mercredi 25 mai 2016

Les leçons de la loi EL KHOMRI


 La multiplication des protections sociales des salariés, obtenues par l’activisme des syndicalistes et la démagogie des hommes politiques, ont depuis des décennies progressivement asphyxié nos entreprises au point que celles-ci répugnent maintenant à embaucher pour se développer. C’est la raison majeure qui met aujourd’hui notre pays parmi les nations peu performantes sur le plan économique. L’ambition louable de cette loi était d’améliorer notre situation. De ce projet qui sème actuellement le désordre dans l’économie de notre pays, nous pouvons déjà tirer plusieurs leçons.

Première leçon : Tenter de réduire ces protections sociales et de desserrer l’étau de contraintes ainsi créées sur les chefs d’entreprises, est une chose quasi impossible dans notre pays du fait de l’irresponsabilité des syndicats et de l’absence de maturité politique des Français qui préfèrent aveuglément provoquer une crise très grave plutôt que de renoncer au moindre des avantages acquis l

Deuxième leçon : le projet de réfection du Code du Travail a été établi sans concertation avec les syndicats, ce qui est surprenant de la part d’un gouvernement Socialiste. C’est une erreur grave, légalement et psychologiquement. Il est absolument clair que cette concertation n’aurait eu aucun résultat, sauf peut-être un accord initial avec les syndicats modérés, mais elle aurait retiré aux opposants radicalisés l’un de leurs arguments majeurs d’aujourd’hui !

Troisième leçon : Ce projet, initialement cohérent, à finalement été dénaturé suite aux discussions tardives avec les syndicats, et les concessions finalement accordées, entrainant ainsi un mécontentement général. On peut se demander quel est l'intérêt de provoquer une crise majeure dans le pays pour défendre un projet en grande partie vidé de son utilité ?

Quatrième leçon : le Chef de l’Etat n’avait pas cette réforme dans son programme lorsqu’il a été élu, il est donc critiquable et critiqué, d’autant plus qu’il a attendu la fin de son mandat pour la lancer, au moment où sa popularité est au plus bas et donc sa légitimité, de fait, de plus en plus contestée!

Cinquième leçon : Pour faire passer une telle réforme en France , il faut expliquer aux gens son utilité et sa légitimité. Et de manière intelligente ! On aurait pu par exemple éviter de mettre l’accent sur le fait que la loi allait faciliter les licenciements! On aurait aussi pu expliquer que c’était une loi pour les chômeurs pour les aider à retrouver du travail et non pour les salariés actuels à qui on demandait de faire cet effort sur la réglementation du travail! Mais la Communication gouvernementale a été nulle et les chômeurs ne sont représentés par aucun syndicat !

Sixième leçon: N’ayant pas de majorité au Parlement, le gouvernement a décidé d’utiliser l’article 49 alinea 3 de la Constitution pour faire passer cette loi en force. C’est une procédure impopulaire à éviter autant que possible car elle méprise  le rôle du député et révèle ainsi qu’il préfère renoncer à ses convictions plutôt qu’à son mandat.

Septième leçon : Puisque les Français ont l’habitude de manifester dans la rue ou de se mettre en grève pour un oui pour un non, il faut agir très rapidement pour éviter que les désordres inévitables créés dans notre pays ne durent trop longtemps ! Les procédures parlementaires peuvent en effet durer plusieurs mois !

Les candidats à l’élection Présidentielle peuvent méditer ces leçons et en faire leur profit ! Ils savent maintenant que les réformes sociales importantes qu’ils prévoient doivent être clairement indiquées dans leur programme et qu’elles doivent être lancées avec célérité. Ils savent maintenant qu’il faut agir dès leur prise de pouvoir au moment où leur légitimité ne peut être contestée, et utiliser les procédures d’urgence que sont les Ordonnances et que prévoit la Constitution.

En auront-ils le courage ?



jeudi 19 mai 2016

Etat d’urgence à la Française



François Hollande restera dans l’histoire comme le Président qui a été incapable de redresser l’économie de son pays faute de prendre les décisions courageuses et impopulaires qui s'imposaient, mais paradoxalement en amenant les Français à manifester dans les rues contre son action!

Son manque d’autorité et de fermeté, sa volonté de rechercher constamment des synthèses ou solutions de compromis qui mécontent tout le monde, ses décisions trop tardives, même si certaines allaient dans le bon sens, resteront dans la mémoire de ses compatriotes.

Il a fort légitimement fait voter l’état d’urgence pour protéger le pays et lui permettre de lutter plus efficacement contre la menace terroriste. Tout le monde était d’accord !
Mais comment peut-on dans cette situation tolérer que soient organisées des manifestations de rues quasi quotidiennes qui génèrent une telle violence ?

Même si ces manifestations sont motivées par une protestation contre une loi qu’il veut faire passer au Parlement par la mesure d’exception qu’est l’application de l’article 49.3 de notre Constitution, le désordre qu’elles créent est inacceptable dans un pays en état d’urgence !

L'état d’urgence qui vient d’être reconduit pour deux mois par nos députés, c’est en partie motivé par la prochaine Coupe Européenne de football qui va se tenir en France prochainement, devrait rendre plus facile la protection des spectateurs dans les stades en prévenant les attentats. Il permet aussi d'interdire ou de limiter les rassemblements qui peuvent être source de dangers pour la sécurité des citoyens!

Mais dans notre pays, non seulement on tolère actuellement les rassemblements qui provoquent des violences, mais en plus on les organise comme ceux prévus sur le Champs de Mars, et dans plusieurs villes de France, (les fan zones) pour permettre à des milliers de personnes de voir les matchs sur un écran géant ? Avec quels moyens allons nous assurer la protection de ces foules.

Le fait est que l’Etat d’urgence n’est pris au sérieux par personne dans notre pays ! Il serait quand même facile d’expliquer aux Parisiens que vu les menaces terroristes, il est plus sage de regarder les matchs chez soi à la Télévision. Ils sont assez intelligents pour le comprendre !

La pression des évènements pourrait forcer un gouvernement qui tergiverse à prendre une fois de plus des décisions tardives et difficiles à faire accepter, et à prendre des mesures de rétorsion concernant les manifestations actuelles et les rassemblements !

Quand l’état d’urgence est décrété dans un pays, il est normal que le droit de manifester dans la rue soit mis en veilleuse pendant quelque temps. Y a-t-il un Socialiste Français capable de comprendre cela ?



mercredi 11 mai 2016

Les écolos nous étonneront toujours!



Le journal Le Parisien vient de révéler que la député écologiste Cécile Duflot allait déposer deux propositions de lois. « La première demandant la création d’une commission pour examiner la questions des « réparations » liées à l’esclavage ; la seconde réclamant la reconnaissance du travail forcé dans les anciennes colonies comme crime contre l’humanité. »

Ainsi donc au moment ou la France est en pleine crise économique et cherche toutes les solutions pour s’en sortir et faire des économies, Cécile Duflot veut indemniser les victimes historiques de l’esclavage qui sont maintenant toutes décédées depuis longtemps!

Au moment où la France est toujours potentiellement menacée par des attaques terroristes, notre égérie des verts préfère se pencher sur les maltraitances coloniales et inviter le peuple Français à la repentance !

Au moment où les menaces environnementales pèsent plus que jamais sur l’avenir de la planète, l’ancienne ministre des Verts préfère se consacrer aux évènements qui se sont déroulés dans le passé de notre pays et de beaucoup d'autres!

Au moment ou l’un des membres de son parti est accusé de harcèlement sexuel sur ses collègues femmes, l’ex future candidate à l’élection présidentielle préfère s’apitoyer sur le sort des esclaves d’autrefois !

C’est dérisoire, mais non surprenant car depuis longtemps les Verts nous ont habitués à faire rimer «écolos» avec «rigolos». On pourrait en rire, mais le drame est qu'à force de mobiliser le parlement et les médias sur des sujets d'importance secondaire ou très secondaire, le personnel politique détourne l'attention des Français de leurs vrais problèmes en leur faisant croire que tout ne va pas si mal dans notre pays!

Ceci explique pourquoi il est aussi difficile de faire voter les réformes essentielles dont la France a tant besoin, car les gens n'en comprennent pas l'utilité, habitués qu'ils sont au fait qu'on leur explique, ou sous-entend, que tout va mieux!

Comment la France peut-elle laisser ainsi le monopole de la défense de l’environnement à cette ridicule corporation politique qu'est le parti Ecolo, qui n’aspire qu’à défendre des intérêts accessoires ou personnels qui n'ont rien à voir avec l'écologie?

Cécile Duflot va essayer, comme ses collègues dits « Verts », de survivre après 2017 et mettre en balance sa candidature à l'élection présidentielle contre la préservation de postes de députés. Avec la politique gauchiste, anti socialiste et incompréhensible de son parti d'une part, et la bérézina annoncée pour le PS d'autre part, cela ne va pas être très facile !

Il est grand temps que tous les partis politiques s’emparent de l'écologie, ce sujet fondamental pour notre avenir! Messieurs les candidats à la future et proche élection présidentielle, les Français attendent vos propositions!

mercredi 4 mai 2016

Contradiction Syndicale



La loi sur le Code du travail est maintenant en discussion au Parlement. Parmi ses dispositions que nos Syndicats rejettent d'ailleurs dans leur globalité, il y en a une en particulier qui les agace fortement, c’est le recours au référendum d’entreprise.

En effet pour qu’un accord d’entreprise soit adopté, il doit être voté par une majorité de 50% des syndicats représentatifs, or le projet de loi donne au chef d’entreprise la possibilité de recourir à un référendum interne dans le cas ou une majorité ne serait pas disponible pour un tel vote.

Les syndicats s’insurgent contre ce projet qu’ils qualifient de « déni de la démocratie représentative ». Soit! On peut penser qu’ils ont raison sur le principe, et il est impossible de leur faire admettre que c’est de par leur attitude trop souvent doctrinaire et négative, et éloignée des aspirations et des préoccupations de la majorité des salariés, que l’on en est venu à cette proposition.

Mais quand ils mettent des milliers de manifestants dans la rue, en amplifiant artificiellement leur nombre et en prétendant vouloir se battre « jusqu’au bout » contre cette loi sur laquelle nos représentants à l’Assemblée Nationale sont appelés à débattre et à se prononcer actuellement, ne se rendent-ils pas eux-mêmes tout aussi coupables d’un "déni de démocratie représentative" ?

La priorité de nos syndicats, tout le monde le sait, est avant tout de défendre leur « boutique », qui ne représente que quelques pourcents des salariés, et leurs privilèges. A l'origine des manifestations, il y a bien souvent des visées sur les prochaines élections syndicales. Il apparait malheureusement trop souvent que les préoccupations des salariés passent en second.


Comme les autres pays, la France a besoin de syndicats performants et travaillant activement au succès et au rayonnement de leur entreprise, des syndicats qui ne se contentent pas "bec et ongles" défendre des avantages acquis, quitte à ruiner aveuglément leur Entreprise par des revendications qu'elle ne peut pas supporter!

Pour rendre l'action syndicale utile, il serait donc souhaitable d'établir l’affiliation syndicale obligatoire dans notre pays, mais en assurant une totale liberté aux salariés pour choisir le syndicat de leur choix.  Nos syndicats actuels, faussement appelés représentatifs, seraient bien sûr d’accord sur le premier point, mais beaucoup moins sur le second car ils ne songent qu'à défendre leurs avantages acquis!