samedi 24 mai 2014

Pourquoi le Front National va gagner.


 C’est le résultat vraisemblable de l’élection Européenne en France et, si nous allons être représentés à Strasbourg par une majorité de députés extrémistes, c’est de notre faute.

D’abord parce que nous avons soutenu inlassablement les partis de gouvernement PS ou UMP dont l’incompétence et le manque de sérieux ont plongé notre pays dans une crise grave dont on ne voit pas le moyen de sortir. Nous avons poussé ces partis à nous donner toujours plus d’avantages et de protection sociale. Par démagogie stupide ils l’ont accepté en creusant des déficits et en accumulant les dettes !

Il ne faut dès lors pas s’étonner que beaucoup de Français, qui souffrent aujourd’hui de la crise, décident de leur donner une leçon ou tout simplement de vouloir essayer autre chose en votant pour le Front National qui lui au moins, n’est en rien responsable de la situation économique actuelle de notre pays.

Ensuite, ces partis qui se disent partisans de l’Europe,  nous ont montré maintes fois que c’était faux. Ce  sont de vrais hypocrites qui accusent l’Europe constamment de les empêcher de résoudre leurs problèmes hexagonaux. Ils critiquent une bureaucratie qu’ils ont eux-mêmes crée avec leurs collègues des pays voisins et contribuent en permanence à son développement !

Ils prétendent que l’Europe est l’avenir de la France, mais pourquoi alors se désintéressent-ils de cette élection au point de n’envoyer que des seconds couteaux au Parlement de Strasbourg ? Pourquoi leur programme ne contient-il que des généralités vides de sens ? C’est la preuve qu’ils ne croient pas un mot de ce qu’ils disent.

Le Front National, que tous critiquent,  envoie, lui, tous ses responsables dans ce combat politique ! Il y consacre toutes ses forces ! C'est un vrai paradoxe de voir que ce parti se bat le plus pour envoyer un maximum de députés dans un parlement qu'il veut supprimer! 

Et puis nos médias continuent de traiter le parti de Marine le Pen avec un mépris stérile. Ils ne se sont pas encore aperçus que la diabolisation du FN était contreproductive et ne faisait que sa publicité. Au cours du débat de France télévision jeudi soir, les questions posées à Marine Le Pen, contrairement aux autres participants, ne portaient que sur des détails comme le salaire des députés Européens ou la dernière bavure de Jean Marie le Pen !

Il n’est pas venu à l’idée de ceux qui posaient ces questions ridicules, dont ils ne cachaient pas leur fierté, que la vrai façon de mettre le FN en difficulté était de l’attaquer sur son programme irréaliste comme par exemple sur les conséquences de la sortie de l’Euro ou du protectionnisme économique, pour montrer aux Français que celles-ci seraient catastrophiques pour notre pays !


Le succès du Front National, c'est notre échec à tous!


mardi 20 mai 2014

Elections Européennes


Voilà des élections qui laissent les Français bien indifférents et pourtant, on ne répètera jamais assez que dans une économie maintenant mondialisée, l’Europe est  notre seule et grande chance de survivre lors toutes les crises à venir.

Pourquoi ce désintérêt ? D’abord et avant tout parce que nos responsables politiques n’ont jamais été capables d’expliquer à leurs électeurs tous les avantages que leur pays retirait de cette coopération !  Pire ils ont la plupart du temps fait endosser à l’Union Européenne, la responsabilité des problèmes qu’ils n’arrivaient pas eux-mêmes à régler chez eux, diffusant ainsi dans la population une image détestable de l’Europe.

Cette lâcheté de nos élus responsables est incompréhensible, puisque après tout, l’Europe c’est nous, c’est eux ! Toutes les décisions sont prises à l’unanimité et celles présentées comme les plus impopulaires ont toutes été approuvées par nos représentants ! Pourquoi donc critiquer Bruxelles et faire porter le chapeau à la communauté ?

Cette lâcheté est tellement présente que les partis de gouvernement, qui ont construit cette Union Européenne avec leurs partenaires, n’osent même plus faire campagne pour la défendre et laissent la parole à ceux qui veulent la détruire !  Leur silence est si grand et leur manque d’intérêt si profond qu’aucun ténor de la politique n’est candidat à un siège au Parlement de Strasbourg, malgré tous les avantages financiers de cette fonction ! C’est la deuxième raison de l’abstention prévue des Français qui ne veulent pas voter pour des gens dont ils n’ont jamais entendu parler !

Bien sûr l’organisation Européenne est compliquée et personne ne comprend bien comment elle fonctionne ! C’est nous qui l’avons construite ainsi et si elle n’est pas satisfaisante, il faut la modifier. Sans doute faut-il aller plus loin dans l’intégration et sortir du milieu du gué où nous nous trouvons actuellement. Mais ni le PS ni l’UMP ne proposent quoi que ce soit dans ce sens et laissent le champ libre aux partis extrémistes qui veulent tout casser sans mesurer les conséquences que la France subirait.

Devant cette apathie profonde des partis de gouvernement, les Français s’apprêtent à voter massivement pour le Front National pour manifester leur rejet, alors que ce parti, qui n’a aucun programme sérieux, conduirait notre pays à la catastrophe s’il venait au pouvoir. D’autres vont se reporter vers une abstention tout à fait massive. Ils ont tous tort!


La vraie solution pour manifester son rejet des grands partis est le vote blanc, qui est maintenant reconnu et comptabilisé. Mais bien sûr on ne peut compter sur les Politiques pour faire une telle suggestion qui aurait pourtant le mérite d’éviter que la représentation Française au Parlement ne soit composée d’un nombre très  important de députés extrémistes de droite comme de gauche, ce qui ne serait pas à l’image de notre pays !


Course de lenteur à l’Elysée


Notre pays est dans une situation dramatique sur le plan économique et il aura fallu deux ans avant que notre Président en prenne conscience. Mais finalement à la fin de l’année dernière il a annoncé, dans un discours, un changement politique fondamental destiné à redresser l’économie du pays.

Des objectifs de réduction des dépenses publiques ont été clairement définis le 14 Janvier dernier pour un montant de 50 Milliards! La raclée mémorable aux élections municipales qui a suivi, n’a pas détourné Francois Hollande de son objectif, c’est tout à son honneur,  et il nommé un nouveau gouvernement pour procéder à ces réductions!

Depuis, à la surprise générale, Manuel Valls le nouveau Premier Ministre passe son temps à annoncer de nouvelles dépenses, allègement de cotisations, réductions d’impôts pour les plus démunis, augmentations artificielles de salaires dans la fonction publique etc….la démagogie bat son plein!

Mais à ce jour, bien que le gouvernement ait indiqué de façon globale les secteurs où les économies seraient réalisées, aucune décision concrète de réduction de dépenses n’a été prise ou rendue publique ! On comprend pourquoi car les économies prévues vont forcément créer des mécontentements et il faut mieux les annoncer après les élections Européennes pour minimiser la seconde raclée électorale prévue!  L’idée est sans doute qu’en été les gens prépareront leurs vacances ou seront mobilisés par les performances de leur équipe de football en Coupe du monde et par conséquent, après les cadeaux de Manuel Valls, les réactions aux mauvaises nouvelles seront amorties !

C’est à dire que dans la crise majeure que traverse notre pays, il aura au mieux fallu six mois avant que le Gouvernement précise ses objectifs et annonce des décisions ! Naturellement celles-ci seront immédiatement contestées et l’on va engager une concertation avec les syndicats. Ces parlotes vont encore nous faire perdre des mois avant la prise des décisions définitives qui elles-mêmes vont entrainer des études approfondies et ne pourront en aucun cas déboucher mécaniquement sur des résultats concrets avant de nombreux mois et même des années!


Nos hommes politiques pensent sans doute qu’ils ont le temps pour eux ! Pourquoi tant de lenteur dans la prise de décision et pourquoi continuent-ils entre temps à augmenter les dépenses? Ils ont tort et dans n’importe quelle entreprise cette attitude leur vaudrait d’être mis à la porte immédiatement !

Attendons le mois prochain pour connaitre les projets de réduction de dépenses publiques et nous verrons bien si le compte y est!


lundi 19 mai 2014

Coupe du monde au Brésil


 Un très grand événement planétaire se prépare et des milliards d’individus sur la planète vont se passionner pour lui. Le Brésil, nation reine du football, est chargé cette année de son organisation. 

Certains journalistes en profitent naturellement comme d’habitude, et de façon unanime, (dépêches d’agences de presse obligent !) pour ne rapporter de cet immense événement que des informations négatives. Le critiquer c’est bien sûr attirer l’attention sur soi pour gagner un peu d’argent, c’est beaucoup plus efficace que d’en vanter les mérites. Et puis : « Dénigrez ! Dénigrez, il en restera toujours quelque chose ! »

Même si les informations rapportées ne sont pas toujours fausses, cette présentation tendancieuse de la plus grande compétition du monde entier relève de la plus pure désinformation !

On dénonce le coût des travaux en évoquant la misère du pays, l’impréparation des stades, la mauvaise organisation, les mouvements sociaux, et bien sûr la corruption généralisée. Ils nous avaient déjà fait le même coup pour les Jeux Olympiques de Sotchi il y a quelques semaines, fort heureusement sans parvenir à dévaloriser cette manifestation qui fut un très grand succès !

Les Brésiliens vont tous se passionner pour cette Coupe du monde qu’ils espèrent remporter. Mais c’est très facile d’envoyer des reporters à Rio pour tendre des micros à quelques malheureux, qui voudraient qu’on s’occupe d’eux un peu plus, dans le but de recueillir des propos critiques! Après tout un journaliste étranger un peu persévérant aurait une chance de trouver quelque part en France aujourd’hui un fan parlant positivement de François Hollande !

Mais cela ne représente absolument pas le sentiment de la population au Brésil ou en France, et on se demande le pourquoi cette manipulation. Elle était visible pour Sotchi, c’est moins évident pour le Brésil qui est, sur le plan politique, un enjeu moins intéressant que la Russie.


Dans quelques jours les sportifs vont entrer en action, la compétition va commencer. Ils ne feront pas taire nos journaleux qui vont immédiatement se transformer en supporters dithyrambiques, avant de replonger dans le dénigrement des JO 2016, également prévus au Brésil ! C'est leur vie!


mardi 6 mai 2014

Hollande et la réforme territoriale


 Cette réforme est une fausse bonne idée et on ne voit pas comment elle peut être menée à bout, si elle est entreprise uniquement par des hommes politiques, énarques ou non, qui ne sont pas des organisateurs nés et qui sont trop souvent animés par la démagogie, la défense d’intérêts électoraux ou particuliers, et un manque de volonté de réduire réellement les dépenses ! Il y a d'autre part tellement d’intérêts en jeu économiques, politiques, sociaux et culturels, qu’il sera impossible de trouver un consensus parmi les Français !

D’abord simplifier l’organisation de l’administration territoriale, c’est avant tout supprimer des postes pour les hommes politiques chargés de cette simplification ! Mais au delà de la défense de leurs intérêts personnels, ceux-ci auront beau jeu de prétendre que regrouper des collectivités va conduire à des injustices en supprimant des sièges administratifs et des emplois dans certaines villes qui seront perdantes sur les plans économique et culturel, ce qui n’est pas faux ! Rappelons nous le traumatisme créé en 1974 à Draguignan lors du transfert de la préfecture du Var à Toulon!

La suppression des communes ou des départements n’aura donc pas l’assentiment des Français concernés et l’on imagine les innombrables querelles de clocher qui vont se développer. Bernadette Chirac avec son canton a déjà montré le chemin! Il y aura toujours une personnalité politique lésée par tel ou tel changement et les accusations de partialité seront très nombreuses! 

Nous nous en tenons à notre première suggestion : réduire le nombre de régions  (au découpage utilisé pour les Européennes par exemple), maintenir les départements qui font partie de notre culture et de notre identité, et conserver les communes auxquelles nos compatriotes sont très attachés. La réduction des dépenses doit se faire essentiellement en « dégraissant notre administration » et en procédant à une décentralisation véritable des décisions.

Le drame en France est  que tout changement de notre structure administrative, prétendument destiné à améliorer son efficacité, augmente en réalité les dépenses!!   Les tentatives de décentralisation depuis 1982 ont toutes entrainé une inflation du nombre de fonctionnaires par duplication des moyens.  En effet l’Etat garde ses effectifs car il ne peut se résoudre à abandonner son contrôle, et des moyens supplémentaires nécessaires sont créés dans les collectivités. Et quand au contraire on veut centraliser, on crée alors de nouvelles structures et on multiplie les doublons, comme lors de la création des communautés de communes par exemple.

Par conséquent, pourquoi changer une organisation, coûteuse parce qu’elle est très mal gérée,  et quelles garanties avons nous que le nouveau système mis en place le sera mieux, connaissant la propension de nos élus à créer artificiellement des emplois pour des raisons politiques ?

Le système actuel, avec ses départements et communes est un excellent outil d'organisation et de décentralisation administrative, à la condition que l’on veuille vraiment la faire et que l’on s’attaque sérieusement à une meilleure répartition des responsabilités sous le contrôle des régions. Sa suppression serait un paradoxe, en contradiction totale avec la volonté  de décentraliser les décisions au plus près du terrain. Les communes et département font partie de notre patrimoine historique et culturel, ce qui n'est pas bien sûr une raison pour ne rien changer, mais certainement une chose à prendre en compte avant de tout bouleverser sans garantie réelle de réduction de nos dépensas publiques !


La sagesse et le courage voudraient donc que l’on s’attaque d’abord à la réduction progressive des dépenses du système actuel, tel qu’il est, mais avec une réduction obligatoire du nombre de régions facile à entreprendre car cette structure est plus récente, et à ultérieurement envisager des modifications de structure, car après tout c'est la recherche d'économies qui doit être le seul objectif.

On peut y parvenir en commençant par ne plus remplacer les fonctionnaires administratifs qui vont partir en retraite en grand nombre dans les prochaines années. Mais bien sûr à la condition de s'attaquer sérieusement à la réorganisation complète du travail dans notre administration, avec la simplification de nos procédures, trop souvent lourdes ou inutiles, et en redéfinissant les fonctions de chacun, afin que ceux qui restent ne soient pas surchargés et que le Service Public soit convenablement assuré. Pourquoi ne pas confier cette mission à des cabinets d'organisation dont c'est la compétence, comme le font les grandes entreprises bien gérées?

Les réformes annoncées par Hollande et Valls vont susciter tellement de protestations, mobiliser et passionner tellement de gens, pendant des mois et des années, que l’on peut se demander s’il ne s’agit pas encore d’un nouvel enfumage pour détourner l'attention de nos vrais problèmes et de notre incapacité à réduire comme promis nos dépenses publiques !

Mais ont-ils réfléchi aux traumatismes qu'ils vont créer chez les Français, toujours amateurs de réformes quand elles ont lieu chez leurs voisins? S'ils persistent dans ces réformes, ils risquent de le payer cher en 2017! Ou bien sachant que cette réforme ne passera pas le vote du congrès pour la modification nécessaire de la constitution, veulent-ils simplement mettre en défaut l'opposition? La phrase de Hollande: "On verra qui sont les conservateurs!" peut valider cette hypothèse!

On peut parier que cette réforme avortera soit du manque de majorité pour procéder à la nécessaire modification de la la constitution, soit du refus du Conseil Constitutionnel si l'on essaie de biaiser en l'absence de majorité au congrès.