mardi 23 août 2011

Relaxe DSK

DSK s’en sort bien, tant mieux pour lui, même si ses soucis sont encore loin d’être terminés avec les autres procédures ou appels dont on va maintenant parler. Mais une fois encore le système judiciaire Américain nous étale ses incompréhensibles incohérences.

Fallait-il cette mise en scène dramatique il y a seulement quelques semaines, avec accusation, menottes, prison, cautions, résidence surveillée, gardes du corps, bracelet électronique etc… pour conclure aussi rapidement par un non lieu, sans procès, qui convainc peu de gens ?

Fallait-il au départ faire 100% confiance aux déclarations d’une victime, pour ensuite la traiter avec mépris comme une suspecte au vu de quelques déclarations inexactes ? Ne pouvait-on pas émettre des doutes plus tôt sur la crédibilité de cette personne ?

Pourquoi renoncer à un procès pour le simple motif de risquer d’être désavoué par un jury populaire que l’on n’est pas sûr de convaincre à 100% ? La recherche de la vérité qui peut toujours se révéler lors d’un procès n’est-elle donc pas la priorité ?

Pourquoi ne pas organiser de confrontation entre accusé et victime ? Cette confrontation n’est-elle pas toujours très utile pour établir la vérité ?

Pourquoi laisser les médias affirmer que DSK est innocenté ou blanchi alors qu’en décidant de renoncer au procès on renonce en fait à établir la vérité ?

Comment comprendre que la Justice ne retienne aucune charge contre DSK au pénal, pour ensuite procéder à un procès civil dont l'issue vraisemblable est l'indemnisation de la victime?

Cette procédure judiciaire surprenante restera marquée par des éléments intéressants :

- Sur demande d’un procureur Blanc, un juge Blanc qui accorde un non lieu à un accusé Blanc, défendu par des avocats Blancs, au détriment d’une victime Noire défendue par un avocat Noir !
- Des militantes féministes, défendant habituellement avec acharnement en France la cause des femmes, qui affichent rapidement et sans vergogne leur satisfaction à l’annonce du verdict !
- Un procureur qui flaire la belle affaire pour aider sa carrière politique, met les bouchées doubles, puis l’abandonne rapidement, même éventuellement convaincu personnellement de la véracité des faits, quand il s’aperçoit qu’il risque au contraire de compromettre son avenir, s’il n’est pas suivi par le jury s’il décide le procès.

Souhaitons à DSK de rentrer dans son pays après cette pénible aventure qui n'aura pas redoré le blason des Français. Mais de grâce qu’il ne vienne pas rouler les mécaniques devant nos caméras de télévision. Après révélation au monde entier de ses écarts de comportement,par plusieurs affaires, un retrait de la vie publique serait le bien venu, même si le parti Socialiste décide d'en faire un martyr et un héros national.

lundi 22 août 2011

La règle d'or

Décidément, les hommes politiques ne nous donneront jamais aucun répit! Ces jours-ci, dans le concours: incompétence et basses manoeuvres, la proposition d'une règle d'or constitutionnelle visant a interdire les déficits budgétaires va sûrement figurer dans les premières places du palmarès!

Comment peut-on avoir le culot, ou l'imbécilité, de faire une telle proposition quand on a soi-même accumulé les déficits depuis plusieurs années alors qu'il existait déjà une exigence européenne limitant les déficits et que l'on a piétinée?
Bien sûr il y avait la crise! Soit! Mais allons nous aussi interdire les crises dans notre constitution?

Si on pense rassurer les agences de notation et les marchés en proposant ces gadgets ridicules, on obtient le résultat opposé. Les discours récents d'Obama, Merkel ou Sarkozy, qui ont proposé de telles utopies, ont fait dans les heures qui suivaient, plongé la bourse qui ne croit qu'aux décisions concrètes et immédiatement appliquées.

Evidemment on a voulu aussi tendre un piège à l'opposition de gauche pour la mettre en difficulté devant une mesure prétenduement vertueuse. Celle-ci n'a pas été assez stupide pour tomber dedans et c'est tant mieux!

La vraie mesure consisterait à se fixer aujourd'hui un calendrier draconien pour réduire la dette et ensuite à en imposer un plafond. Le déficit budgétaire est utile parfois pour relancer l'économie, pourquoi s'en priver? A condition de ne pas le pratiquer systématiquement pendant des dizaines d'années simplement pour maintenir le niveau de vie de notre société pendant les périodes difficiles, laissant ainsi une dette collossale à nos enfants!