mercredi 30 août 2017

Macron et les partenaires sociaux



Leur grand jour approche. La publication des ordonnances, premières mesures annoncées pour le quinquennat pour les réformes, va donner aux uns et aux autres l’occasion de montrer leur courage, leur détermination et leur volonté d’agir dans l’intérêt général du pays.

On peut s’inquiéter des longues concertations qui ont précédé et craindre que les réformes annoncées pendant sa campagne par notre nouveau Président n’aient été « enrichies » pour reprendre l’expression de certains qui en général sous entendent qu’elles ont été plus ou moins dénaturées au point de perdre une grande part de leur efficacité.

Le programme électoral d’Emmanuel Macron, même s’il ne reposait que sur des principes très généraux mais qui a été voté par une majorité de Français, ne doit pas être anéanti par les concertations avec des syndicats qui ne représentent que quelques pourcents de la population !
Ce serait un déni de démocratie!

Ces concertations légales, et plutôt lentes pour des ordonnances, ayant maintenant eut lieu, on espère que les discussions n’ont porté que sur quelques mises au point et mises en cohérence et qu’elles n’ont pas remis en cause les grands principes des réformes promises.

Des concessions seront bien sûrs faites aux syndicats dans divers domaines, pour leur faire accepter de renoncer à certains dogmes, certains avantages acquis et aussi certaines de leurs prérogatives. Il ne faudrait pas que celles-ci dénaturent les réformes en profondeur !

Le texte des ordonnances sera publié en principe demain par le Premier Ministre, nous allons être fixés rapidement. Des réactions des syndicats, qui défendent des intérêts catégoriaux et des partis d’oppositions opposés par principe, nous allons pouvoir juger si la rentrée sera chaude ou pas. Nous allons voir si les uns et les autres sont capables de mettre en avant les intérêts supérieurs de leur pays et de penser aux nombreux chômeurs, futurs bénéficiaires de ces réformes, plutôt que de mettre les Français dans la rue!

Mais ceci n ‘est qu’une étape, car la réforme du Code du travail n’est pas une fin en soi mais un moyen. Elle ne créera pas d’emploi, mais permettra seulement aux entreprises d'embaucher plus facilement en réduisant leurs contraintes et leurs risques.


Ces emplois viendront ensuite si la croissance mondiale se développe, si l’innovation est encouragée, si une politique est décidée pour relancer les investissements et attirer les investisseurs, si des programmes de formation ambitieux sont entrepris, et si la création d'entreprises est encouragée et surtout simplifiée ! Si ces conditions ne sont pas réunies, cette réforme sera peu efficace dans l"immédiat et permettra de créer peu d'emplois!

samedi 26 août 2017

Au secours, les anciens reviennent !


Nous avons vu successivement François Hollande, François Bayrou et Alain Juppé s’exprimer ces jours-ci devant les cameras de télévisions sur la vie politique, et faire des commentaires qui ne font pas forcément plaisirs aux gens actuellement au pouvoir. Après un silence post électoral, les revoilà donc avec des fourmis dans les jambes !

Comme les acteurs vieillissants, les hommes politiques ont beaucoup de mal à quitter le devant de la scène et ils éprouvent le besoin de continuer d’exister, avec sans doute la volonté de jouer encore un rôle politique dans leur pays. La retraite est sans doute une chose trop difficile pour eux et ils ont besoin de se manifester!

François Hollande qui a parlé en premier, obéit à deux motivations. La première est de défendre le bilan de son quinquennat en exploitant, pour les mettre à son compte, de prétendues embellies de notre économie, même si le chômage, son grand échec, a continué de progresser le mois dernier.

Sa seconde motivation est la refondation du Parti Socialiste. Il est conscient qu’il est lui même à l’origine de la mise en ruines de ce parti, et en tant qu’ancien Secrétaire Général, il a sans doute l’envie de vouloir être l’artisan de sa reconstruction, avec pourquoi pas, une ambition à plus long terme.

Le costume de Maire de Pau semble étroit à François Bayrou qui n’a sans doute pas digéré d’avoir été mis à l’écart des affaires, même par sa propre faute. Il avait vu son rêve d’un gouvernement centriste se réaliser et il était fier d’en faire partie. Il est toujours Président du Modem et son alliance avec Emmanuel Macron lui a miraculeusement valu un groupe parlementaire de députés au Parlement. Il doit par conséquent prendre des positions publiques afin d’animer et de contrôler ce groupe et son parti ! Et qui sait ? Il pense peut-être que des jours meilleurs peuvent se présenter pour lui !

Pour Alain Juppé, qui devait normalement gagner l’élection Présidentielle, s’il n’avait pas été trahi par les intrigues de certains « amis » de son parti, l’ambition n’est certes pas une future candidature compte tenu de son âge, mais il pense probablement, lui aussi, à la refondation de la Droite également mis en ruines par les « affaires ». S’il réunit ses fidèles ce week end c’est qu’iI veut s’impliquer et peser sur les nominations des futurs responsables de son parti et sur l’orientation politique de celui-ci pour lui éviter une trop grande droitisation.


Ces come back télévisées sont facilitées par l’absence provisoire totale de leaders dans les différents partis, aucune personnalité n’ayant eu le temps d’émerger. Nous assisterons vraisemblablement à d’autres retours similaires. Espérons que ces anciens, par leur contribution, auront à cœur de permettre aux plus jeunes de réaliser une transition douce dans le paysage politique de notre pays, très dévasté par la dernière campagne électorale !

vendredi 25 août 2017

Lors d'un voyage à l'étranger, notre Président critique la France, !



Il vient de dire dans un discours devant la communauté Française en Roumanie : « La France n’est pas un pays réformable ! Les Français détestent les réformes ! »... On reste pantois devant cette déclaration !

D’abord, il est surprenant de la part d’un Président de critiquer son pays depuis l’étranger. Ses prédécesseurs s’étaient toujours abstenus de le faire ce qui est la moindre des choses ! Il l'avait déjà fait il y a quelques semaines en Algérie accusant son pays de crimes contre l'humanité! Alors pourquoi le fait-il encore cette fois?

Est-ce pour prendre date, car les Français l’ont élu pour faire des réformes, certes difficiles, et il se rend compte qu’il a peu de chances d’y parvenir ? Il prendrait ainsi les devants pour justifier ses futurs échecs, ce qui n’est pas encourageant de la part d’un Président qui n’a encore rien fait d'important depuis son élection !

Est-ce pour mieux valoriser, en cas de réussite les réformes que son gouvernement et lui-même auront pu mettre en place? Ce serait très habile, mais ne tromperait personne!

Est-ce pour faire passer notre pays pour un pays conservateur, voire réactionnaire, incapable de comprendre qu’il doit se réformer pour améliorer les conditions de vie de ses citoyens ? Dans ce cas il fait carrément passer les français pour des imbéciles !

Est-ce une nouvelle stratégie de négociation avec les syndicats pour préparer ceux-ci et les mettre en condition pour les futurs rendez-vous sociaux qui s’annoncent difficiles ? Elle risque fort de ne donner aucun résultat!

On ne peut pas dire que les Français soient contre les réformes, ils ont au contraire  un esprit critique très développé et sont toujours très demandeurs de changements, mais bien sûr dans leurs aspirations souvent contradictoires. Leur esprit individualiste les amène, en effet, à aimer surtout les réformes "chez les autres", celles qui ne les pénalisent ou ne les concernent pas directement!

Un homme politique, même novice comme notre nouveau Président, devrait comprendre que cette attitude bien Française est le résultat de décennies de discours politiques toujours lénifiants, de gouvernements qui n’ont jamais eu le courage de dire la vérité au peuple, de responsables qui essayaient de convaincre leurs concitoyens que tout allait bien ou allait s’arranger grâce à eux et sans faire d’efforts, d’hommes politiques qui ne montraient aux Français aucune vision de l'avenir et qui reculaient devant des décisions difficiles!


Si Emmanuel Macron a compris cela, alors il sera capable de réformer notre pays !

Emmanuel Macron a-t-il du courage ?



Il va en avoir besoin ! Parmi toutes les qualités qu’il a révélées, celle-ci n’est pas encore apparue évidente, mais il va avoir l’occasion d’en faire la preuve, si c’est le cas!

Pendant ces trois mois de pouvoir, il s’est comporté, la communication en moins, comme ses prédécesseurs : pas d’annonce sur la situation économique difficile de la France et les sacrifices qu’il va demander à tous les Français, la même lenteur extrême dans la prise de décisions, les mêmes inévitables couacs de ses Ministres, et une agitation sur le plan international pour faire oublier les problèmes du pays.

Un autre grand classique est aussi la priorité donnée aux sujets de société sur les sujets économiques,  comme la moralisation ou le statut de son épouse ! On a l’impression que notre nouveau Président prend son temps et marche sur des œufs avec la volonté de ne fâcher personne.

Sa perte importante de popularité ne vient pas de son action, mais des quelques annonces maladroites de son gouvernement, et surtout de son attentisme qui a déçu nombre de ses électeurs qui s’attendaient à ce qu’il entreprenne les réformes au pas de charge en particulier en utilisant sans délai la procédure des ordonnances non encore connues à ce jour !

Après avoir chamboulé toute la vie politique de notre pays, les Français s’imaginaient qu’il allait pouvoir s’affranchir de toutes les lourdes contraintes de l’administration, de la politique et de la concertation, eh bien non, ce n’est pas le cas !

La rentrée sociale est maintenant très proche et beaucoup prévoient qu’elle sera mouvementée. Les syndicats et les partis d’oppositions fourbissent leurs arguments et leurs armes. Nous allons entrer dans le « dur » comme l’on dit. Parviendra-t-il à convaincre sans dénaturer les réformes qu’il a prévues et qui sont indispensables sinon suffisantes pour redresser notre économie ?

Le temps presse, la conjoncture actuellement favorable ne sera pérenne que si nous savons en profiter. La croissance mondiale, les faibles taux d’intérêt et coûts de l’énergie ne dureront pas. Alors pourquoi attendre pour agir, alors que le taux de chômage continue d’augmenter  ?


Il serait peut-être utile dans l'avenir, de déplacer à l’automne les élections Présidentielles et Législatives. Cela nous éviterait un nouveau gouvernement qui perd à chaque fois deux mois pendant les vacances d’été, et un choc de rentrée sociale qui coûte en général très cher à notre économie !

En attendant, Emmanuel Macron va maintenant montrer son vrai visage et révéler s'il a un vrai courage, celui d'affronter tous les réactionnaires de notre pays et les manifestants dans les rues, et pas seulement celui de virer son Premier Ministre si les choses venaient à mal tourner !

lundi 14 août 2017

Championnats du monde: Bravo pour les médaillés !


Les championnats du monde d’athlétisme de Londres sont terminés, et les Français se sont distingués en remportant 3 médailles d’or et deux médailles de bronze. Bravo !

Ce résultat donne aux Français l’impression que nos champions d’athlétisme sont au bon niveau, mais il masque une réalité moins brillante qui doit être prise en considération au moment où la France va se voir attribuer l’organisation des Jeux Olympiques dans sept ans !

Ces médailles vont malheureusement cacher les absences de compétiteurs nationaux dans beaucoup de disciplines, où nos athlètes n’ont pas pu se qualifier ou figurer honorablement dans les épreuves de ces championnats.

L’athlétisme reste la discipline reine des Jeux Olympiques, qui se sont progressivement étendus à beaucoup d’autres disciplines sportives au fil des années, car elle marque les exploits qui restent dans l'histoire!

Il appartient maintenant à notre pays non seulement d’organiser de manière parfaite les JO de 2024, mais aussi d’y figurer honorablement dans le tableau des résultats sportifs. Compte tenu des investissements que nous allons devoir engager, tout doit être mis en œuvre dans ce sens !

Un travail considérable doit être entrepris par l’Etat et toutes les diverses fédérations sportives. La France n’est pas par essence un pays sportif et les résultats brillants que nous obtenons souvent dans les compétitions sportives internationales, athlétisme en particulier, sont plus souvent le fruit d’initiative et d’acharnement individuels que d’une politique nationale visant à promouvoir le sport d’une manière générale.

La France n’accorde pas à la formation des jeunes celle qui est consacrée au sport dans d’autres pays, comme par exemple les Etats Unis ou la Grande Bretagne, ou il est en fait un élément d’éducation mais aussi de réussite sociale. Nous n’avons jamais investi dans les installations et dans les programmes scolaires comme d’autres pays l’ont fait !


Nous pouvons maintenant espérer qu’avec la désignation de Paris comme ville organisatrice des Jeux Olympiques 2024, les autorités, avec un tout jeune Président, vont se réveiller, encouragées par cette responsabilité et par les résultats de leurs sportifs. Nous avons 7 ans pour préparer ces jeux et dès maintenant il nous faut mettre en place une véritable politique sportive dans nos écoles et nos universités pour préparer nos médailles de demain !

mardi 8 août 2017

Le PSG et la folie Neymar



Les grincheux de tous poils s’en sont donnés une fois de plus à cœur joie, cette semaine, dans leur unanime concert pour critiquer l’arrivée dans la capitale de grand joueur Brésilien ! « Comment peut-on recruter un jouer de foot à un prix pareil (officiellement 220 millions d’euros)?  Comment peut-on accepter ces salaires mensuels représentant environ 2000 SMIC ? etc...»

Plusieurs réponses. D’abord c’est le club PSG qui fait cet investissement et sa façon de le rentabiliser lui appartient. Nous jugerons plus tard, sur les résultats, la clairvoyance de son Président qui pense que la présence de Neymar dans son équipe lui fera sans doute gagner beaucoup d’argent et de grandes compétitions.

Les Français ont, eux, tout lieu de réjouir. Comment se plaindre de la présence d’un joueur qui nous vient de l’étranger,  est rémunéré avec des fonds de l’étranger, qui va faire rayonner Paris un peu plus à l’étranger, qui va offrir du grand spectacle aux amateurs de foot,  et qui en plus va remplir par ses impôts les caisses de l’Etat ?

L'argent brassé par le foot est évidemment impressionnant, mais dans le système capitaliste qui est le nôtre, les gens qui réussissent sont parfois fortement récompensés et ce sont après tout, comme pour les artistes en général, leurs propres supporters qui sont à l'origine de leurs rémunérations stratosphériques!

Mais rien ne dit que Neymar, dont on ne cite jamais le prénom (espérons que ce n’est pas Jean !), va réussir à transformer seul le PSG, qui jusqu’ici a souvent sorti son carnet de chèques pour acquérir d’autres grands joueurs dont aucun ne s’est véritablement épanoui dans cette équipe, faute de la création d’un collectif bien organisé et d’un coach parvenu à lui donner une âme !

Il ne suffit pas en effet d’agglutiner de très grands joueurs pour créer une grande équipe! Monaco a fait la démonstration contraire la saison dernière en remportant le Championnat de France. Une équipe a besoin de leadership pour bien tourner, et notre prodige n’est pas le leader dont le PSG a cruellement besoin, pas plus qu’un Mbappé, autre très grand joueur, dont certains évoquent aussi aujourd’hui la venue dans le club de la capitale !

Un espoir cependant, l’arrivée il y a quelques semaines de Dany Alvès, autre joueur Brésilien de valeur, plus agé, et dont la personnalité et l’expérience peuvent apporter à cette équipe, en plus de son talent, l’animation, l’autorité, la solidarité et le ciment, sans lesquels Neymar sera venu perdre son temps à Paris !


dimanche 6 août 2017

L’interminable lenteur de l’action politique.



Il va y avoir bientôt deux ans que nos hommes politiques nous bassinent avec l’idée qu’après les élections Présidentielles et Législatives, le nouveau gouvernement devra agir vite car les problèmes de notre pays sont tels qu’ils doivent être traités très rapidement!

Beaucoup d’entre eux recommandaient d’ailleurs l’utilisation de la procédure des ordonnances pour gagner du temps en évitant des débats trop longs au Parlement et au Sénat ! Ils nous disaient aussi que les décisions difficiles à prendre ne pourraient l’être que dans la foulée immédiate de l’élection, immédiatement après leur approbation par une majorité d'électeurs !

Le Président a été élu il y a maintenant 13 semaines et les nouveaux Députés sont en « activité » depuis 50 jours ! Que s’est-il passé de significatif aux yeux des Français ? Quelles décisions importantes ont-elles été prises? Quelles actions véritables ont-elles  été engagées pour redresser la situation économique de notre pays ? Le bilan est très faible, voire nul. Pas de collectif budgétaire, à peine quelques habituels "coups de rabot" pour tenir l'objectif de déficit de 3%! L'Exécutif donne la priorité à une loi de moralisation et à l'élaboration d'un statut de la femme du Président qui ne vont régler aucun des problèmes des Français!

La Premier Ministre Edouard Philippe nous annonce maintenant la publication du texte des ordonnances sur la modification du code du travail pour la fin du mois  d’Août! Eh zou ! encore trois semaines perdues ! On dirait qu’il a choisi cette échéance pour donner de la substance à la grande manifestation que les syndicats, opposés à cette modification, ont prévue quelques jours après!

Pourquoi diable n’avoir pas rédigé ces ordonnances pendant la campagne électorale de façon à les mettre en application le plus rapidement possible ? Les consultations ou les concertations nécessaires pouvaient très bien avoir lieu à cette époque ! Quand on a l’ambition de gouverner le pays, la moindre des choses est de s’y préparer ! Alain Juppé avait lui fait travailer ses équipes dans ce sens, et dès la Primaire, mais il a bien sûr eu le tort de ne pas être élu !

Emmanuel Macron  est au pouvoir depuis déjà  91 jours ! Si l’Etat de grâce dure habituellement 100 jours, il lui reste peu de temps pour prendre des décisions difficiles ! Quelle légitimité pourra-t-il ensuite revendiquer, le temps passant, pour convaincre la majorité des Français d’accepter les réformes nécessaires qu’ils rejettent à priori ? Nous n'avons même pas eu droit de sa part à un seul discours appelant tous les Français à faire des efforts ou des sacrifices! Plus que les décidons prises, ce sont les couacs en tous genres qui l'ont fait décrocher dans les sondages!

Les Parlementaires, qui viennent d’être élus ou réélus, sont paraît-il fatigués, après sept semaines de travail ! Il est vrai qu’ils sont souvent mobilisés dans des séances stériles sur des sujets inutiles, qui se prolongent tard dans la nuit. Pourquoi les mobilise-t-on sur cette pseudo loi de moralisation qui pouvait attendre quelques mois? Ils aspirent à prendre des vacances ! Mais dans beaucoup de pays ou d’entreprises, les droits aux congés ne peuvent s’exercer qu’après une année complète de travail !

Cette inertie considérable dans la prise des décisions et leur future mise en application, va rendre difficile l’action prochaine du gouvernement et chacun peut prévoir d’ores et déjà les difficultés de la rentrée.  Le gouvernement, dépouillé de sa légitimité, pour avoir trop traîné, sera maintenant obligé de privilégier la force sur la persuasion, et va trouver sur sa route de grands obstacles.  

Il est est en effet vraisemblable que les mesures qui seront prises pour relancer l'économie telles que la réforme du code du travail ou la réduction des dépenses publiques, auront tendance, dans un premier temps, à augmenter légèrement le taux de chômage. Ceci sera difficile à expliquer aux Français, et va donner des arguments aux opposants irréductibles qui ont sans doute en tête la célébration l’an prochain du 50ème anniversaire de Mai 68 !




mercredi 2 août 2017

Quels députés au Parlement aurons nous dans l’avenir ?



La tentative de moralisation de la vie politique, va mettre nos députés « à poil ! » En effet l’heure est à la suppression de tous leurs avantages et on peut se demander qui l’Assemblée Nationale va attirer dans le futur.

Il y a d’abord eu la loi sur le non cumul des mandats voulue par François Hollande et acceptée par l’ensemble de la population comme une bonne idée sur laquelle aucun responsable politique n’a voulu revenir !

Mais cette loi augmente de façon considérable la précarité des fonctions politiques. En effet si les mandats se renouvellent ou se perdent aux échéances électorales, les titulaires défaits pouvaient toujours jusqu’à présent se replier sur un autre mandat et attendre des jours meilleurs de reconquête. Ce ne sera plus le cas maintenant et on peut se demander si nos plus brillants jeunes gens dans l’avenir ne préfèreront pas le confort pérenne d’un job en entreprise, à une aventure politique très précaire au Parlement!

On peut se demander aussi si nous n'allons pas à nouveau assister dans l'avenir au retour en force des fonctionnaires au Palais Bourbon, à moins que l'on ne décide de supprimer ce scandaleux privilège qui est le droit au retour automatique dans la fonction publique en cas d'échec!

Aujourd’hui l'accent est mis sur la loi de moralisation en cours de vote qui vise, disons le, à « purifier » le monde politique. Elle va enlever beaucoup d’avantages à la fonction de Député. D’abord la limitation du nombre de mandats qui fermera beaucoup de perspectives de carrière. L’impossibilité de recruter comme assistant parlementaire des membres de sa famille pénalisera ceux qui y voyaient des revenus complémentaires, que ces emplois soient réels, c’était le cas pour la plupart, ou bidons !

De plus la limitation des frais des Députés et leur justification rendue maintenant obligatoire,  constituera un élément dissuasif pour beaucoup de jeunes talents qui préfèreront aussi pour des raisons financières aller travailler dans les entreprises du privé !

La réserve parlementaire, manne financière qui permettait aux députés de financer des projets dans leur circonscription, va également être supprimée ! Tout le monde applaudit car les Députés sont élus en principe pour voter les lois et non distribuer de l’argent ! Bien, mais que va devenir le député pour ses électeurs qui le considéraient jusqu’à présent comme leur représentant auprès de l’Etat, auquel ils pouvaient demander des interventions ou des faveurs ? Ne va-t-il pas devenir pour eux, aussi insignifiant que leurs représentants actuels au Parlement Européen ?


Il faut faire très attention aux réformes menées trop rapidement et poussées par une conjoncture de renouvellement et de moralisation, et qui vont être votées par des Députés pour la plupart néophytes. Nous avions un personnel parlementaire de qualité, même s’il pouvait encore s’améliorer, et il vaudrait quand même mieux éviter de briser la poule aux œufs d’or !