dimanche 27 novembre 2011

Les banques

Client très fidèle d’une grande banque nationale et parisienne depuis plus de 40 ans, j’ai été dans l’obligation de recourir à d’autres banques quand j’ai eu dans le passé un besoin de financement pour l’acquisition de ma résidence principale. Ma banque a fait défaut chaque fois, me refusant un prêt pour des raisons variées, ou bien m'offrant des conditions très éloignées de celles de ses concurrents.

J’ai appris plus tard que cette même banque avait perdu beaucoup d’argent en investissant chez le célèbre escroc Madoff, et qu’elle s’apprête aujourd’hui à en perdre encore beaucoup plus pour avoir acheté de la dette grecque !

Est-il normal que les banques chez qui les Français déposent leur argent, préfèrent l’investir à l’étranger en toute spéculation, plutôt que de financer les projets de leurs clients ?
Est-il normal qu’elles rechignent aussi parfois à financer le développement de nos petites entreprises, alors que c’est leur vocation ?
Est-t-il normal qu’elles acceptent de prendre de gros risques dans des investissements étrangers alors qu’elles refusent d’en prendre en France ?

Une banque n’est pas une entreprise commerciale comme une autre. Elle a certes des actionnaires, mais aussi des clients qui mettent à sa disposition beaucoup plus d’argent qu’eux. Il serait normal par conséquent que ses clients aient un droit de regard et même de contrôle sur la façon dont elle emploie les fonds qu’ils lui confient.

Les banques mutualistes fonctionnent en principe comme cela, mais les représentants des clients ont un pouvoir vraiment faible sur les décisions prises de manière très centralisées. Ces banques s’exposent cependant moins que leurs autres collègues, dans des investissements aventureux.

Pour ceux qui voient d’un mauvais œil l’Etat intervenir pour réguler les grandes banques et les empêcher de faire n’importe quoi, les clients de celles-ci pourraient constituer un solide contre pouvoir qu’il faudrait bien sûr organiser. Il suffirait par exemple de leur attribuer une minorité de blocage effective dans les votes aux conseils d’administration. Une banque peut fonctionner sans actionnaires, elle ne peut le faire sans l’argent de ses clients !

jeudi 24 novembre 2011

Eva dans l’mur

Les ineffables déclarations et tribulations de la candidate écologique à l’élection Présidentielle, mettent en évidence un fait avéré depuis longtemps. Les hommes et femmes politiques qui prétendent tous avoir de solides convictions, ont l'habitude de mettre celles-ci carrément de coté dès qu’il est question de leur intérêt électoral.

S’ils ne le font pas, ils sont condamnés à disparaître. Les gens dits de « la société civile » en ont tous fait l’expérience à leurs dépens. N’est-ce pas Thierry Breton, Francis Mer, Christine Lagarde, Nicolas Hulot… ?

C’est au tour d’Eva Jolie aujourd’hui de payer l’addition ! Pauvre Eva qui s’est plantée pour avoir cru que ses collègues écolos soutiendraient ses idées et ses principes jusqu’au bout, et quoiqu’il arrive, sans penser un seul instant que ceux-ci avaient en tête d’autres préoccupations.

Pauvre Eva qui se bat pour défendre les idées qui lui ont valu le support des militants écologistes lors des primaires, afin de faire un très bon score à l’élection Présidentielle, alors que son parti ne s’intéresse qu’aux élections législatives, au point d'avoir déjà adoubé son adversaire Francois Hollande!

Avec ce grand écart idéologique, tout peut maintenant arriver et la candidature d’Eva Jolie peut être mise en cause à tout moment. Si cela arrivait, avec dans la poche l'excellent accord électoral signé avec le PS pour les législatives, les Verts pourraient maintenant se passer d'une candidature à l'élection présidentielle!

Quand donc ce parti écologique va-t-il atteindre la maturité et quitter cette ambiance brouillonne, cette improvisation permanente, cette effervescence qui déroute ses militants ? Il faudra sans doute que ses dirigeants se stabilisent et acquièrent eux mêmes un jour cette maturité qui leur fait défaut. Mais on les aime comme ça car ils ne cessent de nous étonner et de nous amuser !

Courage Eva, accroches-toi ! Pendant cette campagne les commentateurs de tous poils, et les humoristes, auront besoin de toi pour alimenter leurs chroniques !

mercredi 23 novembre 2011

En Vert et contre tous

Eva Joly ne cesse d’étonner les Français. D’abord son élection à la primaire écolo en a surpris plus d’un qui voyaient le sympathique et charismatique Nicolas Hulot beaucoup mieux placé pour défendre les couleurs des Verts. Ensuite parce que son comportement politique est tout à fait atypique, ce qui pourrait à la rigueur être une bonne chose, mais qui dans ce cas apparaît suicidaire !

Nicolas Hulot aurait fait aujourd’hui un score de 10 à 15% dans les sondages contre les 4 à 5% attribués à sa rivale, car il aurait drainé beaucoup de voix de droite comme de gauche. Mais les militants écolos qui votent pour des idées et non pour assurer le succès de leur parti, en ont décidé ainsi.

C’est sans aucun doute parce qu’elle pressentait une bérézina électorale que Cécile Duflot s’est précipitée pour négocier un accord électoral avantageux avec le PS, comprenant bien qu’une négociation après le premier tour de la Présidentielle aurait pu être catastrophique pour son parti.

Les Socialistes sont bien sûr tombés dans le panneau, et ils n’ont d’ailleurs pas fini de regretter cet accord prématuré, conclu hâtivement, compte tenu en particulier des remous que celui-ci crée déjà chez leurs amis en vue des prochaines élections ! Mais ils trouveront bien les moyens de s’en affranchir !

Il reste que les Verts sont maintenant condamnés à être écartelés entre une candidate électron libre qui contre vents et marées maintiendra ses positions doctrinaires, et leur pragmatisme électoral les conduisant à vouloir obtenir des représentants au Parlement.

Au fait, l’amie Eva, avec sa souplesse du type manche à balai, et qui se met tout le monde à dos, sera-t-elle candidate jusqu’au bout ? Les Verts nous ont déjà fait le coup il n’y a pas si longtemps !

samedi 19 novembre 2011

Proportionnelle

Crédités de 5 à 6% des voix dans les sondages d’opinion pour l’élection présidentielle, les Verts viennent d’imposer la proportionnelle avant l’heure au Parti Socialiste, en concluant avec lui un pseudo accord portant notamment sur l’avenir des centrales nucléaires et la stratégie électorale pour les élections à venir.

En effet selon les déclarations des uns et des autres, ce rocambolesque accord attribue aux écolos une trentaine de circonscriptions « gagnables », leur permettant ainsi de constituer un groupe conséquent au Parlement. Si on fait le calcul, cela représente aussi entre 5 et 6% des sièges de l’Assemblée Nationale. A un parti qui ne possède actuellement que 4 députés on peut dire bravo !

On se demande à quoi joue le PS, et pourquoi il abandonne ainsi des pans de sa position dominante à gauche, mécontentant gravement un certains nombre de ses membres à commencer par les élus qu‘il sacrifie volontairement et qui risquent de ne pas le suivre. On se demande aussi pourquoi il met ainsi en selle de futurs adversaires pour d'autres élections! Alors qu’il lui suffisait d’attendre le second tour de l’élection présidentielle pour négocier cet accord en position de force !

Qu’a-t-il obtenu en échange ? Un accord flou qu’il remet de plus en cause après l'avoir signé, se rendant compte qu’il a été maladroitement négocié. Un accord qui ne concerne que la majorité parlementaire (en cas de victoire de la Gauche ). Un accord qui ne le protègera pas contre les réactions doctrinaires, brouillonnes et indépendantes de ses alliés, s’il vient au pouvoir.

Cécile Duflot l’a dit clairement, c’est un accord pour battre Sarkozy !... et elle aurait pu ajouter: sans plus !

Les électeurs apprécieront ! Il va quand même falloir que ces messieurs-dames, qui ont la prétention légitime de gouverner, nous présentent un jour le programme qu’ils proposent pour sortir notre pays des difficultés actuelles et répondre aux vraies préoccupations des Français qui placent le problème des centrales nucléaires très loin dans leurs priorités.

vendredi 18 novembre 2011

Viva Italia

Souhaitons bonne chance au nouveau gouvernement dirigé par Monsieur Monti pour réussir à sortir son pays de la crise, là ou ses prédécesseurs ont piteusement échoué. Les partenaires Européens de l'Italie ont absolument besoin que les comptes de ce pays soient redressés sous peine de voir s'aggraver leur propre situation.

Saluons le courage d'avoir composé une équipe de techniciens, sans aucun responsable politique, une équipe qui va pouvoir travailler sans démagogie, sans penser à la prochaine élection, sans intrigues et rivalités politiciennes.

Une équipe qui sait que l'on ne peut pas dépenser l'argent que l'on n'a pas gagné. Bref une équipe de gens sérieux et fiables qui connaissent parfaitement les problèmes qu'ils vont devoir traiter et ne les découvrent pas en allant le premier jour au bureau.

Naturellement ce gouvernement, qui devra avoir le support du Parlement, va être épié dès le départ par les hommes politiques et les médias dont les critiques vont immédiatement commencer. Gare aux premiers inévitables faux pas, en matière de communication en particulier! Les intéressés le savent mais ils ont accepté cette mission non par goût du pouvoir et de l'argent, mais pour servir leur pays!

Celà nous changera quelque peu de nos hommes et femmes politiques habituels. En particulier de ceux et celles qui se lancent dans des négociations ou décisions importantes, alors qu'ils ne connaissent pas bien leur sujet.

Au point de faire parfois des compromis stupides à l'image, en France cette semaine, d' aspirants au pouvoir déterminés à poursuivre la construction controversée du futur réacteur nucléaire EPR de Flamanville, mais en le privant du carburant indispensable pour le faire fonctionner!!

jeudi 17 novembre 2011

Accords et désaccords*

En vue des législatives de l'an prochain, les hommes et les femmes politiques intriguent, frétillent, s'agitent, s'engueulent, s'insurgent, menacent, parachutent, protestent, puis négocient pour fixer le sort prochain des circonscriptions, surtout celles qui sont acquises d'avance ! Le mercato politique 2012 a commencé!

A droite comme à gauche, la course aux investitures fait rage, et elle assure le bonheur des commentateurs politiques ou chroniqueurs de tous bords.

La gauche a fait très fort cette semaine et elle vient de donner un sérieux coup de main à Nicolas Sarkozy. En effet la négociation surprenante qui vient d'avoir lieu entre le PS et les écolos fera date.

- Quand on voit que ces partis en viennent à renoncer à leur doctrine, sur le nucléaire par exemple, pour négocier des circonscriptions, on se demande avec quelle crédibilité leurs candidats vont se présenter devant les électeurs.

- Quand un partenaire retire unilatéralement d'un accord conclu l'un de ses paragraphes importants qu'il avait stupidement accepté, et seulement quelques heures après la signature, on imagine que cet accord n'ira pas loin.

- Quand des circonscriptions sont attribuées par les Etats Majors, sans concertation démocratique et bien sûr contre l'avis de piliers du parti qui sont directement concernés, on s'interroge sur le soutien que ceux-ci vont apporter aux divers candidats pendant les campagnes électorales à venir.

- Quand enfin les deux candidats désignés de ces partis pour l'élection Présidentielle, font la fine bouche avec cet accord et se démarquent de l'Etat Major de leur parti, on pense que la campagne électorale sera très animée et qu'elle pourrait réserver quelques surprises.

Monsieur de La Pallisse pourrait dire aujourd'hui que Nicolas Sarkozy ne gagnera la prochaine élection Présidentielle, que si ses adversaires la perdent!

Allez-y les gars, continuez, vous êtes sur la bonne voie!
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PS * Woody, merci pour le titre!

Les Indignés

Le mouvement des "Indignés", inspirés ou non par le livre de Stéphane Hessel, se développe aujourd'hui dans plusieurs grandes villes du monde. Il apparait pour beaucoup, comme une première manifestation d'une vague de grande ampleur qui pourrait s'étendre rapidement, et comme une révolution qui va envahir les esprits.

A son origine, il y a les formidables injustices et dérives actuelles du système capitaliste qui permet à un petit nombre d'individus de s'enrichir considérablement, sans véritable cause, au détriment de tous les peuples.

Il a aussi son origine dans l'incapacité ou le manque de courage des hommes politiques a réformer ou réguler un système dont ils critiquent cependant tous les méfaits, mais qui n'osent pas agir et affronter les grandes puissances financières dont ils sont dépendants pour assurer leur réelection.

C'est le paradoxe de notre démocratie créée à l'origine pour donner au peuple le pouvoir de gouverner et de gérer ses intérêts, car ce pouvoir, une fois attribué à ses représentants, est ensuite confisqué par les puissances d'argent à travers d'élus toujours impuissants, quand ils ne sont pas complices, ou même parfois corrompus.

Face à cette situation, et à la vanité des alternances issues des élections, le peuple n'a véritablement qu'un seul moyen aujourd'hui pour reprendre le pouvoir qui lui est dù: la rue et la révolution!

Malgré leur vision à court terme, les hommes politiques dans le monde devraient réfléchir sérieusement à cette situation et ne pas laisser la marmite bouillir sous peine de voir un jour son couvercle sauter, comme ce fut le cas en France un certain 14 Juillet 1789, quand des hommes et des femmes, eux aussi très indignés, en ont eu assez de l'accumulation, par une petite minorité, de richesses et de privilèges exhorbitants !

jeudi 10 novembre 2011

OFF

La conversation piratée entre Nicolas Sarkozy et Barack Obama à propos de Netanyahou est très révélatrice. "C'est un menteur" dis le premier, "Ne te plains pas, tu n'as pas affaire a lui tous les jours!" répond le second. Elle confirme parfaitement tout ce que nous avons écrit depuis deux ans dans cette tribune.

Israel mérite certainement un meilleur leader, qui pourrait défendre ses intérêts avec plus de diplomatie, plus de finesse, et certainement moins d'arrogance. Un leader qui aurait en plus une vision de l'avenir et ne conduirait pas son peuple dans le mur par son intransigeance et son aveuglement.

Les propos "off" du Président Américain confirment de manière éclatante le poids omniprésent d'Israel sur la politique de son propre pays. La première puissance économique et militaire au monde n'est pas capable d'imposer quoi que ce soit à ce petit pays, mais au contraire se soumet à ses diktats.

Ceci n'est guère glorieux pour les Etats Unis qui ont pourtant beaucoup d'autres charias à fouetter! On pourrait à la rigueur être admiratif pour Israel qui parvient avec succès, grâce à ses lobbies, à faire perdurer et même développer une telle influence sur la politique Américaine au Moyen Orient.

Malheureusement l'instabilité et les guerres au Moyen Orient perdureront aussi tant qu'une telle influence sera maintenue. Souhaitons qu'Israel et les Etats Unis remodèlent un jour leur alliance dans l'intérêt de la paix dans cette région et donc dans le monde en général. Mais ne rêvons pas! Seul un cataclysme pourrait les y amener.

lundi 7 novembre 2011

Les cigales et les fourmis

Après avoir écouté les nouvelles mesures du plan de rigueur annoncé par Francois Fillon, on ne peut qu’être déçu tant ce plan parait injuste et insuffisant. Il est basé principalement sur l’augmentation de la TVA c'est-à-dire qu’il va frapper tout le monde et par conséquent les gens modestes plus que les autres.

Annoncer pour 2012 une réduction du déficit de 7 Mrds parait dérisoire au regard de notre dette qui dépasse les 1600 Mrds. Par ailleurs, en période de stagnation, tenter de rétablir les équilibres financiers en augmentant les recettes est stupide car cela entraine un fardeau pour l'économie! La seule logique acceptable est la réduction des dépenses publiques. Cette réduction est très faible dans ce plan, ce qui est quand même un comble pour le pays qui a en Europe le taux de dépenses publiques le plus élevé.

Evidemment pas d’impôt nouveau pour les Français les plus favorisés, impôt qui aurait pu symboliquement faire accepter plus facilement les autres mesures. Il faudra sans doute attendre maintenant le prochain plan d’austérité probablement en début d’année prochaine. On en vient presque à espérer que les marchés, ou les agences de notation, continuent de nous harceler pour que nos hommes politiques comprennent enfin la gravité de la situation dans laquelle ils ont mis notre pays et décident de prendre des mesures sérieuses!

Bien sûr il est prévu aussi dans ce plan, des mesures pour 2013 ou 2017, comme ci ce gouvernement pensait sérieusement conserver le pouvoir après la prochaine élection présidentielle. On peut à la rigueur admettre le manque de courage et l’incompétence de ces messieurs, mais plus difficilement qu’ils se paient notre tête aussi ouvertement !

Mais en dehors de leurs hommes politiques, les Français sont eux-mêmes tous très responsables de la situation actuelle. Pendant que nos partenaires Européens comme l’Allemagne ou les pays du Nord de l’Europe, en meilleure situation que nous aujourd’hui, faisaient des réformes difficiles dans les années 90, que faisait la France ?

Afin de pouvoir continuer à vivre au dessus de ses moyens, elle conspuait et virait le gouvernement Juppé qui tentait tout simplement de faire la même chose pour réformer nos retraites et réduire nos dépenses publiques.

Nicolas, tu peux bien dénoncer aujourd’hui l’inaction de ton prédécesseur pour lui faire porter le chapeau, mais on ne t’avait pas beaucoup vu aux avants postes à l’époque pour défendre, sur le terrain, les réformes que ton Ministre des Affaires Etrangères actuel voulait introduire !

Jean de La Fontaine, tu ne nous aura donc rien appris avec tes fables ! Eh bien nous allons danser maintenant !

jeudi 3 novembre 2011

Sortie de l'Euro

Les Grecs ont maintenant leur destin en mains, les dirigeants Européens leur ayant clairement signifié que, de leur point de vue, la seule vraie question du référendum est le maintien ou non de leur pays dans la zone Euro.

Ce referendum pourrait bien sûr être annulé demain par le Parlement si le gouvernement grec était mis en minorité. Dans ce cas des élections anticipées devraient avoir lieu et on peut penser que les effets seraient encore pire pour la communauté Européenne compte tenu des délais supplémentaires entrainés.

On peut regretter la légèreté de nos dirigeants qui n'ont pas vu venir la décision de Papandréou et n'ont pas exigé de lui des garanties. Ils savaient pourtant bien que le Premier ministre Grec était en effet un homme seul à la tête d'un gouvernement qui jouissait d'une majorité étriquée au Parlement, majorité mise a mal depuis 18 mois de plans d'austérité et qui pouvait à tous moments se disloquer. Sa décision surprise, même inadmissible dans sa forme, aurait quand même pu être subodorée!

Il reste que dans un tel referendum, la plupart des électeurs ne comprendront pas vraiment l'enjeu et feront simplement un vote politique pour ou contre le gouvernement, ce qui conduit à craindre le pire.

Le pire pour l'Europe et la Grèce est le rejet du plan. L'Europe parce qu'elle a beaucoup investit dans ce pays et risque de perdre définitivement toutes ses créances, ainsi qu'une partie de son rêve communautaire, sans compter la contagion possible vers d'autres membres.

La Grèce pour qui la sortie de l'Euro entraînerait une énorme récession et un appauvrissement généralisé dans le pays. La Drachme réinstaurée comme monnaie officielle, serait alors très rapidement fortement dévaluée.

Cette monnaie devrait aussi cohabiter inévitablement avec l'Euro qui perdurerait semi clandestinement dans le pays, à l'image du dollar dans certains pays avec tous les trafics que l'on connait.

Espèrons que dans leur malheur, nos amis Grecs sauront prendre la bonne décision.

mardi 1 novembre 2011

Planche pourrie

Peut-on imaginer plus planche pourrie que ce monsieur Papandréou, premier ministre de la Grèce, qui vient de se distinguer en trahissant ses partenaires Européens qui venaient de faire de très gros efforts pour sauver son pays de la faillite?

En décidant de soumettre à un référendum un plan difficilement élaboré qui conduit notamment nos banques Européennes à renoncer à une grande partie de leurs créances en Grèce afin de secourir ce pays en grande difficulté et sauver l'Euro qu'il a mis en péril par sa gestion catastrophique, ce politicien vient de porter un très grand coup à nos économies. Les Européens étaient pourtant redevenus crédibles avec ce plan, et étaient parvenus à rassurer des marchés, qui vont maintenant à nouveau s'affoler.

Demander l'avis des Grecs qui ont déjà subi plusieurs plans d'austérité successifs, n'est pas en soit criticable. Mais pourquoi donc ne pas l'avoir demandé plus tôt? Pourquoi ne pas avoir prévenu les gouvernements des pays de l'euro lors des récentes et difficiles négociations?

Beaucoup d'observateurs pensent en plus qu'il s'agit d'un coup politique de Papandréou pour porter ce plan à son crédit et tenter ainsi de faire remporter par le Pazok, son parti politique, de prochaines élections anticipées devenues inévitables. Si celà est vrai, c'est le degré zéro de la politique et Papandréou est bien fidèle à la réputation de ses ancêtres et de quelques autres politiciens Grecs! (notre blog du 16 Juin)

Le risque de rejet du plan de sauvetage par les Grecs est très grand. Ce plan est pourtant vital pour eux, mais trop d'injustices et d'inégalités se sont accumulées dans ce pays très mal géré. Acculée par les marchés, l'Europe ne peut plus maintenant tergiverser et elle n'a plus le droit à l'erreur.

Souhaitons que les gouvernements Européens sauront mettre les citoyens Grecs devant leurs responsabilités, en leur disant en particulier clairement qu'en cas de rejet du plan de sauvetage lors du referendum, leur pays serait alors condamné à quitter la zone Euro! Les conséquences seraient alors une bérézina pour l'économie Hellène.

Toute l'économie Européenne et même l'économie mondiale vont être maintenant suspendues à la décision d'un petit pays. Après avoir subi le cas récent de la Slovaquie, l'Europe doit faire sa mutation pour enfin cesser de donner de tels pouvoirs de nuisance aux plus petits de ses membres!