jeudi 22 décembre 2011

Génocide Arménien

Personne ne conteste cet évènement historique qui semble mettre d'accord historiens et hommes politiques de tous bords, mais le vote à venir au Parlement est proprement scandaleux pour plusieurs raisons. Nos responsables politiques sont-ils tombés sur la tête au point de ne plus s'occuper que de problèmes qui sont à cent lieues des préoccupations des Français?

D'abord qu'avons nous à légiférer sur ce sujet? Le génocide a déjà été reconnu par la loi Française, ce qui est incompréhensible pour beaucoup! Et maintenant on veut aller plus loin et sanctionner ceux qui ne sont pas d'accord avec la loi! Pourquoi faut-il acter par nos lois un évènement historique quelqu'il soit et qui de plus ne nous concerne pas?

Une seule explication: pour faire de la démagogie électorale et de la basse, très basse, politique. Le pouvoir en place, en campagne électorale, veut récupérer les 400.000 voix de la communauté Arménienne en France, mais surtout piéger ces donneurs de leçons du parti Socialiste qui vont être obligés de voter son texte. Et bien sûr sans se préoccuper des représailles économiques que cette loi peut provoquer. C'est absolument lamentable!

Après le génocide Juif et Arménien, nos brillants députés vont-ils s'attaquer ensuite aux génocides et massacres qui ont parsemé l'histoire du monde et en particulier: les Tchéchènes à l'Est, les Khmers du Cambodge, les Indiens d'Amérique du Nord, les Tziganes en Europe, Les Algériens indépendantistes, les protestants de la Saint Barthélémy, les templiers de Philippe le Bel, les esclaves de Rome...Cela pourrait les occuper pendant une bonne centaine d'années!

La vérité est que nos représentants sont beaucoup trop nombreux, car malgré leurs cumuls de mandats, ils trouvent encore le temps de débattre sur des sujets qui n'intéressent pas les Français! Comme indiqué dans notre chronique du 13 Décembre 2010, à population comparable nous avons 6 fois plus de députés et 15 fois plus de sénateurs que les Etats Unis.

Nos élus ne sont pas trop payés, il sont beaucoup trop nombreux, c'est tout! Ils feraient bien de méditer celà au lieu de passer leur temps à se disputer l'investiture dans des circonscriptions gagnées d'avance. Voilà un beau thème de campagne électorale!

mardi 20 décembre 2011

Un mouchoir

A quelques mois des élections présidentielles les sondages se multiplient avec chaque jour des nouveaux indices pour les candidats déclarés officiellement ou non. La campagne a déjà commencé avec toutefois un grand absent : le programme des candidats.

Des idées générales sont certes émises ou martelées, et pas souvent sur les principaux sujets qui intéressent les Français sans doute pour faire diversion et ne pas s’engager trop ou trop tôt.

C’est ainsi que l’on débat sur le nucléaire, le vote des étrangers, la notation des enseignants, le génocide Arménien, etc. que l’on prend des positions fermes sur des sujets sur lesquels nul candidat ne pourra agir (renégociation du traité Européen, régulation de la finance internationale, paradis fiscaux…) Mais rien sur les solutions pour sortir de la crise, diminuer le chômage ou restaurer le pouvoir d’achat des Français!

Deux candidats déclarés progressent cependant sur des thèmes qui ont toujours été les leurs : Marine Le Pen pour son combat contre l’immigration et la pauvreté, et François Bayrou pour sa rigueur de gestion qui attire maintenant l’attention des Français.

Tandis que François Hollande et Nicolas Sarkozy semblent quelque peu lasser ou décevoir leur électorat, on peut se demander aujourd’hui si cette élection ne va pas se terminer avec quatre candidats dans un mouchoir entraînant une très grande incertitude pour le deuxième tour. Chacun des candidats a des chances réelles d'être au 2ème tour mais avec un qui serait sûr de gagner (F Bayrou) et l'autre sûr de perdre(M LePen), quels que soit leur adversaire!

Mais tout peut encore changer si des programmes électoraux concrets sont présentés aux Français en début d’année. Mesdames et Messieurs les journalistes nous comptons sur vous lors de vos nombreux débats et interviews, pour faire accoucher les candidats de programmes détaillés et précis, et ne pas vous laisser baratiner comme d’habitude par les grandes phrases de vos invités.

Ce sera pour beaucoup la condition pour aller voter!

samedi 17 décembre 2011

Etat d’urgence

Les hommes politiques Français ont-ils compris la situation économique de notre pays?
On est en droit d’en douter! Ceux qui sont au pouvoir décident de mesurettes pour sortir de la crise actuelle, et ceux qui veulent y parvenir promettent la lune avec des solutions complètement irréalistes.

Un seul candidat se démarque : Francois Bayrou, quand il propose aux Français un programme ambitieux de sacrifices s’il était élu Président. On peut ne pas l’aimer. On peut ne pas le croire capable de mettre en œuvre un tel programme, lui qui a très peu fait comme Ministre de l’Education Nationale pour ne pas avoir à affronter les syndicats ! Il n’empêche qu’il est le seul à proposer actuellement un programme difficile, à des électeurs qui ont bien compris la situation de leur pays.

Comment peut-on encore continuer de faire voter des budgets en déficit alors que l’on prétend en même temps réduire la dette publique de la nation ? Comment peut-on espérer garder nôtre triple A, en présentant une telle gestion ?Le redressement de nos dépenses publiques est urgent et doit être entrepris immédiatement ! Des solutions existent si l’on décide de prendre les problèmes à bras le corps en ayant un peu de courage politique.

Pour améliorer notre situation, il faut cesser d’attendre la croissance, comme les sorciers Africains qui attendaient la pluie. On ne sait d’ailleurs pas vraiment si celle-ci sera autant synonyme d’emplois que dans le passé, mais elle n’a aucune chance de revenir si nous ne mettons pas d’ordre dans notre Economie.

Le redressement de la France est l’affaire de tous les Français. Deux principes doivent prévaloir : Travail et Solidarité. Certains apportent leur travail, d’autres leur argent.

Pour restaurer notre compétitivité, il nous faut travailler plus pour produire plus, sans gagner plus. C’est une notion que nous devons tous admettre pour sortir de la crise. Si nous ne le faisons pas notre niveau de vie baissera encore plus !

Il faut aussi que les Français les plus favorisés participent à cet effort national par une plus grande contribution aux dépenses de la Nation et donc au remboursement de notre dette. Cela peut se faire par l’impôt bien sûr, mais aussi par l’abandon d’avantages sociaux. Pourquoi ne pas assujettir le remboursement des frais de maladie aux ressources des individus par exemple ?

Cette mesure qui serait une grande entorse à nos principes, pourrait n’être appliquée que pour une période limitée de quelques années. Elle allègerait considérablement le budget de la sécu par réduction des remboursements, mais aussi des engagements de dépenses des personnes concernées.

D’autres mesures ou allocations sociales peuvent bien sûr aussi faire l’objet d’un ré-examen.
Naturellement nos hommes politiques vont dire que cela casserait la croissance : blah, blah, blah… Quand un bateau est en train de couler, on bouche sa voie d’eau le plus vite possible sans se demander si la réparation va le freiner dans son déplacement.

A méditer pour le prochain plan d’austérité !

vendredi 16 décembre 2011

Verdict Chirac

Quelle que soit la sympathie que l'on a pour Jacques Chirac, quelle que soit la consideration que l'on a pour son âge et pour son état de santé, il faut reconnaitre que le verdict de deux ans de prison avec sursis est légitime, s'il a réellement commis les fautes qui lui sont reprochées, et bien que l'argent n'ait pas été détourné pour enrichissement personnel.

Ce verdict est important car il est un signal aux hommes politiques pour leur rappeler, qu'une fois élus, ils ne peuvent pas faire n'importe quoi avec l'argent public, comme c'est trop souvent le cas, et qu'ils doivent rendre des comptes aux contribuables qui les élisent.

On peut simplement regretter que Chirac restera le seul Président épinglé par la Justice, car les fautes commises ne sont pas nouvelles et les libertés qu'il a pu prendre en les commettant provenaient d'une longue tradition de mauvaises habitudes de ses prédecesseurs.

Que penser en effet par exemple de Francois Mitterrand qui faisait embaucher ses conseillers par des entreprises publiques et faisait entretenir sa polygamie par les deniers de l'Etat? Mais tous les Présidents depuis De Gaulle, et sans doute avant, se sont permis des libertés de ce type.

Il est donc très important que la Justice rappelle aujourd'hui à nos responsables politiques qu'ils doivent gérer l'argent public avec intégrité et honnêteté dans l'intérêt du peuple et non dans leur intérêt politique personnel.

Quel dommage qu'aucun autre censeur ne puisse leur rappeler qu'ils doivent le faire aussi avec efficacité!

samedi 3 décembre 2011

La Crise de l’Euro pour les Nuls.

Nous sommes à la veille d’une crise économique très grave et sans précédent. Les hommes politiques et les experts ou commentateurs s’agitent dans tous les sens et nous avons l’impression que nous nous enfonçons chaque jour davantage.

Trois raisons principales expliquent la situation, et sont les pistes de travail pour redresser à long, moyen ou court terme notre économie.

1- La mondialisation : Nous l’avons acceptée sans mesurer ni anticiper la menace sur notre économie. Notre perte de compétitivité qui en a découlé, a entraîné : délocalisations, chômage, déficits publics, et endettement. Nous n’échapperons pas à la remise en place d’un contrôle de nos importations sous une forme ou sous une autre pour protéger ou remotiver nos entreprises et leurs investisseurs.

2- Le laxisme de nos gouvernements : devant la situation créée par la mondialisation, ils ont préféré endetter le pays plutôt que de faire les réformes pour restaurer notre compétitivité. Aujourd’hui des réformes sont indispensables allant bien au-delà des « mesurettes » décidées actuellement. Ces réformes ont déjà été faites il y a quelques années par nos voisins actuellement en meilleure santé économique.


3- La construction Européenne : la création de l’euro était une façon de faire rentrer, par la petite porte, le concept européen dans les esprits. Pour ses fondateurs il devait être suivi par une intégration économique et politique indispensables des pays membres. Elle n’a pas eu lieu et a laissé une Banque centrale incapable d’intervenir pour lutter contre cette crise et relancer l’économie comme le font les autres banques centrales. Nous nous sommes dotés d’une nouvelle monnaie mais sans les moyens de la piloter et de l’exploiter comme le font toutes les autres Banques Centrales.

D’autres facteurs ont bien sûr aggravé la situation, comme la crise financière mondiale et la rapacité croissante des marchés, des actionnaires et des banquiers.

Il y a maintenant urgence et il faut prendre des mesures à très court terme. Tout le monde s’accorde à dire qu’il faut faire intervenir immédiatement la BCE au delà de ses prérogatives statutaires, et il faut bien le dire: faire marcher la planche à billets.

L’Allemagne s’y oppose car elle craint une reprise de l’inflation avec pour conséquence la dévaluation de l’Euro qu’elle craint plus que tout pour des raisons venant de son histoire. Elle exige au préalable des garanties de ses partenaires et un engagement irrévocable de leur part pour pratiquer une plus grande rigueur de gestion.

On ne peut que l’approuver même sans savoir encore quelle forme cet engagement pourrait prendre. Et après tout, on ne peut reprocher à nos amis Allemands de n’avoir pas plus confiance dans les hommes politiques Français, que les Français eux-mêmes !