lundi 29 mars 2010

Merci Jean Louis!

La taxe carbone est morte, paix à son âme !

Le Président vient en effet de décréter qu’elle serait mise au placard Européen en attendant qu’un jour peut-être, nos partenaires s’y intéressent. Ainsi donc cette taxe qui a tant occupé les médias avant la campagne électorale des Régionales, pour des raisons que l’on devine, passe dans la même urne funéraire que l’identité nationale !

Cette taxe était stupide, la France à elle seule ne peut sauver la planète même si son but était de rallier les autres à son panache blanc (syndrome Henri IV).

Cette taxe était injuste, les plus gros pollueurs ne payaient rien !

Cette taxe était inefficace, car elle aurait fait du saupoudrage peu motivant en ne s’attaquant qu’à la consommation et peu aux équipements.

Cette taxe était mensongère, car le gouvernement qui prétendait la rembourser a parlé ensuite du manque à gagner pour les finances de l’Etat.

Elle a quand même été adoptée par une majorité de députés « gaudillots » à qui, c’est clair, on peut faire voter n’importe quoi et son contraire.

Sous les protestations et les gesticulations du gouvernement et de sa majorité, les sages du Conseil Constitutionnel avaient arrêté ce projet pour des raisons de non-conformité avec la Constitution. Que n’avons-nous entendu dire alors sur leur partialité, sur des décisions prises uniquement pour paralyser l’action du Président et régler de vieux comptes !

Il n’empêche que si la décision d’abandonner ce projet, a pu être prise sans « trop » perdre la face, c’est grâce au Conseil présidé par Jean Louis Debré !

Allez Nicolas ! Tires ton chapeau à Jean Louis, avant de le manger ! (le chapeau !)

TABOUS

La machine politico-médiatico-bien pensante-donneuse de leçons s’est une nouvelle fois emballée à l’occasion de propos tenus par le journaliste Eric Zemmour, qui aurait déclaré que si les Noirs et les Arabes sont souvent interpellés par la Police, c’est parce que c’est parmi eux que l’on trouve le plus de trafiquants.

Quel émoi ! Quel scandale ! Comment peut-on dire une chose pareille et violer ainsi un tabou défendu bec et ongles par nos élites. Il n’est même pas question de réfléchir pour savoir si ce que dit Zemmour est vrai ou faux. Non ! On n’a simplement pas le droit de dire cela ! C’est défendu par l’indigence intellectuelle de nos moralistes bornés.

Personne n’a jamais prétendu que les Noirs et les Arabes en général étaient des délinquants, et ceux qui le sont parmi eux ne sont qu’une très petite minorité. Mais il se trouve que cette minorité est sans aucun doute en proportion plus grande que dans les autres communautés pour des raisons diverses d’intégration, de pauvreté ou de culture dont notre Société est sans doute en grande partie responsable.

On comprend bien sur que ce type de déclaration ne fasse pas plaisir aux intéressés qui n’ont jamais rien eu à se reprocher, mais nier ce fait ne règle rien et au contraire à des conséquences très négatives. D’abord on empêche les communautés concernées d’en prendre vraiment conscience pour faire le ménage chez elles en moralisant leur jeunesse. Que font les parents, les éducateurs ou les responsables religieux pour changer l’image de leur communauté ? On constate d’ailleurs chez beaucoup d'entre eux aussi peu d’ardeur dans la condamnation de la délinquance que dans celle des actes terroristes de Ben Laden and Co.

Il est connu que pour qu’un problème ait une chance d’être réglé, il faut qu’il soit d’abord clairement posé. Comment celui-ci pourrait-il l’être puisqu’il est même interdit d’en parler !

En niant ces faits, on fait aussi passer nos Policiers pour des individus racistes qui font des interpellations « sélectives », ce qui est scandaleux. Les Policiers ne se préoccupent pas de statistiques de taux délinquance par communauté, elles n’existent d’ailleurs pas. Mais eux sont sur le terrain et savent quels sont les individus qui leurs causent le plus de soucis. Nier les faits, c’est aussi encourager la poursuite de ces actes délinquants. Allez-y les gars, continuez, la machine bien pensante vous protège !

Quand donc dans ce pays allons nous nous débarrasser des tabous et de leur caractère arbitraire et sélectif ? Pourquoi est-il permis de raconter n’importe quelles conneries sur le Pape, mais gare à qui s’en prend aux Juifs et aux Musulmans ?

Eric, continues avec ton franc parler, on t’aime pour ça, tu rends grand service à la société Française, pour la décoincer. Mais fais attention, la « machine » a déjà eu la peau de certains de tes collègues dans le passé. Un certain éditorialiste du Point en particulier !

lundi 22 mars 2010

A la santé des Etats Unis

La nuit dernière, le Président Obama a fait adopter sa réforme de santé par le Congrès Américain, après un marathon de négotiations qui ont duré une année. Saluons le courage de ce Président qui a réussi a imposer une réforme sociale très attendue sur laquelle tous ses prédécesseurs Démocrates avaient échoué.

Cette réforme, qui va permettre à 30 millions d’Américains d’avoir une couverture médicale, nous parait bien tardive et quelque peu timorée pour nous Européens dont les acquis remontent à déjà loin. Mais malgré ses imperfections négociées, elle représente un progrès considérable pour les citoyens les plus modestes et ouvrira certainement la porte à des améliorations progressives dans l’avenir.

C’est une très bonne nouvelle d’abord pour les intéressés qui vont pouvoir maintenant se soigner, aller chez le médecin ou chez le dentiste. C’est aussi une bonne nouvelle pour nos entreprises. Cette réforme qui coûtera en effet très cher à l’économie des Etats-Unis et représentera en final des charges supplémentaires pour ses entreprises, mettra celles-ci un peu plus à égalité avec les nôtres dans un contexte concurrentiel de plus en plus difficile.

La lutte pour imposer cette réforme a été acharnée, avec pour principaux adversaires les gens les plus riches dont les impôts vont un peu augmenter, et les grandes entreprises de santé, dont les compagnies d’assurances en particulier, qui ont vu en elle une menace pour l’avenir sur leurs profits actuels considérables (la réduction de ces profits insensés ainsi que du coût des dépenses de santé en général, est bien sûr aussi un objectif du Président). Ces adversaires ont utilisé vainement tous les moyens pour faire échouer la réforme, mobilisant des sommes colossales en publicité et en lobbying.

A l’occasion de cette grande réforme, on peut s’interroger sur notre démocratie, (les Etats-Unis passent pour être un grand pays démocratique) lorsque l’on constate cette mobilisation de moyens avec autant d’argent, pour dresser le peuple contre une réforme majeure. Comment le citoyen ordinaire peut-il se faire une opinion sereine et objective sur une réforme lorsqu’il entend tous les jours à la radio ou à la télévision, un flot continu de commentaires et d’arguments, la plupart mensongers, pour la condamner et la discréditer ? Les lobbies n’ont rien négligé pour tenter de parvenir à leur fin, allant même jusqu’à envoyer dans la rue pour protester des manifestants dont certains seront les bénéficiaires du nouveau système de santé !

On peut aussi s’interroger sur l’acharnement des députés et sénateurs Américains (Républicains principalement) opposés à une réforme destinée aux plus modestes, car elle proposait une couverture médicale de type « étatique » dont ils bénéficient tous eux-mêmes sans exception, personnellement, eux qui ont largement les moyens de prendre une assurance de santé privée. La nécessité d’être réélu amène souvent à des compromissions car il faut recueillir des votes et de l’argent pour financer sa campagne! Mais que penser de l’Eglise Catholique Américaine qui a condamné cette réforme car elle pouvait permettre de financer les avortements ?

Saluons enfin le courage de certains membres Démocrates du Congrès qui ont supporté la réforme, au risque de compromettre leur réélection cette année.

L’Amérique arrive encore parfois à nous faire rêver.

samedi 20 mars 2010

Libéralisme

Les déclarations récentes de Christine Lagarde ont prouvé, si c’était encore nécessaire, que notre gouvernement actuel n’a absolument rien d’un gouvernement libéral. Comment peut-on en effet reprocher à notre partenaire Européen l’Allemagne, de façon aussi provocante, de maîtriser ses coûts salariaux pour pouvoir être compétitive et exporter ? Ces propos ont surpris venant en plus d’un ministre qui fut autrefois le chef d’une entreprise, que l’on a dit performante.

L’Allemagne a, elle, tiré depuis longtemps les leçons de la mondialisation. On peut être pour ou contre cette mondialisation, et d’ailleurs la question reviendra fatalement un jour, protectionnisme aidant. Mais quand on choisit cette option, en homme politique responsable, on prépare ses concitoyens a un ralentissement du progrès de leur niveau de vie et on ne laisse pas croire au peuple au maintien de ses emplois et de son pouvoir d’achat à moyen terme. Surtout, on entreprend l’adaptation de l’économie du pays pour affronter les nouvelles concurrences.

La France avec ses gouvernements successifs qui ont tous mené plus ou moins une politique de gauche, a oublié de faire cela et ne s’est pas préparée à la nouvelle donne mondiale. Elle s’est contentée de se scandaliser des délocalisations, des fermetures d’usines, des licenciements « boursiers » ou des inégalités de salaires entre ses riches et ses pauvres. Empétrée dans ses luttes syndicales et ses conflits sociaux, elle n’a eu aucun leader ayant le courage de faire les vrais réformes, forcément impopulaires, mais que ses pays voisins ont faites. Pourquoi blâmer ceux-ci et promouvoir ainsi le nivellement par le bas, la passivité ou pire la médiocrité..

Il n’y a pas d’hommes politiques libéraux en France. Ils ont tous été éliminés par la diabolisation hexagonale du système libéral (dit « ultra »). Pourquoi diable ne pouvons nous avoir de gouvernement libéral ? On ne demande rien de plus que le libéralisme des gouvernements Socialiste en Allemagne ou Travailliste en Grande Bretagne. Cela nous permettrait déjà de réformer profondément l’économie de notre pays dans l’intérêt de tous nos concitoyens, et d’abord des plus modestes et des chômeurs.

Dans l’intérêt de la France le vrai débat, pour la Présidentielle de 2012 en particulier, devrait être celui-là. Mais il serait étonnant de trouver un héraut (ou héros !) parmi nos hommes politiques, qui ait le courage de se battre sur ce thème. Au contraire nous aurons droit probablement au sempiternel affrontement entre les vieilles guenilles des augmentations de salaire, de la justice sociale, de la sécurité, de l’immigration ou de l'environnement.
A mille lieues des thèmes qu’il faudrait aborder tels que notre compétitivité, la maîtrise de nos coûts, la relance de notre Industrialisation et de notre Recherche, la réduction de nos dépenses publiques, la réorganisation de notre administration...

Et la politique en sortira encore un peu plus discréditée !

mardi 16 mars 2010

Les stratèges de Sarkozy

On les connaît peu. Après les élections régionales, on sait maintenant qu’ils sont nuls. « Nicolas, dans ton intérêt il faut les virer vite fait ! »

Comment peut-on accumuler ainsi les bourdes et rater successivement : la stratégie, la campagne électorale et les réactions post résultats ? Nous ne sommes pas loin du livre des records !

D’abord la stratégie. L’enjeu était de reprendre des régions au PS, dans un contexte rendu difficile par la Crise économique mondiale et l’impopularité grandissante du pouvoir, il nécessitait donc une stratégie performante.

La stratégie porte d’abord sur les alliances et puis sur les thèmes de campagne. Or on nous a proposé une stratégie de campagne présidentielle regroupant dans une seule candidature les diverses composantes de la majorité. Les vieux cons d’autrefois (Mitterrand, Chirac…) savaient qu’il fallait ratisser large au premier tour pour remporter une élection, en présentant plusieurs listes ! En s’alliant avec De Villiers, par exemple, on alimente stupidement l’électorat de Le Pen que l’on a eu du mal à conquérir avec les promesses de la campagne Présidentielle. On se prive ainsi de réserves de voix pour le second tour comme disent avec raison les médias.

Pour mobiliser l’électorat de droite, l’arme fatale retenue pour la campagne a été le débat calamiteux sur l’identité nationale. Ce thème évidemment sécuritaire mais du type" gros sabots" n'a été introduit que pour attirer l’électorat Le Pen. Tout le monde en a été convaincu à droite comme à gauche. Cette stratégie s’est rapidement retournée contre ses auteurs puisque Le Pen a superbement exploité ce thème pour appuyer ses propres thèses, en s’y référant d’ailleurs maintes fois dans ses discours. Il a fallu trop tardivement envoyer le pompier Fillon pour éteindre l’incendie et mettre un terme a ce débat qui ne reprendra pas de sitôt. Il faudra trouver autre chose pour la Présidentielle. On peut aussi se demander si le sinistre ministre Eric Besson qui a défendu ce thème de campagne, n’était pas après tout une taupe envoyée par le PS à l’UMP pour lui faire perdre les élections !

Personne ne s’est étonné des résultats catastrophiques pour l’UMP. Mais les stratèges ont alors a nouveau frappé ! Comment peut-on imaginer commentaires plus stupides que ceux qu'ils ont mastermindé et que sont venus réciter sur les antennes, les responsables disciplinés de l’UMP pour tenter de sauver la situation. Alors que, devant un tel désastre électoral, il n’y a qu’une attitude positive possible c’est de convenir de l’échec et annoncer que des leçons en seront tirées ! C’est la seule attitude responsable que les électeurs habituels de la Droite qui ont voulu protester en s’abstenant ou abandonnant leur parti, puissent comprendre.

Au lieu de cela nous avons eu droit a ces commentaires téléguidés de nature à décrédibiliser encore plus la politique et ses représentants ! Monsieur Fillon avez vous pensé que vos commentaires lénifiants ("rien n'est joué pour le 2ème tour") expriment un mépris total pour vos électeurs qu'ils aient voté ou non?

Quant à la participation médiocre des électeurs (45%), c’est le fait principal de l’élection, les raisons en sont simples. La région, personne ne sait à quoi elle sert : les socialistes sortants se sont d’ailleurs bien gardés de mettre en avant leur bilan et l’opposition d’afficher clairement des projets séduisants. Les enjeux étaient peu clairs et les électeurs peu intéressés.. Les élections régionales précédentes avaient bénéficié du regroupement avec l’élection des représentants cantonaux, plus proches des électeurs qui se déplaçaient pour aller voter pour ceux-ci.

Par conséquent ces élections n’ont peut-être jamais intéressé les Français qui voient plus dans la région une activité budgétivore que bénéfique pour leur vie quotidienne. On parle beaucoup de réformes administratives dans ce pays depuis deux ou trois ans, mais quand allons nous commencer ?

Le pouvoir a d’autre part accumulé les maladresses, en déclarant qu’il ne s’agissait pas d’un enjeu national, mais tout en envoyant un certain nombre de ses ministres au « casse pipe »! Puis ayant fait mine de ne pas s'y intéresser, il est intervenu tardivement et maladroitement dans la campagne croyant pouvoir limiter les dégâts, et transformant ainsi l’élection en un vote pour ou contre Sarkozy. ! Et puis les Français, soûlés par les discours de réforme , attendent toujours la première qui va changer leur vie quotidienne.

« Nicolas, toi qui a déclaré maintes fois que l’on ne pouvait pas maintenir dans leurs fonction des gens qui échouent, vire nous tous ces stratèges tout de suite !
….a moins bien sûr que le stratège ce soit toi, et alors il te faudra bien réfléchir aux décisions à prendre ! »

Au fait, les élections régionales, ça sert à quoi ?

Mars 2010