mardi 26 novembre 2013

Ayrault et sa réforme


La réforme fiscale de Jean Marc Ayrault est tout a fait inopportune pour beaucoup de raisons. Certes on sait qu’une réforme est sans doute nécessaire puisqu’on en parle depuis plus de 40 ans, mais aussi que celle-ci a été lancée par son auteur pour sauver sa tête de premier ministre en prenant cette initiative destinée aussi à faire oublier les manifestations diverses anti impôts !

D’abord elle arrive au plus mauvais moment. Une telle réforme nécessite de travailler dans la sérénité et non dans le contexte économique actuel de panique où le gouvernement donne l’impression d’improviser en permanence ne sachant plus quoi faire pour sortir le pays de la crise.

Elle nécessite d’autre part un consensus que le pouvoir actuel, désavoué à 80% par les Français, n’est plus en mesure de trouver. De plus elle aggrave encore un climat d'instabilité fiscale qui va fatalement retarder les investissements dans notre pays au moment où nous en avons le plus besoin pour relancer notre économie!

Elle donne de faux espoirs aux contribuables qui y voient, tous, une réduction future de leur contribution fiscale ou autre. Si cette réforme aboutit, elle va susciter énormément de mécontentements. Gare à l’atterrissage ! Elle risque d'inciter certaines catégories de Français à déclencher une grève de l'impôt qui serait fatale pour notre pays!

La méthode employée est ridicule. C’est vraiment agir avant de réfléchir, et, outre la diversion qu’elle créée, on se demande si Ayrault sait à quoi va servir cette réforme. Les Services techniques et les experts financiers auraient pu faire un avant projet pour le soumettre en discussion aux Français! Eh bien non ! Personne n'était au courant de son lancement.

Au lieu de cela on réunit des soi disant représentants des Français qui vont tous défendre des intérêts qui n’ont rien à voir intrinsèquement avec cette réforme ! Les syndicats vont défendre les emplois du  Ministère des finances menacés par le prélèvement à la source, les patrons vont défendre leurs entreprises pour en diminuer les charges, et les parlementaires qui suivront n’auront d’autre souci que leur réélection.

Ce genre de concertation cosmétique dont les socialistes ont le secret permet bien sûr aussi de gagner du temps et de n’aboutir à rien ! Il suffit de regarder le triste sort qui a été réservé à la bien timide non-réforme des retraites  qui a complètement laissé de côté des injustices flagrantes au nom d'un clientélisme électoral inadmissible et d'une vaine recherche d'une paix sociale de plus en plus hypothétique!

Le plus grave est que cette mise à plat des recettes de l’état renvoie aux calendes grecques l’indispensable remise à plat des dépenses publiques que tous les Français demandent, et qui sont la vraie cause de notre situation économique dramatique actuelle. 

La mobilisation de tous les experts financiers, et de cinq ministres, sur une réforme, qui selon Ayrault n’a pas pour but de trouver des ressources supplémentaires, et qui va nécessiter des simulations en tous genres, est d’autre part un vrai scandale et une erreur grossière de gouvernement dans le contexte économique actuel ! Qui va s'occuper de la réduction des dépenses, de l'emploi et du re-lancement de notre économie pendant ce temps?

Mais Jean Marc Ayrault a sans doute sauvé sa tête pour quelques mois. Gageons que sa réforme, et lui-même, seront enterrés après les prochaines élections !



jeudi 21 novembre 2013

Attention danger! Une Réforme fiscale


 Attention, voici la nouvelle tentative de diversion du gouvernement. Jean Marc Ayrault vient en effet d’annoncer la mise en chantier d’une grande réforme fiscale, autre tarte à la crème de la 5éme République, qui va mobiliser les commentateurs de la vie politique et détourner l’attention des Français de leurs vrais problèmes!

Comment peut-on à ce point prendre nos compatriotes pour des neu-neus que l’on manipule ainsi sans complexe?  Ceux-ci risquent de le faire payer très cher aux gens qui les gouvernent.

Il s’agit bien sûr de calmer l’émotion qui s’est manifestée par un "ras le bol fiscal" généralisé, en faisant croire aux uns et aux autres que leur situation va s’améliorer par un projet de réforme destinée à désamorcer les manifestations de rue qui se préparent et que le Président craint énormément.

Mais personne ne sera dupe de cette fourberie ! Une réforme fiscale est certes nécessaire en France car plus personne ne comprend notre système et tout le monde a l’impression de trop payer d’impôts directs ou indirects. Mais on ne peut réformer un tel système dans le climat de panique économique et de « ras le bol fiscal » actuels créés, faute de clairvoyance et de communication, par un pouvoir, qui fut légitime, mais qui est maintenant largement désavoué par une très grande majorité des Français !

D’après notre Premier ministre, il s’agit d’une « remise à plat » du système actuel qui n’a absolument pas pour objectif d’augmenter les prélèvements. On peut douter de cette volonté, car toutes les réformes fiscales ont toujours servi à augmenter les impôts, et être assurés que les futurs contribuables lésés  (si toutefois cette réforme débouche sur des décisions concrètes) sauront montrer que cela était faux ! Mais on sait que la concertation à le mérite de faire durer les choses et de reporter les décisions aux calendes, ce qui permet de gagner du temps!

Mobiliser les énergies actuellement sur une réforme des recettes de l’Etat supposée ne rapporter aucune ressource supplémentaire est un colossal gâchis dans la situation économique actuelle de notre pays où nous continuons de créer des déficits!

On est certain que pendant ce temps là, aucune « remise à plat » de nos dépenses publiques ne sera entreprise comme le voudrait la raison, comme le recommandent tous les experts et comme le demandent la plupart des Français! Ces dépenses sont d’ores et déjà supérieures dans le budget 2014  aux prévisions 2013, contrairement aux déclarations des divers ministres !

Prions pour que la Maison France tienne le coup jusqu’à la prochaine alternance politique !


mercredi 20 novembre 2013

La France au Brésil en 2014


En dépit des manifestations dans les rues et de l'effervescence sur les plateaux télévisés, la France n'a pas encore gagné la coupe du monde hier soir, mais seulement le droit d'y participer. Mais cette immense joie collective pour un évènement finalement assez banal, n'avait d'égal que la frustration accumulée depuis des mois envers une équipe de France particulièrement décevante.

C'est surprenant de constater la versatilité des supporters enthousiasmés par ce match, qui pour eux efface soudain tous les autres matchs ô combien décevants. Mais leurs commentaires acides passés et les critiques acerbes des médias ont certainement joué un très grand rôle dans la nouvelle motivation de cette équipe piquée au vif!  Les joueurs absents au match précédent ont aussi, il faut le souligner, figuré parmi les plus brillants hier soir!                                            

Tout les amateurs de football se réjouissent de cette qualification qui leur réserve de belles soirées au début de l'été prochain pour le spectacle qui viendra du Brésil, la Mecque du foot pour certains! Il est vraisemblable que toutes les grandes équipes se réjouissent aussi de cette qualification de la France dont les participations précédentes n'ont jamais laissé personne indifférent. (sic)

Mais il n'y a pas lieu d'en faire des tonnes comme certains commentateurs qui mettent soudain joueurs et entraineur sur un piédestal après les avoir traités plus bas que terre pendant des semaines! On imagine les commentaires négatifs si notre adversaire, l'Ukraine, avait marqué un but dans les dernières minutes, ce qu'ils ont failli faire!

Notre équipe a fait hier soir un match exceptionnel de courage, de qualité technique et surtout un match d'équipe dont on ne la croyait plus capable. Tous ont vraiment mouillé leur maillot. Espérons que nos joueurs dont le comportement de "sales gosses" a souvent été stigmatisé, aient maintenant définitivement compris les vertus du jeu collectif.

Un élément important est l'apport de jeunes joueurs comme Sakho, Varane ou Togba. Nul doute qu'ils formeront l'ossature de notre future équipe en compagnie d'autres jeunes talents qui piaffent d'impatience pour rejoindre l'équipe de France et auxquels le sélectionneur donnera sans doute une chance de participer à la Coupe du monde.

Dans quelques jours aura lieu le tirage des poules de classement qui vont déterminer les premiers matchs joués au Brésil l'an prochain. Les supputations vont commencer pour évaluer nos chances de tomber dans un groupe "facile". La meilleure solution pour une équipe ambitieuse serait de tomber dans la poule du Brésil qui jouera chez lui et sera naturellement favori. C'est la meilleure assurance en effet que l'on puisse rencontrer cette équipe en finale, si toutefois l'on gagne contre les autres bien sûr!

dimanche 17 novembre 2013

Voyage démagogique en Israël



François Hollande est en visite en Israël où il va rencontrer les dirigeants locaux. Tout le monde comprend maintenant pourquoi la semaine dernière la France, par son ministre des affaires étrangères, a pris le risque de faire capoter une décision internationale sur le nucléaire Iranien en adoptant une attitude ferme et négative. C’était pour que se passe bien le voyage de notre Président dans un pays qui n’aimait pas l’accord qui pouvait être conclu !

Bien sûr une autre réunion aura lieu dans quelques jours sur ce dossier, mais le voyage de Hollande aura alors été présenté comme un succès, et Fabius pourra accepter de signer l’accord, en expliquant, sans vergogne, qu’il a obtenu de nouvelles garanties réelles de la part de l’Iran !

C’est en se livrant à ce genre de manœuvres que les hommes politiques perdent toute crédibilité. C’est parce qu’ils se paient aussi souvent la tête des gens que ceux-ci les prennent pour des rigolos sans consistance. C’est en abusant des pratiques démagogiques qu’ils finissent par repousser leurs électeurs.

François Hollande, dont les sondages indiquent aujourd’hui un record d’impopularité tombé à 20%, devrait y songer. Les raisons de cette impopularité sont nombreuses et contradictoires, mais le résultat est bien là : il est maintenant désavoué par une très grande majorité de son pays ! Il est parvenu à rassembler les Français comme il le souhaitait,…mais contre lui !

Ses opposants très diversifiés lui reprochent maintenant tout autant ce qu’il a fait que ce qu’il n’a pas fait, d’avoir entrepris trop de réformes ou pas assez, d’être allé trop loin dans l’application d’une politique sociale démocrate ou au contraire d’être paralysé pour agir par la gauche de son parti,  d’avoir trop de complaisance, ou pas assez, pour son électorat.

Ses tergiversations, la non tenue de certaines promesses, le recul devant la rue pour appliquer la loi, le report de décisions difficiles et son manque de courage politique l’ont amené à cette situation qui lui ôte maintenant toute marge de manœuvre pour engager les initiatives qui vont s’imposer rapidement.

En l’absence d’un bouleversement majeur, comme par exemple le retour d’une croissance suffisante qui diminuerait rapidement le chômage dans le pays, ce gouvernement peut se préparer à des jours très difficiles !

mercredi 13 novembre 2013

Le mille feuille administratif Français



 C’est ainsi que l’on appelle notre énorme structure administrative qui va des communes à l’Etat, en passant par l’intercommunalité, les départements et les régions. Tout le monde critique le système mais les hommes politiques qui accèdent au pouvoir s’empressent immédiatement de ne pas le réformer. Par manque de courage et d’imagination, et aussi pour ne pas faire de peine à leurs amis en supprimant des fonctions!

La France compte un nombre record de communes (36000) mais ses habitants y sont très attachés, ainsi qu’à leur maire et à leur mairie. Les élections municipales sont d’ailleurs celles qui ont  le plus fort taux de participation, et les élus sont les seuls avec qui les gens peuvent vraiment discuter.

Le regroupement est toujours difficile car chaque commune a des problèmes souvent spécifiques sur lesquels leurs habitants entendent bien garder un contrôle. Leur coût administratif est assez modeste car la plupart des conseillers municipaux font du bénévolat et les maires et adjoints de la plupart des communes sont modestement rémunérés. Il est donc préférable de les garder, car une réforme passerait très mal.

Les structures d’intercommunalité encouragées par l'Etat,  tentative masquée de réduction à terme du nombre de communes, par contre devraient faire l’objet d’une loi stricte pour imposer leur existence comme un moyen de réduire les dépenses et non de les augmenter. Elles doivent se limiter à être un outil pour les Maires pour la coordination locale des décisions et des projets, la mise en commun de moyens et la recherche d' économies d’échelle.

Les départements créés à la Révolution, existent depuis tellement longtemps qu’il paraît impossible de les supprimer. Ils font partie intégrante de notre République. Leur suppression aurait d'ailleurs un coût considérable que l'on ne mesure pas très bien!

Les régions par contre qui ont été créées plus récemment devraient elles être réformées et limitées à cinq ou six, au lieu de la vingtaine actuelle. Des économies importantes seraient ainsi réalisées.

Une telle réforme qui n’est pas un grand bouleversement serait très facile à faire. Elle créerait des régions de la taille de celles que l’on trouve chez nos voisins.

Mais elle n’aurait aucun sens, sans une redéfinition complète des responsabilités de chaque entité, basée sur une véritable décentralisation des pouvoirs de décision et des ressources, décentralisation que nous n’avons jamais été capables de faire en France jusqu’à présent, la mentalité jacobine faisant toujours de la résistance!

Il faut aussi surtout changer la mentalité des Maires ou des Présidents de région ou de département et leur donner une culture d'entreprise avec ses réalités économiques, ou tout simplement celle du bon père de famille, qui amène les gens à ne pas dépenser plus qu'ils ne gagnent, et à faire des budgets qui adaptent les dépenses aux recettes et non l'inverse!

Après les augmentations énormes des impôts décidés par l'Etat et les collectivités ces dernières années, cette culture va devenir obligatoire pour baisser un jour les niveaux records de prélèvements en France!

Taubira et Mahomet



 Tout le monde s’indigne à juste raison des récentes plaisanteries sur notre ministre de la Justice que certains ont comparée à un singe. A l’époque où l’on débat sur le thème « Peut-on rire de tout ? », les partisans de l’humour inconditionnel peuvent trouver là un bon sujet de réflexion pour moduler leur appréciation !

Cette affaire est scandaleuse pour deux raisons. D’abord parce que quelle que soit l’animosité (ce mot est peut être mal choisi !) que l’on puisse avoir envers les gens de notre gouvernement, un minimum de respect des gens au pouvoir s’impose dans une démocratie. Il y a d’autres moyens de manifester son mécontentement et sa désapprobation.

Ensuite parce que ces caricatures de madame Taubira ont un côté éminemment raciste qui n’échappe à personne. On peut se moquer des autres sauf quand cela rappelle pour eux un passé, récent ou lointain, très douloureux au cours duquel leur communauté a été humiliée.

Le respect est une attitude indispensable si nous souhaitons vivre en bonne entente et tout simplement en paix avec nos semblables. C’est pour cela que les allusions simiesques sur Madame Taubira sont inadmissibles. Leurs auteurs devraient en avoir honte et s’excuser publiquement!

Ceci dit il ne faut pas aller trop loin, car le rire aux dépens des autres, quand il n’est pas méchant, restera toujours une source importante pour alimenter toutes nos plaisanteries et histoires drôles. On doit pouvoir raconter des blagues sur les Belges ou sur les Juifs, par exemple, sans être qualifiés de racistes ou d’antisémites, et ceci à l’abri des chasseurs politico-médiatiques toujours à l’affût.

Mais comment expliquer que ceux qui critiquent aujourd’hui de la manière la plus virulente les caricatures de madame Taubira dans la presse, étaient hier ceux qui soutenaient ardemment le droit de publier des caricatures de Mahomet, tout autant dépourvues du moindre humour, même en sachant que celles-ci offensaient des centaines de millions de gens ? Le racisme serait-il pour certains une notion partiale et ciblée ?

jeudi 7 novembre 2013

La France, le racisme et l'ordre moral



 Voilà à nouveau la tarte à la crème du racisme sur le tapis médiatique. La France est un bien curieux pays dans lequel l’attention des citoyens est constamment détournée de leurs véritables préoccupations.

Nous vivons dans un pays où la situation économique est catastrophique, où le chômage ne fait qu’augmenter en dépit de l’engagement de nos dirigeants éclairés, où la dette de l’Etat continue d’augmenter malgré la création permanente de nouveaux impôts qui ne parviennent même pas à compenser l’augmentation croissante de ses dépenses, et nos hommes politiques lancent des débats sur des sujets tout a fait secondaires pour faire diversion !

C’est ainsi que l’opinion publique a été instrumentalisée depuis un an ou deux à propos du mariage pour tous, du travail le dimanche, de la guerre au Mali, du vote des étrangers, de la libération des otages, du port du voile islamique, de l’expulsion d’immigrants en situation irrégulière, des programmes scolaires, de la semaine de 4 jours et demi pour les écoliers…. et maintenant le débat sur le racisme, Arlésienne des politiciens et des médias, revient à la surface.

Ces débats sont en général menés par des intellectuels experts en bons sentiments qui énoncent en général des principes qu’ils voudraient voir appliquer, mais surtout par les autres. Et dans leurs brillantes analyses, les causes profondes du racisme sont d'ailleurs rarement évoquées.

Les Français ne sont pas plus racistes que les citoyens d’autres pays. Ils ont montré dans le passé qu’ils savaient intégrer des gens venant de tous les horizons et ils ont profité de cette immigration qui a enrichi leur culture.

Mais le racisme est une affaire de dosage. Si nous accueillons trop d’immigrés en peu de temps, nous sommes incapables de leur fournir des conditions de vie décente. Ceux-ci n’ont alors d’autre ressource que de se regrouper en communautés qui ne peuvent s’intégrer dans notre société et peuvent ainsi constituer une gêne pour nos compatriotes.

Si une famille Africaine vient s’installer dans le voisinage ou dans l’immeuble, cela est plutôt sympathique pour la plupart d’entre nous. Mais si notre immeuble ou notre rue est soudain envahie de familles étrangères, avec des coutumes, des habitudes de vie et des comportements différents des nôtres, alors il est parfaitement légitime que nous préférions vivre dans un autre environnement. Peut-on appeler cela du racisme ?

Comment peut-on critiquer nos compatriotes de préférer vivre entre eux ? Est-ce que l’on reproche à nos émigrés de se regrouper par communautés ?

La vérité est qu’aujourd’hui il n’est plus possible de parler de qui que ce soit sans encourir des reproches. Le moindre commentaire est considéré comme une insulte et voit son auteur immédiatement fustigé et accusé de racisme, par un système médiatico-politique à l’affût.

C’est un comble de voir que, écartée du pouvoir très longtemps sous la 5ème République la gauche qui, avec ses intellectuels, avait combattu à l’époque "l’ordre moral",  est maintenant parvenue à en imposer un nouveau, plus contraignant pour les libertés de chacun!  Où est le progrès ?

Et les Français sont de plus en plus nombreux à se dire maintenant que, sur ce plan là au moins, ils préféraient le monde d’autrefois !


vendredi 1 novembre 2013

Jean Marc Ayrault: Courage, reculons !



 Jean Marc Ayrault vient de nous donner une nouvelle définition du courage en qualifiant  de courageuse sa énième reculade gouvernementale sur l’écotaxe. Le courage était jusqu’à présent une vertu destinée à braver tous les dangers, eh bien non Mesdames et Messieurs, c’est maintenant la capacité à les éviter !

En renonçant à appliquer une loi votée au Parlement il y a quatre ans déjà, parce qu’elle soulève des réactions négatives chez certains Français, on discrédite la force de loi et on crée un fâcheux précédent pour  l’avenir. Citoyens si vous désapprouvez telle ou telle loi, telle ou telle taxe, vous savez maintenant ce que vous devez faire!

Paradoxalement la non application de cette loi, adoptée à la quasi-unanimité,  suscite les protestations virulentes des seuls parlementaires « écolos » qui eux ne l’avaient pas votée ! Comprenne qui pourra !

Cette décision ne va sans doute pas améliorer la popularité de ce gouvernement, qui donne depuis dix-huit mois l’impression de vouloir battre le record du monde des couacs, reculades et promesses non tenues.

C’est bien dommage que l'énorme impopularité actuelle de notre Président ne soit pas la conséquence de vraies décisions courageuses qu'il aurait pu prendre pour mettre notre pays sur la voie du redressement !

Il aurait pu en effet s’attaquer avec discernement à la réduction de nos dépenses publiques exorbitantes, à lancer des programmes de rationalisation structurelle de nos administrations d’état et des collectivités, à réduire la gabegie de nos dépenses sociales que nous n’avons plus aujourd’hui les moyens de  nous payer ! Mais non ! Cela aurait fait crier trop de gens ! 

Et pourtant s’il l’avait fait avec courage, son impopularité aurait au moins été bénéfique pour notre pays et n’aurait certainement pas été aussi catastrophique ! 

Bien sûr, dans la crise que nous traversons, la réduction des dépenses ne suffit pas, il faut aussi augmenter les recettes, nos impôts, qui ont beaucoup augmenté depuis dix huit mois ( mais malheureusement moins que nos dépenses!). Mais pourquoi donc ne pas avoir annoncé  dès le départ l’ensemble des efforts qui seraient demandés aux Français ?

En décidant chaque jour au petit bonheur de nouvelles taxes, on crée un chapelet de nouveaux impôts que personne ne comprend, et donc un chapelet de mécontents qui se manifestent successivement et qui entrainent "un ras le bol fiscal" maintenant généralisé qui va rendre très difficiles les futures décisions qui vont s'imposer rapidement.

Mais pour faire cela il faut un courage dont nos hommes politiques en général sont totalement dépourvus: le courage de dire la vérité à leurs compatriotes !