samedi 19 octobre 2019

Démocratie et Brexit : Saison 27 !


Les hommes politiques britanniques, qui se soucient for peu de ridiculiser leur pays dans le monde entier, viennent une nouvelle fois de frapper fort ! Ils ont en effet rejeté le projet d’accord que leur Premier Ministre, Boris Johnson venait de conclure difficilement avec ses partenaires Européens ! Ils ajoutent ainsi un énième épisode au feuilleton extraordinaire que les meilleurs scénaristes n'auraient pu imaginer!

Ils demandent un nouveau délai pour négocier la fin de leur intégration dans la communauté Européenne. Leur Premier Ministre déclare qu’il ne demandera pas de report et on se demande comment cela est possible. Soit il démissionne, soit il viole la loi. Il ne semble donc pas décidé à écrire une lettre aux autorités Européennes. La seule lettre qu'il devrait signer pour rendre service à son pays est à notre avis sa lettre de démission!

De leur coté, les 27 pays Européens auront à se prononcer sur cette demande de report alors que bon nombre de leurs dirigeants, fatigués par les hésitations de leur partenaire britannique, qui leur a déjà fait perdre beaucoup de temps, ont déjà déclaré qu’il n’en était pas question !

A quoi peut servir un nouveau délai ? nous avons déjà fait remarquer que le parlement anglais actuel est composé de trois groupes : les partisans de l’Europe, ceux qui veulent un Brexit sans accord et ceux qui souhaitent une sortie avec accord. Ainsi donc depuis le départ, chaque proposition d’accord avec l’Europe est votée contre par deux des trois camps et la situation est bloquée par des élus qui défendent d’abord et avant tout leur avenir d’élu et celui de leur parti !

Un délai supplémentaire ne changera rien à cette situation qui dans un pays normal conduirait les responsables a appeler de nouvelles élections législatives ! Mais dans ce cas les intérêts personnels font  fi de la volonté du peuple qui seul peut permettre de sortir de cette situation.

Que va maintenant décider la Communauté Européenne dont les responsables sont réunis actuellement ? Lassés de ces tergiversations britanniques, ils vont sans doute accepter quand même un report pour éviter une sortie sans accord qui serait préjudiciable pour tous.

Même avec le risque d’être critiquée pour ingérence, nous lui suggérons de poser comme condition à son acceptation d’un report, l’organisation de nouvelles élections au Royaume uni, seule possibilité d’arriver à un éventuel accord avec de nouveaux représentants! Elle rendrait ainsi un grand service à l'ensemble des citoyens Britanniques!

En démocratie, quand les élus sont incapables de mettre en application les volontés du peuple, ils doivent redonner la parole à celui-ci !


vendredi 4 octobre 2019

Battre en retraite sur la réforme des retraites



C’est ce que fait subrepticement Emmanuel Macron. Il a sans doute réalisé que sa réforme n'était pas opportune et il joue la montre ! D’abord la date de décision a été constamment reportée pour sauter les élections Européennes, puis municipales, en attendant les suivantes ! Et puis  on parle maintenant d’une réforme qui serait mise en application en 2025 voire 2040. Enfin on organise des grands débats de concertation et d’explication dont on sait qu'ils ne mèneront sans doute nulle part, tant les avis sont divers et tranchés sur cette importante réforme. 

Au départ l’idée de campagne d’une retraite à points était intéressante sur le plan de l’équité et de la simplification des régimes de retraites. Mais Emmanuel Macron a manqué de vision car il n’a pas tenu compte  de trois faits importants, quand il a présenté son projet.

D’abord il aurait dû prévoir que les titulaires des régimes spéciaux que cette réforme doit supprimer, tenaient à leur système de retraite et qu'ils allaient se battre pour le défendre! Ils avaient en effet fait capoter le projet de réforme d’Alain Juppé il y a déjà 25 ans. Il a sans doute sous estimé leur réaction en oubliant que les cheminots en particulier, venaient déjà d'être malmenés il y a un an (changement de statut et concurrence) et n'étaient pas décidés à avaler de nouvelle couleuvres! Il sait maintenant qu’il se prépare un automne très difficile avec des grèves à répétition. Convaincre ou prendre à témoin les participants des  débats qu'il commence à organiser ne changera rien à cette situation!

Ensuite, il a misé sur la grande aspiration des Français à la suppression des inégalités et il a pensé que sa retraite à points allait dans ce sens puisqu’elle supprimerait les différences incompréhensibles, suivant leur profession, entre les retraites de nos concitoyens! Mais notre Président s'est "planté" car il n’a pas compris en effet que les inégalités que veulent tant supprimer Français étaient avant tout entre les pauvres et les riches ! Or sa retraite à points n'a pour but que de réduire ces inégalités entre personnes de mêmes niveaux de ressources !

Enfin il n'a pas pris en compte le fait que les Français dans leur ensemble sont d'un naturel méfiant pour toute réforme, surtout celles qui touchent leur pouvoir d'achat. Comme le gouvernement n'apporte dans cette réforme aucune garantie sur le maintien de leur futur niveau de retraite, ils y sont par principe opposés, car ils se souviennent avoir souvent été trompés dans le passé par leurs responsables politiques!

La retraite à points n’est donc pas la réforme qu’attendent les Français même si certains d’entre eux espèrent en profiter pour obtenir de meilleures conditions. Les avantages dont certains bénéficient actuellement font, dans l’esprit des gens, partie des acquis de leur profession et en sont partie intégrante. Pourquoi ne pas vouloir aussi, dans le même souci d’équité, standardiser les jours de congés annuel sous prétexte que les enseignants bénéficient de 4 mois de vacances ?

Ce que veulent les Français, et surtout les jeunes, c'est qu’on leur garantisse leur future retraite et
qu’on les rassure, en démontrant qu’elle sera bien financée. C’est le vrai débat aujourd’hui et le gouvernement devrait avant tout s'en préoccuper en organisant les futurs durées de travail,  montants des cotisations et niveaux de retraite!

La réforme prétendument universelle de Macron prend donc le chemin de faire PSCHITT, et il devra tôt ou tard y renoncer. Le plus tôt serait le mieux pour éviter de gaspiller inutilement des énergies et risquer de paralyser l'économie du pays!

S'il persiste, nous n'aurons sans aucun doute qu'une réformette, dénaturée par tout un tas de cas particuliers qui seront introduits, ou maintenus, pour satisfaire les uns et les autres ! Et ce sont pour la plupart les gens a qui l'Etat a garanti la sécurité d'emploi qui vont s'acharner contre cette réforme!

Une telle réforme pourrait se concevoir lorsque la situation  du pays est florissante et permet quelques ajustements pour calmer les futurs mécontents. Ce n'est actuellement pas le cas au moment ou on continue de creuser la dette!  La mise en place d'un système de retraite à points n'est pas destinée en effet à l' amélioration économique de la France,  à moins bien sûr qu'il s'agisse encore d'une manoeuvre cachée du gouvernement pour faire à terme des économies sur le dos des futurs retraités!

La vraie réforme des retraites est l'allongement progressive de la durée du travail pour tous afin de tenir compte de la proportion de plus en plus grande de retraités, et pour dégager les ressources de leur financement! C'est à cette réforme que le gouvernement doit s'attaquer même si elle est difficile à faire accepter par les Français!