jeudi 24 janvier 2019

Gilets Jaunes: unis dans la protestation, divisés dans l’action !



Les Gilets Jaunes semblent décidés à présenter une liste pour les prochaines élections Européennes, liste qui est loin de faire l’unanimité parmi eux. Ainsi donc ces manifestants de rue qui voulaient faire de la politique autrement, décident maintenant d’entrer dans le jeu politique, mettant en danger leur mouvement dont la diversité risque de disparaitre dans l'action politique!

On peut comprendre que certains d’entre eux souhaitent faire perdurer leur action, se sentent des ailes et succombent à une ambition personnelle, et veulent affronter les partis politiques qu’ils condamnent unanimement. Mais cette aventure électorale incohérente est probablement l’amorce du déclin de leur action !

Les premiers sondages leur donnent un score honorable, poussés par la popularité actuelle. Mais ils font surtout ressortir qu’en étant candidats, les Gilets Jaunes garantissent le net succès du parti d’Emmanuel Macron, dont ils réclament à cor et à cri la démission depuis deux mois, en divisant son opposition ! Comprenne qui pourra!

S’ils voient dans cette échéance électorale une première étape, ils ne précisent pas pour l’instant quel sera le programme que défendront leurs élus au Parlement Européen, où noyés dans la masse ils auront peine à se faire entendre pour défendre des revendications Franco-Françaises ! Il leur faudra également trouver de l’argent pour financer leur campagne et apprendre à gèrer celle-ci !

On voit mal comment leur programme une fois défini pourra être partagé avec tous les Gilets Jaunes venus d’horizons très divers et unis aujourd’hui uniquement par la colère. Certains de leurs membres ont d’ailleurs déjà eu un engagement politique dans des partis très opposés ! Vont-ils être pour la sortie de l’Euro ou de l’Europe par exemple ?

Leurs porte-paroles auto-proclamés, ou bien promus par les médias, se déchirent sur l’opportunité de cette candidature dont la tête de liste est déjà choisie, et pour laquelle les volontaires paraît-il affluent pour les 78 autres postes. C’est facile à comprendre car le job est très bien payé et net d’impôts !


Cette candidature annoncée est sans doute la meilleure nouvelle pour le Président de la République depuis plusieurs semaines, lui qui ne savait pas comment se débarrasser de ces manifestants qui revendiquaient, sondages à l’appui, le soutien de 60 ou 80% des Français. Il aura en effet beau jeu de démontrer que ce soutien était factice, puisque la liste Gilets Jaunes ne rassemblerait, d’après les sondages, qu’environ 10% de l’électorat ! Et avec l'usure du temps et la campagne électorale à venir, ce pourcentage pourrait probablement baisser !

Même si les Gilets Jaunes sont en train de se tirer une balle dans le pied, nos partis politiques d'opposition d'extrême droite ou gauche n'apprécient pas du tout, et c'est au moins le coté positif de
cette initiative!

Supplique pour la réouverture de bistrots !




Le succès, dans la durée, du mouvement des Gilets Jaunes, outre le besoin d’exprimer en commun un mal être et des revendications, est venu aussi de la fraternité qui s’est établie entre les manifestants qui se réunissaient régulièrement sur les rond-points autour d’un brasero, avec en général quelques bons coups à boire pour se tenir chaud et célébrer leur nouvelle amitié!

Les gens qui sont sortis de chez eux, pour certains de leur solitude, ont aimé se regrouper tous les jours pour discuter, échanger leurs problèmes, leurs idées, leurs colères et refaire le monde. Cette manifestation en dehors des partis politiques prenait tout son sens dans cette convivialité retrouvée débouchant sur une grande fraternité.

Ces rencontres illustrent la frustration de notre monde moderne dans lequel les individus ont de moins en moins de lieux de rencontre, de moins en moins contacts entre eux, de moins en moins d'opportunités de se parler. Les petits commerces ou les services publics où l'on pouvait se retrouver et discuter brièvement, disparaissent progressivement. Et malgré le développement de fantastiques moyens de communication, les gens  communiquent de moins en moins.

Autrefois il y avait les bistrots ou l’on aimait se réunir en fin de journée pour boire un coup, et fraterniser.  Ils étaient nombreux dans les villes mais aussi dans tous les petits villages. C’est la télévision qui les a tués, les gens ayant préféré rentrer plus tôt chez eux pour profiter, dans le confort de leur salon, de sa nouveauté, de l’abondance de ses informations imagées et de ses spectacles de fiction ou de variétés. Les bistrots qui ont survécu dans les villes, malgré parfois une mauvaise réputation,  se sont bien sûr tous dotés de la télé !

Certains pays ont réussi à sauver ces lieux de rendez-vous, c’est le cas par exemple de l’Irlande ou de l’Ecosse ou l’on trouve, même dans les plus petites bourgades, de nombreux pubs qui sont presque toujours très animés en fin d’après midi et en soirée, et qui prospèrent, car ils sont de vrais endroits de convivialité.

C’est un paradoxe, mais nous utilisons aujourd’hui les énormes moyens de communication mis à notre disposition, pour anéantir cette communication entre individus. Autrefois quand nous prenions le bus ou le train, nous  pouvions avoir la chance de discuter un peu avec notre voisin. Ce n’est plus possible aujourd’hui car tous les passagers ont en permanence le nez enfoui dans leur smartphone ! C’est vraiment très frustrant !

Cette convivialité, cette vie sociale disparues créent aujourd’hui un réel besoin chez les gens pour de
nouveaux lieux de rencontre. Pourquoi ne pas les créer  et redonner aux gens l’envie et la possibilité de se rencontrer, se faire de nouveaux amis et échanger des idées autour de quelques verres ?
Naturellement il faudrait sans doute proposer des formules nouvelles, avec des animations et des activités diverses pouvant intéresser et attirer les clients.

Mesdames et messieurs les élus, vous qui avez un pouvoir d’incitation, et parfois plus, citoyens entrepreneurs, nous comptons sur vous !

vendredi 18 janvier 2019

Les Anglais dans la merde !



Pardon pour cette grossièreté, mais c’est la formule qui résume le mieux la situation de nos amis Britanniques, empêtrés depuis des mois dans leur Brexit, et ne sachant absolument pas ce qui va  maintenant se passer après le rejet par le Parlement du compromis laborieusement négocié par Theresa May avec la communauté Européenne !

Dès le départ du processus de sortie de l’Europe, la situation a été confuse, et les Anglais ont mis le minimum de chances de leur côté. D’abord le référendum n’a donné qu’une courte majorité aux partisans du Brexit (51,9%) et l’on pourrait prétendre qu’une telle décision, ayant un impact aussi important sur l’avenir du pays, devrait se prendre à une majorité plus large, les deux tiers par exemple.

Cette remarque est d’autant plus importante, dans un type de scrutin où les électeurs votent plus souvent avec leur épiderme qu'avec leur tête, que la campagne menée pour obtenir cette décision a été une campagne de mensonges et d’intoxication de l’opinion publique, faisant croire aux gens en particulier que la sortie de l’Europe mettrait fin aux problèmes d’immigration dont les Anglais souffrent autant que tous leurs voisins !

Ensuite le parti Conservateur au pouvoir, qui a décidé ce référendum sur la sortie de l'Europe pour des raisons purement électoralistes, a fait campagne contre le Brexit ce qui était surprenant! Pourquoi donc faire une proposition aux électeurs en leur demandant de la refuser?  La logique aurait voulu que ce parti passe la main à ses opposants, mais non, c’est lui qui est resté en charge de mettre en application cette décision!  On a même pu constater que ses plus ardents défenseurs au sein de ce parti, se sont ensuite «défilés » et n’on pas voulu l'assumer !

Theresa May, qui n’était pas partisan du retrait de son pays de l’Europe, a très courageusement joué le jeu et s’est battue pour obtenir les meilleures conditions possibles de ses partenaires Européens. Les Anglais de bonne foi ne peuvent rien lui reprocher, car c’est leur monde politique qui est la cause de ce désastre ! Elle a été réélue pendant ces négociations très difficiles qu'elle menait, et ses collègues de parti, qui on voté en grand nombre contre l’accord, se sont bien gardés de voter ensuite la censure par peur de perdre de nouvelles élections !

Il n’apparaît pas aujourd’hui de solution satisfaisante. De nouvelles discussions avec la communauté européenne, qui jusqu’ici a parlé d’une seule voix, ne mèneraient sans doute à rien. Il ne reste que l’alternative d’un second référendum amenant les Britanniques à se prononcer de nouveau, pour éventiuellement annuler le premier,  ou bien la sortie sans accord qui serait une catastrophe pour l’Europe mais encore davantage pour la Grande Bretagne!

Dans cette deuxième hypothèse, la nation Britannique pourrait d’autre part être gravement menacée par les velléités indépendantistes de l’Ecosse, qui souhaite rester dans la communauté, mais aussi de l’Irlande du Nord qui pourrait se saisir de l'occasion pour revendiquer une réunification avec la République d'Irlande et quitter le royaume.


Il ne reste qu’à souhaiter que nos amis Britanniques prennent la moins mauvaise décision et l’on espère que l’Europe va leur donner un nouveau délai, suffisant pour leur permettre de construire un véritable consensus au sein de leur population. !

jeudi 17 janvier 2019

Assez de débats sur les violences policières !



Après plusieurs semaines d’émeutes durant lesquelles  les médias ont vanté les mérites de notre police qui parvenait à maitriser les manifestants sans faire de victimes, l’accalmie relative actuelle amène ceux-ci maintenant, selon leur habitude, à rouvrir un débat sur les violences policières !

C’est aberrant et ce serait incompréhensible si l’on ignorait qu’ils ont constamment besoin de nourrir leurs chaines d’informations et que pour alimenter les discussions tous les sujets leur étaient bons !

Nous pouvons en France être fier de notre police si nous la comparons à celle d’autres pays. Elle maintien l’ordre  avec courage et efficacité, même si elle est constamment décriée par des minorités ou des intellos en mal de sujets de réflexion.

Le débat porte aujourd’hui sur les armes employées par la police. On peut comprendre que les manifestants qui ne reculent pas devant le recours  à la violence pour s’exprimer, préfèreraient avoir en face d’eux une police désarmée pour limiter les risques qu’ils prennent.

Mais si on leur retirait les armes intermédiaires, que sont les flash-ball et grenades lacrymogènes par exemple, avec quels moyens nos forces de l'ordre pourrait-elle alors maintenir l’ordre ? Quelles sont les propositions de tous nos détracteurs ?

Si l’on peut reconnaître certains dérapages, il faut considérer que tout citoyen a le droit à l’erreur et encore plus nos policiers  qui se dépensent parfois sans compter dans des situations très difficiles ou  leur vie est menacée. Ils peuvent avoir par conséquent des réactions primaires qui provoquent ces dérapages. Mais pourquoi donc en tirer des jugements définitifs et généralisés sur leur action ?

Les brutalités parfois commises sur des manifestants agressifs qui n’hésitent pas à détruire les biens d’autrui, sont au moins là pour compenser l’absence des sanctions que la justice se refuse à prendre, et à leur faire comprendre que tout vandalisme comporte au moins ce risque !

Il serait bon que nos censeurs habituels quittent parfois leur salon pour faire un stage sur le terrain dans les brigades de CRS lors des émeutes, pour prendre conscience du travail très difficile qu’effectuent nos policiers qui risquent souvent leur peau dans les manifestations ! Cela les amènerait peut-être à abandonner leur arrogance et à avoir plus d’indulgence et de reconnaissance envers l’action des forces de l’ordre qui les protègent !


mercredi 16 janvier 2019

La performance d’Emmanuel Macron.


 Il faut bien le reconnaître, son show d’hier avec les Maires de Normandie a été exceptionnel sur plusieurs plans. Il a fait preuve d’endurance en écoutant et en parlant à ceux-ci pendant presque 7 heures d’affilée. C'est un exercice qu'il maitrise parfaitement!

Il a montré d’abord qu’il savait écouter toutes les interventions, même si certaines n’étaient pas toujours transcendantes. En faisant la synthèse et en les commentant, il a montré une connaissance extraordinaire de tous les dossiers, entrant souvent dans un détail qui a dû étonner beaucoup de spécialistes !

Cette réunion de lancement du grand débat était bien sûr très habile, car les Maires sont des gens responsables et courtois qui constituent un auditoire serein, qui ne donnent pas en général dans l’invective et même si leurs propos concernaient parfois leurs problèmes locaux, leur très grand nombre d’interventions a permis d’élever le débat qui monopolisait les médias depuis plusieurs semaines. Emmanuel Macron est ainsi parvenu à noyer les revendications élémentaires et radicales des « Gilets Jaunes » dans un océan de sujets qui intéressent l’ensemble des Français!

Sans reculer devant les sujets difficiles, impôt sur la fortune, vitesse limite de 80 kmh, problèmes administratifs et problèmes de proximité, dépenses publiques ….il pu enfin commencer à fournir des explications sur la politique qu’il menait tout en assurant son auditoire que tous les débats restaient ouverts !

D'une manière générale, il est intéressant de constater que la plupart des propositions qui sont faites par les maires ne portent que sur des augmentations de dépenses! Il y a peu de suggestions d'économies et en tous cas aucune idée avancée pour augmenter la création de richesses par notre pays !

C'est le grand contraste que l'on peut voir entre ces propositions multiples et la tâche de notre Président qui ne peut être de distribuer les richesses que nous ne créons pas, ce que nous avons fait depuis des décennies en nous endettant! Si les Français ne sont pas capables de comprendre cela, alors cette  consultation sera totalement inutile pour notre pays!

Mais ce grand débat qui est en train de s’ouvrir va aussi permettre à Emmanuel Macron de gagner du temps pour reprendre ses réformes. Au moins jusqu’à fin mars,  On ne sait pas encore très bien comment il va être organisé mais il faudra ensuite deux ou trois mois pour faire la synthèse des millions de propositions qui seront faites. Les Français partiront ensuite en vacances d’été et le rendez vous est sans doute pour l’automne prochain. Bien joué !

Il faudra d’ici là que le gouvernement travaille d’arrache pied pour trouver une justification à cette énorme consultation, pour annoncer des réformes concrètes et surtout faire la pédagogie dont nous manquons le plus en France, sur les mécanismes économiques en particulier.

Naturellement les manifestants en gilet jaune continueront leurs vociférations en proclamant que le Président ne les écoute pas, car il ne tient aucun compte de leur revendication principale qui demandait sa démission! Ils vont être fatalement déçus et c’est tant mieux !


jeudi 10 janvier 2019

Une nouvelle loi anti casseurs!



Edouard Philippe vient d’annoncer que le gouvernement allait proposer une loi pour lutter contre les casseurs. Les hommes politiques font toujours preuve de la même imagination : il y a un problème,  il faut réagir, donc on propose une nouvelle loi !
C’est lamentable !

Nous disposons de toutes les lois nécessaires pour lutter contre les délinquants quels qu’ils soient ! Le problème est qu’elles ne sont pas ou très mal appliquées! En fait  il nous faudrait une loi pour obliger les autorités responsables à appliquer les lois en vigueur. Mais à quoi bon, elle ne serait pas plus appliquée que les autres !

5500 gardes à vues depuis le début des manifestations des gilets jaunes, suite à des émeutes qui ont surpris le monde entier, ont conduit à quelques centaines de condamnations seulement. Dans la plupart des cas, les personnes arrêtées ont été libérées soit par manque de preuves ( la parole de la police assermentée ne suffit donc pas ! ) soit par manque de condamnation précédente, ou soit parce que les intéressés ont obtenu le sursis ou que leur procès est reporté on ne sait quand!

Et la réparation des dégâts, vitrines brisées, péages incendiés, mobiliers public détruits, radars vandalisés, etc.. ne fait l’objet d’aucune condamnation pour leurs auteurs. La facture sera payée par l’Etat et donc les contribuables, ou par les compagnies d’assurances c’est à dire à terme tous les assurés !

Comment pouvons nous supporter un tel laxisme dans notre pays ? Les sanctions sont faites pour être exemplaires et faire réfléchir les futurs manifestants en leur ôtant l' envie de recommencer ! Pourquoi se gêneraient-ils dans ces conditions pour reprendre leur délinquance du samedi ?

L’Etat a en charge la protection des citoyens et de leurs biens. Il manque à son devoir car ses responsables n’ont pas le courage de faire preuve de sévérité contre les gens qui menacent l’ordre public !

Saluons le courage, le sang froid et l’abnégation de nos forces de police qui parviennent malgré tout à contenir des manifestants radicaux et violents. Il serait bon de faire participer quelques représentants des pouvoirs judiciaire et législatif dans les commandos de CRS du week end pour leur faire 
découvrir quelques réalités.


Cette manifestation des gilets jaunes a actuellement 11 morts sur la conscience, dont aucun du fait des interventions policières. Nous savons bien que dans beaucoup de pays, même parmi les plus démocratiques, la police aurait déjà tiré dans le tas !

mercredi 9 janvier 2019

Un grand débat pour quoi faire ?



Il a été décidé par Emmanuel Macron pour calmer le jeu, gagner du temps et désamorcer les manifestations en donnant l’opportunité aux « Gilets jaunes », et ceux infiniment plus nombreux qui prétendent, de leur fauteuil, les supporter, de s’exprimer. On peut déjà penser qu’il ne servira à rien pour régler les grands problèmes de la France !

Mais qui va participer à ce débat? Essentiellement les mécontents et surtout  le Français moyen.  L’idée serait intéressante si celui-ci comprenait bien comment fonctionne l’économie de notre pays. Ce n’est malheureusement pas le cas, les hommes politiques s’étant toujours bien gardés de tous temps d’expliquer leurs actions, et ayant reculé devant les mesures impopulaires, mais indispensables pour améliorer le sort de tous. On peut d'ailleurs fortement douter que ces mesures apparaitront dans cette consultation populaire!

Ce débat pourrait être utile s’il était conduit par des animateurs éclairés et informés qui en profiteraient pour expliquer aux participants les mécanismes économiques et les contraintes mondiales qui pèsent sur notre pays. Des animateurs capables d’expliquer les raisons et les répercussions de toutes les décisions prises dans le domaine économique. Mais ne rêvons pas, cette pédagogie n’aura certainement pas lieu !

On peut déjà penser que le débat se limitera à des revendications sur des problèmes de redistribution, et très peu d’idées seront avancées sur la façon de créer des emplois et augmenter les richesses créées notre pays, uniques moteur de l’augmentation du pouvoir d’achat. Si des propositions intelligentes étaient formulées, elles seraient malheureusement occultées par l’avalanche de demandes démagogiques coupées des réalités économiques.

Avons nous besoin d’un débat pour savoir que les gens veulent des améliorations du pouvoir d’achat ou une augmentation du Smic ? Travailler moins et gagner plus ? Moins d’impôts pour les pauvres et davantage pour les riches ? Une meilleure indemnisation du chômage et une couverture de santé améliorée? La suppression des radars et le retour à 90 km heure ? Moins de dépenses publiques mais plus de services publics? Des responsables politiques moins nombreux et moins bien payés ? etc.. .

Les problèmes de notre pays sont connus et faciles à comprendre pour ceux qui veulent faire un effort! Ce sont leurs solutions qui sont difficiles à mettre en application. Cette concertation géante, qui va coûter beaucoup d’argent et faire perdre beaucoup de temps, risque de ne déboucher sur rien, hormis quelques mesures démagogiques qu’il faudra bien prendre pour donner l’illusion que ce débat, décidé par le pouvoir, a été utile et montrer au peuple qu'il a été écouté !


Ironie du sort, ce grand déballage en France se passe sous la Présidence d’Emmanuel Macron qui avait pourtant lancé sa campagne électorale il y a deux ans par la grande concertation nationale de son mouvement « En Marche ». Elle lui a sans doute permis d’être élu, mais à part cela la preuve est maintenant faite qu’une telle consultation ne sert à rien, car on va la recommencer. Et on peut déjà imaginer le sort qui lui sera réservé !

Mais si ce grand débat pouvait donner une impulsion pour contraindre nos hommes politiques a enfin réformer l'Etat, ses élus, ses trop nombreuses agences administratives, les rémunérations exorbitantes de ses hauts fonctionnaires, son administration pléthorique et souvent incompréhensible,  ce que ceux-ci se sont toujours refusé à faire, alors il constituerait un véritable apport pour notre pays.

Il pourrait  par exemple être utile au pouvoir en place pour faire passer des réformes, qu'il est incapable de faire lui-même, comme par exemple la réduction du nombre de parlementaires et surtout de nos dépenses publiques!  Peut-on rêver?

mardi 8 janvier 2019

L’affaire Carlos Ghosn



Curieuse affaire difficile à comprendre en France. Le Président de Nissan est en prison au Japon depuis plusieurs semaines sur des accusations de malversations supposées dans la gestion du constructeur Japonais. Très peu d’informations sont livrées et toutes les suppositions sont possibles.

D’abord la défense a peu la parole, et comme d’habitude, nos médias prennent une position basée sur une seule source et font le procès de l’intéressé qui est pourtant un grand chef d’entreprise qui a créé des milliers d’emplois en France en redressant et en développant Renault dont il est également le Président.

Cette affaire sent le complot. La garde à vue a été prolongée plusieurs fois, car les Japonais trouvent à chaque fois de nouvelles accusations pour la renouveler. Cet acharnement est difficile à comprendre! Un simulacre d’audience publique a eu lieu dans laquelle le prévenu a eu juste le temps de clamer son innocence et les Japonais avaient d’ailleurs pris les devants en annonçant que cette audience n’aurait aucune influence sur la suite de la procédure.

On nous explique aussi que Carlos Ghosn était sur le point de virer son bras droit Japonais avant d’être arrêté et que celui-ci pourrait fort bien être à l’origine d' un complot pour avoir alimenté la justice avec des informations vraies ou fausses! Très peu d’étrangers sont à la tête d’entreprises Japonaises. A-t-on cherché à éliminer un intrus Franco Brésilien qui a quand  même sauvé Nissan de la faillite, aujourd’hui en bonne santé, et s’est aussi permis de racheter Mitsubishi ?

Le gouvernement Français ne dit pas un mot sur cette procédure qui vise l’un de ses grands chefs d’entreprise, il est d’habitude plus prolixe pour défendre ses ressortissants ou ses otages. Agit-il discrètement en coulisse en intervenant auprès des autorités Japonaises ? Dispose-t-il d’informations étayant ces accusations ? Ne met-il pas Renault en péril en acceptant placidement cette situation ?

On aimerait savoir car on a du mal a comprendre cette absence de réaction face à une situation qui a déjà contraint à près de 2 mois de prison, le patron de Renault, fleuron de l’industrie Française ! Lorsqu’il sortira des geôles nippones, il ne faudra pas s’étonner si Carlos Ghosn décide d’aller monnayer ses services dans un autre pays, laissant tomber la France qui selon les apparences l’aura très peu défendu !

A moins que les accusations ne soient confirmées et qu'il soit "débarqué"! Dans les deux cas, son avenir à la tête de la société Renault est fortement compromis et ce serait dommage de perdre un  tel
grand capitaine d'industrie, car nous en manquons beaucoup!