vendredi 29 avril 2011

Catherine d’Angleterre

Superbe « wedding ceremony » dont nos amis Anglais ont le secret. Tout était parfait, l’organisation, les costumes, les chapeaux, les couleurs, la simplicité pour une cérémonie qui ne concernait certes que le 3ème personnage de la royauté. La mariée était belle et le prince en « chauve qui peut » pas mal non plus ! Privilèges de la jeunesse !

La cathédrale de Westminster était magnifiquement présentée par les caméras de télévision, et aussi quelle bonne idée (probablement de la mariée) de la parsemer d’arbres et de feuillages, ce qui la rendait aussitôt plus nature et plus humaine.

Beaucoup de libertés avec l’habitude et le protocole : les invités ne sont plus face au cœur, mais face à l’allée centrale, la Reine se contentant comme tout le monde d’une chaise ordinaire, beaucoup de femmes têtes nues comme la sœur de la mariée ou la femme du premier Ministre, la Reine qui monte après son mari dans le carrosse….Cette simplicité rendait la cérémonie très sympathique et a dû enchanter les Britanniques.

Ce mariage d’un Prince avec une Roturière a dû aussi faire rêver un grand nombre de femmes dans les chaumières d’outre Manche, ou d’ailleurs, surtout que l’on pouvait aisément deviner en regardant les deux futurs époux, que cet apport de sang nouveau constituait une grande contribution à l’aspect physique de la famille royale, et que d’autre part Catherine donnait l’impression, avec son apparente force de caractère, qu'elle allait rapidement prendre les choses en main.

Une fausse note cependant : la non invitation des deux anciens Premiers Ministres Tony Blair et Gordon Brown qui ont, beaucoup plus que la Reine, symbolisé le Royaume Uni pendant plus de 10 ans. Quelles que soient les raisons de cet ostracisme, c’est la preuve que la famille royale doit encore se libérer de certaines rancunes ringardes, qui ne sont pas de mise pour une cérémonie qui doit contribuer, comme la Reine d'ailleurs, à l’unité du peuple britannique.

A la fin de la cérémonie, un travelling des caméras nous a montré successivement des personnalités chantant l’hymne national Britannique, comme sur un stade de foot, et oh surprise, comme Zidane, la Reine ne chante pas ! Il est vrai que dans son cas tout le monde comprend pourquoi !

jeudi 14 avril 2011

Lettre à Laurent Joffrin

Nous prêtons aujourd'hui ce blog à l'un de nos correspondants.
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Cher Monsieur Joffrin

Je ne suis qu’un simple mais très fidèle lecteur du Nouvel Ob’s, un homme non engagé, plutôt à droite, mais qui ne lit que des journaux et magazines de gauche pour éviter de succomber à la pensée unique.

Dans votre édito cette semaine vous tentez de redorer le blason du « politiquement correct » en « charriant » un peu dans sa définition, vous en conviendrez, en particulier à la fin de l’article, en en faisant « carrément » le défenseur des valeurs de la République, et en jetant l’infamie sur ceux, tels Eric Zemmour qui refusent de s’y plier.

Ce que je reproche à ce politiquement correct, c’est sa censure morale permanente prétendant empêcher les gens de s’exprimer sur certains sujets et étouffer des commentaires dont certains sont parfois pertinents.

Je ne défend pas Zemmour, mais en voulant l’empêcher de dire que dans les délinquants il y a une forte proportions de gens d’origine étrangère, on masque volontairement un problème que l’on a ainsi peu de chances de pouvoir régler un jour. On ne se prononce même pas sur le fond, si ce que dit Zemmour est vrai ou non. Non ! Il n’a simplement pas le droit de dire cela!!

De ce fait on ne donne évidemment aucune raison aux communautés intéressées de prendre conscience de ce problème pour éventuellement réagir, au contraire on élude complètement leur responsabilité.

Je regrette sincèrement que la Gauche, qui autrefois critiquait la Droite pour sa propension à vouloir établir un ordre moral, ait maintenant pris sa place pour donner des leçons à tout le monde !

J’aime bien votre magazine et j’aimerait bien avoir votre réaction.

vendredi 8 avril 2011

A quoi sert la candidature de Nicolas Hulot ?

Il va y aller ! Il en meurt d’envie !

Nicolas Hulot a joué un grand rôle pour sensibiliser les Français à la nécessité de protéger leur environnement. Après avoir joué les statues du Commandeur durant la dernière campagne Présidentielle, lassé de voir que ses thèses n’avancent pas, il va semble-t-il mettre les mains au charbon.

Les Verts sont ravis de pouvoir présenter une icône de l’écologie et se débarrasser de leur candidate Ecojolyste, peu glamour, pour faire un très bon score à l’élection et être ainsi en meilleure position de négocier avec le PS en cas de victoire de celui-ci.

Mais qu’à donc Nicolas Hulot à gagner dans une telle élection ? D’abord c’est un homme de droite alors que les Verts sont résolument à gauche. Comment cela peut-il être compatible dans notre contexte politique hexagonal ?

Ensuite, il n’a aucune expérience du monde politique qui avec sa voracité bien connue, va le « bouffer tout cru ! » Est-ce parce que Nicolas est un prénom de Président ? Il sait pertinemment que lui ne le sera jamais !

Ce ne peut être pour gagner une notoriété puisque très connu et populaire auprès des Français, cette notoriété, il l’a déjà ! Est-ce pour profiter de la campagne électorale afin d'attirer l’attention sur les dangers que court la planète ? Mais alors pourquoi se bat-il pour que la campagne soit de plus courte durée ?

Nicolas, c’est vraiment difficile de comprendre tes motivations. Je t’en prie continue de défendre nos vertes campagnes, les campagnes électorales ne sont pas faites pour toi!

Le coup d’après II

Jean Louis Borloo vient d’annoncer qu’il quittait l’UMP pour créer un nouveau Parti politique de Centre Droit, avec vocation de présenter un candidat à l’élection Présidentielle prochaine. Cette candidature est une menace pour l’UMP, à qui ce parti va prendre beaucoup de voix, et risque de l’éliminer du 2ème tour de l’élection.

Le joueur d’échecs de l’Elysée, grand stratège, qui réléchit toujours au « coup d’après » avant de prendre une décision (voir notre article du 15 Novembre 2010) s’est encore planté !

Pourtant il s’était donné six mois pour réfléchir au « coup d’après » en annonçant prématurément le remaniement ministériel de l’automne dernier, engendrant ainsi beaucoup d’espoirs et de frustrations.

La conséquence est que la plupart des ministres sortants, mécontents d’avoir été virés, sans trop de ménagement, se retrouvent dans ce nouveau parti (Borloo, Morin, Bocquel, Fadela Amara, Rama Yade) , et pourraient être ses adversaires dans la prochaine campagne !

On doit bien rigoler du coté de la rue Solférino ! Si tous les ministres virés d'un gouvernement créent maintenant leur parti d’opposition, les remaniements vont être dans l'avenir très difficiles et plutôt rares!

Cette situation montre aussi une plaie de notre pays: l’appropriation d’un pouvoir ou d’une fonction par les individus qui en sont titulaires et qui en font une chose personnelle, que ce soit dans la politique, les médias ou les entreprises en général, oubliant toujours qu’ils sont de passage et là pour servir!

On va attendre avec impatience les prochains sondages d’opinion qui vont maintenant inclure la candidature de Jean Louis Borloo.

mardi 5 avril 2011

Elevons le débat sur l'Economie!

Le malheur des hommes politiques est de n’avoir pour agir que le temps qui sépare deux élections, temps d’ailleurs fortement amputé par les campagnes électorales . Il leur est donc impossible, et c’est très regrettable, de mener des réflexions et des actions à long terme, dans le cas où ils en auraient l’envie. Le résultat est qu’ils se trouvent bien souvent ballottés comme une coquille de noix sur l’océan, sans la possibilité de peser sur un environnement qui est très souvent à l’origine des problèmes qu’ils ne parviennent pas à régler.

C’est le cas pour l’Economie du pays qui n’est donc pas, et ne sera sans doute jamais maîtrisée ! Bien sûr il y a des penseurs et des experts en tous genres qui ont pour eux le temps disponible pour faire des propositions, mais ils sont rarement écoutés parce qu’ils ne parlent pas d’une seule voix. Le Général De Gaulle disait un jour ne connaître que deux personnes compétentes en matière d’économie dans le monde entier, mais regrettait aussitôt qu’elles ne fussent pas du même avis !

Il serait temps de revenir aux fondamentaux, comme on dit aujourd’hui. Risquons une définition : l’économie n'est-elle pas "l’art de mettre tous les hommes au travail pour créer des richesses que l’on essaie ensuite de répartir équitablement »? Tout le monde peut être d’accord sur cette formule, mais elle n’inspire aucun Responsable. Et pourtant ce devrait être le point de départ pour refonder notre système économique.

A notre époque, l'Economie est basée sur le capitalisme qui est en soi un système dynamique, poussant les individus à se « bouger », mais qui malheureusement, faute de garde fous suffisants, part dans tous les sens et produit des aberrations qu’aucune politique nationale ne peut seule maîtriser.

De plus, manipulés par des intérêts commerciaux multinationalisés, les hommes politiques se sont jadis lancés comme des apprentis sorciers dans la mondialisation, sans même avoir une vision de ce qui allait se passer du fait des déséquilibres économiques énormes existants entre pays. Le résultat pour les pays développés est évident : chômage et endettement massifs, avec peu d'espoir d'en sortir.

Le libre échange n’est une bonne formule que s’il est organisé et accompagné de régulations qui évitent aux économies nationales de s’effondrer en mettant beaucoup d'hommes et de femmes au chômage. Mais ces régulations n’existent plus. On aurait au moins pu se lancer dans cette mondialisation de manière progressive afin d’en maîtriser les effets pervers et permettre aux pays de s'adapter. Faute de ne l’avoir fait, nous sommes condamnés à de piteuses marches arrière individuelles et rampantes qui devront inévitablement avoir lieu, et que l’on qualifiera évidemment de « retour au protectionnisme ».

Peut-on espèrer que les pays du G8 s’attaquent un jour aux fondamentaux et se préoccupent avant tout de restructurer notre système économique dans le bien unique de leurs peuples, plutot que de se focaliser sur des solutions insignifiantes du type « cataplasmes sur une jambe de bois » qui ne font rien avancer ?

La campagne Présidentielle commence en France et les divers programmes économiques qui nous seront présentés vont fortement se résumer à des mesurettes allant vers la gauche ou la droite au gré des vagues. Qui peut penser un seul instant que les propositions que vient de présenter le Parti Socialiste vont améliorer l’environnement économique de notre pays et améliorer durablement sa prospérité? Et qui peut croire que la droite fera mieux ? On ne se préoccupe que de réaménager le pont d'un bateau qui est en train de couler lentement.

Il ne faut pas s’étonner si, au vu de telles incapacités à surmonter les difficultés économiques, des hommes ou des femmes politiques proposent aujourd’hui des formules extrêmes et parfaitement inadéquates, à des Français de plus en plus réceptifs parce qu’ils désespèrent du système en constatant que les grands partis politiques, soi-disant porteurs de solutions raisonnables, ont jusqu’ici tous échoué