mercredi 17 octobre 2012

Cannabis


Décidément ce gouvernement ne nous laisse aucun répit et chaque jour une nouvelle surprise nous attend, un nouveau couac, une nouvelle reculade.

C'est Francois Peillon qui une nouvelle fois fait la une des journaux. Il faut dire qu' un Ministre, à qui nous confions l'éducation de nos enfants, qui s'interroge publiquement sur la dépénalisation du cannabis, ça vaut son pesant de pétards! De ceux qui actuellement pètent tous les jours à la figure de notre brave Jean Marc Ayrault.

Pourquoi donc réouvrir ce débat que le Chef de l'Etat et son Premier Ministre avaient déjà clos après l'intervention tout aussi maladroite et saugrenue il y a quelques semaines de Miss Pétard, la Dame aux Chapeaux verts?

Il faut dépénaliser le cannabis nous dit-on car de toute façons la loi n'arrête pas la consommation. Voilà!  Il faut supprimer les feux rouges de la circulation routière parce que certains automobilistes ne les respectent pas! Quelle logique!

La dépénalisation, nous dit-on aussi, est un moyen de lutter contre le trafic des dealers. Encore une belle logique: on est incapable de faire respecter la loi, donc on la supprime et comme ça on n'a plus de problème pour la faire appliquer!

On ne voit d'ailleurs en quoi ce trafic diminuerait, puisque cette drogue une fois dépénalisée trouverait beaucoup plus de clients. Croit-on naïvement que les dealers officialiseraient leur commerce pour en payer toutes les taxes?

Quand donc allons nous nous décider à être sans pitié pour tous ces trafiquants qui ruinent la santé et l'avenir de nos enfants?  Comment les promoteurs de la dépénalisation du cannabis peuvent ils en même temps prétendre vouloir lutter contre le tabagisme?






samedi 13 octobre 2012

Pain au chocolat


Nouvelles criailleries médiatiques cette semaine à propos de l'anecdote rapportée par l'ineffable Jean Francois Copé qui cite le cas d'un jeune garçon qui se fait chiper son pain au chocolat dans une cour de récréation par un jeune musulman qui lui dit que "l'on ne doit pas manger pendant le ramadan".

Au milieu d'un discours politique cette anecdote est rapportée sans doute à des fins précises, mais elle ne justifie pas toute cette agitation.

D'abord comme d'habitude on condamne la petite phrase  a priori, car "on n'a pas le droit de dire ça"! Les édiles bien pensantes ont décrété que cela ne se dit pas!  Alors que la première question devrait être: cette anecdote est-elle vraie? Elle l'est probablement mais on ne sait pas si le jeune musulman n'a fait que répéter ce que lui disaient ses parents, ou bien si son intention était de contraindre son camarade à appliquer les règles de l'islam.

On ne sait d'ailleurs pas non plus ce qu'il est advenu du pain au chocolat!

Nos bonnes âmes prétendent que de tels propos sont insultants envers les musulmans et sont des incitations à la haine.  Soit!  Mais alors pourquoi justifient-elles par ailleurs les caricatures de Mahomet qui offensent nos amis musulmans beaucoup plus qu'une petite phrase ridicule!

On va finir par ne plus comprendre quand doit s'appliquer la liberté d'expression! Messieurs les donneurs de leçons, journalistes ou hommes politiques, il va falloir vous décider à nous donner un jour son  mode d'emploi!

Cette anecdote n'est toutefois pas anodine et les personnes qui prétendent que nous ne seront jamais menacés par le prosélytisme islamique feraient bien de réfléchir à ceci: quand nous nous trouvons pendant l'époque du ramadan dans un pays musulman, le Koweit par exemple, la plus grande discrétion nous est demandée lors de nos repas qui doivent être pris en cachette.

Ceux qui ne respectent pas cette discrétion peuvent se retrouver en prison pour provocation envers les musulmans contraints de pratiquer le jeûne. Et quand nous dinons en France avec des invités musulmans, il nous est aussi fréquemment demandé de ne pas mettre de bouteilles de vin sur la table!

N'oublions jamais que notre faiblesse sera toujours de vouloir coûte que coûte appliquer à tout le monde, nos lois, nos principes moraux et notre esprit de tolérance , alors que certains qui s'empressent de les exploiter à leur profit, s'en moqueront toujours éperdument.

vendredi 5 octobre 2012

Les Experts


Ce n'est pas du feuilleton à succès dont nous voulons parler, ni de notre équipe nationale de hand ball, mais de la floraison d'experts en tous genres auxquels on s'adresse aujourd'hui pour avoir un avis, voire une condamnation.

Comment devient-on expert? Certains ont de solides références dans leur domaine, d'autres sont promus par les administrations, les politiques, les entreprises ou les médias pour donner un point de vue et le plus souvent pour défendre une thèse donnée.

Les médias en particulier dans leurs innombrables débats érigent en expert des personnalités qui sont comme tous les hommes, influencés par leur vécu, leurs idées politiques, leurs croyances, leur sensibilité, sans oublier l'intéressement ou la vénalité qui ne sont pas toujours absents.

Une personne qui a fait cinq ou six voyages aux Etats Unis devient consultant  pour de ce pays , un professeur d'université est automatiquement considéré comme expert dans son domaine d'enseignement. Alors que l'expertise devrait être un vrai métier reposant sur une objectivité, une expérience et des connaissances rassemblées de manière scientifique.

Le Général De Gaulle disait un jour ne connaitre que deux experts sérieux en matière économique, mais que son problème était qu'ils n'étaient jamais d'accord entre eux! Cette boutade illustre très bien le monde des experts à qui on donne aujourd'hui beaucoup trop d'importance.

Leur premier problème  est leur diversité et leur cacophonie. On trouve un expert pour défendre une thèse et tout aussi facilement on trouvera un autre expert pour défendre le contraire. Leur second problème est l'irresponsabilité. Ils ont rarement à assumer leurs erreurs. Même si parfois des décisions de justice prises sur leur avis conduisent parfois à de graves dysfonctionnements, aucune sanction n'est jamais appliquée et on continue de faire appel à eux.

La période de crise qui est la notre voit actuellement fleurir les experts en économie qui monopolisent tous les débats télévisés.  Ils sont en général intelligents et très intéressants pour les Français moyens que nous sommes, insuffisamment familiers avec des notions d'économie qui nous dépassent parfois.

Mais à longueur de débats, ils ne font que nous expliquer pourquoi il pleut, sans proposer, prévoir ou annoncer aucune perspective pour l'avenir. Très peu d'entre eux ont vu venir la crise et aucun ne se risque à prévoir ce qui va se passer. Les météorologues, dont le métier est tout aussi difficile, eux au moins se mouillent plus facilement!

Un magazine hebdomadaire titrait récemment sur des "experts" ou personnalités qui recommandent au Président ce qu'il faut faire pour sortir de la crise. En lisant ses articles on comprend vite que ces gens là n'ont aucune idée des responsabilités du Chef de l'Etat, et que leurs nébuleuses théories, d'ailleurs souvent contradictoires, ne peuvent lui être d'un grand secours.

Les experts sont utiles car ils nous informent et nous aident à réfléchir. Mais en final, considérons qu'ils ne représentent qu'une opinion parmi tant d'autres!