mardi 26 janvier 2016

Des Juristes pour simplifier des textes!



Drôle d’idée de confier à un comité composé uniquement de juristes la tâche de refonder le nouveau code du travail ! On a du mal a comprendre pourquoi les gens directement intéressés dans le monde du travail, salariés et patrons, qui l’exploitent, et les hommes politiques qui auront à charge de l’établir et de le voter, ne soient pas parties prenantes de ce comité ! Où est donc la concertation?

Les juristes sont certainement indiscutables pour mettre au point des textes, mais sont-ils les seuls inspirateurs valables des principes de notre société devant régir les rapports dans le monde du travail?  Quelle expérience ont-ils des entreprises pour apprécier et optimiser leur mode fonctionnement et prendre conscience des problèmes qu’elles rencontrent dans leur environnement mondialisé ?

A l’origine de ce projet de réforme, il y avait une demande des Chefs d’entreprise de simplifier ce code du travail souvent obscur et qui leur fait perdre beaucoup de temps. Même si certains d’entre eux avaient des arrières pensées pour éliminer des dispositions trop contraignantes pour les patrons, la complexité de ce code aujourd’hui mérite incontestablement une grande simplification pour lui rendre une meilleure lisibilité!

Mais faire appel à des juristes pour simplifier des textes, et les rendre compréhensibles, c’est une grande première !

On nous rétorquera qu’il s’agit uniquement de proposer les principes, et saluons le fait que le rapport de Robert Badinter avec ses 61 articles est très concis et donc accessible à tous. Il va falloir maintenant que les Politiques se mettent au travail pour élaborer ce nouveau code. Cela prendra du temps car la date objectif a maintenant été reportée à 2018, l'année où l'on fêtera le 50éme anniversaire de Mai 68 !

Ce n’est donc pas ce gouvernement qui le décidera, et le mettra en application, et on peut penser ainsi que les travaux de préparation se feront dans le plus grand secret pour ne polluer en aucune façon la prochaine campagne Présidentielle, avec des propositions susceptibles de faire monter au créneau nos syndicats !


Voilà qui confirme une fois de plus les deux techniques françaises utilisées de tous temps par nos hommes politiques pour fuir leurs responsabilités ou les décisions difficiles: créer une commission qui retardera les échéances, et refiler le bébé aux successeurs !

dimanche 24 janvier 2016

Allons nous aider la Tunisie ?



Tous les pays occidentaux ont applaudi au printemps arabe et l’ont même aidé et encouragé notamment en Syrie (politiquement) ou en Lybie (avec les canons !). Dans leur prétention à vouloir imposer leur modèle de démocratie, ils voyaient d’un œil favorable le soulèvement des populations qui voulaient se débarrasser de leur dictature, sans réaliser que ces pays n'étaient pas adaptés ou préparés pour cela!

Ils le regrettent sans doute amèrement aujourd’hui après avoir constaté le chaos créé dans ces divers pays, à l’exception de l’Egypte qui est retournée à un régime dictatorial ou bien de la Tunisie dont le nouveau régime démocratique a cependant beaucoup de peine à survivre !

Nous avons une grande responsabilité dans tous ces évènements, que nous suivons bien sûr avec attention, mais les erreurs énormes que nous avons faites avec les pays arabes, ayant eu notamment pour conséquence la création et l’émergence de Daech, nous amènent à ne plus vouloir intervenir !

Or c’est maintenant que les pays occidentaux devraient se manifester pour que le cancer islamiste cesse de ce développer dans tout le monde arabe! C’est notre intérêt pour protéger nos pays contre les attentats, mais c’est aussi une obligation morale pour sauver la Tunisie, actuellement fragile et modeste témoin de nos prétentions à vouloir imposer notre démocratie au reste du monde !

La Tunisie est menacée aujourd’hui par Daech qui s’est fortement implantée en Libye grace au désordre que nous y avons créé. Cette organisation terroriste a bien sûr pour ambition de s’attaquer ensuite à l’Algérie, grand pays arabe qui possède des ressources pétrolifères importantes, afin d’étendre son prétendu Califat sur l’ensemble du Maghreb.

Dans cette invasion prévisible, la Tunisie ne pèsera pas lourd et on a du mal à comprendre que nous ne réagissions pas, attendant stoïquement la catastrophe qui risque de gangréner ce pays. Bien sûr la France vient de décider de lui accorder un prêt de 1 Milliard d’euros sur 5 ans. Mais c’est peu, et on ne comprend pas pourquoi ce n’est pas l’ensemble de l’Europe qui s’engage dans un programme d’aide.

Il faut aider militairement ce pays à lutter contre l’invasion de Daech en lui fournissant les moyens de protéger sa frontière avec la Libye. Si nous ne le faisons pas, alors la Tunisie sera perdue, et les pays Européens perdront leur âme avec en prime la présence de Daech à côté de chez eux !


mercredi 20 janvier 2016

Emmanuel Macron: Le retour de la Société civile !


 La popularité actuelle d’Emmanuel Macron surprend. Comment ce jeune homme inconnu nommé il y a peu Ministre de l’Economie est-il devenu si rapidement populaire au point d’être actuellement en tête des sondages, juste derrière Alain Juppé, et loin devant les autres acteurs de la vie politique ?

Il doit cette popularité d’abord à sa nomination par François Hollande qui l'a sorti de l'anonymat des milliers de gens qui lui ressemblent. C’est un homme jeune, ouvert et dynamique, intelligent et sympathique, qui se présente avec beaucoup de naturel et de modestie, qualités appréciées en général par les Français.

Il la doit surtout aux propos libres, et sans langue de bois, qu’il tient sur les problèmes que rencontre notre pays, propos que ses collègues politiques ne veulent jamais se permettre de tenir par peur de sortir de leur habituel langage partisan et politiquement correct, propos qui sont partagés par la plupart de nos compatriotes !

Bref il nous change beaucoup du monde politique car il n’en fait pas partie! N’étant affilié à aucune organisation partisane, il peut en effet s’exprimer librement et il a le courage de le faire même en au sein d’un gouvernement qui est loin de partager toutes ses idées!

A une époque où les hommes et les femmes politiques se sont fortement discrédités par leur incapacité à régler les problèmes de leur pays, par leurs comportements et par leur volonté affichée de vouloir prioritairement s’accrocher à leurs mandats, Emmanuel Macron apporte de l’air pur : il vient comme on dit de la Société civile!

Un sondage récent montrait que nos compatriotes verraient avec intérêt un nouveau Président de la République non issu du monde politique . Cette tendance va vraisemblablement se poursuivre et les candidats actuels, potentiels ou déclarés, feraient bien d’y réfléchir pendant leur campagne et dans la composition de leurs équipes.

Là où les politiques ont échoué, pourquoi en effet ne pas essayer d’utiliser des entrepreneurs qui ont l’habitude de régler des problèmes, qui ne pratiquent pas cette  langue de bois qui exaspère les Français, qui savent que l’on ne peut pas dépenser l’argent que l’on n’a pas, et ne sont pas tributaires d’une élection pour assurer leur avenir ?

Certains, à Droite comme à Gauche, voient déjà en Macron un futur Président.  C’est un peu prématuré car nous le connaissons finalement très peu. Il joue actuellement à Gauche les iconoclastes et irrite beaucoup par ses propos que certains prennent pour des provocations.

Mais personne ne sait s’il possède l’ « épaisseur » qui permet aux hommes d’Etat de surmonter les multiples difficultés auxquelles ils sont confrontés, et s’il est totalement libre de s’exprimer. Il est pour l’instant un pion dans la stratégie partisane et électorale de François Hollande qui peut fort bien lui inspirer certains propos, quitte à les contrer ensuite publiquement!


L’apport d’Emmanuel Macron au renouvellement de la classe politique est donc incontestable. Espérons que d’autres personnalités de la Société civile voudront bien suivre son exemple pour s'engager à travailler dans l'intérêt de notre pays, c’est le souhait que nous pouvons formuler !

mardi 19 janvier 2016

Une urgence : réformer notre Education Nationale



Dans toutes les évaluations faites sur le plan international, notre pays, fier autrefois de son système d’éducation, se retrouve en queue de peloton pour la qualité et l’efficacité de ses enseignements à l’école et à l’Université.

Cela ne semble pas émouvoir beaucoup nos ministres qui se succèdent, car ils préfèrent se focaliser sur des réformes secondaires comme la rénovation de l’enseignement du Grec et du Latin qui provoque d'ailleurs dans le landernau de nos intellectuels patentés ires, invectives et criailleries !

Et puis la situation économique de notre pays s’aggrave chaque jour de plus en plus avec l’augmentation du chômage, particulièrement celui des jeunes, au point que des programmes de formation professionnelle font constamment l’objet de décisions politiques, généralement irréalistes et de toutes façons peu suivies d’effets.

C’est quand même un paradoxe de voir qu’aujourd’hui, selon nos entreprises, plus de 200.000 offres d’emploi ne trouvent pas preneur faute de candidats qualifiés, dans un pays dévasté par le chômage!

Pendant ce temps là, imperturbables, les responsables de notre Education Nationale nous parlent de laïcité ou d’égalité des chances, mais quelle égalité, celle devant l’impossibilité de trouver un emploi ?

Notre système d’éducation n’est plus du tout adapté au monde actuel. Basé sur des principes ancestraux qui voulaient que l’on forme avant tout les esprits pour que les jeunes puissent ensuite se « débrouiller » eux mêmes pour trouver un emploi, il doit d’urgence être réformé complètement pour mieux préparer ceux-ci à entrer immédiatement dans la vie active.

Le monde va très vite aujourd’hui et il est incompréhensible que les jeunes qui viennent de sortir du système scolaire aient ensuite besoin d’une formation car ils ne parviennent pas à pénétrer le monde du travail !

La détresse de notre système est telle que nos brillants, mais impuissants, hommes politiques en viennent maintenant à souhaiter le rétablissement du service militaire, non pas pour les besoins de notre Défense, mais pour donner une formation à notre jeunesse. Les mérites de nos Armées, si souvent décriées dans le passé, sont au moins enfin reconnus ! Mais elles ont d’autres préoccupations aujourd’hui et n’ont plus leurs moyens d’autrefois !

Si le prochain Ministre de l’Education Nationale, qui sera nommé en 2017, prend ce problème à bras le corps, il aura du pain sur la planche! De toutes façons, il ne pourra plus se contenter de lancer les  réformettes auxquelles tous ses prédécesseurs nous ont habitués!



Le syndrome de Blanche Neige



Comme la reine du conte de fée, Manuels Vals est frappé soudain par la jalousie.
Il a interrogé son miroir ( Miroir, mon beau Miroir…) pour savoir s’il était toujours le meilleur réformateur de la gauche et celui-ci a confirmé ses doutes en lui préférant son Ministre de l’Economie Emmanuel Macron.

La colère qui s’ensuivit fait aujourd’hui, le bonheur des gazettes qui spéculent abondamment sur ses états d’âmes qui l’amèneraient à vouloir chasser l’intrus, voire à le neutraliser. La présence au gouvernement d’un tel personnage, qui menace sa condition et son avenir, lui serait en effet intolérable.

Pour valoriser sa propre politique et son image de réformateur libéral, Manuel Vals s’est bien sûr amusé et servi de ce jeune homme sympathique au franc parler, mis dans ses jambes par François Hollande, mais il est maintenant lassé de ce personnage devenu aujourd’hui un rival et qui n'a même pas sa carte du Parti ! Il suffit pour s’en persuader de voir les regards qu’il lui jette en public et les propos agacés qu’il tient quand on parle de lui : « Moi aussi j’ai été un temps l’incarnation du libéralisme !.... »

C’est pour cela qu’il a décidé en particulier d'intégrer le deuxième projet de loi Macron surnommé NOE (nouvelles opportunités économiques) dans celui qui sera présenté par la Ministre du Travail et de l’emploi, pour ne pas offrir une nouvelle tribune à ce jeune homme sur qui tous les projecteurs seraient de nouveau braqués !

Il faut éliminer ce rival potentiel, qui caracole aujourd’hui en tête des sondages, de l’élection Présidentielle de 2022, et pourquoi pas de 2017 si François Hollande, anéanti par le chômage, décidait d’appliquer un plan B pour cette échéance ! Certains chroniqueurs, comme Christophe Barbier de l’Express, n’hésitent d'ailleurs pas en public à faire de ce Macron-Blanche Neige leur favori.

Actuellement dans les médias on s’autorise à penser (comme disait Coluche) qu’à la faveur d’un mini remaniement, prévu prochainement, il pourrait quitter le gouvernement, ou bien être éjecté par le haut vers un grand ministère où on lui demanderait alors de rentrer dans le rang et de la boucler !


Si Manuel Vals veut ainsi neutraliser, dans son camp, tous ses rivaux potentiels pour les prochaines échéances électorales, nul doute qu’il aura du boulot ! En attendant, ces péripéties ne donnent toujours pas aux Français une bonne image de la Politique!

jeudi 14 janvier 2016

Taubira t’obéiras pas !



Ce gouvernement nous avait tellement habitué à sa « couacophonie » que plus rien ne nous étonnait, mais ce nouvel épisode sur la déchéance de nationalité nous surprend encore. Madame Taubira, Ministre de la Justice, a ouvertement déclaré son hostilité au projet du gouvernement, sur la déchéance de nationalité pour les terroristes, en prétendant qu’il ne servait à rien et qu’il était par contre une grave atteinte à nos principes républicains!

Comme indiqué dans un article précédent, nous ne pouvons qu’être d’accord avec sa position et on ne comprend toujours pas pourquoi François Hollande s’entête ainsi dans la poursuite de ce projet de réforme constitutionnelle qui suscite tant d’émoi dans son parti et parmi les Français !

Bien sûr on devine les arrières pensées politiciennes pour mettre les adversaires en difficulté, car ce débat divise la Droite, et la Gauche d’ailleurs, et semer la zizanie dans le monde politique. Quand on voit Eric Zeymour et Jean François Placé présenter les mêmes arguments sur un plateau de télévision, on peut penser que c’est réussi !

On détourne également l’attention des Français de leurs vraies préoccupations sur l’emploi, le niveau de vie et leurs autres problèmes toujours non réglés. C'est également un succès car ce débat mobilise aujourd’hui toutes les chaines d’information !

Et puis on va dans le sens des sondages qui prétendent que 90% des Français approuvent ce projet. Mais c’est sans réaliser qu'après l'émotion suscitée par les derniers attentats, les Français sont actuellement prêts à supporter, sans réfléchir, n’importe quelle mesure annoncée comme une lutte contre le terrorisme, mesure efficace et républicaine ou pas! Quand ils auront eu l’information et les commentaires des uns et des autres, ce pourcentage baissera fortement !

Ils se demandent pourquoi Madame Taubira n’est pas virée du gouvernement pour son opposition à ce projet qu’elle devait elle-même porter devant le Congrès. Nos analystes politiques avisés leur expliquent que c’est parce qu‘elle est une icône de la Gauche et quelle représente une caution très importante pour François Hollande, dont le parti est actuellement très divisé et qu’il a besoin de rassembler.

Ces analystes ont à notre avis la mémoire courte, ils ne comprennent pas que la vraie raison est que notre Président ne veut pas la retrouver en face de lui comme candidate du Parti Radical en 2017, où elle pourrait exploiter sa nouvelle notoriété et lui prendre beaucoup d'électeurs! Lionel Jospin lui en a sans doute déjà parlé !


mercredi 13 janvier 2016

Hollande « travaille » la courbe du chômage !


Il veut prolonger son mandat après 2017 et représenter sa candidature à l’élection Présidentielle, c’est naturel ! Mais il y a un hic ! Notre Président a si souvent déclaré ou répété que sa candidature serait impossible si la courbe du chômage en France ne s’inversait pas, qu’il voit arriver cette échéance avec embarras.

En effet le taux de chômage ne cesse d’augmenter et il sait que les faibles frémissements actuels de la croissance ne seront malheureusement pas suffisants pour créer des emplois au cours de cette année préélectorale. Comme cette promesse n’est pas du même niveau que toutes celles qu’il n’a pas tenues, son avenir en dépend, il a décidé de s’attaquer à cette courbe du chômage qui refuse de suivre ses injonctions !

Nous allons bien voir ce qu’il va nous annoncer la semaine prochaine lorsqu’il présentera son nouveau plan pour l’emploi. Mais les chômeurs, et les Français en général, doivent être vigilants sur les mesures qui leur seront présentées. Certaines sont d’ores et déjà connues et ne peuvent avoir qu’un impact à moyen et long terme sur l’emploi comme par exemple le développement tardif et nécessaire de la formation pour les chômeurs. Ces  mesures ne feront pas baisser la courbe du chômage "effectif" avant l’élection Présidentielle !

On peut craindre que la plupart des décisions soient surtout une façon de faire baisser artificiellement le nombre de demandeurs d’emplois. En effet parmi ces mesures nous allons retrouver les recettes habituelles pour diminuer leur nombre en catégorie A, et faire apparaître artificiellement une embellie!

Il s’agit paraît-il de former 500.000 chômeurs ! On peut douter que nous ayons les moyens immédiats de ce programme, sans doute très utile, mais les gens en formation vont en tous cas disparaître de la catégorie des demandeurs d’emplois !

Comme d’habitude des emplois artificiels vont être créés en particulier pour les jeunes et dans la fonction publique, déjà pléthorique. C’est bien pour les intéressés mais comment vont-ils être financés ? Il est vrai que les attentats terroristes ont fait oublier, pour l'instant, l’objectif de déficit budgétaire de 3% !

Enfin les déclarations récentes du gouvernement pour le développement du Service public, si elles sont mises en application, vont permettre à certains jeunes de patienter, avant d’accéder au marché du travail et de s’inscrire à Pôle Emploi !


D'autres mesures peuvent être annoncées, mais nous risquons en 2016 de nous voir présenter une baisse artificielle du chômage sans rapport avec la situation économique réelle du pays ! Les syndicats mis au parfum des décisions ne sont d'ailleurs pas sortis exaltés de leur entretien avec le Premier Ministre.

Aurons nous un jour un gouvernement lucide et courageux qui s’attaque aux vrais problèmes de notre pays ?