mardi 28 mai 2019

Que dire des élections européennes ?



D’abord la participation est relativement bonne malgré les efforts continus, mais évidents,  des partis politiques pour décourager les électeurs d’aller voter. Espérons qu’il s’agit là d’un regain de l’intérêt que portent les Français à notre communauté.

Le Rassemblement National, fidèle opposant à l’Europe, termine malheureusement en tête. Ce parti, qui n’a jamais gouverné, profite depuis des années de l’incompétence des autres partis qui eux ont été au pouvoir et ont laissé notre pays dans l’état ou il se trouve aujourd’hui, et qui ont fait par avance sa campagne en dénigrant la communauté européenne ou en ne faisant jamais la démonstration de ce qu’elle avait déjà apporté aux Français.

La République en Marche résiste bien, malgré une campagne très terne, menée par une leader manquant de combativité et peu convaincante. Les apparitions tardives de Macron n’ont pas porté leurs fruits et il a eu tort de courir après son adversaire au lieu d’imposer avec force ses idées et d’expliquer clairement aux Français l’Europe qu’il voulait construire et les espoirs qu’elle pouvait représenter ! Une élection intermédiaire en France est habituellement l’occasion d’un vote sanction contre le gouvernement. L’habileté de Macron a été de transformer celle-ci en un duel contre le Front National. C’est pour cela que son parti a su résister

Les Ecologistes font une belle prestation dont le seul mérite revient à Yannick Jadot qui a su, malgré les offres écolo de ses concurrents, convaincre par son style sérieux et par ses convictions modérément mais fermement défendues. Nous sommes loin des donneurs de leçons habituels, portés sur les incantations, et des leaders farfelus qui se sont succédés à la tête de ce mouvement !

Les Républicains sont sévèrement sanctionnés. Ils paient aujourd’hui très cher leur bévue lors de la Primaire présidentielle lorsqu’ils se sont évertués, intrigants sarkozystes en tête, à éliminer Alain Juppé hautement favori pour l’élection, pour le remplacer par le triste et sulfureux François Fillon.  Cette manœuvre suicidaire a ouvert un boulevard à Macron et sa République en Marche  qui aujourd’hui ne leur laissent aucun espace politique entre le Rassemblement National et eux mêmes. Avec de plus un choix de dirigeants peu rassembleurs qui ont  dispersé leur famille politique, réduite à une peau de chagrin, ils auront du mal a revenir en tête lors des futures élections, et ne pourront compter que sur d’éventuelles erreurs grossières de leurs adversaires !

Pour ceux qui s’attendaient au pire, le Parti Socialiste ne s’en tire pas trop mal et ne disparaît pas du paysage politique ! Il paie lourdement les années où il a été confronté au pouvoir ouvrant la voie aux divisions internes entre ses idéologues aveugles et ses responsables qui voulaient, au gouvernement, travailler pour l’avenir de leur pays. La reconstruction sera longue, car même en réunissant ses partis divisés, la gauche ne convainc qu’une petitee minorité d’électeurs !

Quand à la France insoumise, tenue à bout de bras par son chef, elle réalise aujourd’hui qu’elle ne refera sans doute plus jamais son score des dernières élections Présidentielles, car les électeurs se sont finalement lassés des excès, des idées radicales et des coups de gueule de Mélenchon !

Et l’Europe dans tout cela ?  Les Français ne voient malheureusement dans cette élection qu’un test national pour mesurer la performance de leurs partis politiques ou la cote de leur gouvernement. Avec les nouveaux élus des 28 pays, le nouveau Parlement Européen va reprendre son train-train habituel dans l’indifférence générale et ce n’est certes pas de lui que l’on pourra attendre des avancées de notre communauté !

mardi 21 mai 2019

Nous ne ferons pas l’Europe avec les hommes politiques actuels.


Les hommes politiques en France nous disent que l’Europe est notre avenir, mais ce n’est pour eux qu’une expression vide de sens. Aucun d’eux en effet ne croit vraiment cette idée, ne se bat pour la défendre ni n’affiche une vision à long terme pour l’appliquer. Alors que les souverainistes, adversaires de cette communauté, défendent, eux,  leurs idées avec énergie.

On peut se poser la question de savoir si depuis sa création par les pères fondateurs, les hommes politiques au pouvoir ont jamais cru en la création d’une grande communauté Européenne. Avec leurs partenaires des autres pays, ils ont construit des institutions partielles qui fonctionnent mal, font l’objet de très nombreuses critiques des citoyens Européens et en final n’ont pas donné à l’Europe, bien que première puissance économique, le rôle politique qu’elle aurait pu jouer dans le monde, du fait des divisions de ses partenaires !

La campagne actuelle en France pour élire nos représentants au Parlement Européen, est un bon exemple. Nos homme politiques, qui dans le passé ont toujours, une fois au pouvoir, discrédité l’Europe, en la rendant plus ou moins responsable de leurs difficultés ou de leurs échecs, ne s’intéressent manifestement pas à cette élection !

Chaque parti y présente des seconds couteaux, ou des jeunes qui n’ont pas le crédit ou l’expérience pour convaincre les électeurs sur leurs idées et qu’ils doivent absolument aller voter ! Les responsables les plus courageux d’entre eux se cachent parfois en fin de liste pour ne pas être élus !

Emmanuel Macron, qui est peut-être le plus Européiste, se rend compte tardivement de son erreur d’avoir fait porter ses idées par une tête de liste probablement compétente, mais qui n’a ni charisme, ni expérience politique ! Il s’époumone tardivement en participant à la campagne électorale, au détriment de la neutralité de sa fonction présidentielle, pour faire gagner son camp. Mais il donne trop l’impression que son objectif est moins de faire triompher ses idées sur l’Europe, que de ne pas se faire devancer par ses adversaires du Rassemblement National!

Cette campagne soporifique est d’une platitude exceptionnelle, menée par des gens quasi inconnus qui font ce qu’ils peuvent ! Elle donne la part belle aux adversaires de notre communauté européenne qui savent, eux, mettre en valeur leurs arguments démagogiques. Aucun candidat ne présente une vision claire et précise de l’Europe telle qu’il conçoit pour l’avenir, et tous se réfugient dans de vagues idées  ressassées à longueur de débats ou d’interviews !

Aucune mesure précise d’envergure n’est en particulier proposée pour la réforme des institutions. Rien sur la gouvernance économique, l’harmonisation de la fiscalité, la politique de défense commune, la politique étrangère ou le traitement de l’immigration ! Nous n’entendons que des généralités ! Cette campagne manque de souffle et n'intéresse pas les électeurs!

Pourquoi donc aucun des partis pro-européens qui vantent les mérites et les espoirs de l’Europe, n’est-il pas capable d’expliquer aux Français tous les avantages que celle-ci dans sa forme sommaire actuelle, même critiquable, leur a déjà apportés depuis des décennies ?  Si cet exercice était fait, il permettrait certainement d’éviter le fiasco abstentionniste qui se prépare pour cette élection !

Faire l’Europe n’est certes pas une chose facile, puisqu'il faut convaincre les populations et les partenaires. C’est un long parcours du combattant qui doit amener tous les pays à faire des sacrifices, à renoncer à certaines souverainetés et accepter les différences sociales et culturelles des voisins. Raison de plus pour s’y atteler dès maintenant !


Pour y parvenir, il faudra malheureusement attendre de trouver sur notre continent des hommes ou des femmes politiques volontaires, courageux, ayant une vision de l’avenir, ce dont nous manquons terriblement aujourd’hui. Mais entre temps nos pays européens risquent d’être progressivement dominés et vassalisés par les grandes puissances et auront peut être été américanisés ou chinisés !

Car les Américains, par exemple, menés par un Président impérialiste et malfaisant profitant de nos divisions et de notre faiblesse, ont de fait aujourd'hui le pouvoir de nous empêcher d'acheter du pétrole Iranien, du caviar Russe, des voitures Allemandes, des produits made in China, et de nous imposer leurs politiques et leurs productions  ! Où est donc notre souveraineté? Nos candidats
souverainistes,  partisans de la destruction de l'Europe, devraient y réfléchir! Veulent-ils remplacer Bruxelles par Washington ou Pékin?

L'acharnement des grandes puissances, Etats Unis, Russie, Chine à détruire notre communauté devrait d'autre part nous alerter sur notre intérêt primordial de la défendre, de la rendre plus efficace et davantage en position de leur résister!

Il faut aujourd'hui aller voter pour l'Europe et choisir les candidats qui nous permettront d'avancer, même un petit peu !

vendredi 17 mai 2019

Washington : les nouveaux cons sont de retour !



En Anglais on les appelle les néo-cons pour « conservateurs ». Ils s’étaient déjà distingués il y a 18 ans en poussant l’ineffable Président George Bush à décider la scandaleuse et meurtrière guerre en Irak. Ce ne sont pas des idéologues, mais des gens intéressés par l’argent et qui en ont fait beaucoup dans cette guerre, sur le dos de plus de 100.000 victimes dont quelques milliers de courageux soldats Américains.

Président falot, sous un faux prétexte, Bush avait réussi à masquer les véritables raisons de la guerre en Irak qu’il avait décidée sous l’influence de son entourage de faucons ! (ou vrais si l’on préfère). Le Président Donald Trump, lui, donne l’impression au contraire d’être à la manœuvre et de « driver » ses deux acolytes néo-cons Pompeo et Bolton, alors qu’il apparaît quand même aussi sous l’influence des pays étrangers que sont Israel et l’Arabie Saoudite.

On peut s’étonner que les citoyens Américains,  qui lui reprochent encore aujourd’hui d’avoir été élu avec l’aide de la Russie, ne considèrent pas comme beaucoup plus grave que la politique étrangère de leur pays soit initiée à Ryad ou à Tel Aviv ! En effet les gesticulations actuelles de Washington à propos de l’Iran n’ont pas d’autre origine. Elles servent d’autre part ses ambitions.

Trump a besoin, tout comme Bush, d’un conflit international pour assurer sa réélection. On a d’abord cru que sa cible était la Corée du Nord, mais, malgré le fait que le petit dictateur Coréen l’ait roulé dans la farine au cours des entretiens qu’ils ont eu ensemble et par la suite, son choix s’est maintenant porté sur  l’Iran.

Il a commencé par dire tout le mal qu’il pensait de se pays en le présentant comme un état terroriste, puis a annulé unilatéralement l’accord international difficilement conclu par son prédecesseur Obama avec les autres grandes puissances pour éviter que l'Iran ne se dote de l'arme nucléaire. Son chantage à l’interdiction pour tous les pays de la planète, de commercer avec Téhéran, fait aussi partie de son plan pour discréditer et isoler ce pays.

Aujourd’hui sa marine de guerre, qui patrouille dans le golfe Persique, n’a pas d’autre objectif que de pousser l’Iran à la faute (comme on dit en rugby) et de provoquer des incidents venu des maladresses   et des provocations des uns et des autres, et qui pourraient dégénérer. Les porte flingues Bolton ou Pompéo ne cessent d’ailleurs de mettre constamment de l’huile sur le feu !

Si un conflit éclate, si les Etats Unis envoient des troupes faire la guerre en Iran, les supporters de Trump auront alors beau jeu de dire lors de la prochaine élection que ce n’est pas le moment de changer le « Commander in Chief »!

 Et cette stratégie se met en place dans l’apathie générale de tous les Etats de la planète, qui n’ont pas le bon sens, ou qui sont incapables, de réagir collectivement, tout occupés qu’ils sont à défendre leurs intérêts partisans à court terme ! S’ils deviennent un jour, tous, les vassaux des Etats Unis, ils sauront pourquoi ! Et si une guerre était déclenchée en Iran pour des motifs encore plus futiles que les armes de destruction massives de Saddham Hussein, alors il serait trop tard pour réagir et elle pourrait se transformer rapidement en une nouvelle aventure mondiale.

Donald Trump et sa bande de néo-cons de Washington constituent actuellement la pire menace pour la paix dans le monde!