis de ses aînés. Il lui arrive certes de manifester de temps en temps, mais elle ne choisit pas les bons motifs.

En effet dans cette société que leurs parents leur ont construite et vont plus tard leur léguer, les jeunes voient leurs perspectives fortement dégradées.

- D’abord ils savent qu’ils auront beaucoup de mal à trouver un travail intéressant après leurs études, alors que quand leurs parents étudiaient, ils n'avaient pas ce problème et certaines Entreprises venaient même parfois les recruter à la sortie des écoles !

- Quand aujourd'hui ils parviennent à trouver un emploi, c'est souvent un emploi précaire et par comparaison beaucoup moins payé qu‘autrefois!

- Leurs parents vont d'autre part leur laisser à rembourser dans l'avenir, une énorme dette qu'ils ont contractée principalement pour assurer leur propre confort et pour améliorer leur propre niveau de vie ! ( le plus grand hold-up de l’histoire de l’humanité disait récemment un sociologue !)

- Enfin l’allongement de la durée de vie aura pour eux une conséquence très négative car ils ne pourront profiter de leur héritage parental que beaucoup plus tard !

Et bien malgré tout cela, il est surprenant de constater qu'ils n’ont absolument aucun ressentiment envers leurs aînés, puisqu’ils vont même jusqu'à manifester aujourd'hui dans la rue pour que ceux-ci puissent prendre leur retraite plus tôt !!!

jeudi 21 octobre 2010

France et Amérique

France et Amérique

La France et les Etats-Unis sont décidément deux mondes très différents.
Au moment où la Gauche envoie les Français manifester dans la rue, c’est la Droite Américaine qui pousse ses Tea Parties sur le macadam pour protester.

Quant les Français attendent toujours plus de l’Etat, les Américains demandent moins d’Etat. Et ceci bien que l’Etat Français soit déjà cent fois plus providentiel que l’Etat Outre- Alantique.

Les uns refusent de faire le moindre effort pour aider leur pays en travaillant davantage pour financer leurs retraites en péril, et demandent que l’on augmente encore les impôts. Les autres veulent moins d’intervention de l’Etat, moins d’assistanat et moins d’impôts.

Le contraste est saisissant. Et ces deux camps sont en passe de gagner les prochaines élections dans leur pays !

Un point commun toutefois, des deux côtés dans ces démonstrations, on peut voir autant de gens qui manifestent contre leurs intérêts, adroitement manipulés qu’ils sont par les politiques et les médias. C’est le cas des jeunes en France qui ne comprennent pas qu’on essaie de sauver leurs retraites futures, et qu'ils vont alourdir la dette que leurs aînés leur laisseront à payer plus tard. C’était aussi le cas chez l’Oncle Sam quand des gens manifestaient dans la rue contre un nouveau système de santé dont ils étaient potentiellement les principaux bénéficiaires !

On objectera que la Droite est au pouvoir en France et que les Démocrates dirigent les Etats-Unis, et que par conséquent ceci est le résultat logique du travail de l’opposition.

Peut-être ! Mais les Français, qui défilent actuellement dans la rue suivis par leurs syndicats et le parti Socialiste, devraient méditer les paroles de John Kennedy, un Démocrate lui, qui disait à ses compatriotes à peu près ceci :

« Demandez vous ce que vous pouvez, vous-même, faire pour votre pays, ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous ! »

lundi 11 octobre 2010

Croissance et Emploi

Quand les hommes politiques des pays développés ont un jour décidé, accepté ou cautionné la mondialisation, avaient ils une vision éclairée des conséquences pour leurs économies ? On peut se poser la question car ces gens là sont en général animés par une vision à court terme.

Tout le monde comprenait facilement à l’époque, sauf eux apparemment, que l’ouverture de nos marchés à des pays qui emploient des hommes à des salaires d’un montant ridicule par rapport aux nôtres, sans les protections sociales auxquelles nous sommes très attachées, et faisant même parfois travailler des enfants, allait forcément créer un déséquilibre fâcheux pour nos économies.

Les ravages constatés depuis quelques années sont évidents : chômage, délocalisations, récession… Cette mondialisation poussée par les entreprises multinationales dont on comprend fort bien les motivations tout à fait respectables, a souvent été justifiée par les hommes politiques par des raisons tantôt altruistes (il faut aider les pays émergents à se développer) tantôt économiques (de nouveaux marchés vont s’ouvrir pour nos entreprises) est aujourd’hui la cause de beaucoup de nos problèmes.

Nous sortons d’une grave crise économique et il est surprenant de voir que les discours n’ont pas changé. On parle toujours de la tarte à la crème de la croissance, que l’on attend comme le messie, parce qu’elle va recréer des emplois !

Eh bien ! on peut en douter. La mondialisation a mis à la disposition de nos entrepreneurs une panoplie de solutions pour assurer le développement de leurs entreprises, sans pour autant recourir à l’emploi national. Ils peuvent sous-traiter à volonté à l’étranger ou mieux encore délocaliser. Dans un contexte concurrentiel difficile, pourquoi produire avec des coûts de main d’œuvre locaux très élevés et traîner un effectif boulet difficile à gérer quand leurs affaires vont moins bien ?

C’est pourquoi on va s’apercevoir rapidement que le retour de la croissance, timide aujourd’hui, mais elle peut s’améliorer, ne s’accompagnera plus des créations d’emplois escomptés.

Il serait urgent que nos économistes distingués ouvrent les yeux rapidement sur cette situation pour inciter des mesures correctives à ce phénomène de mondialisation afin de protéger nos économies et nos emplois, faute de quoi le démon du protectionnisme va faire sa réapparition au galop !

Contradictions Socialistes

Pourquoi faut-il que l’opposition soit systématiquement contre tous les projets du gouvernement même ceux qui devraient réunir un consensus dans l’intérêt général du pays ? Voilà encore une raison de la perte de crédibilité des hommes politiques, dont tout le monde pense qu’ils font passer leurs intérêts personnels avant l’intérêt de leur pays : leur seul but est de gagner les élections suivantes, donc pas question de cautionner de près ou de loin un pouvoir politique qu’il faudra battre la prochaine fois, et même si ses projets sont bons!

Comme la Droite a pu l’être dans le passé, les socialistes en sont un bon exemple. Ils luttent actuellement contre la réforme des retraites avec un certain culot, voire une grande irresponsabilité. D’abord tout en reconnaissant publiquement depuis 20 ou 30 ans qu’une réforme était nécessaire, ils n’ont jamais esquissé le moindre projet quand ils étaient au pouvoir, laissant à la droite le soin de faire le sale boulot (réformes Balladur, puis Fillon et maintenant Sarkozy). Au contraire ils ont aggravé de manière considérable la situation du régime des retraites en baissant l’âge légal à 60 ans à une époque ou les prévisions démographiques laissaient déjà entrevoir les futures difficultés.
Quelle vision de l’avenir avaient Mitterrand et ses conseillers!

Le déséquilibre du régime des retraites apparaît évident au commun des mortels : on vit plus longtemps donc pour le régler, il faut travailler plus longtemps, ou baisser les retraites ou augmenter les cotisations. Mais cette logique mathématique n’aveugle personne au Parti Socialiste ou les dirigeants compliquent la solution en demandant que la réforme supprime en même temps toutes les inégalités dans notre pays, inégalités contre lesquelles ils n’ont eux-mêmes rien fait puisque les économistes admettent que celles-ci se sont accrues quand ils avaient la responsabilité de l’Etat.

C’est ainsi qu’ils demandent de donner des avantages aux gens qui ont un travail pénible, de traiter le problèmes des courtes carrières des femmes ayant élevé des enfants, de favoriser les gens qui ont commencé à travailler jeune…, bref autant de cas particuliers que tout le monde aimerait bien sûr voir traités, mais qui chargent la barque et accroissent encore les ressources nécessaires pour retrouver l’équilibre financier. La réforme des retraites n'a jamais eu pour but principal d'éradiquer toutes les injustices de notre société!

Malgré cela, les Socialistes ont encore le culot de critiquer cette réforme, moins ambitieuse, du gouvernement en prétendant qu’elle ne sera pas financée ! Souhaitent-ils que l’on augmente davantage l’âge du départ en retraite ? Non ! il faut faire payer les riches !!! On croit rêver devant tant de démagogie et d’irresponsabilité visant uniquement à faire descendre les gens dans la rue pour protester.

Où sont donc les solutions qu’ils proposent ? Ils n’en n’ont pas, et pas question de se mouiller avant les élections ! Pas question non plus de revenir sur cette réforme lorsque l’inévitable alternance les ramènera au pouvoir, même si certains d’entre eux déclarent le contraire aujourd’hui ! Ils seront alors bien contents d’être en paix avec cette réforme pendant quelques années et laisseront à nouveau le problème des retraites au gouvernement de droite suivant !

Le gouvernement communique malheureusement très mal pour mettre en valeur ces contradictions et il subit par conséquent une impopularité grandissante.
Nicolas, ceux qui veulent réellement sauver les retraites espèrent que tu tiendras bon !

samedi 9 octobre 2010

Remaniement... poil aux dents!

Le principal sujet qui intéresse les médias aujourd’hui est la composition du futur gouvernement après un remaniement annoncé, claironné, trompetté, il y a dejà plusieurs semaines par le Président.

C’est dérisoire ! D’abord parce qu’il y a beaucoup de sujets plus importants à traiter dans notre pays. Ensuite parce que lorsqu’on annonce à l’avance un évènement à grand renforts de publicité, le nombre de déçus l’emporte en définitive toujours sur les gens heureux et satisfaits!

Mais il y a plus grave. Nos médias éclairés, qui connaissent bien le monde politique, avancent des hypothèses sur les futurs élus et sur ceux qui seront virés ! Il apparaît clairement que les critères de choix du Roi, pardon, du Président ne sont que de deux natures. D’abord pour les sortants, la côte d’amour : qui a plu et qui a déplu par ses déclarations pendant l’exercice de ses fonctions.

Ensuite pour le choix des futurs élus, Premier Ministre en particulier, le critère essentiel est semble-t-il : qui est le mieux placé pour faire gagner à la majorité les élections présidentielles de 2012 ?

Vous avez compris, la compétence, le courage, les solutions innovantes que pourraient apporter les futurs ministres pour régler les problèmes de notre pays, ne sont pas au premier plan des préoccupations !

Délire médiatique

Comment peut-on se laisser berner par les invectives actuelles du type Mélanchon ou Montebourg à propos des chaînes de Télévision publique et privée.

Montebourg d’abord sur TF1 que l’on ne souhaite pas forcément défendre envers et contre tous, et maintenant le sieur Mélanchon contre Pujadas quelles que soient les maladresses de celui-ci.

Ces deux énergumènes sont des beaux parleurs, et même plaisants à écouter, car leur dialectique est admirable. Mais qu’ont-ils produit eux-mêmes concrètement dans leur vie, à part des discours, qui puisse leur permettre ainsi de mettre à la vindicte populaire des institutions Françaises, que l’on peut certes critiquer, mais qui sont le quotidien de millions de spectateurs ?

S’en prendre aux chaînes de Télévision, c’est le succès assuré, car tout le monde sait que les sirènes médiatiques vont en assurer le retentissement. C’est aussi prendre les Français pour des imbéciles, eux qui apprécieraient aujourd’hui de connaître des propositions crédibles de ces deux individus politiquement engagés, pour sortir de la crise actuelle que traverse notre pays !

Mais le drame des hommes politiques est d’exister ! Ces deux là ont trouvé temporairement un moyen !

mercredi 6 octobre 2010

Le procès Jérome Kerviel

Ce qui frappe le plus dans le verdict de ce procès, outre la faramineuse (et ridicule) sanction prononcée, c’est le fait que la Société Générale en sorte totalement indemne. Comment peut-on accepter qu’aucune responsabilité ne soit retenue contre elle. Messieurs les juges, quelles que soient vos raisons et vos attendus, est-ce que vous pensez parfois à la crédibilité de la Justice quand vous prenez vos décisions ?

C’est un précédent qui peut avoir de très importantes conséquences dans l’avenir. En effet il donne l’exemple d’une exonération totale de responsabilité d’une entreprise quand elle laisse commettre des fautes par des employés qu’elle est incapable de contrôler. On accrédite ainsi l’idée que les plus hauts dirigeants d’une grande société ne sont plus responsables de ce qui se passe dans leur maison ! Il parait, c’est parait-il leur sanction, que ces dirigeants ont tous quitté la société, mais avec quel paquet d’argent ? Pourquoi ne sont-ils même pas convoqués lors du procès ? Nous avons là une preuve de plus que les grandes institutions financières, fondement de notre société capitaliste, sont intouchables !

Ce jugement va d’autre part faire réfléchir bon nombre de cadres d’entreprises sur la possibilité, maintenant avérée, que leur Société puisse se retourner contre eux, s’ils prennent un jour de mauvaises décisions qui lui font perdre de l’argent!

Mais il est vrai que dans le cas présent, la faute jugée n’a nui qu’à la Société Générale et à aucun de ses clients. Le verdict eut sans doute été très différent si cela avait été le cas, et un procès venant de ceux-ci aurait certainement permis d’établir les vrais responsabilités. C’est un premier argument qui pourrait être utilisé en appel. Messieurs les avocats il faut y penser, pourquoi ne pas encourager une procédure venant des actionnaires ou des clients lésés par cette affaire, et qui aurait le mérite de déboucher sur un vrai procès en appel ?

Jérome Kerviel prétend, à juste titre, qu’il voulait faire gagner de l’argent à sa Société et sans vouloir s’enrichir personnellement de manière frauduleuse. Dans un contexte économique plus favorable, on peut imaginer que ses énormes spéculations auraient pu être couronnées de succès. La Société Générale lui aurait-elle alors fait le même procès pour avoir soi-disant dérogé aux règles? Certainement pas, tout le monde peut en convenir! C’est un deuxième argument qui montrerait que l’on peut contrevenir aux règles en commettant des fautes à condition qu’elles n’aient pas de conséquences négatives.

On peut se demander comment le troisième argument suivant a été traité juridiquement. C’est la Société Générale qui a décidé seule, quelles qu’en soient ses raisons, de perdre beaucoup d’argent en revendant à perte les positions critiques prises par Kerviel, quand elle finit par enfin les découvrir ! C’est donc elle qui crée la perte considérable. Ceci est un argument important pour des banquiers qui ne cessent de nous répéter : « Tant qu’on n’a pas vendu, on n’a rien perdu ! »

Mais ce qui précède ne sont que des arguments de bon sens émis par un non spécialiste, qui ne défend pas Jérome Kerviel qui a commis de grosses fautes, mais qui attend le procès en appel. Laissons les avocats faire leur métier et espérons que la Justice sera pour une fois juste, et pas seulement juridique… ou même éventuellement …politique !!