vendredi 27 janvier 2012

TAXER PLUS POUR DEPENSER PLUS

Incontestablement, les gens commencent à prendre Schmol au sérieux. Petit à petit il est parvenu à se façonner une nouvelle personnalité et une crédibilité qu’on ne lui connaissait pas. Comme la fonction crée l’organe, la campagne présidentielle crée parfois les hommes d’Etat.

La sérénité, la détermination, et le calme qu’il montre dans les débats, sont de nature à rassurer et à convaincre maintenant beaucoup de Français parmi ceux qui ne se préparaient jusqu’ici à lui apporter leur soutien qu'à cause de leur rejet du Président actuel, son coté « bling bling » et son image de « Président des riches ».

Mais malheureusement pour lui le programme qu’il vient de présenter n’est pas lui très convaincant ! Il aura beaucoup de mal à le vendre, à moins que les électeurs ne décident de le choisir faute de mieux. !

En effet une fois de plus les socialistes pensent régler les problèmes en augmentant les impôts et prélèvements divers, et ceci pour dépenser plus ! Voilà le changement annoncé : TAXER PLUS POUR DEPENSER PLUS ! Alors que la première chose à faire dans la situation d’endettement où nous sommes, serait de continuer de baisser nos dépenses publiques, tous les Français avisés, qui ne croient pas aux miracles, comprennent cela.

Comment peut-on essayer de faire croire aux Français que l’on va rembourser notre dette publique en augmentant les dépenses publiques ? Il savent que cette dette déjà énorme va continuer d’augmenter jusqu’en 2017 ! Ce programme va nous conduire au désastre puisque notre seule planche de salut : la croissance, attendue comme le Messie, n’y est traitée que sous forme d’incantations ou de mesurettes certainement pas au niveau des enjeux économiques mondiaux.

Comment peut-on d'autre part augmenter encore les prélèvements dans un pays qui a déjà le record du monde en la matière? Tout le monde sait, sauf la gauche Française, que pour faciliter la croissance il faut réduire les dépenses publiques et les impôts.

Malgré tout cela, il y a de grandes chances qu'une majorité de Français élisent Schmol Président de la République.

Il a prononcé une phrase très importante hier soir sur France Télévision :
« Je mesure bien la réalité économique de notre pays ».

Lorsqu’il sera au pouvoir, s’il est élu, quand les premiers échecs de ce programme apparaîtront, et quand les Français commenceront à demander des comptes, espèrons que cette phrase, que nous retiendrons, nous épargnera le commentaire justificatif habituel:

« Nous avons trouvé en arrivant une situation beaucoup plus catastrophique que nous ne le pensions !! »

jeudi 26 janvier 2012

Marine Le Pen et les journalistes

Candidate à l'élection Présidentielle, Marine Le Pen réalise de très bons scores dans les sondages actuels et a semble-t-il une chance de participer au second tour, si toutefois les partis politiques ne continuent pas d'agir pour l'éliminer de la compétition en l'empêchant d'obtenir ses parrainages, ce qui serait une honte pour notre démocratie Française.

Cette popularité s'explique par plusieurs raisons. D'abord les thèmes qu'elle défend concernant la sécurité et la lutte contre l'immigration, auxquels sont sensibles beaucoup de nos compatriotes. Même si les solutions qu'elle propose sont discutables, elle affiche au moins une volonté de prendre ces problèmes à bras le corps, ce qui n'a jamais été le cas des grands partis qui ne les évoquent qu'à l'occasion des campagnes électorales.

Ensuite sur tous les sujets sociaux ou économiques, les électeurs se sentent abandonnés par les responsables des grands partis qui se sont succédés au pouvoir sans régler leurs problèmes et sans être parvenus à réduire les inégalités qui se sont au contraire accrues régulièrement depuis trente ans dans notre pays. Marine Le Pen sait à merveille exploiter politiquement cette désespérance.

Plus moderne et plus modérée que son père, elle a su également donner une bien meilleure image de son parti, devenu plus présentable, et elle attire davantage d’électeurs mécontents en présentant sa candidature comme anti-système.

Il y a aussi une autre raison tout aussi importante, c’est le comportement, l'acharnement de la plupart des journalistes vis-à-vis d’elle qui exaspère beaucoup de Français. C’est un général haro sur le baudet ! On lui prête toutes les arrières pensées, on lui fait tous les procès d’intention, on l’agresse en permanence dans les questions posées, qui portent en général sur des détails.

L’interview de ce matin sur France Inter est un modèle du genre, l’attitude outrageusement agressive des journalistes nous rendait Marine Le Pen sympathique en bête traquée ! A croire que la Direction donne des instructions pour la discréditer, ce qui serait scandaleux. C’est facile de jouer les courageux devant une candidate qui peut certes être au 2ème tour mais qui n’a sans doute aucune chance d’être élue ! Pas de représailles futures en vue !

Allons Messieurs, balayez devant votre porte, faites votre examen de conscience pour voir si votre comportement est en accord avec la déontologie de votre profession et cessez de donner des leçons.

Arrêtez de vous acharner sur la candidate du Front National et respectez la comme une responsable politique normale, c’est le meilleur service que vous pouvez rendre à ses adversaires !

lundi 23 janvier 2012

Nos chers parlementaires

Dans le discours de Schmol ce dimanche, discours qui sentait bon la bonne démagogie de grand-papa, celle qui soulève les foules avides de se venger, ne fût-ce qu'un court instant de toutes les injustices et de toutes les frustrations, une mesure tarte à la crème est naturellement revenue comme de saison!

Le candidat a juré que s'il était élu, il réduirait de 30% la rémunération du Président et de tous les ministres. On comprend que cela entrainerait la même réduction pour nos représentants députés et sénateurs! Mais cette annonce ne se fait pas en campagne électorale où l'on a besoin des intéressés.

Comment peut-on pousser la démagogie aussi loin pour aller à la pêche aux voix?
Les Français ne sont pas stupides et savent très bien qu'aux Oscars de la mesurette, cette promesse mériterait la palme d'or. Comment peut-on essayer de faire croire aux gens que ce genre de décision va régler le moindre de leurs problèmes. Veut-on multiplier le nombre de promesses faciles pour pouvoir plus tard en fin de mandat faire un bilan, mensonger, mais élogieux de son action?

Monsieur Schmol, nos parlementaires ou nos ministres ne sont PAS TROP PAYES: ils sont TROP NOMBREUX! Le vrai courage, la vraie efficacité serait d'en réduire le nombre!

Comme nous l'avons indiqué dans un article déjà ancien, si l'on compare le nombre de nos parlementaires par tête d'habitant à celui des Etats Unis, on s'apercoit que nous avons 6 à 7 fois plus de députés et 17 fois de plus de sénateurs. Sans prôner l'alignement, compte tenu de nos particularités historiques, administratives ou régionales, on peut dire sans risquer de se tromper qu'une réduction de 50% de nos représentants passerait inaperçue dans notre quotidien, compte tenu en particulier de leur taux de présence dans les hémicycles.

Les économies réalisées, iraient bien au delà de celles proposées par Schmol, puisque l'on réduirait de 50% le total des rémunérations de 800 personnes environ, mais aussi des indemnités parlementaires, des frais de mission, des frais de campagne électorale et de toutes les dépenses que ces messieurs-dames génèrent directement ou indirectement.

De plus cette mesure constituerait un formidable symbole montrant que l'Etat aussi baisse son train de vie, à une époque où toutes les entreprises sont souvent obligées de réduire leurs effectifs pour simplement survivre, et où la précarité se généralise dans tous les secteurs.

Ce pourrait aussi être une opportunité pour approcher la parité entre hommes et femmes chère à certains! Mais pour réaliser celà il faut du courage! Et tiens comme c'est curieux la Droite n'y a même pas pensé lors du récent charcutage des circonscriptions! Et si la Gauche vient au pouvoir, sa volonté d'introduire une dose de proportionnelle risque encore de charger la barque!

Schmol au Bourget

Schmol au Bourget

Curieux meeting populaire ce dimanche au Bourget. L’objectif de Francois Hollande, candidat à la Présidence de la République, était bien sûr de galvaniser des troupes déjà acquises, qui étaient venues avec leurs beaux étendards et leurs belles oriflammes flambant neufs. Mais pourquoi un tel meeting 4 jours avant l’annonce de son programme aux Français ?

On comprend pourquoi il a fait ce choix, inversé car logiquement on définit un programme et on va ensuite le défendre sur les estrades. Mais pour cela il faut un programme attrayant et crédible, ce qui est très difficile à proposer dans la période de crise que nous vivons actuellement.

Et on ne peut attraper les mouches avec du vinaigre dit un vieil adage. Donc on concocte un discours imagé, plein d’incantations, un discours offensif pour stigmatiser de méchantes puissances invisibles contre lesquelles on sait que l’on ne pourra pas faire grand chose, un discours qui ratisse large dans lequel on ajoute quelques éléments de programme qui font l’unanimité, de la gauche modérée à la gauche extrême, et hop! on obtient un grand succès populaire. Bravo !

Naturellement, pas un mot sur les sujets qui fâchent ou créent la polémique au sein du Parti Socialiste. On ne rentre pas dans les « détails » dans un meeting de cette importance ! Ils feront partie du programme annoncé pour jeudi prochain.

Pourquoi d’ailleurs annoncer globalement un programme en une seule fois, programme qui sera immédiatement vilipendé par la majorité actuelle ( qui elle ne présentera le sien que dans deux mois), ainsi que par un certain nombre d’économistes ? Schmoll aurait pu en faire une présentation progressive par chapitre au cours de ses différent prochains meetings ?

Nous verrons bien si la présentation de ce programme suscitera le même enthousiasme dans la large palette d’opinions du Parti Socialiste, à moins bien sûr que notre candidat ne reste suffisamment flou sur ses propositions et silencieux sur certains points pour emporter l’adhésion de tous, ce qu’en politique on ne peut évidemment jamais exclure.

Pour paraphraser un bon mot, espérons que le discours de jeudi ne sera pas comparable à la robe d’une jolie femme : suffisamment flou pour attirer l’attention et suffisamment long pour nous cacher l’essentiel !

PS:
1- Question : pourquoi Schmol invite-t-il Yannick Noah dans un meeting où il sait qu'il va fustiger la fraude fiscale ?

2- Rappel : Pour les étourdis : Schmol est l’abréviation de « Gauche molle Hollande »

vendredi 20 janvier 2012

La perte du Triple A

La dégradation de la note de la France par une des trois agences de notation est une bonne chose en soi.

D’abord elle n’est pas dramatique puisqu’elle n’est que le reflet de la gestion laxiste des affaires de notre pays par nos brillants hommes politiques depuis trente ans, mauvaise gestion que beaucoup de Français déploraient depuis longtemps.

Ensuite parce qu’elle nous permet d’espérer une prise de conscience des hommes au pouvoir sur la nécessité d’une plus grande responsabilité et sur le fait qu’ils ne pourront plus faire n’importe quoi en matière d’endettement.

Enfin en période électorale, elle nous fait rêver à l’idée que l’on pourrait élire des gens sérieux capables de prendre les décisions concrètes et rapides pour sortir notre pays de cette situation et assurer sa prospérité.

Cette dégradation n’a eu par ailleurs aucune conséquence négative pour l’instant : la bourse a monté de 4% dans les jours qui suivaient et la France a pu emprunter 10 Milliards sur les marchés à un taux inférieur au taux pratiqué précédemment.

On peut s’en étonner, dire que les choses avaient été anticipées, dire que la dégradation de notre note n’est pas confirmée par les autres agences et a donc été une erreur non suivie par les marchés……

La vérité se situe peut être dans le contraste bien connu des marchés entre un Etat qui dépense sans compter et un peuple qui épargne beaucoup plus que les autres. En effet malgré quelques cas toujours présents de surendettement chez des gens en général modestes, nos compatriotes n’aiment pas vivre à crédit.

Cette situation solide nous sauve probablement pour l’instant. Mais on imagine quel énorme boost sur notre économie serait créé si les Français décidaient soudain de s’endetter comme les Américains!

mardi 10 janvier 2012

L'opéra rock à la mode: TAXMANIA

Depuis quelques mois nous n’entendons plus parler que de taxes. Les Homme politiques de gauche (c’est leur fond de commerce !) comme de droite (ils commencent à se fourvoyer !) n’ont plus que ce mot à la bouche !

On nous parle de TVA sociale pour limiter nos importations, de taxe Tobin sur les transactions financières, de la réforme des taxes sur les plus values immobilières, du quotient familial de l’impôt sur le revenu, de l’impôt sur la fortune, sans compter les éternelles et stériles palabres sur les niches fiscales. Tout le monde politique est mobilisé.

Les Taxes sont nécessaires pour financer nos services publics tout le monde l’admet. Mais elles ont deux autre fonctions essentielles : d’abord payer les erreurs de gestions ou les manques de prévision des pouvoirs politiques, ce qui devient prépondérant actuellement. Mais surtout elles jouent un rôle de redistribution des richesses nationales entre les hauts et les bas revenus.

En période électorale, c’est bien sûr l’aspect redistribution qui est mis en avant par tous les candidats qui font preuve d’une imagination débordante pour trouver de nouvelles façons de répartir les richesses !

Mais Messieurs les candidats à la présidentielle vous faites tous faute route ! Les Français attendent de vous que vous utilisiez toute votre imagination et toute votre énergie pour les aidez à créer ces richesses qu'ils pourront ensuite se partager !

Le reste n’est que littérature disait un jour quelqu’un….

lundi 9 janvier 2012

Le troisième tour

Au vu des sondages d’aujourd’hui et alors que la campagne électorale, objet des tous les commentaires, n’a pas vraiment commencé, l’élection Présidentielle semble ouverte malgré certains écarts de popularité affichés.

Alors que les journalistes pour faire du papier ou de l’audience se doivent bien sûr de multiplier les analyses pour évaluer les chances des uns et des autres, les Français beaucoup plus lucides sont plus de 50% a déclarer qu’ils n’ont pas encore fait leur choix, les autres étant les irréductibles inféodés depuis longtemps à un parti ou des idées et qui ne se posent même pas de questions !

Dans le climat de crise actuelle, Nicolas Sarkozy qui a fait preuve de leadership vis-à-vis de ses collègues des autres pays aurait pu faire figure de grand favori, s’il n’avait pas dès le départ de son mandat déçu beaucoup de Français par son comportement « bling bling » et par des mesures favorisant aux yeux des électeurs les plus aisés d’entre eux !

Beaucoup des gens qui l’avaient porté au pouvoir, déçus, sont maintenant devenus des électrons libres qui se demandent pour qui ils vont voter et qui vont attendre que les candidats annoncent enfin leur programme pour se déterminer. Mais ils sont pour la plupart perdus pour Sarkozy.

Cette situation laisse planer une grande incertitude pour le deuxième tour comme nous l’indiquions dans notre article « Le mouchoir ». Même si l’élection est très serrée il y a une bonne probabilité que Francois Hollande, très en tête des sondages, mais dont la personnalité ne soulève pas un grand enthousiasme même dans son propre camp, soit élu par défaut.

Viendra ensuite le troisième tour : l’élection législative. Qui peut être certain que les Français apporteront une majorité parlementaire à un Président qu’ils auront élu du bout des lèvres ? Les électeurs mécontents du comportement de Sarkozy pourraient en effet fort bien reconduire leurs députés, et une cohabitation pourrait aussi ne pas déplaire aux Français pendant cette période de crise.

Mais attendons la campagne électorale et la publication des programmes pour faire des pronostics car tout peut encore changer.

jeudi 5 janvier 2012

Crise de l'euro: l'erreur de Sarkozy

Le dialogue de sourds entre la France et l'Allemagne à propos de la crise de l'euro donne l'impression à tous qu'Angela Merkel dicte ses conditions à Nicolas Sarkozy. Naturellement notre Président aime parader devant les audiences médiatiques pour expliquer que les décisions sont prises en commun, mais le discret sourire d'Angela ne trompe personne.

La France s'est toujours flattée de répéter que la coopération entre les deux pays était l'épine dorsale de la construction Européenne et que sans une bonne entente avec l'Allemagne, l'UE irait en perdition. Certes il s'agit des deux plus importantes économies et qui de plus sont très liées commercialement, mais on peut dans le contexte actuel discuter ce postulat.

Nous n'arrivons pas en particulier à négocier avec l'Allemagne pour modifier le rôle de la BCE, car ce pays reste campé sur ses positions, attendant que la France fasse des concessions en matière de rigueur de gestion. Puisque nous ne voulons ou ne pouvons accepter de faire de telles concessions, il apparaît qu'il faudrait peut-être changer de stratégie.

Un moyen simple serait d'impliquer les autres membres de la zone euro dans toutes les discussions et utiliser ceux-ci, qui ont des intérêts proches des nôtres, pour faire pression sur l'Allemagne, quitte même évoquer la menace d'une scission de cette zone.

Il s'agit bien sûr d'une partie de poker, mais qui pourrait mener au déblocage des négociations, l'Allemagne ayant tout à perdre dans une telle scission. En effet même si elle est le seul pays à pouvoir sortir de l'euro, sans trop de dégâts pour sa monnaie et sa dette, les très importantes relations commerciales établies avec ses partenaires européens mettraient son économie en péril puisqu’elle fait actuellement 70 à 80% de son commerce extérieur avec eux.

Sarkozy a peut-être tort de poursuivre ses discussions bilatérales puisque les relations privilégiées entre la France et l'Allemagne ne permettent pas de solution à la crise présente. Le rapprochement avec les autres partenaires pourrait être un moyen de faire fléchir sa partenaire privilégiée.