jeudi 28 septembre 2017

Le coup de pied dans la fourmilière Administrative



La réduction de nos dépenses publiques apparaît de plus en plus comme l’action la plus urgente pour ce gouvernement et peu de choses sont actuellement entreprises, hormis l’usage de la « rabotique » technique de réduction des dépenses à la marge !

Pour réduire nos dépenses publiques, Emmanuel Macron doit maintenant faire avec l’Administration, ce qu’il a fait avec le monde politique : donner un grand coup de pied dans cette gigantesque fourmilière, comme il l'a fait avec tous les partis, et même les syndicats, rentrés aujourd'hui dans l'ère de la recomposition. 

Notre Administration fonctionne apparemment bien mais suscite constamment des critiques qui portent sur sa lenteur, son esprit tatillon, et aussi son mépris trop fréquent des usagers et des contribuables que nous sommes. Mais elle coûte très cher aux Français parce qu’elle comporte un certain nombre de tares qu’il est intéressant d’analyser.

D’abord elle a été organisée par des générations d’hommes politiques qui ont toujours fait preuve davantage de démagogie que de grandes qualités d’organisateurs. Elle n’évolue que très lentement et a peine à s’adapter, ou à intégrer les nouvelles méthodes et technologies de gestion, bloquée par une inertie et une résistance au changement colossales.

Elle est aussi la victime des lois et règlementations compliquées et beaucoup trop nombreuses,  souvent le fruit d’hommes politiques qui ne réfléchissent pas aux conséquences économiques et administratives de leurs décisions en particulier quand ils construisent des « usines à gaz ». Et quand ils veulent ensuite lancer des actions de  simplification, c’est trop compliqué et ça ne débouche sur rien (n’est-ce pas Monsieur Hollande !).

Elle se comporte comme une institution immuable, les gouvernements changent, et les nouveaux Ministres, trop souvent néophytes, sont contraints de se reposer sur leurs grands Directeurs qui s’empressent de leur dire qu’il ne faut surtout rien changer et que les solutions qu'ils proposent pour faire des économies sont impossibles !

Enfin, la sécurité d’emploi des agents de la fonction publique associée à tous les avantages acquis depuis très longtemps, ne joue pas en faveur de leur motivation ! Dans une France à chômage élevé, ou les gens du privé doivent se battre tous les jours pour  trouver un emploi, ou pour assurer la survie de leur entreprise afin de conserver celui qu’ils ont, les emplois « à vie » des fonctionnaires, mieux rémunérés, apparaissent comme une  anomalie surréaliste et une profonde injustice sociale !

Si notre nouveau Président veut sérieusement baisser les dépenses publiques, trois actions clés préliminaires apparaissent nécessaires. D’abord simplifier toutes les lois, les procédures et règlementations administratives qui engendrent trop de coûts et nécessitent trop de fonctionnaires ! Ensuite procéder à de grands changements dans les responsables de Direction dans toutes les administrations en donnant aux nouveaux venus des objectifs précis de restructuration et de réduction de dépenses! Enfin atténuer le principe de sécurité d’emploi de la fonction publique en ouvrant la porte au départ des fonctionnaires non performants, de tous les niveaux hiérarchiques!


Mais ceci est peut être un programme trop ambitieux et trop audacieux pour le Président des Français!

vendredi 22 septembre 2017

Intouchable Education Nationale !



Le MEDEF vient de provoquer les enseignants en affichant le slogan : « Si l’Ecole faisait son travail, j’aurais un travail ! » Cette provocation injuste et inutile met hors d’elle même la communauté des enseignants qui se sent profondément atteinte dans son travail et sa dignité.

La réaction est d’autant plus forte que cette communauté a l’habitude d’afficher un front énergique et très solidaire contre toutes attaques, mais aussi malheureusement contre toutes réformes de ses programmes, de son organisation ou de ses effectifs !

Le MEDEF a sans doute tort de stigmatiser ainsi notre Education Nationale, car après tout la création d’emplois est du ressort de ses entreprises et non de l’Ecole, mais il veut symboliquement mettre l’accent sur la difficulté actuelle pour les entreprises, de recruter des personnels formés. Il est pourtant aussi l’un des acteurs de la formation professionnelle.

Les enseignants ont eux tort de sentir ainsi visés car les reproches sont dirigés non pas contre eux, mais contre un système d’éducation dont ils ne sont que les instruments, pour ne pas dire les victimes, même s’ils s’emploient trop souvent, à travers leurs syndicats, à le pérenniser !

Cet épisode a au moins le mérite de reposer la réforme de notre système d’éducation, son organisation, son contenu et son coût. Pour beaucoup d’enseignants l’Ecole ne doit pas préparer les enfants à exercer plus tard une profession mais doit fournir une formation générale, leur donnant les connaissances de base. A eux ensuite de se "débrouiller" pour trouver un métier!
Cette attitude discutable a en outre le très gros inconvénient de détourner des milliers de jeunes de la filière apprentissage, qui est malheureusement la plupart du temps assimilée à un échec scolaire!

Cette approche doit donc être contestée car elle explique  les milliards d’euros supplémentaires que l’Etat doit, ou devrait, ensuite dépenser pour la formation de nos jeunes chômeurs pour leur permettre d’accéder à l’emploi. C’est l’éternelle incompréhension entre l’Ecole et le monde du travail.

Notre Education Nationale coûte cher et n’est pas performante, toutes les statistiques internationales nous le rappellent fréquemment. Nos amis Allemands par exemple, qui paient mieux des professeurs avec moins d’élèves que leurs collègues Français dans leurs classes, dépensent un point de moins de PIB que la France (5,1% au lieu de 6,1) pour l'éducation, et avec de meilleurs résultats et beaucoup moins d’élèves sortant du Primaire ne sachant ni lire ni écrire ! Pour justifier leur échecs, nos enseignants, eux, demandent chaque jour plus d’effectifs et bien sûr sans se poser d'une manière générale la question de leur efficacité, de leur absentéisme et de leur durée de travail!

Même si la plupart d’entre eux exercent consciencieusement leur métier, ils devraient réfléchir à ces arguments au lieu de vouloir coûte que coûte s’accrocher à un système déficient, qui laisse parfois penser que l’Ecole est d’abord faite pour eux plus que pour les élèves ! Ils devraient réaliser que l’Education Nationale représente le plus gros budget de l’Etat et que les contribuables que nous sommes ont le droit de juger de sa qualité et de son efficacité, et d’exiger des réformes s’ils les trouvent nécessaires! A leur décharge, il nous faut bien sûr admettre que notre République a mis dans le passé très peu de Ministres compétents et efficaces à la tête de leur institution!


Mais nous avons un système ultra centralisé donc très difficile à réformer. Il serait utile, comme en Allemagne par exemple, de donner plus de pouvoirs dans ce domaine à nos régions pour briser les conservatismes et instaurer partout une vraie émulation entre les écoles et entre les universités, à l'instar de ce qui se fait dans nos Grandes Ecoles dont personne ne conteste les qualités. La concurrence est faite pour faire « bouger » les gens !

Monsieur le nouveau Ministre Jean Michel Blanquer, vous avez du pain sur la planche pour réformer notre Education Nationale et la faire "bouger". Les Français attendent beaucoup de vous!

mardi 12 septembre 2017

Monsieur le Président, le chômage va encore augmenter !



Malgré tous vos efforts, qui vont dans le bon sens Monsieur le Président, même si les décisions traînent un peu trop à notre avis, les perspectives immédiates de l’emploi ne sont pas encourageantes. Et il serait bon que vous preniez les devants pour en prévenir d’ores et déjà les Français !

Certes, il se peut que votre action soit facilitée par une croissance internationale qui tire en avant la croissance Française et amène naturellement les entreprises à embaucher ! Mais il est de votre devoir, et de votre intérêt, d’expliquer aux Français que le redressement de notre économie ne peut être immédiat, que les décisions que vous prenez pour assainir la situation de notre pays n’auront d’effet positif qu’à moyen terme, et qu’au départ elles peuvent dans un premier temps conduire à une augmentation du chômage !

Si vous ne le faites pas, Monsieur le Président, vous allez vous préparer un automne et un hiver politiquement très difficiles ! Les décisions que prend, sous votre autorité le Gouvernement d’Edouard Philippe, et encore une fois qui vont dans le bon sens même si elles rencontrent une grande opposition, ne peuvent en effet améliorer à court terme la situation de l'emploi dans notre pays, elles peuvent même l'aggraver provisoirement!.

Parmi ces décisions, la réforme du code du Travail, nécessaire pour amener les entrepreneurs à créer des emplois, va dans un premier temps amener aussi certains d’entre eux à débaucher les personnels dont ils n’ont pas voulu jusqu’ici prendre le risque financier et juridique de se séparer. Cette action peut prendre effet dès la mise en application des ordonnances !

La réduction du nombre de fonctionnaires, que vous avez décidée, et qui est souhaitable pour alléger les dépenses publiques, va être inévitablement un facteur de destruction d’emploi, et donc de création de chômage  qui va se poursuivre au fur et à mesure des départs en retraites non remplacés.

La suppression de certains emplois aidés qui pèsent actuellement sur les finances de l’Etat est sans doute nécessaire, car ces emplois, créés principalement dans le secteur public, débouchent peu sur des emplois définitifs, mais elle constitue aussi un facteur aggravant du chômage, tout comme le sera l'augmentation du nombre d'années de travail pour bénéficier de la retraite dans certaines professions!

Et puis la confiance n'est pas une chose qui revient vite. Les entreprises ont besoin de temps pour s'en convaincre et surtout elles dépendent totalement des opportunités qu'elles vont aller rechercher dans leur marché, mais aussi des personnels formés qu'elles pourront trouver pour les embaucher!


Il faut anticiper et faire comprendre aux Français ces aspects de vos réformes, Monsieur le Président, faute de quoi, si le chômage continue d'augmenter malgré la loi travail, une opposition grandissante à votre politique va grandir dans notre pays! Et ceci indépendamment des efforts qui sont à faire pour relancer les investissements et attirer les investisseurs, encourager la recherche et l'innovation, et rationaliser la formation dans notre pays et en sachant que la Nouvelle Economie a tendance à créer moins d'emplois qu'elle n'en supprime!

samedi 9 septembre 2017

Les Sarkozystes continuent de saborder la Droite !



Le Parti Les Républicains essaie de se reconstruire, après une déroute sans précédent aux élections Présidentielles et législatives « mastermindée » par Nicolas Sarkozy et son clan.

Entrainée par Alain Juppé, la Droite était en effet la très grande favorite de ces élections, mais ce clan a tout fait pour empêcher le Maire de Bordeaux d’être élu, favorisant la candidature de François Fillon, moins bien placé politiquement et qui s’est ensuite auto détruit avec ses « affaires ». Elle a délibérément offert un boulevard électoral à Emmanuel Macron qu’elle prétend combattre aujourd’hui.

Les Républicains doivent élire en Décembre leur nouveau leader et nos fidèles Sarkozystes font bloc actuellement pour favoriser la candidature de Laurent Vauquiez dont les idées sont proches de celles du Front National ! Ils n’ont pas encore compris que le paysage politique avait changé, que le succès futur de leur parti ne sera possible qu’en rassemblant un maximum de gens, à commencer par ceux de leur famille politique, bref ils ont opté pour une solution qui emmène à nouveau leur parti droit dans le mur !

En effet, si Vauquiez est élu Président, il est pour l’instant le candidat favori, car les autres leaders ne sont pas candidats et il est le seul qui possède une certaine notoriété et une forte personnalité, sa politique de droitisation du parti va inévitablement semer la division. Et les autres sensibilités politiques de Droite ne seront probablement pas représentées par un leader charismatique !

Il est a prévoir que les Centristes, les « Constructifs » de François Solère , les amis d’Alain Juppé et la Droite modérée, vont se détacher de ce parti pour vraisemblablement se réunir au sein d’une autre structure politique, indépendante des Républicains, et qui ne se mettra pas dans une opposition politicienne systématique au gouvernement.

Les Républicains de Vauquiez vont devoir se radicaliser pour exister, et ils risquent de transformer leur parti en véritable peau de chagrin. De plus les têtes d’affiche de ce parti,  actuellement « retranchées » dans des fonctions locales en attendant des jours meilleurs,  (Régions, Départements ou Mairies) et qui ne veulent pas pour l’instant se « mouiller » (Bertrand, Pécresse, Juppé, Retaillau, Estrosi…) attendront cette élection partisane avant de se prononcer, et pourraient fort bien rejoindre la structure mentionnée ci dessus !


Si l’on considère que la refondation de la Gauche se présente elle aussi très mal, on peut en déduire devant ces divisions que la volonté de faire gagner son camp a définitivement laissé la place aux intrigues et aux ambitions personnelles. Nous verrons bien ce qui va se passer, mais en attendant, le gouvernement devra se contenter des oppositions fanfaronnes de Le Pen et Mélenchon !

jeudi 7 septembre 2017

Le gouvernement s’attaque aux régimes spéciaux!

 C’est un dossier explosif car même s’il concerne plusieurs professions, parlementaires en particulier, on pense tout de suite aux personnels de la SNCF en particulier dont les privilèges et les moyens d’action sont tels qu’aucun gouvernement n’a jamais eu le courage de s’y attaquer.

Ce sujet a fait partie des promesses du candidat Macron pendant sa campagne électorale, puisqu'il avait promis d'aligner tous les régimes de retraite sur le régime général, et on s’interroge sur la façon dont il espère convaincre les syndicats de la profession, comme il a pu le faire pour la réforme du code du travail.

Cette réforme est très difficile. D’abord elle est importante pour beaucoup de Français qui ne comprennent pas pourquoi ce sont les professions protégées, avec leur sécurité d’emploi,  qui ont en même temps le plus d’avantages ! C’est le cas aussi des fonctionnaires dont apparemment le gouvernement veut aussi s’occuper actuellement.

D’un autre côté, réformer de fond en comble les avantages de certaines professions revient un peu à trahir ceux qui les ont choisies et exercées pendant de nombreuses années, justement pour profiter   de ces avantages. Toute réforme devra donc en tenir compte et être étalée dans le temps!

Mais la France aujourd’hui, compte tenu de ses graves problèmes économiques, dont peu de gens sont conscients, a besoin de se réformer d’urgence pour faire face à la compétition internationale. Elle a besoin de retrouver une économie dynamique à laquelle les deux secteurs publics et privés, mais  aussi les retraités, doivent contribuer par leurs efforts.

La première considération est que pour ce faire, les Français doivent travailler plus, et dans tous les secteurs d'activité. Il faut absolument se débarrasser des habitudes et des héritages du passé pour s’adapter au monde moderne dans lequel nous vivons et éponger progressivement le passif de notre énorme dette publique!

Il n’est pas par exemple normal qu’un conducteur de train prenne encore aujourd'hui sa retraite à 52 ans, ses conditions de travail ne le justifient plus. Les conditions de départ en retraite doivent être les mêmes pour tous, hormis pour certaines professions qui ont un haut degré, avéré, de pénibilité ou pour les femmes qui ont élevé plusieurs enfants!

Tout avantage doit avoir une contrepartie. Les cheminots partaient tôt en retraite autrefois car ils exerçaient du temps des locomotives à vapeur un métier pénible, ce n’est plus le cas aujourd’hui ! Les fonctionnaires avaient la sécurité d’emploi, mais en contre partie des salaires moins élevés que dans le secteur privé, ce n’est plus le cas aujourd’hui !


Si l’on veut véritablement s’attaquer aux injustices sociales en France, ce sont ces problèmes qu’il faut régler et non se focaliser sur les salaires de quelques grands patrons, qui d’une part sont comparables à ceux pratiqués dans les pays voisins et qui d’autre part font l’objet d’une redistribution dont la France est devenue depuis longtemps le champion dans la Communauté Européenne !

Encore faut-il, Monsieur le Président,  avoir la volonté et prendre le temps d'expliquer tout cela aux Français!

mercredi 6 septembre 2017

Les erreurs psychologiques d’Emmanuel Macron.



L’avenir nous dira si les décisions prises par ce gouvernement étaient opportunes et efficaces. Un certain nombre de décisions ont été prises et fortement critiquées, on ne peut pas dire que la plupart aient été présentées et expliquées de la meilleure façon aux Français !

L’erreur de base d’Emmanuel Macron, c’était le cas aussi pour tous ses prédécesseurs, est de ne pas s’être adressé à ses compatriotes, une fois élu, pour leur décrire la vérité sur la situation économique de leur pays, de ne pas leur avoir dit qu’après tant d’années de laxisme pendant lesquelles la France avait vécu à crédit nettement au dessus de ses moyens, le redressement passait par des efforts pour chacun d’entre eux, en fonction bien sûr de leurs ressources! 

Faute de ce conditionnement psychologique, beaucoup de Français croient au miracle et pensent que leur nouveau Président va régler les problèmes avec sa baguette magique et que les efforts et les sacrifices seront pour les « autres ». Ceci est dramatique car les Français sont capables de comprendre la situation de leur pays, et prêts, à part quelques irréductibles bornés, à faire des efforts si on leur montre qu’ils seront équitablement répartis, et  dans un soucis de relancer efficacement l’économie de leur pays !

La réaction très négative, par exemple, à la décision de baisser de 5 euros les APL, ultra mini réforme, est l’illustration type des conséquences de cette absence de communication ! Les personnes intéressées prennent cette décision comme une grave injustice, car elle n’a pas été présentée dans un cadre général. La réponse donnée par Macron pour « rattraper l’erreur » est encore plus catstrophique puisqu’il a demandé aux propriétaires de baisser leurs loyers de 5 euros, alors qu’il aurait pu simplement justifier sa décision par la baisse actuelle moyenne des loyers dans notre pays et la nécessité pour l’Etat de faire des économies!

La baisse du budget des Armées aurait pu être présentée comme un report de dépenses de six ou douze mois ce qui aurait évité une crise mal vécue par les militaires, puisque que Macron s’est engagé à augmenter leur budget l’an prochain.

La suppression des emplois aidés et de la taxe d’habitation, très mal venue pour les communes, va inévitablement  entrainer une défaite du mouvement en Marche aux prochaines sénatoriales. Pourquoi n’avoir pas attendu quelques semaines pour confirmer ces annonces ?

La priorité donnée, à chaud, à la loi de « moralisation de la vie publique » et au statut de Madame Macron, sujets de société qui intéressent peu les Français qui ont des préoccupations plus importantes, a été aussi une grave faute psychologique de communication de notre nouveau Président !

On pourrait donner d’autres exemples. Tout le monde souhaite que ce gouvernement réussisse mais il ne pourra le faire qu’avec la compréhension et l’assentiment des Français. C’est pourquoi il ferait mieux d’éviter ces fautes psychologiques inutiles et expliquer davantage la logique et les principes de son action!



samedi 2 septembre 2017

L’inattendu miracle Macron-Philippe


Certains prévoyaient le pire après l’annonce du contenu des ordonnances sur la réforme du code du travail et... rien ne se passe ! Les syndicats font des commentaires plutôt modérés en exprimant bien sûr des avis divergents. Les partis politiques sont comme des boxeurs sonnés qui n’ont pas encore récupéré après un combat et une défaite difficiles, et ils ne montrent pas la moindre réaction !

Seul Jean Luc Mélenchon poursuit son tintamarre contre cette réforme, mais il est vrai qu’il l’avait déjà commencé bien avant d’en connaître le contenu  et ne convainc donc que peu de gens. Il est maintenant fort probable que les manifs de septembre prévues par la CGT et la France Insoumise, ne mettront dans la rue que peu de protestataires.

Que s’est-il passé ? La méthode de négociation du gouvernement a sans doute dérouté les syndicats, peu habitués à ce genre de concertation intense et sincère, et la légitimité de celui-ci venant des récentes élections ont certainement mithridatisé des partenaires sociaux qui se contentent d’avoir obtenu des "avancées" pour certains, ou évité le pire pour d’autres ! A-t-il été question dans les discussions de l'éventuelle moralisation de la vie syndicale comme certains le prétendent? Qui sait?

 La CGT et la CFDT sont dans leur rôle habituel, opposant systématique pour l’un, partenaire déçu mais plus compréhensif pour l’autre ! La réaction mesurée de FO, d’habitude à l‘avant garde de la protestation, a surpris mais elle peut s’expliquer du fait que ce syndicat est surtout très implanté dans la fonction publique peu concernée par cette réforme.

Du coté des partis politiques, c’est le silence radio ! Les journalistes doivent ramer pour avoir de simples commentaires. Cette situation confirme leur déroute complète après les élections. Emmanuel Macron avec son mouvement En Marche les a durement et durablement touchés en les privant simultanément de leurs leaders, de leur programme et de leur espace politique !

Il leur faudra beaucoup de temps pour se refonder, et ils ne pourront le faire qu'en se radicalisant et en comptant sur les erreurs, les maladresses ou l’absence de réussite de ce gouvernement qui a maintenant devant lui du temps pour agir avec l’aide d'une majorité très confortable au Parlement et d'une opposition très affaiblie!


Jamais en effet un gouvernement n’aura eu les mains aussi libres pour réformer notre pays. Souhaitons qu’Emmanuel Macron et Edouard Philippe conservent la réussite et la chance qui semblent ne pas les abandonner pour l’instant, pour traiter les autres dossiers, importants et très difficiles qui les attendent!

vendredi 1 septembre 2017

Faut-il s’inquiéter des missiles nucléaires Coréens ?


Quand on voit ricaner comme un gamin cet hurluberlu de Kim Jong Un, dictateur Nord Coréen, après chacun de ses tirs longue portée, on peu craindre le pire, car son pays détient l’arme nucléaire ! C’est à dire un tir malencontreux, provoquant les Etats Unis, dont la conséquence pourrait être une guerre mondiale avec une Corée immédiatement rayée de la carte du monde.

Il faut dire que les inquiétudes sont toutes aussi grandes du coté du Président sanguin et matamore des Etats Unis, qui semble peu écouter son entourage, réagit spontanément, mais  ne comprend  vraiment les problèmes, qu’après en avoir parlé avec autorité ou avoir pris des décisions !

La souris Nord Coréenne qui rugit en ce moment contre l’éléphant Américain, applique un vieux principe qui veut que pour montrer sa puissance tout leader politique doit se déclarer un ennemi qu’il présente comme un épouvantail à son peuple afin d'apeurer et rassembler celui-ci,  et d’assurer son pouvoir sans faille !

Les habitants de Corée du Nord, qui sont accablés par une propagande massive avec peu d’informations extérieures, sont persuadés aujourd’hui que les Etats Unis vont prochainement envahir leur pays ! On les a convaincus qu’ils étaient toujours en guerre depuis les combats des années 50 qui n’ont jamais été soldés par un traité de paix, et qu’ils devaient se préparer à une attaque prochaine!

Les pays occidentaux sont mal à l’aise devant cette situation, car ce sont eux qui les premiers ont développé l’arme nucléaire et défini le concept de défense par la dissuasion, que la Corée du Nord prétend appliquer ! L’arme nucléaire est devenue en effet une défense du faible au fort pour beaucoup de pays, dont la France, depuis le début ! Et la stratégie de défense du fort au fou, n'a pas encore été inventée!

Même s’il est souhaitable de limiter le nombre de pays possédant cette arme redoutable, comment pouvons nous dénier aux autres le droit de posséder ce moyen ? Il faut aussi comprendre que cette arme est une arme de non emploi qui vise à dissuader toute attaque, mais qui n’impressionne que si l’on en parle fort et si le chef d’Etat montre sa détermination de l’utiliser si nécessaire. C’est ce que fait la Corée du Nord actuellement en gesticulant et en  montrant ses biceps aux Américains mais aussi à son peuple en particulier!

La Chine, qui de son coté déplore aussi cette situation et qui a les moyens de ramener son voisin coréen à la raison en cessant ses relations économiques actuelles avec lui, ne bougera pas pour des raisons géopolitiques. Elle ne tient pas en effet à rompre les équilibres dans cette région du monde ce qui aurait pour conséquence d'y augmenter l'influence Américaine. Elle vote du bout des lèvres les sanctions onusiennes, mais tous les trafics continuent entre les deux pays!


Nous avons vécu et survécu sous cette menace nucléaire pendant la guerre froide, alors restons sereins et condamnons ceux qui éventuellement mettent de l’huile sur le feu. La Corée gesticule actuellement pour masquer à sa population ses problèmes internes et pérénniser son régime. Elle réagit aussi se sentant provoquée par les manoeuvres militaires, organisées dans son voisinage par les Etats Unis et la Corée du Sud, on se demande dans quel but!

Mais même avec ses dirigeants paranoïaques,  on ne voit pas pourquoi elle se saborderait dans une attaque aventureuse, limitée et irresponsable qui mettrait un terme à son existence!