mercredi 30 décembre 2009

La taxe carbone sera-t-elle efficace? (suite)

Elle est incontestablement mal partie après le rejet du texte de loi par le Conseil Constitutionnel, rejet qui constitue une gifle pour le Gouvernement et le Parlement.

Comment peut-on comprendre que nos élites soient à ce point ignorantes du droit constitutionnel au point de faire voter des lois dont le risque d’inconstitutionnalité soit aussi patent ? On se demande si un peu de réflexion ne devrait pas précéder toute action exécutive ou législative ! Dans un Etat qui se dit de droit, il ne suffit pas d’avoir de bonne idées, voire même de réunir un consensus droite gauche, pour légiférer n’importe comment.

Le gouvernement va revoir sa copie pour proposer une nouvelle cote mal taillée, assortie bien sûr d’une nouvelle « usine à gaz ». Il ferait mieux de convaincre les autres pays d’adopter la même politique, faute de quoi cette loi ne pourra jamais avoir aucune utilité, sans pénaliser notre industrie et notre commerce.

Mais cet épisode de notre vie politique apporte une fois de plus la preuve des mensonges habituels des hommes politiques. Quand ils ont eu l’idée de créer cette taxe carbone, ils ont tout de suite déclaré que bien sûr il ne s’agissait pas d’un impôt nouveau, et que son produit serait intégralement redistribué ou compensé (sic !).
Or ce matin on peut lire dans le journal Le Parisien les propos d’un homme politique de droite déclarant que la décision du Conseil Constitutionnel représentait une perte de 2 milliards d’euros pour l’Etat ! No comment !

Comment les responsables politiques au pouvoir peuvent-ils mentir aussi impunément aux Français ? Comment peut-on avoir la moindre confiance dans leurs déclarations ? Ils décentralisent l’administration en affirmant que les budgets relatifs seront aussi décentralisés : Faux. Ils suppriment la pub à la télé en affirmant que les recettes seront intégralement compensées : Faux. Ils suppriment la taxe professionnelle en déclarant que cette ressource pour les communes sera compensée : aucun Maire ne les croit. Les exemples de ce genre sont innombrables.

Ségolène Royal, malgré tous ses défauts, a parfois des formules justes. En particulier il y a quelques mois elle promouvait la « communication par la preuve » Voilà le problème des hommes politiques. Ils font trop de déclarations, vite oubliées, et ne se préoccupent pas de leur service après vente, soit parce qu’ils savent que leurs déclarations ne se traduiront pas dans les faits, ou trop lentement, ou soit parce qu’ils sont occupés à faire autre chose ! Demandez aux Français aujourd’hui de nommer les réformes Sarkozy qui ont changé leur vie depuis deux ans, la plupart d’entre eux ne sauront que répondre.

Aurons nous un jour en France au pouvoir des hommes politiques qui redonneront aux Français l’envie d’avoir confiance en eux? Une utopie peut être, mais sans aucun doute indispensable pour la survie de notre chère démocratie.

Dec 2009

mercredi 23 décembre 2009

Tempête dans un verre d'eau

La machine infernale de la pensée unique politico-médiatique vient de s’emballer à nouveau. Il a suffit d’une simple déclaration d’un député en séance de travail partisane, une secrétaire d’état en mal d’être connue quitte la salle pour protester, des déclarations définitives sont faites, les médias s’embrasent, des politiques laoudspiquent, bref la fin du monde n’est pas loin !

Pascal Clément, ancien ministre, a eu l’abominable maladresse de dire que le jour ou la France comptera autant de minarets que d’églises, ce ne sera plus la France ! Quel scandale !

On se demande vraiment ce qui peut choquer dans cette déclaration avec laquelle une très grande majorité de Français peuvent être d’accord. Nous aimons tous notre France, nous sommes tous attachés à sa culture, à ses paysages, au charme de ses petits villages dominés par leur clocher, et tout en acceptant, et respectant, les autres religions, il est après tout normal que nous défendions notre cadre de vie qui a traversé les siècles et que nous souhaitons laisser aux générations futures.

Nos voisins Suisses viennent de voter contre la construction de minarets dans leur pays. Contrairement aux caricatures dont ils ont été l’objet, ils n’ont pas demandé l’arrêt de la construction des mosquées, mais ils voulaient simplement préserver le caractère de leurs cantons, de leurs villes et de leurs villages !

Mais nos belles âmes de la pensée unique ne l’entendent pas de cette façon. Il leur faut s’opposer à tout prix a toute déclaration qui pourrait être le moindre début de commencement de signe d’une opposition à une autre communauté. Bref, combattre l’intolérance par l’intolérance ! Elles n’hésitent pourtant pas à faire de la provocation en votant ou en préparant des lois sur l’interdiction du voile ou de la Burqa, lois qui offensent beaucoup plus les Musulmans que les propos de notre pauvre Pascal Clément !

La volonté de défendre la culture de son pays, son cadre de vie, le souhait de vivre dans une communauté de gens ayant des traditions, une religion ou des coutumes que l’on aime, sont des motivations tout aussi légitimes que l’universalisme défendu par certains. Nos compatriotes Corses nous rappellent souvent leur aspiration à vivre entre Corses dans un pays, une nature qu’ils veulent préserver. On peut critiquer leurs moyens d’action fort répréhensibles et leur rejet des autres, mais après tout leur désir de vivre entre eux peut se comprendre.

L’intégration de personnes de cultures différentes est un enrichissement pour notre pays, mais c’est avant tout un problème de dosage. Si les étrangers arrivent trop nombreux, alors c’est nous qui devrons nous adapter et ce n’est pas ce que nous souhaitons ! Nous pouvons très bien accepter qu’une famille étrangère s’installe dans une maison voisine, mais nous ne voulons pas vivre dans une rue où il n’y aurait que des étrangers et en plus de la même communauté. Nos belles âmes ne veulent pas comprendre cela, elles qui défendent des beaux principes, mais qui vivent rarement dans des quartiers dits ethniques ! Elles devraient aussi réaliser qu’un jour en vertu de ces principes, les Français pourraient devenir minoritaires dans leur propre pays. Qu’adviendrait-il alors des libertés qu’elles prétendent défendre ?

La France malheureusement abuse des lois, pour se donner la bonne conscience d’avoir réglé un problème et pouvoir dire ensuite aux émigrants qu’ils doivent respecter les lois de notre pays. Nous avons une loi sur le port du voile, nous préparons une loi sur la Burqa et gageons que l’idée d’une loi sur les minarets fleurira un jour dans la tête d’un de nos brillants politiciens. Pourquoi toutes ces lois ? N’y a-t-il pas d’autres moyens disponibles ?

Ne pouvait-on pas régler le problème du voile des enfants Musulmans en indiquant que les élèves en classe devaient se décoiffer par respect pour le professeur sous peine d’exclusion? Cela aurait permis d’une part de rappeler à tout le monde cette notion élémentaire oubliée, et d’autre part d’éviter de provoquer inutilement l’Islam, tout en forçant enfants Juifs et Chrétiens à abandonner les signes religieux qu’ils pouvaient porter depuis toujours. Il n’y aurait pas eu plus d’hypocrisie dans cette démarche que dans la justification au nom de la laïcité d’une loi qui voulait en fait protéger les jeunes filles Musulmanes contre la coercition de leur entourage.

Le problème de la construction des minarets, si les Français y sont opposés ce que l’on peut penser, peut lui aussi être réglé sans loi et nous avons un moyen très simple à travers les permis de construire. Qui d’entre nous n’a subi les tracasseries de l’Architecte des Bâtiments de France refusant de donner son aval à un permis parce que la forme d’une porte, d’une fenêtre ou d’une toiture, ou bien encore les types de matériaux utilisés n’étaient pas conformes au style de la région ? Sur quelles lois s’appuie-t-il pour interdire certaines constructions ?

En cette période de Noël, souhaitons que nos belles âmes pour une fois montent au ciel et nous fichent la paix.

Dec 2009

mercredi 9 décembre 2009

Décevante Amérique

L’élection du Président Obama a soulevé dans le monde entier un immense espoir, confirmé ensuite par ses premiers discours lorsqu’il a pris ses fonctions. Un Président Américain d’origine Africaine, né au milieu de l’Océan Pacifique, qui a passé une partie de sa vie en Indonésie devait avoir l’ouverture d’esprit pour comprendre le monde, établir des bonnes relations avec tous les pays et ses alliés en particulier.

Hélas la déclaration qu’il vient de faire sur un renforcement de l’action militaire en Afghanistan, lui mérite un vrai carton jaune. Ce n’est pas l’envoi de renforts que l’on peut lui reprocher, c’est peut être nécessaire pour aider les troupes déjà présentes dans le pays et qui se déploient dans des conditions très difficiles, mais la préparation de cette décision.

D’abord, une fois de plus l’Amérique décide toute seule de l’action à mener, et se retourne ensuite vers ses alliés de l’OTAN, pour leur demander de l’aider en ne leur laissant que le choix entre l’allégeance ou l’affrontement. Le grand changement aurait été que le Président des Etats-Unis réunisse ses alliés d’abord pour discuter du problème, prendre leur conseil et décider avec eux de la stratégie et des actions à entreprendre. Associer ses Alliés à une telle décision était quand même une chose élémentaire et aurait été le meilleur moyen d’avoir ensuite leur adhésion !

Les Français ont toujours été agacés dans le passé par cette attitude méprisante de l’administration Américaine et ils vont sans doute être une fois de plus taxés d’antiaméricanisme primaire, car ils sont dans leur majorité opposés à l’envoi de troupes, sans préjuger bien sûr de ce que décidera leur gouvernement.

Et puis augmenter nos moyens, cela représente une escalade vaine, si aucune stratégie nouvelle n’est définie. Le point le plus important est naturellement de gagner la confiance de la population locale dans ce que nous faisons en Afghanistan. D’abord en mettant au pouvoir un gouvernement en qui les Afghans se reconnaissent et en qui ils ont confiance. Ce n’est pas le cas actuellement ou les leaders ont peine à s’imposer (Monsieur Karzai est tout au plus le maire de Kaboul) et sont malheureusement souvent incompétents et accusés de corruption ! Ensuite en montrant concrètement ce que l’Occident peut leur apporter pour améliorer leur sécurité et leur qualité de vie. Cela devrait se faire en investissant dans les infrastructures du pays (routes, écoles, hopitaux…) en créant des entreprises qui fournissent du travail aux jeunes en particulier, et en formant des élites et des forces de l’ordre responsables.

Si nous ne redéfinissons pas une telle stratégie, et poursuivons les mêmes erreurs, les Afghans vont de plus en plus se tourner vers les Talibans. Par crainte d’abord, par ressentiment ensuite, parfois provoqué par nos malheureuses bavures sur les populations civiles, et tout simplement parce qu’ils savent ce qui se passera quand nous partirons.

A ce sujet, l’annonce par Obama d’un retrait de nos troupes à la mi 2001 est un désastre. Elle a sans doute été faite pour calmer l’opinion publique Américaine. Mais comment cette décision peut-elle amener les Afghans à avoir confiance en nous. Les Talibans peuvent bien rire et se dire qu’ils peuvent lever le pied pendant 18 mois tout en avertissant les populations de leur retour programmé. Prétexter d’autre part que cette annonce a pour but de mettre la pression sur le gouvernement Afghan pour qu’il prenne les choses en mains, est ridicule et incohérent lorsqu'on rappelle à longueur de discours que nous sommes en Afghanistan pour assurer notre propre sécurité!

Enfin, beaucoup seront déçus par un Président qui, malgré le Prix Nobel de la Paix qu'on vient de lui décerner, accentue l’effort de guerre de son pays ! Peut-être le Président Obama n’avait pas d’autre choix que l’envoi de troupes supplémentaires, mais il avait une bien meilleure façon de présenter les choses, en annonçant que les 30000 soldats seraient en fait prélevés sur les troupes stationnées en Irak qu’il s’était engagé à retirer.

Hélas ses conseillers n’ont sans doute pas pensé à cela !

Décembre 2009

samedi 28 novembre 2009

Téléthon, nymphe amie.

Homme d’affaires qui a fait fortune grâce à Yves Saint Laurent, Pierre Berger est probablement un homme intelligent, mais les propos qu’il a tenus récemment sur le Téléthon, quels qu’en soient les motivations, relèvent sans aucun doute de l’imbécillité. Ils ont d’ailleurs déclenché un tollé contre lui.

Il consacre son temps et son argent pour soutenir des causes politiques ou humanitaires et on ne peut que l’en féliciter. En particulier son action en faveur des malades du Sida est connue. Mais sans doute dépité par son propre bilan depuis qu’il est à la tête du Sidaction il a cru devoir attaquer l’association qui collecte chaque année avec grand succès des fonds pour les enfants malades grâce au Téléthon, en l’accusant de parasiter la générosité de ses compatriotes et surtout, et plus grave encore, de dévoyer l’utilisation des fonds collectés.

Personne ne peut accepter cette démarche. Il veut parait-il partager le fruit de la générosité des Français ! Mais de quel droit ? Est-ce qu’il partageait les bénéfices de ses entreprises avec ses concurrents en difficulté? Comment peut-il prétendre décider à la place des Français ? Si ceux-ci souhaitent financer la recherche pour aider les enfants atteints de myopathie de préférence à celle pour le Sida, c’est leur choix ! Puis qu’il est entrepreneur, pourquoi ne lance-t-il pas lui-même une campagne d’envergure à l’image du Téléthon pour défendre une cause qui était peut être mieux défendue autrefois ?

Homme de gauche, il est victime du syndrome de la gauche traditionnelle, celle qui aime donner des leçons. On rêve d’une gauche humaniste et pragmatique, proche des préoccupations des Français et faisant preuve de réalisme. Une gauche qui ne passe pas son temps à critiquer ses adversaires sans réfléchir à ses propres travers.

Puisqu’il aime les leçons, Pierre Berger va cette fois en prendre une bonne, car les dégâts collatéraux prévisibles, inévitables conséquence de ses déclarations, peuvent être considérables. Si le Téléthon 2009 ne mobilise pas la générosité des Français autant que les années passées, il « en prendra plein la gueule » pour parler vulgairement et cela sera entièrement mérité. Il pourra alors à loisir méditer sur des propos qui n’ont pas relevé de l’intelligence.

Souhaitons une très bonne chance au Téléthon 2009 qui après tout alimente en ressources la recherche en général..

mercredi 25 novembre 2009

Ils salissent la France

La qualification de l’équipe de France de foot ne cesse d’alimenter les débats et la faute de Thierry Henri est maintenant connue et critiquée dans le monde entier. Le moins que l’on puisse dire est que ce geste malheureux sera à l’origine d’une détérioration de l’image de notre pays. On peut le regretter puisqu’il ne s’agit que du foot après tout, mais ce sport très populaire est suivi sur tous les écrans de la planète. Ce n’est pas tant Thierry Henry qui est en cause, mais nos responsables du foot.

Tout le monde sportif défend l’intéressé en proclamant que ce n’est pas un tricheur. Mais quelles sont les références ? On devrait dire « pas plus tricheur que les autres ! » Tout le monde triche dans ce sport : les charges brutales contre l’adversaire, les tirages de maillot pour éviter un but, les simulations pour influencer l’arbitre, la règle générale est le « pas vu, pas pris ! » On entraîne d’ailleurs les joueurs à commettre des fautes que l’arbitre peut voir difficilement. Cette faute de main était sans doute instinctive, une faute comme il s’en commet souvent lors d’un match, et il est très difficile dans ce contexte de reprocher à Thierry Henry de ne pas être allé spontanément signaler sa faute à l’arbitre, et pourtant quel geste cela aurait été ! Surtout vis-à-vis des Irlandais, joueurs ou spectateurs, qui ont été irréprochables !

Mais les reproches accablent les responsables, ces Ponce Pilate de la Fédération Française de Football (FFF). L’accolade, dans la minute qui suit le coup de sifflet final, entre le Président de la FFF qui descend de la tribune d’honneur en courant, et l’entraîneur contesté de notre équipe, en dit long sur l’état d’esprit de ces gens là qui n’hésitent pas à se réjouir d’une victoire volée. Quelle indécence ! Il leur fallait une qualification coûte que coûte. Pour toucher la prime d’abord et aussi pour sauver leur tête. Et en plus ils se sont bien gardés de dire un mot de soutien pour Thierry Henry à qui ils devaient donc tout cela. Quelle ingratitude ! Quelle bassesse !

Dans le pays de d’Artagnan, de Cyrano de Bergerac ou d' Henri IV, on aurait aimé qu’un responsable se lève et demande avec panache que le match soit rejoué. Les Français dans leur grande majorité auraient apprécié ce geste chevaleresque que ne connaissent manifestement pas ces gens là ! Ce geste aurait d’ailleurs été sans conséquence dramatique.

D’abord parce qu’il aurait pu être refusé par la Fédération Internationale en vertu de ses règlements. Ensuite parce que l’on aurait pu peut-être se qualifier quand même en rejouant. Enfin, comme notre équipe a montré durant les qualifications qu’elle était incapable de jouer un football de qualité, une non qualification valait peut être mieux qu’une élimination au premier tour de la Coupe du monde par l’Algérie ou le Cameroun !

On peut au moins espérer que cette affaire repose le problème de l’utilisation de la vidéo pour l'arbitrage des grands matchs de football et contraigne certains dirigeants réactionnaires, qui s’opposent depuis toujours à l’utilisation de ce moyen moderne dont bénéficient les arbitres des autres sports et les spectateurs du foot, a revoir leur position. Mais on ne les a pas entendus jusqu’à présent, et ils attendent sans doute que la main de Thierry Henry soit oubliée pour ne rien faire !.

Aujourd’hui, des millions de Français ont mal à leur France !

Novembre 2009

jeudi 22 octobre 2009

Le piège Afghan

Barak Obama a une charge colossale sur les épaules. Après des années pendant lesquelles la puissance Américaine a souvent fait la démonstration de son incompréhension du monde et de son aveuglement, le monde entier retient son souffle : voici enfin un Président Américain qui semble prêt à changer notre monde et à établir des relations sereines avec tous les peuples. C’est aujourd’hui le devoir de tous les pays de l’encourager, de l’aider, car les obstacles à cette nouvelle politique sont innombrables.

La France qui en d’autres temps a pris des positions courageuses et tenté de dissuader les Etats-Unis de commettre de graves erreurs (même sans être malheureusement écoutée comme pour la guerre en Irak par exemple) se doit de conforter cette nouvelle politique Américaine. Mais la supporter inconditionnellement comme c’est le cas en ce moment est une erreur. Nous devons faire valoir notre point de vue, en fonction de notre culture, de notre expérience et de notre vision du monde, quitte à déplaire comme dans le passé. Mais avons-nous encore aujourd’hui des leaders ayant assez de discernement et de cran pour résister, à une époque où nous sommes passés de l’esprit d’indépendance à la politique d’alignement ?

Le problème créé par l’Occident en Irak n’est pas résolu et ne le sera pas de sitôt, mais le monde occidental se focalise maintenant sur l’Afghanistan qui devient un nouveau bourbier comme le fut le Viet Nam. Plusieurs leçons devraient être méditées par tous nos décideurs politiques : Il n’y a pas dans l’histoire moderne d’exemple où une occupation militaire d’un pays ait réussit et ne se termine pas très mal. La France le sait puisqu’elle a été dans son histoire à la fois puissance occupante (Algérie) et puissance occupée (par les Nazis). C’est en vertu de cette expérience que nous nous sommes opposés à la guerre en Irak.

L’occupation de l’Irak s’est poursuivie dans un climat de terrorisme toujours actuel, mais avec une relative adhésion postérieure de la majorité des habitants, Shites et Sunites qui malheureusement ne s’entendront jamais entre eux, mais dont les leaders tentent malgré tout de trouver des consensus, même s’ils attendent que « les uns aient un jour la peau des autres » !

En Afghanistan, le problème est beaucoup plus complexe puisque les Talibans, terroristes dont nous voulons débarrasser le pays sont chez eux et font de plus en plus d’adeptes parmi les habitants grâce à leurs succès et à nos erreurs. On peut réellement se demander si les Afghans que nous portons nous-mêmes au pouvoir, plus ou moins démocratiquement, représentent véritablement toujours le pays.

Nous n’avons pas encore compris que l’on ne combat pas une idéologie avec des canons ! Pourtant, l’exemple du communisme est là pour nous rappeler que toutes nos guerres n’en sont jamais venu à bout malgré leurs innombrables victimes. Il est tombé un jour comme un fruit mur après que ses victimes aient réalisé que les menaces sur leur sécurité étaient vaines et qu’ils pouvaient alors accéder à une vie meilleure que les supercheries idéologiques ne pouvaient plus leur dissimuler.

Pour progresser dans notre conflit en Afghanistan, point n’est besoin de faire une énième réunion de l’OTAN pour décider d’envoyer davantage de troupes ! Il faut changer de stratégie et choisir de montrer aux habitants qu’on leur prépare une autre vie, en construisant des écoles, des hôpitaux, des habitations. Il faut convaincre les femmes qu’elles peuvent abandonner leur Burka, sans craindre que les Talibans ne reviennent au pouvoir. Il faut former des cadres pour le pays et les aider à développer des activités économiques, et surtout arrêter les cultures de pavots qui financent nos adversaires.

Si nous y parvenions, bien plus que nos considérations de démocratie et de droits de l’homme, cela constituerait une preuve magnifique de la confiance que nous avons dans la supériorité de notre civilisation. La vendre par ses mérites serait quand même plus moral et plus facile que de l’imposer par nos canons ! Nous pourrions alors utiliser nos troupes pour protéger les nouveaux investissements, quitte à limiter provisoirement notre zone d’occupation du pays.

Pourquoi la France ne prendrait-elle pas cette position aujourd’hui dès lors qu’elle va probablement renâcler à envoyer d’autres troupes à Kaboul ? C’est la contribution que nos dirigeants pourraient apporter au Président Obama et c’est notre seule chance de réussir en Afghanistan. Si nous ne faisons pas cela, notre intervention militaire qui piétine depuis déjà 8 ans se terminera par un fiasco et il faudrait mieux retirer nos troupes immédiatement.

22 0ctobre 2009

samedi 17 octobre 2009

Et Papa A Décidé (1)

Tout a été dit sur l’irrésistible ascension de Jean S. à la tête de l’EPAD qui soulève encore un tollé général. Mais on ne peut résister à en « remettre une couche », car cet évènement ne sera pas oublié de sitôt puisqu’il comportera d’autres étapes avant la nomination finale !

D’une manière générale tout le monde est d’accord pour considérer que l’âge du prétendant n’est pas un critère, que « la valeur n’attend pas le nombre des années » !….mais partisans et adversaires font des amalgames qui rendent le débat confus, alors que seules deux questions se posent :

Est-il compétent ?

Il parait que c’est un jeune homme brillant qui a beaucoup de qualités. Soit. Mais il n’a aucune expérience des affaires, et prétend gérer l’EPAD tout en poursuivant ses études ! C’est un jeune homme qui cherchait sa voie jusqu’à ce qu’il choisisse la politique quand Papa est devenu Président. Il débute sa 2ème année de droit à 23 ans, l’âge auquel d’autres ont déjà passé une maîtrise dans la spécialité !

Les gens qui réussissent, sans avoir les diplômes promus encore cette semaine par son père, y parviennent en travaillant beaucoup et en acquérant une expérience qui elle, vaut tous les diplômes ! Ce n’est pas son cas, lui qui partage son temps entre la Fac, le Conseil Général, une vie matrimoniale nouvelle et une vie mondaine probablement très accaparante. On ne trouve vraiment pas d’élément attestant de sa compétence. Il a peut être du caractère, un esprit de décision, une puissance de travail, un don pour mener une équipe, nous n’en savons rien et lui sans doute non plus.

Est-il aidé par son père ?

Aider ses enfants pour leur permettre de réussir dans la vie est tout à fait légitime de la part d’un père, cela se pratique tous les jours. Un chef d’entreprise par exemple embauchera son fils, lui accordera un traitement privilégié et des promotions rapides pas toujours méritées, car il veut en faire plus tard son successeur. Même si cela gène parfois les cadres les plus compétents, personne ne proteste car il est admis que le patron, qui possède l’entreprise, fasse ce qu’il veut !

Mais dans l’entreprise France où le patron n’est que de passage, il ne peut faire ce qui lui plait, car il est élu bien sûr pour gérer les affaires du pays, mais surtout aussi pour défendre des valeurs. Il doit en particulier veiller à ce que chaque Français ait sa chance dans la vie pour réussir quelle que soit sa naissance, ses origines, en fonction de ses diplômes et de son travail, comme il l’a lui même rappelé avec force cette semaine dans un lycée. La pratique du favoritisme, aussi appelé népotisme dans ce cas, est une tare qui peut s’avérer mortelle pour sa reconduction à la prochaine élection.

Les défenseurs dévoués de Jean S. ont pour principal argument qu’il s’agit d’une élection, que le nouveau responsable de l’EPAD sera élu démocratiquement et que le Président n’intervient pas. Ils frisent le record mondial d’hypocrisie !
Ils oublient que d’autres ont aussi été élus « démocratiquement » récemment : Ali Bongo, Amadinejad, Karzai, Martine Aubry…et ils avaient pourtant fortement critiqué leur élection.

Comment peut-on croire que, dans notre pays où le Président actuel décide de pratiquement tout, tout seul, sans que quelque ministre que se soit ne proteste ou ne démissionne, les conseillers généraux de Neuilly vont s’opposer à son bon vouloir ou simplement vouloir lui déplaire, dès lors que l’un d’entre eux a déjà accepté de se retirer pour laisser la place au fiston? Comment peut-on croire que les membres de l’UMP ne vont pas apporter leur caution à cette nomination alors qu’ils le font sur des dossiers beaucoup plus difficiles avec lesquels ils ont des problèmes ? On ne voudrait pas être à leur place pour faire cet exercice de soutien inconditionnel. Et la langue de bois n’est pas un paravent. N’est-ce pas Mr Bertrand ?

Mais il faut aussi ajouter que Jean S. sera certes "élu" par ses pairs comme représentant du Conseil Général à l'EPAD, mais ne serait-il pas ensuite "nommé" président par les membres du Conseil de l'EPAD, la plupart fonctionnaires et qui ont donc Papa pour grand patron?

Cette affaire n’est pas importante, mais elle est symbolique et elle ridiculise notre pays aux yeux des pays étrangers. On ne peut avoir raison seul contre une telle unanimité, surtout en sachant que les quelques personnes favorables, qui ont d’ailleurs du mal à se faire entendre, le sont par amitié, intérêt, dévouement, esprit de clan ou discipline, mais certainement pas par conviction.

Nicolas, il est encore temps de faire marche arrière. Tu vas sans doute nous trouver un moyen de le faire sans trop perdre la face ! Les élections régionales approchent!

17 Octobre 2009
(1) Le titre a été entendu sur les médias et l'auteur de cet article l'a trouvé amusant.

vendredi 16 octobre 2009

BANQUES et BULLES

Les Banques sont paraît-il en train de se refaire une santé. On nous annonce des profits record ainsi que bien sûr à nouveau des perspectives de bonus faramineux.

Ceci montre à quel point toutes les déterminations des hommes politiques pour changer le système sont restées comme d’habitude au stade de leurs déclarations, et que les banquiers n’ont encore rien compris des réactions de leurs clients, ou bien s’en moquent éperdument.

Ce regain rapide d’activité des banques après avoir traversé une crise sans précédent où elles n’ont dû leur salut qu’à l’apport d’argent frais de la part des Etats, ne passe pas inaperçu et suscite l’étonnement des gens.

La reprise économique et le redémarrage des investissements n’ont pas encore véritablement commencé, et tous ceux qui ne sont pas des docteurs en économie se demandent d’où viennent ces profits.

Ils peuvent venir soit de l’application de taux d’intérêt très élevés, qui n’ont pas répercuté la baisse importante des taux du marché, et dans ce cas les banques ne jouent pas le rôle que l’on attend d’elles pour relancer la machine économique.

Mais ces bénéfices peuvent aussi provenir de la reprise des activités essentiellement spéculatives qui ont été le principal fondement de la crise que nous vivons aujourd’hui et dans ce cas il y a lieu de s’inquiéter sérieusement..

Les banques ne sont-elles pas en train de nous préparer une nouvelle bulle qui va nous « péter » à la figure un de ces jours ?

15 Oct. 2009

mercredi 14 octobre 2009

POUVOIR ET AVEUGLEMENT

Président de la République est un métier très difficile. Une fois élu après une campagne électorale où il a dû tous les jours écouter ses électeurs, il est emporté par sa fonction et ses responsabilités, et se coupe d’eux complètement, ne se référant à eux que quand il y voit un intérêt pour justifier des décisions impopulaires, et pour rappeler qu’ils l’ont un jour élu pour cela.

Quant son pouvoir est trop fort, la situation devient dramatique et incontrôlable. D’abord il se croit tout permis, jusqu’à l’application d’un programme aux antipodes des promesses électorales (le « à droite toutes ! » de la campagne peut devenir le « à gauche toutes ! » du pouvoir, ou inversement). Ses proches conseillers se transforment soudain en courtisans et remplacent alors conseils et mises en garde par éloges et flatteries. Il est alors totalement coupé de son électorat et il prend ses décisions en fonction de ses seules intuitions, de ses penchants, de ses passions, de ses haines ou de ses amours

C’est ce qui se passe en ce moment en France dans les affaires récentes. Comment se fait-il que personne n'ose dissuader notre Président de maintenir sa plainte dans le dossier Clairstream (où il risque de prendre plus de coups que son adversaire), de vouloir faire élire son fils à la tête de l’EPAD (en étant la risée de tous les Français et des pays étrangers) ou encore de soutenir un ministre discrédité par des écrits et des déclarations scabreuses (au risque de creuser un peu plus le fossé entre les Français et les hommes politiques).

Quand les personnes qui entourent le Président ne font pas leur travail, la prise de conscience des erreurs vient top tard et il devient très difficile de reculer sans perdre la face ! Elles sont alors obligées d'aller "au charbon" pour défendre aveuglément les décisions prises, exercice que les plus honnêtes d'entre elles accomplissent très difficilement.

Attendons les prochains sondages!


Oct 2009

LAXISME

L’actualité met chaque jour l’accent sur de nouvelles aberrations de notre Société. Deux faits récents dans l’Education Nationale, ont été les révélateurs de la démission dans ce secteur pourtant fondamental pour l’avenir de nos enfants et de notre pays : Il s’agit de la mise en place d’une motivation par l’argent pour rendre les élèves plus assidus à l’école, et de l’utilisation des téléphones portables dans les salles de classe !

On croit rêver en apprenant que des enfants puissent sécher fréquemment l’école où le lycée où téléphoner pendant le cours de leur professeur, en toute impunité!

Mais donner de l’argent pour que les élèves daignent assister aux cours, c’est une énormité ! Surtout quand l’Ecole de la République est gratuite et obligatoire !

Mais il est vrai que les hommes politiques ont la fâcheuse habitude de vouloir régler les problèmes (vrais ou faux) par l’argent (surtout d’ailleurs avec celui qu’ils n’ont pas !). Ceux qui donnaient il y a quinze ou vingt ans de l’argent pour que les gens s’arrêtent de travailler (Préretraite, plans FNE…) sont les mêmes qui donnent maintenant de l’argent pour que les gens travaillent (RSA par exemple !) « Travailler plus pour gagner plus » nous disent-ils aujourd’hui ! Pourquoi ne pas continuer dans cette voie et payer pour que les gens fassent leur devoir électoral, le taux d’abstention en serait pourtant réduit. Ou bien encore payer les contribuables pour qu’ils payent plus facilement leurs impôts, ou les fraudeurs pour qu’ils rapatrient leur argent caché à l’étranger ! On pourrait imaginer bien d’autres choses encore.

Quant aux téléphones portables utilisés couramment en classe, ils montrent dans quel laxisme l’Education Nationale est tombée avec la complicité de l’ensemble de notre société. En dehors du dérangement éventuellement provoqué, téléphoner en classe est une marque totale d’irrespect envers le professeur, mais malheureusement les notions de respect et de discipline sont de plus en plus désuètes aujourd’hui car elles ne sont plus inculquées à nos enfants.

Notre drame est aussi d’avoir progressivement fait disparaître le principe de sanctions dans ce pays, nous pouvons le constater tous les jours. La France est un « état de droit » mais il faudrait tout de même rappeler à ceux se contentent de mettre un « s » au mot droit, qu’ils ont aussi des devoirs !

En constatant toutes ces « démissions », on se prend à rêver au retour de la gifle et du coup de pied au cul !

………….et pas seulement pour les enfants à l’école !

jeudi 1 octobre 2009

Roman Polanski

Roman Polanski est arrêté en Suisse, et une fois de plus la caste des « signeurs » se mobilise pour émettre pétitions et criailleries, sans réfléchir, et sans bien sûr prendre le soin de consulter le dossier.

Tout le monde aime Polanski qui est un personnage très sympathique, mais qui est un citoyen comme les autres. Son cas est pourtant simple : il commet un délit très grave en Californie il y a une trentaine d’années, reconnaît les faits et négocie apparemment des compensations sans toutefois régler le problème puisqu’il décide de fuir les Etats-Unis où il ne retournera plus, et la justice Américaine reprend des poursuites contre lui.

Il faudrait quand même que les Ministres de notre gouvernement, qui ont gesticulé immédiatement dans les lucarnes médiatiques, apprennent une fois pour toutes qu’il y a une séparation des pouvoirs législatif et exécutif dans nos pays et qu’il ne sert à rien d’en appeler à Hilary Clinton ou à la beauté pour protester.

La justice n’est pas « juste », elle est avant tout juridique. La côte de popularité de l’intéressé, son talent, sa résidence en France où son délit est peut-être prescrit, la déclaration d’abandon de plainte par une victime confortablement indemnisée, ne sont pas des arguments juridiques recevables pour la justice Américaine, qui entend faire appliquer ses lois.

Comment ce fait-il donc que les gens qui protestent aujourd’hui, soient aussi d’habitude ceux qui insistent pour que la justice fasse son travail ?
Amusant, non?.

vendredi 25 septembre 2009

Sarkozy et le piège Iranien

L’Iran est un état totalitaire sous la coupe des religieux. Le simulacre de démocratie qui consiste à faire élire, d’une manière douteuse, un Président qui n’a guère d’autre pouvoir que celui de la parole, en est une confirmation. C’est un drame pour ce grand et vieux pays qui mérite infiniment mieux que cela.

La recette des régimes totalitaires est toujours la même pour s’affirmer auprès de leur peuple. En plus de l’utilisation de méthodes musclées, on fait peur en montrant que le pays est menacé par ses voisins et les grands pays de la planète. La politique menée à Téhéran pour le développement du nucléaire civil, sans démentir des visées militaires réelles ou éventuelles, est parfaite dans ce sens car elle déchaîne les passions étrangères contre le pays

Une très grande menace pour l’Iran vient aujourd’hui de l’arrivée d’Obama et de sa politique d’ouverture. Comment les USA, ce grand Satan que l’on a voué aux gémonies, peut-il maintenant tendre la main ? Il faut tout de suite éliminer cette menace pour le régime. Il faut réagir par des actions ou des provocations, surtout quand l’opposition intérieure ose maintenant s’exprimer après un scrutin électoral truqué.

D’où la poursuite des discours choquants, contre Israel par exemple, mais aussi la création d’incidents. L’arrestation pour espionnage de la jeune Française, que tout le monde prétend innocente, en est un très bon exemple. Cet incident en effet n’a pas fini d’être savamment exploité par le président Iranien, d’autant plus qu’il a suscité dès le premier jour les « criailleries » et autres gesticulations des dirigeants Français tombés dans le panneau !

En réagissant de manière bruyante comme il l’a fait, sans doute pour occuper le terrain médiatique, le président Sarkozy a probablement servi les intérêts du régime Iranien qu’il veut combattre et gêné l’action du Président Obama qu’il prétend soutenir.

La politique et la diplomatie sont un métier !

mardi 22 septembre 2009

Encore un G20 pour rien?

Le sommet du G20, se réunit une nouvelle fois cette semaine et l’on peut malheureusement déjà prévoir des résultats décevants ! Mais bien sûr les divers chefs d’Etat en feront le service après vente pour montrer combien ils se préoccupent des problèmes du monde, et avec quelle habileté ils ont réussi à arracher des compromis à leurs partenaires.

Les décisions qui vont être discutées dans les secteurs économiques et financiers ne concerneront malheureusement que le court et le moyen terme. On va tenter d’améliorer le fonctionnement de notre système économique, actuellement à bout souffle, pour éviter : le renouvellement de la crise financière et économique que nous traversons, les paradis fiscaux ou bien encore et surtout le symbole des rémunérations scandaleusement excessives d’une infime minorité de banquiers et autres traders.

Aucune vision de l’avenir économique du monde dans lequel nous vivons ne peut être attendue de ce sommet. Nous allons faire du replâtrage ou pire, du « rustinage » ! (pardon pour ce néologisme)

Et pourtant, pour la plupart des gens, la grande question dont le G20 devrait se préoccuper, est ce que sera notre économie dans les années à venir, ce que deviendront nos emplois dans un monde d’entreprises, qui n’ayant pas d’autre choix, « restructurent » ou « délocalisent » à tour de bras, dans un contexte où nos productions sont de plus en plus sous-traitées en Chine ou ailleurs. Bien sûr nous explique-t-on, il faut se reconvertir dans les services, mais qui pourra se payer ces services ou quoi que ce soit dans l’avenir si le chômage continue de se développer et si les salaires viennent à manquer ? Les leaders de nos nations sont-ils donc incapables d’imaginer et de créer un nouvel et meilleur ordre économique mondial, où bien ont-ils perdu, ou abandonné, le contrôle de l’activité économique? C’est effrayant, mais il faut se résoudre à ces évidences !

Il serait utile de rappeler tous les matins une vérité première à nos hommes politiques: l’Economie n’a d’autre raison d’être que de créer les conditions qui mettent les hommes au travail, afin de créer partout dans le monde des richesses dont tous profitent équitablement.

La Palice ne t’énerves pas ! Tu n’aurais pas beaucoup d’audience aujourd’hui !

lundi 21 septembre 2009

La taxe carbone sera-t-elle efficace?

Un consensus existe en France depuis l’élection Présidentielle, sur la nécessité de se doter des moyens pour lutter contre la pollution et préserver en même temps les ressources énergétiques fossiles qui ne sont pas inépuisables. Ce consensus disparaît quand des moyens d’action sont proposés, surtout quand les partis politiques qui ont au départ promu certaines mesures, les combattent maintenant car ils sont dans l’opposition.

La mesure retenue par le Gouvernement, jusqu'à nouvel ordre, est la « taxe carbone » qui consiste à faire payer une taxe sur les énergies polluantes pour inciter les Français à changer leurs comportements afin de réduire le plus possible leur consommation. Le débat ouvert immédiatement est une fois de plus « à coté de la plaque ». Il porte essentiellement sur la redistribution des sommes perçues par ces taxes, puisqu’il a été annoncé que l’idée n’était pas une augmentation des impôts. Mais peu de gens s’interrogent sur l’efficacité de cette nouvelle taxe. Le Parti écologiste prétend que son montant est insuffisant, c’est vrai, mais là n’est pas la question ! Aucun montant ne sera jamais suffisant.

Le journal Le Monde a publié un graphique donnant le détail de ce que chacun paiera, du plus modeste au plus riche, en milieu urbain ou rural. Cette taxe peut-elle être motivante pour les plus modestes, qui vont en principe, si les promesses sont tenues, récupérer leur argent par une autre voie, ou pour les plus riches pour qui il s’agit d’un montant annuel ridicule (170 euros) et partiellement compensé.? Certainement pas !

Mais le plus grave est que cette taxe sera « saupoudrée » sur toute l’année et donc parfaitement indolore. Elle sera d’autre part invisible, en particulier au regard des fluctuations constantes des prix du pétrole. On peut parier qu’elle n’engendrera aucun changement de comportement. Les augmentations répétées des taxes sur le tabac étaient, elles aussi, destinées à provoquer des changements de comportement. Elles ont été beaucoup plus utiles pour renflouer les caisses de l’état que pour réduire le nombre de fumeurs. Et ceci parce qu’elles sont pratiquement ignorées car payées au jour le jour. Les Français connaissent bien le montant de leur impôt sur le revenu dont ils se plaignent souvent, alors qu’ils ignorent totalement ce que représente pour eux annuellement le coût de la TVA, qu’ils paient tous les jours en faisant leurs achats !

Le vrai moyen est de taxer, en une fois ou annuellement, les équipements qui consomment ces énergies fossiles, pour sensibiliser les gens et favoriser l’investissement dans de nouveaux moyens. Un effort a été fait en ce sens pour l’automobile et il faut sans doute continuer dans d’autres domaines. L’incitation à l’acquisition de moyens moins polluants, sous forme de crédit d’impôt est sans doute intéressante, mais insuffisante. Elle peut avoir des effets pervers si certains fabricants ou vendeurs profitent de l’aubaine pour maintenir leurs prix à un niveau élevé. Les prix auxquels sont vendus actuellement les installations de pompes à chaleur en France en sont peut être un bon exemple.

Mais la France doit aussi agir au plan international pour convaincre ses partenaires commerciaux d’appliquer les mêmes taxations. Elle ne peut en effet régler seule les problèmes de la planète et elle doit veiller à ne pas alourdir la fiscalité sur ses entreprises déjà par ailleurs très pénalisées.

Les deux Nicolas promoteurs de la taxe carbone devraient méditer ces considérations.

vendredi 11 septembre 2009

11 SEPTEMBRE 2001: Déjà 8 ans

Revoici l’anniversaire d’un évènement qui a traumatisé la terre entière. Les films reportages présentés sur France Télévision cette semaine étaient remarquables dans leur évocation de cette tragédie. Un grand problème d’information subsiste cependant pour les avions qui se sont écrasés sur le Pentagone et dans une forêt près de Washington. Dans sa volonté d’entourer de mystère ces deux crash, l’Administration Américaine a laissé libre cours à toutes les hypothèses, même les plus délirantes dans certains cas.

L’une d’entre elles prétend que l’avion de la forêt a été abattu par des avions de chasse, pour éviter qu’il n’aille percuter la Maison Blanche ou le Capitole, hauts symboles de la puissante Amérique. Cette hypothèse semble plausible et même très peu discutable dans son principe, si le but était d’éviter un grand nombre de victimes dans la capitale. Mais, on le comprend, ce genre de vérité est difficile à admettre pour les parents des victimes, sans parler des conséquences juridiques d'une telle révélation!

L’un des documentaires présentés, malgré son objectif évident de narrer la belle histoire de l’héroïsme de passagers à bord de l’avion qui auraient provoqué ce crash, apporte au contraire de l’eau au moulin de cette hypothèse. Un spectateur attentif pouvait vraiment avoir l’impression, en le regardant, qu’il avait été voulu par l’administration Bush pour cacher la vérité au peuple Américain.

Il est très bien fait, trop bien fait même! D’abord il semble, malgré la richesse de son contenu, qu’il ait été réalisé très rapidement, comme si on avait voulu de suite imposer une version des faits. Il est certes daté de 2002, mais on y voit par exemple dans ses images, un bébé d’une semaine ou deux dont quelqu’un dit qu’il est né quinze jours après les évènements. Il fallait aussi sans doute focaliser immédiatement les médias sur cet avion et ceux des deux tours du World Trade Center, car sur le crash au Pentagone il avait été apparemment décidé de dire ou montrer aussi peu que possible.

On ne pouvait nier la présence des avions de chasse F16 dans la zone du crash, on reconnaît donc qu’ils étaient présents, qu’ils avaient certes reçu l’ordre d’abattre l’avion, mais qu’ils n’avaient pas eu à le faire grâce à l’héroïsme des passagers. Très subtil ! Mais la thèse de l’assaut des passagers contre les pirates, imaginé à partir des coups de téléphone passés par certains d’entre eux à leurs proches, ne donne aucune explication sur la façon dont l’avion s’est retrouvé sur le dos selon certains témoins, avant de s’écraser au sol. Aucune explication venant des boites noires n’est d’ailleurs donnée dans ce film.

L’interdiction faite aux journalistes d’accéder à l’épave amène naturellement à croire qu’il y avait quelque chose à cacher. Des traces de missiles?

Enfin parmi les cibles que les pirates pouvaient viser, la centrale atomique proche de Pittsburg avait été beaucoup citée à l’époque des évènements car elle aurait pu en effet faire un nombre considérable de victimes. Elle est complètement occultée dans le documentaire. Bien joué ! Il ne faut pas faire peur au peuple avec les centrales nucléaires, puisque l’on a décidé de les développer!

La version officielle de ce crash d’avion a tout de suite séduit. La refuser d’ailleurs aurait consisté à remettre en cause le courage des passagers de l’avion. Et puis après tout c’est une très belle histoire malgré son contexte dramatique, et les Américains ont constamment besoin de s'inventer des héros. Mais qu'importe, on les aime comme ça.

mercredi 9 septembre 2009

Un leader tout de suite.

Le parti Socialiste poursuit sa route tranquillement vers sa prochaine défaite aux élections Présidentielles, mais il est encore temps pour lui de prendre une autre route vers le succès. Le discours de Martine Aubry à La Rochelle sur un prétendu changement n’a bien évidemment rassuré aucun de ses électeurs potentiels.

En particulier on ne peut reprocher à Francois Bayrou de n’avoir comme seul programme que l’anti Sarkosysme (ce qui est vrai !) et en même temps ne proposer soi-même comme lignes directrices d’un programme le non cumul des mandats et l’organisation de primaires.

D'autant plus au moment où un livre sort en librairie pour décrire comment le PS a géré ses dernières élections internes. On peut d’ailleurs parier que ce livre va encore aggraver les divisions au sein du Parti, offrant un tremplin de choix aux adversaires de Martine Aubry.

Pour gagner l'élection Présidentielle, comme tout parti politique, le PS a besoin d’un leader ayant le support inconditionnel de l'ensemble de son parti. C’est une évidence en France depuis pas mal d’années. Les primaires peuvent-elles désigner un tel leader, quand malheureusement il ne s’impose pas de lui-même ? Peut être, mais à deux conditions essentielles :

1- Que tous ceux qui supportent cette méthode de désignation, s’engagent à soutenir inconditionnellement le leader désigné, à s'effacer derrière lui, et en tous cas à s’abstenir de provoquer son échec pour préparer l’échéance électorale suivante.

2- Que cette primaire soit faite immédiatement pour donner du temps au leader désigné afin qu'il puisse s’imposer. Une campagne Présidentielle se joue sur plusieurs années.

Il appartiendra bien sûr ensuite au leader choisi de faire campagne pour montrer que son parti s’est adapté pour répondre aux défis actuels du pays et proposer aux Français un vrai programme de gouvernement. Mais il aura au moins du temps pour en faire la démonstration.

En désignant son leader, son champion ou sa championne, pour les élections présidentielles dans les tous prochains mois, le PS préserverait toutes ses chances. Sinon compte tenu de l’activisme du camp d’en face, pour parler vulgairement: c’est foutu ! Les Français, qu’ils soient de droite ou de gauche, ne peuvent se résoudre à une absence possible d’alternance dans leur pays.