jeudi 21 octobre 2021

Le prix de l’essence


 Il augmente et le plein à la pompe commence à battre des records. Affolé par la perspective de voir renaitre le mouvement des Gilet Jaunes, à quelques mois des élections présidentielles, notre gouvernement s’efforce de prendre des mesures qui ne peuvent être qu’inefficaces, injustes et irrationnelles.

 

Certes on ne peut lui reprocher de vouloir aider les personnes les plus démunies qui sont dans l’obligation d’utiliser leur voiture pour travailler, en zones rurales en particulier, même s’il crée ainsi une nouvelle redistribution qui s’ajoute à toutes les autres déjà très nombreuses dans notre pays. Mais la décision de remettre un chèque de 100 euros aux personnes qui travaillent et gagnent moins de 2000 euros par mois, salaire médian en France, est une mesure ponctuelle qui ne règlera que très partiellement le problème.

 

Cette mesure est injuste car elle s’applique bêtement sans considération véritable des besoins de chacun. Le développement du télétravail pour ceux dont l’activité le permet, a réduit considérablement les déplacements. Les travailleurs en zone urbaine ont des transports en commun que n’ont pas les ruraux. Certaines professions amènent les gens à utiliser davantage leur véhicule. Ceux qui n'ont pas de voiture vont aussi toucher la prime etc… 

 

On aurait pu imaginer un système basé sur des justificatifs de consommation d’essence, car cette crise risque de se prolonger, mais non : l’heure est à l’urgence, il faut éteindre l’incendie qui se prépare !

 

Cette décision concernerait 38 millions de Français (le chiffre parait très élevé si c'est le salaire médian qui est pris pour référence !) va donc coûter près de 4 Milliards d’euros, financés, nous dit-on, pour un quart par l’augmentation des ressources de la TVA générées un produit dont la valeur augmente, (ce qui est la moindre des justices !) et le reste par des économies non révélées. On comprend bien sûr que les contribuables vont de toute façon payer pour les automobilistes, à moins que ce soit une fois de plus la dette qui finance la consommation !

 

Cette décision est de plus irrationnelle pour deux raisons. D’abord parce que l’on ne joue pas les règles d’équilibre du marché. Les prix augmentent, donc la consommation doit normalement se réduire et amener les prix à baisser. En soutenant ainsi la consommation, il est clair que l’on encourage les producteurs à maintenir ou même augmenter encore leurs prix. Il faudrait au contraire inciter les gens à réduire leur consommation par divers moyens : covoiturage, télétravail, changement de véhicule etc…

 

Cette incitation, et c’est notre deuxième raison, serait de plus compatible avec nos objectifs de réduction de consommation d’énergies carbonées dans le but de sauver notre planète, objectifs dont on parle beaucoup mais en en tenant généralement peu compte. Au fait, qu’en pensent nos écolos qui sont eux aussi en campagne électorale ?

dimanche 17 octobre 2021

Macron champion du monde de la repentance


 

Cela commence à bien faire ! Notre président se complait de plus en plus dans la repentance. Après ses déclarations proclamant la colonisation comme un crime contre l’humanité, les condamnations du comportement de la France au Rwanda, les « crimes » commis par l’armée lors de la guerre d’Algérie, l’abandon des harkis, voilà maintenant la reconnaissance des violences commises en France contre les Musulmans dans les années soixante !

 

Nous savons tous que tous les pays ont dans leur histoire des évènements à se reprocher, pourquoi donc insister de cette façon et dévaloriser ainsi son pays aux yeux du monde entier ? C’est un comportement indigne d’un Président. Où donc va-t-il s’arrêter ? Il ne peut se repentir sur le sort fait aux Juifs de France, cela a déjà été fait avant lui par Chirac, mais il va peut-être nous parler bientôt du massacre de la Saint Barthélémy ?


Il avait voulu séduire les Algériens chez eux en faisant sa déclaration sur la colonisation, puis il s'est bêtement mis ceux-ci à dos par une petite phrase mesquine et très maladroite sur les dirigeants algériens, qui le conduit aujourd'hui à nouveau à faire de la repentance pour se rattraper. C'est faire preuve d'une démagogie diplomatique pitoyable sur le dos des Français !

 

Naturellement, nous l’avons déjà dit, cette repentance ne concerne que ses prédécesseurs. Pas de mea culpa de son côté bien sûr, alors que beaucoup pourraient lui reprocher par exemple ses décisions tardives au début de la pandémie, qu'il a revendiquées, et évaluer le nombre de morts quelles ont provoquées dans nos hôpitaux, qui auraient pu être évitées ! Il faudra bien qu’il rende un jour des comptes !

 

Macron ne comprend pas qu’il donne aux étrangers une triste image de son pays par ces agissements, en lui donnant de plus un statut de pays faible. Car en effet seuls les petits pays se repentent. Les Etats Unis se sont-ils jamais repentis pour le scandale de la guerre en Irak, les méfaits de la CIA à travers le monde ou le fait d’avoir bâti leur pays sur l’extermination des Indiens et l’esclavage des noirs ? Les dirigeants russes ont-ils jamais regretté officiellement les millions de morts de Staline ou les exécutions effectuées discrètement par leurs services secrets ? Les Chinois ont-ils un jour évoqué les massacres d’opposants dans leur pays ?

 

Alors qu’il y a tant de problèmes à résoudre en France, dont il est incapable de faire avancer les solutions, pourquoi ce président passe-t-il son temps à ces manifestations de repentance ? Nous avons tous compris qu'il était actuellement en campagne électorale et que, pour ce faire, il se déplace beaucoup dans le pays à travers de nombreuses manifestations. Il se trompe profondément s’il pense utiliser cette diarrhée de repentances pour séduire son électorat, car beaucoup de Français vont maintenant hésiter à réélire un homme qui ne règle pas leurs problèmes et passe de plus son temps à jeter l’opprobre sur son pays !



jeudi 14 octobre 2021

La procureure et le délinquant scolaire

  

Nous avons tous été profondément choqués par cette scène, largement médiatisée, dans laquelle un élève se livre à un geste inadmissible en bousculant volontairement à l’aide de l’ouverture d’une porte, une femme enseignante sexagénaire et d’origine africaine, en la projetant violemment sur le sol. Ce geste en dit long sur l’ambiance qui règne aujourd’hui dans un grand nombre de nos écoles.

 

Ce jeune homme a comparu immédiatement au tribunal (la médiatisation a parfois ses mérites) et écopé selon le journal Le Parisien de plusieurs obligations : travaux d’intérêt général, indemnisation de la professeure, stage de citoyenneté, soins psychologiques et soins contre sa consommation de cannabis !! Bien ! Une peine de détention ferme de quelques jours aurait pu être prononcée, mais il s’agit sans doute d’un mineur et de toute façon nos prisons déjà surchargées n’ont pas la capacité de prendre en compte ce genre de délit!

 

Mais ce qui nous a interpelés, c’est le commentaire rapporté de la procureure qui aurait déclaré : « Si le prévenu se retrouve devant ce tribunal, c’est pour signifier qu’une limite a été franchie ! ». Cette phrase malheureuse est en même temps scandaleuse car elle implique forcément que le manque de respect envers les enseignants est acceptable dans certaines limites !! 

 

Elle est en même temps significative de l’esprit actuel de notre société qui a perdu toute son implication dans l’éducation de ses enfants. Nous sommes très loin de la société d’autrefois qui pratiquait en effet la tolérance zéro. Tout manquement de respect même verbal envers un professeur était immédiatement sévèrement sanctionné. Un élève qui ne se levait pas lors de l’entrée dans sa classe du professeur était aussitôt réprimandé.

 

Les sanctions corporelles ont certes été abandonnées et on peut s’en féliciter, mais elles étaient un moyen constitutif de l’éducation qui n’a pas été remplacé par quoi que ce soit, si ce n’est par la tolérance et la démission, génératrices de toutes les incivilités !

 

Tout le monde se plaint aujourd’hui du développement de la délinquance qui prolifère dans beaucoup de domaines. Si un jour nos écoles recommencent à éduquer nos enfants, comme autrefois, dans l’esprit de discipline et le respect des professeurs et d’autrui en général, avec un système de sanctions adapté, nous aurons alors réglé une grande partie de ce fléau !