vendredi 25 septembre 2009

Sarkozy et le piège Iranien

L’Iran est un état totalitaire sous la coupe des religieux. Le simulacre de démocratie qui consiste à faire élire, d’une manière douteuse, un Président qui n’a guère d’autre pouvoir que celui de la parole, en est une confirmation. C’est un drame pour ce grand et vieux pays qui mérite infiniment mieux que cela.

La recette des régimes totalitaires est toujours la même pour s’affirmer auprès de leur peuple. En plus de l’utilisation de méthodes musclées, on fait peur en montrant que le pays est menacé par ses voisins et les grands pays de la planète. La politique menée à Téhéran pour le développement du nucléaire civil, sans démentir des visées militaires réelles ou éventuelles, est parfaite dans ce sens car elle déchaîne les passions étrangères contre le pays

Une très grande menace pour l’Iran vient aujourd’hui de l’arrivée d’Obama et de sa politique d’ouverture. Comment les USA, ce grand Satan que l’on a voué aux gémonies, peut-il maintenant tendre la main ? Il faut tout de suite éliminer cette menace pour le régime. Il faut réagir par des actions ou des provocations, surtout quand l’opposition intérieure ose maintenant s’exprimer après un scrutin électoral truqué.

D’où la poursuite des discours choquants, contre Israel par exemple, mais aussi la création d’incidents. L’arrestation pour espionnage de la jeune Française, que tout le monde prétend innocente, en est un très bon exemple. Cet incident en effet n’a pas fini d’être savamment exploité par le président Iranien, d’autant plus qu’il a suscité dès le premier jour les « criailleries » et autres gesticulations des dirigeants Français tombés dans le panneau !

En réagissant de manière bruyante comme il l’a fait, sans doute pour occuper le terrain médiatique, le président Sarkozy a probablement servi les intérêts du régime Iranien qu’il veut combattre et gêné l’action du Président Obama qu’il prétend soutenir.

La politique et la diplomatie sont un métier !

mardi 22 septembre 2009

Encore un G20 pour rien?

Le sommet du G20, se réunit une nouvelle fois cette semaine et l’on peut malheureusement déjà prévoir des résultats décevants ! Mais bien sûr les divers chefs d’Etat en feront le service après vente pour montrer combien ils se préoccupent des problèmes du monde, et avec quelle habileté ils ont réussi à arracher des compromis à leurs partenaires.

Les décisions qui vont être discutées dans les secteurs économiques et financiers ne concerneront malheureusement que le court et le moyen terme. On va tenter d’améliorer le fonctionnement de notre système économique, actuellement à bout souffle, pour éviter : le renouvellement de la crise financière et économique que nous traversons, les paradis fiscaux ou bien encore et surtout le symbole des rémunérations scandaleusement excessives d’une infime minorité de banquiers et autres traders.

Aucune vision de l’avenir économique du monde dans lequel nous vivons ne peut être attendue de ce sommet. Nous allons faire du replâtrage ou pire, du « rustinage » ! (pardon pour ce néologisme)

Et pourtant, pour la plupart des gens, la grande question dont le G20 devrait se préoccuper, est ce que sera notre économie dans les années à venir, ce que deviendront nos emplois dans un monde d’entreprises, qui n’ayant pas d’autre choix, « restructurent » ou « délocalisent » à tour de bras, dans un contexte où nos productions sont de plus en plus sous-traitées en Chine ou ailleurs. Bien sûr nous explique-t-on, il faut se reconvertir dans les services, mais qui pourra se payer ces services ou quoi que ce soit dans l’avenir si le chômage continue de se développer et si les salaires viennent à manquer ? Les leaders de nos nations sont-ils donc incapables d’imaginer et de créer un nouvel et meilleur ordre économique mondial, où bien ont-ils perdu, ou abandonné, le contrôle de l’activité économique? C’est effrayant, mais il faut se résoudre à ces évidences !

Il serait utile de rappeler tous les matins une vérité première à nos hommes politiques: l’Economie n’a d’autre raison d’être que de créer les conditions qui mettent les hommes au travail, afin de créer partout dans le monde des richesses dont tous profitent équitablement.

La Palice ne t’énerves pas ! Tu n’aurais pas beaucoup d’audience aujourd’hui !

lundi 21 septembre 2009

La taxe carbone sera-t-elle efficace?

Un consensus existe en France depuis l’élection Présidentielle, sur la nécessité de se doter des moyens pour lutter contre la pollution et préserver en même temps les ressources énergétiques fossiles qui ne sont pas inépuisables. Ce consensus disparaît quand des moyens d’action sont proposés, surtout quand les partis politiques qui ont au départ promu certaines mesures, les combattent maintenant car ils sont dans l’opposition.

La mesure retenue par le Gouvernement, jusqu'à nouvel ordre, est la « taxe carbone » qui consiste à faire payer une taxe sur les énergies polluantes pour inciter les Français à changer leurs comportements afin de réduire le plus possible leur consommation. Le débat ouvert immédiatement est une fois de plus « à coté de la plaque ». Il porte essentiellement sur la redistribution des sommes perçues par ces taxes, puisqu’il a été annoncé que l’idée n’était pas une augmentation des impôts. Mais peu de gens s’interrogent sur l’efficacité de cette nouvelle taxe. Le Parti écologiste prétend que son montant est insuffisant, c’est vrai, mais là n’est pas la question ! Aucun montant ne sera jamais suffisant.

Le journal Le Monde a publié un graphique donnant le détail de ce que chacun paiera, du plus modeste au plus riche, en milieu urbain ou rural. Cette taxe peut-elle être motivante pour les plus modestes, qui vont en principe, si les promesses sont tenues, récupérer leur argent par une autre voie, ou pour les plus riches pour qui il s’agit d’un montant annuel ridicule (170 euros) et partiellement compensé.? Certainement pas !

Mais le plus grave est que cette taxe sera « saupoudrée » sur toute l’année et donc parfaitement indolore. Elle sera d’autre part invisible, en particulier au regard des fluctuations constantes des prix du pétrole. On peut parier qu’elle n’engendrera aucun changement de comportement. Les augmentations répétées des taxes sur le tabac étaient, elles aussi, destinées à provoquer des changements de comportement. Elles ont été beaucoup plus utiles pour renflouer les caisses de l’état que pour réduire le nombre de fumeurs. Et ceci parce qu’elles sont pratiquement ignorées car payées au jour le jour. Les Français connaissent bien le montant de leur impôt sur le revenu dont ils se plaignent souvent, alors qu’ils ignorent totalement ce que représente pour eux annuellement le coût de la TVA, qu’ils paient tous les jours en faisant leurs achats !

Le vrai moyen est de taxer, en une fois ou annuellement, les équipements qui consomment ces énergies fossiles, pour sensibiliser les gens et favoriser l’investissement dans de nouveaux moyens. Un effort a été fait en ce sens pour l’automobile et il faut sans doute continuer dans d’autres domaines. L’incitation à l’acquisition de moyens moins polluants, sous forme de crédit d’impôt est sans doute intéressante, mais insuffisante. Elle peut avoir des effets pervers si certains fabricants ou vendeurs profitent de l’aubaine pour maintenir leurs prix à un niveau élevé. Les prix auxquels sont vendus actuellement les installations de pompes à chaleur en France en sont peut être un bon exemple.

Mais la France doit aussi agir au plan international pour convaincre ses partenaires commerciaux d’appliquer les mêmes taxations. Elle ne peut en effet régler seule les problèmes de la planète et elle doit veiller à ne pas alourdir la fiscalité sur ses entreprises déjà par ailleurs très pénalisées.

Les deux Nicolas promoteurs de la taxe carbone devraient méditer ces considérations.

vendredi 11 septembre 2009

11 SEPTEMBRE 2001: Déjà 8 ans

Revoici l’anniversaire d’un évènement qui a traumatisé la terre entière. Les films reportages présentés sur France Télévision cette semaine étaient remarquables dans leur évocation de cette tragédie. Un grand problème d’information subsiste cependant pour les avions qui se sont écrasés sur le Pentagone et dans une forêt près de Washington. Dans sa volonté d’entourer de mystère ces deux crash, l’Administration Américaine a laissé libre cours à toutes les hypothèses, même les plus délirantes dans certains cas.

L’une d’entre elles prétend que l’avion de la forêt a été abattu par des avions de chasse, pour éviter qu’il n’aille percuter la Maison Blanche ou le Capitole, hauts symboles de la puissante Amérique. Cette hypothèse semble plausible et même très peu discutable dans son principe, si le but était d’éviter un grand nombre de victimes dans la capitale. Mais, on le comprend, ce genre de vérité est difficile à admettre pour les parents des victimes, sans parler des conséquences juridiques d'une telle révélation!

L’un des documentaires présentés, malgré son objectif évident de narrer la belle histoire de l’héroïsme de passagers à bord de l’avion qui auraient provoqué ce crash, apporte au contraire de l’eau au moulin de cette hypothèse. Un spectateur attentif pouvait vraiment avoir l’impression, en le regardant, qu’il avait été voulu par l’administration Bush pour cacher la vérité au peuple Américain.

Il est très bien fait, trop bien fait même! D’abord il semble, malgré la richesse de son contenu, qu’il ait été réalisé très rapidement, comme si on avait voulu de suite imposer une version des faits. Il est certes daté de 2002, mais on y voit par exemple dans ses images, un bébé d’une semaine ou deux dont quelqu’un dit qu’il est né quinze jours après les évènements. Il fallait aussi sans doute focaliser immédiatement les médias sur cet avion et ceux des deux tours du World Trade Center, car sur le crash au Pentagone il avait été apparemment décidé de dire ou montrer aussi peu que possible.

On ne pouvait nier la présence des avions de chasse F16 dans la zone du crash, on reconnaît donc qu’ils étaient présents, qu’ils avaient certes reçu l’ordre d’abattre l’avion, mais qu’ils n’avaient pas eu à le faire grâce à l’héroïsme des passagers. Très subtil ! Mais la thèse de l’assaut des passagers contre les pirates, imaginé à partir des coups de téléphone passés par certains d’entre eux à leurs proches, ne donne aucune explication sur la façon dont l’avion s’est retrouvé sur le dos selon certains témoins, avant de s’écraser au sol. Aucune explication venant des boites noires n’est d’ailleurs donnée dans ce film.

L’interdiction faite aux journalistes d’accéder à l’épave amène naturellement à croire qu’il y avait quelque chose à cacher. Des traces de missiles?

Enfin parmi les cibles que les pirates pouvaient viser, la centrale atomique proche de Pittsburg avait été beaucoup citée à l’époque des évènements car elle aurait pu en effet faire un nombre considérable de victimes. Elle est complètement occultée dans le documentaire. Bien joué ! Il ne faut pas faire peur au peuple avec les centrales nucléaires, puisque l’on a décidé de les développer!

La version officielle de ce crash d’avion a tout de suite séduit. La refuser d’ailleurs aurait consisté à remettre en cause le courage des passagers de l’avion. Et puis après tout c’est une très belle histoire malgré son contexte dramatique, et les Américains ont constamment besoin de s'inventer des héros. Mais qu'importe, on les aime comme ça.

mercredi 9 septembre 2009

Un leader tout de suite.

Le parti Socialiste poursuit sa route tranquillement vers sa prochaine défaite aux élections Présidentielles, mais il est encore temps pour lui de prendre une autre route vers le succès. Le discours de Martine Aubry à La Rochelle sur un prétendu changement n’a bien évidemment rassuré aucun de ses électeurs potentiels.

En particulier on ne peut reprocher à Francois Bayrou de n’avoir comme seul programme que l’anti Sarkosysme (ce qui est vrai !) et en même temps ne proposer soi-même comme lignes directrices d’un programme le non cumul des mandats et l’organisation de primaires.

D'autant plus au moment où un livre sort en librairie pour décrire comment le PS a géré ses dernières élections internes. On peut d’ailleurs parier que ce livre va encore aggraver les divisions au sein du Parti, offrant un tremplin de choix aux adversaires de Martine Aubry.

Pour gagner l'élection Présidentielle, comme tout parti politique, le PS a besoin d’un leader ayant le support inconditionnel de l'ensemble de son parti. C’est une évidence en France depuis pas mal d’années. Les primaires peuvent-elles désigner un tel leader, quand malheureusement il ne s’impose pas de lui-même ? Peut être, mais à deux conditions essentielles :

1- Que tous ceux qui supportent cette méthode de désignation, s’engagent à soutenir inconditionnellement le leader désigné, à s'effacer derrière lui, et en tous cas à s’abstenir de provoquer son échec pour préparer l’échéance électorale suivante.

2- Que cette primaire soit faite immédiatement pour donner du temps au leader désigné afin qu'il puisse s’imposer. Une campagne Présidentielle se joue sur plusieurs années.

Il appartiendra bien sûr ensuite au leader choisi de faire campagne pour montrer que son parti s’est adapté pour répondre aux défis actuels du pays et proposer aux Français un vrai programme de gouvernement. Mais il aura au moins du temps pour en faire la démonstration.

En désignant son leader, son champion ou sa championne, pour les élections présidentielles dans les tous prochains mois, le PS préserverait toutes ses chances. Sinon compte tenu de l’activisme du camp d’en face, pour parler vulgairement: c’est foutu ! Les Français, qu’ils soient de droite ou de gauche, ne peuvent se résoudre à une absence possible d’alternance dans leur pays.