mercredi 30 novembre 2016

François Fillon et les Centristes


 Son élection va maintenant dépendre d’eux ! Leur attitude dans les semaines à venir va être déterminante pour lui. Certes les sondages actuels le donnent largement en tête du premier tour de l’élection Présidentielle avec autour de 30% des voix, mais son élection récente lors de la Primaire a créé pour lui une dynamique et elle a montré que l’on pouvait gagner ou perdre 30% en un mois, sans événement ou incident particulier, autre qu’une capacité à convaincre avec l’appui des sondages et des médias !

Son programme quelque peu radical va d’autre part être la cible de tous les partis et des autres candidats qui ont maintenant cinq mois pour le démolir en montrant ses excès, son manque éventuel de réalisme, et pour le caricaturer !

Les Centristes qui ont accepté de participer à la Primaire de la Droite et du Centre, mais sans présenter de candidat, ont maintenant les mains libres. Si l’on excepte Hervé Morin qui soutenait François Fillon pour des raisons tactiques (Bayrou soutenait Juppé) ils ne se reconnaissent pas dans leur ensemble dans le programme présenté par l‘ancien Premier Ministre, et se posent en ce moment des questions.

Des aménagements sont toujours possibles, mais Fillon a déjà clairement déclaré qu’il ne souhaitait pas changer un programme approuvé par les électeurs qui lui ont donné le succès que nous connaissons !

François Bayrou, qui n’est plus maintenant moralement engagé pour un candidat, estime dangereux ce programme et doit certainement être en train de consulter pour organiser une alternative, qui pourrait être sa propre candidature. Son parti Modem est microscopique, mais sa notoriété est toujours là et pourrait à nouveau s’alimenter dans la campagne autour de la volonté de faire perdre quelqu’un, sinon de défendre des idées !

D’autres alternatives sont disponibles, comme par exemple le soutien à Emmanuel Macron qui peut très bien occuper l’espace centriste avec ses conceptions d’une action ni de Droite, ni de Gauche ! L’ancien Ministre de l’Economie avec un tel support et celui de la partie pragmatique et intelligente de la Gauche qui veut évoluer, serait incontestablement une menace pour le candidat des Républicains !

Mais les choix centristes seront toutefois conditionnés par les investitures pour les élections législatives qui imposent dès maintenant un accord, et le choix de Macron pourrait en ce sens être jugé trop aventureux, bien qu’il offrirait un formidable renouvellement et un développement potentiel pour le Centre.

La partie est loin d’être gagnée par François Fillon, et c’est dommage pour la Droite qui avait en Alain Juppé, et son programme, un candidat beaucoup mieux placé pour éviter les états d’âme centristes !

Quand on est électeur il est légitime de voter pour le candidat dont on préfère le programme, encore faut-il que celui-ci soit élu pour être en mesure de l’appliquer!


vendredi 25 novembre 2016

Une surprise électorale dimanche soir ?



Le débat d’hier soir entre François Fillon et Alain Juppé était de très bonne tenue. Ces deux candidats à la nomination pour représenter le Droite et le Centre lors de l’élection Présidentielle, ont su clarifier leur programme et attirer l’attention sur ce qui les sépare sur un ton presqu’amical et en évitant les invectives. C'est un débat qui fait honneur à notre pays!

Le premier tour de cette Primaire a donné un net avantage à François Fillon et les reports adverses lui sont largement favorables. On pourrait donc penser que sa victoire Dimanche est très probable. Mais une surprise n’est pas impossible pour les raisons suivantes.

La personnalité des deux candidats pour la première fois seuls face à face s’est mieux révélée et a permis aux téléspectateurs d’avoir une meilleure idée du futur Président qu’ils souhaitent, de celui qui a le meilleur profil pour l’Elysée. Au delà des programmes, ils ont pu juger qui a le plus d’autorité et le plus d’énergie pour conduire les réformes nécessaires pour redresser le pays et restaurer l'image de la France dans le monde, qui a le plus de carrure et qui est le plus crédible !

Nous savons maintenant que dans ce type d’élection les électeurs changent d’avis au dernier moment. Il y a eu 4 millions de votants Dimanche dernier, c’est déjà un très beau succès. Mais certains d’entre eux ne changeront-ils pas d’avis maintenant qu’ils connaissent mieux les deux hommes et leur programme ? Et ceux qui étaient venus voter pour éliminer ou pour soutenir Sarkozy vont-ils se déplacer au second tour?

Qui va voter Dimanche prochain ? Il y a des réservoirs de voix considérables puisque pour deux euros tout le monde peut voter ! Le débat d’hier soir a été suivi paraît-il par 8 millions de spectateurs.  Pourquoi regardaient-ils un tel débat, parfois ennuyeux, s’ils n’avaient pas l’intention d’aller voter ?

Les fonctionnaires ont été souvent le sujet des discussions entre Juppé et Fillon qui ont débattu sur le nombre d'entre eux qu'il fallait éliminer!  Ils sont 5 millions en France, ce qui doit faire de 8 à 10 millions de votants en comptant leurs familles. Vont-ils rester chez eux et attendre tranquillement de voir à quelle sauce ils seront mangés en 2017, ou vont-ils aller voter pour leur moins mauvaise solution ?

Les millions d'électeurs de gauche dont un petit nombre (600.000 selon les sondages) ont voté pour Juppé au premier tour, vont-ils se mobiliser davantage contre le programme très à Droite de François Fillon, ou vont-ils au contraire considérer que celui-ci est le meilleur adversaire pour leur futur candidat ?

Bien malin qui peut aujourd’hui répondre à ces questions, mais nul doute que ce deuxième tour sera un très grand succès dans la participation! Messieurs les sondeurs d’opinion, bon courage !



25 Novembre 2016   10h du matin

mardi 22 novembre 2016

Vote de préférence, vote de conviction et vote utile.



Les électeurs de la Primaire de Droite viennent de donner un net avantage à François Fillon pour la nomination Dimanche prochain du candidat de Droite à l'élection Présidentielle, car celui-ci s’est largement imposé face à Alain Juppé. C’est un vote de préférence car Fillon, très en retard dans les sondages, a réussi son « casting » et séduit les téléspectateurs durant les tous récents débats.

Ce n’est sans doute pas un vote de conviction, car peu des gens qui ont voté pour lui, connaissent véritablement son programme qui contient des mesures très sévères, comme l’arrêt pratique de l‘embauche de fonctionnaires pendant cinq ans, l’augmentation de la durée du travail et de l’âge de la retraite, la suppression du blocage des syndicats et bien d’autres mesures, radicales sinon réalistes, qu’ils vont bientôt découvrir.

Ce n’est pas non plus un vote utile pour faire gagner leur parti car Juppé est un bien meilleur candidat que Fillion qui a les mêmes problèmes qu’aurait eu Nicolas Sarkozy : un bilan économique désastreux de 2007 à 2012, la candidature éventuelle de François Bayrou neutralisé actuellement par Juppé et qui l’affaiblirait, ou la perte de l’électorat Centriste qui peut être effrayé par son positionnement très à Droite et pourrait se reporter sur un Emmanuel Macron par exemple.

Ainsi donc, les primaires que nous avons importées des Etats Unis comme un progrès de démocratie, montrent une fois de plus, après les nominations cette année de Donald Trump et de Hilary Clinton, qu’elles ne permettent pas de sélectionner les candidats qui ont le plus de chances de gagner !

Les gens de Gauche qui ont voté Dimanche dernier ont eux aussi fait un vote utile mais avec deux raisons possibles : soit élire Juppé, alors favori des sondages de l’élection Présidentielle et qui était le moins mauvais candidat de Droite pour leurs idées. Ou soit au contraire pour l’éliminer au profit d’un candidat que leur parti avait plus de chances de battre !

Saluons Nicolas Sarkozy qui a lui aussi annoncé un vote utile pour dimanche. S’il a décidé de soutenir François Fillon, malgré la très grande inimitié qui les sépare, c’est essentiellement pour assurer aux responsables politiques qui l'on soutenu, la certitude de pouvoir se recaser facilement dans la nouvelle et probable future équipe !


Alain Juppé doit vivre avec cette situation qui n’est pas facile. Les Français attendent maintenant de lui qu’il aide à faire clarifier les réalités des deux programmes en compétition, puisqu’il est maintenant le challenger. C’est un exercice difficile car il doit le faire sans démolir son adversaire et sans compromettre les chances futures du vainqueur de Dimanche prochain !

lundi 21 novembre 2016

Les électeurs ont fait un bras d’honneur aux sondeurs.



Décidément cela devient une habitude, après le Brexit et l’élection de Donald Trump, les électeurs Français viennent à leur tour de désavouer sévèrement les instituts de sondage. Le JDD, ce dimanche, publiait les résultats de sondages effectués l’avant veille par IFOP et IPSOS qui donnaient les trois favoris dans un mouchoir autour de 30% chacun et les résultats sont respectivement De 44% pour Fillon, 28% pour Juppé et 21% pour Sarkozy.  L’IFOP donnait même François Fillon battu avec 27%!

Plusieurs raisons expliquent ce fiasco. Nous l’avons déjà dit le choix des personnes sondées et la sincérité de celles-ci peuvent expliquer ces différences. Les panels retenus sont-ils suffisants et représentatifs ?

Mais pour cette élection Primaire deux difficultés majeures ont fourvoyé nos sondeurs. D’abord dans une telle élection, il est sans doute difficile d’identifier l’électorat et il aurait fallu sans doute travailler avec des échantillons de population plus importants (744 personnes seulement dans le sondage IFOP!). Nous avons vu par exemple que les premières annonces de résultats pour les 2000 premiers de bureaux de vote, bien que non représentatifs de la population, donnaient une très bonne idée du résultat final!

Ensuite il s’agissait de départager des candidats du même parti politique qui avaient tous des programmes très similaires et par conséquent les électeurs pouvaient changer plus facilement d’opinion à la dernière minute. C’est plus facile de passer de Juppé à Fillon dans une Primaire, que de la Droite à la Gauche dans une élection classique ! Nos sondeurs nous parlent de volatilité de l’électorat, et c’est bien le cas! Mais ils ne tiennent pas assez compte de la masse d'informations et d'opinions qui circulent dans les réseaux sociaux, et qui bien que souvent erronées, offrent une alternative à celles trop souvent dirigées des médias traditionnels!

Mais il y a aussi un autre phénomène qu’il ne faut pas oublier. Comme dans les expériences scientifiques les thermomètres de l’opinion, que sont les sondages, faussent la température que l'on veut mesurer! En effet la publication des sondages influe grandement sur l’évolution de l’opinion et de deux façons possibles. Une réaction de rejet des électeurs quand semaine après semaine ils se voient infliger les mêmes sondages qui les amènent à se rebeller et à changer d’avis. C’était le cas de Clinton et du Brexit !

Et puis il y a au contraire l’effet d'entrainement qui pousse l’opinion à augmenter encore les écarts annoncés entre deux sondages. C’est le cas de cette élection Primaire. En effet en mettant l’accent sur les progrès de Fillon dans les sondages ces derniers jours, nos instituts ont déclenché une dynamique, une marée de transferts du choix des électeurs qui se portaient sans enthousiasme sur Juppé pour contrer Sarkozy, et se sont aperçus que Fillon pouvait aussi bien faire l’affaire puisqu'il pouvait maintenant l’emporter.

Comme l’apprenti sorcier de Walt Disney, nos sondeurs ont été complètement débordés par cette marée qu’ils avaient eux même déclenchée et ils ont été incapables de voir et d’estimer son importance !


Les instituts de sondage ont maintenant du pain sur la planche pour revoir leurs méthodes d’investigation et pour redonner confiance dans leur publications ! Souhaitons qu’ils y parviennent rapidement car ils sont utiles à notre société.


jeudi 17 novembre 2016

Macron va prendre des voix à Marine Le Pen



La nouvelle candidature d’Emmanuel Macron est intéressante à bien des égards et on attend les prochains sondages pour comprendre s’il arrive progressivement à faire son trou auprès de l’électorat.
Sa dialectique anti système et attrape tout va sans doute attirer de nombreux électeurs des trois principaux partis politiques dont beaucoup se reconnaitront dans certains aspects de son programme lorsque celui ci sera en détail dévoilé.

La gauche d’abord, d’ou il vient sans le revendiquer, dont une partie a été convertie à la nécessité d’une politique sociale libérale timidement amorcée par François Hollande, pourrait être séduite et se tourner vers lui, en fonction bien sûr de l’offre électorale qui lui sera proposée après sa Primaire de Janvier.

La droite ensuite qui va trouver en Macron des idées qui sont les siennes mais portées cette fois par quelqu’un d’autre que ses éternels vieux leaders, quelqu’un de jeune qui n’a donc pas encore déçu !

Enfin les électeurs qui ont rejoint le Front National afin de se prononcer contre les deux partis précédents qui se sont  succédé au pouvoir depuis des décennies sans régler leurs problèmes, voulaient essayer une autre solution. Ils vont trouver en Macron un candidat, comme eux anti système, mais sans la réputation sulfureuse du parti de la fille de Jean Marie Le Pen !

C’est peut-être cette dernière qui risque d’être le plus impactée par cette candidature. En effet ces électeurs mécontents, aussi bien de la Droite comme de la Gauche, qui déclarent aux sondeurs un vote de protestation, réfléchissent souvent dans l’isoloir à leur décision, et ils ont de plus maintenant une nouvelle alternative.  Cela dépendra aussi des positions que Macron prendra sur l'immigration! Contrairement aux sondages, qui donnent Marine Le Pen à 30% au premier tour de l’élection Présidentielle, on peut penser que son score sera plutôt autour de 20%.

La Présidente du Front National a d'ailleurs bien compris la menace que représentait pour elle la candidature Macron, ce n'est pas par hasard si elle est tout de suite sortie de son silence pour s'empressée de formuler des critiques acerbes et d'ironiser sur l'ancien Ministre de François Hollande!

Mais la grande question reste de savoir comment les Français vont réagir quand Emmanuel Macron va présenter un programme d’action détaillé accompagné d’une équation financière qui tienne debout! Les Syndicats seront bien sûrs en rangs serrés parmi ses adversaires et l’attitude des médias envers lui sera comme d'habitude déterminante !

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mercredi 16 novembre 2016

La déroute sondagière



Le thermomètre de l’opinion publique est cassé, il va falloir en fabriquer un autre !
Après la faillite retentissante des instituts Américains qui prévoyaient jusqu’aux derniers jours une victoire d’Hillary Clinton, leur taux de confiance en a pris un sérieux coup !

Les analyses se multiplient pour expliquer ce désastre des prévisions statistiques et les spécialistes s’interrogent sur les raisons qui ont pu amener à ce triste résultat ! D’habitude pour expliquer les imprécisions nos experts nous parlent de marges d’erreur, d’épaisseur du trait ou de photographie de l’opinion à un instant donné, mais quand les écarts sont aussi grands, ils ne peuvent plus utiliser ces arguments et sont renvoyés à leurs chères études !

La raison est pourtant simple : les sondages d’opinion ne sont pas une science exacte et sont soumis aux deux difficultés essentielles que sont la sélection du « panel représentatif» comme on dit et la sincérité des personnes questionnées ! Il s’agit d’autre part d’un travail sur un échantillonnage qui ne donne jamais que des probabilités trop souvent présentées par les médias comme des certitudes !

En France la panique était telle après l’élection Américaine que nos experts, sans doute sonnés par ce dramatique événement, ont disparu pendant deux jours des débats télévisés où ils affectionnent pourtant de venir très souvent commenter leurs sondages ! Ils se sont toutefois vite repris sans fournir d’explication mais en affichant toutefois un brin de modestie !

Cette affaire pourrait prêter à sourire, mais elle est néanmoins assez grave. En effet la publication répétée de sondages crée forcément une dynamique qui influence fortement les électeurs dans leur décision! C’est en quelque chose une façon de manipuler l’opinion publique, volontairement ou involontairement, le résultat est le même !

Il serait souhaitable que nos instituts soient plus performants dans leurs appréciations et dans leur sélection des populations sondées, et présentent leurs prévisions avec davantage de prudence.

L’électeur Américain des zones rurales a su se détacher des sondages qu’on lui proposait et dans lesquels il voyait surtout une manœuvre médiatique de l’ « establishment » de son pays pour influencer son choix ! Nul doute que cet exemple sera suivi en France et nos instituts de sondage vont maintenant comprendre, comme l’ont compris depuis longtemps les hommes politiques, qu’il est très difficile de regagner la confiance perdue !


La venue des élections primaires, avec leurs rivalités et leur électorat complexe, vont sans aucun doute leur donner du fil a retordre et ils doivent se préparer à des lendemains d’élection difficiles ! 

samedi 12 novembre 2016

La paranoïa anti fonctionnaires



Tous les candidats de la Droite insistent, dans leur programme, sur la réduction du nombre de fonctionnaires. On parle d'en réduire le nombre de 200.000, de 300.000 et même de 500.000 dans le programme de François Fillon !

C’est la démagogie à plein tubes ! La vraie question est la réduction des dépenses publiques, dont la France à cruellement besoin pour cesser de vivre au dessus de ses moyens et relancer son économie en réduisant ses impôts. Les fonctionnaires font effectivement partie intégrante de cette dépense et cette réduction doit fatalement conduire à la réduction de leur nombre, qu’ils soient d’Etat ou territoriaux !

Mais focaliser ainsi le problème sur les fonctionnaires est très maladroit et très injuste car ces électeurs en puissance, se sentent stigmatisés et rendus responsables de la mauvaise situation économique de leur pays, alors qu’ils sont en droit de penser qu’ils font convenablement le travail qui leur a été confié, et apportent leur contribution à la société comme tout un chacun !

Les fonctionnaires font le boulot qui leur a été défini dans le passé par les hommes politiques, de Droite ou de Gauche, qui ont inconsidérément accru leur charge de travail en faisant voter des lois qui se traduisaient toujours par de nouvelles procédures ou contraintes administratives, de nouvelles usines à gaz démagogiques qui ont conduit à l’augmentation de leur activité et donc de leur nombre !

Avant de prévoir la réduction du nombre de fonctionnaires, la logique voudrait que nos élites repensent d'abord le système et l'organisation qu'ils ont eux-mêmes créés, souvent par démagogie ou pour faire semblant de régler, trop rapidement, les problèmes qui leur étaient posés! Et puis ce sont les hommes politiques qui embauchent les fonctionnaires, il ne faudrait pas l'oublier!

Mais nos responsables politiques ont montré jusqu’ici leur incompétence pour améliorer cette situation, parce qu’ils confondent les objectifs et les moyens.  Ils prétendent par exemple diviser aveuglément par deux le nombre de remplacement des départs en retraite, mais ne font rien pour créer les conditions d'une possible réduction (Sarkozy). Ou bien ils décident le principe d’une simplification générale des procédures, mais sans véritablement la faire, et donc sans réduction de nos dépenses publiques! (Hollande).

Il est vital de réduire notre nombre de fonctionnaires, beaucoup trop important quand on le compare à celui de nos pays voisins, mais il faut le faire, d’abord dans le respect de ces gens qui font leur travail dans le contexte actuel, mais surtout en organisant différemment l‘Administration pour la rendre plus performante et lui permettre de fonctionner avec des effectifs réduits !

Il est légitime de penser que les nouvelles technologies de l’économie numérique n’ont pas encore été suffisamment exploitées dans ce sens! Tout le monde peut comprendre cela, sauf nos hommes politiques qui préfèrent se cantonner à des incantations électoralistes de nature à dresser les gens les uns contre les autres !

Il serait temps qu’un homme politique sérieux vienne nous présenter une analyse en profondeur sur la façon réaliste de réduire nos dépenses publiques en indiquant en particulier les secteurs où des économies peuvent être réalisées! C’est possible, les pays voisins l'ont fait et sont là pour le prouver!  Mais il faut y travailler sérieusement, et en profondeur, en faisant  preuve d’innovation et de courage !
Nos Ministres de la Fonction publique se sont jusqu’à présent succédés sans jamais se préoccuper de cette question, se limitant à veiller aux problèmes sociaux et au point d’indice, afin de calmer les revendications de leurs administrés! Voilà un grand chantier auquel le futur gouvernement devrait s'attaquer!

mercredi 9 novembre 2016

Le Parti Démocrate a fait élire Donald Trump !



Les résultats de l’élection Présidentielle Américaine donnent une très mauvaise image de l’efficacité des partis politiques en général et de ce pays en particulier ! C'est un paradoxe, mais le parti Démocrate a tout fait pour faire gagner "sa" candidate: elle a perdu !  Le parti Républicain a lui tenté de faire perdre son candidat : celui-ci a gagné !

En effet les Démocrates se sont évertué à faire nommer Hillary Clinton lors des primaires par tous les moyens possibles : en particulier en envoyant de multiples mails pour la favoriser ou en lui procurant en avance certaines questions posées lors des débats. Leur but était d'éliminer son concurrent Bernie Sanders qui, de l’avis général, était un meilleur candidat qui aurait remporté cette élection en battant Donald Trump haut la main, quoi qu'ils prétendent et fassent dire aujourd'hui! Quel fiasco!

Les Républicains n’ont pas eu la même habileté pour le choix de leur candidat ! Mais ils ne se sont pas reconnus dans celui-ci qui n’était pas comme eux un homme politique et qui en plus tenait certains propos qu’ils désapprouvaient. Quelques uns d’entre eux lui ont délibérément et publiquement déclaré leur opposition en sachant sans aucun doute qu’ils mettraient ainsi en péril son succès! C’est raté !

Les électeurs Américains dans leur majorité, se sont rebellés contre l’emprise des grands médias, et de leurs sondages, erronés une fois de plus, qui dans en majorité favorisaient Hillary Clinton. Barak et Michelle Obama, et  les nombreuses vedettes du showbizz, qui tous ont mouillé leur chemise pour Hillary, en ont peut-être sans doute trop fait, donnant encore plus l’impression à l'Américain moyen que l’ «establishment » voulait leur imposer cette Présidente !

Les partis politiques sont les grands perdants de cette élection qui pourrait bien marquer la fin d’un monde, celui de l’ordre établi! Après la Grèce, l’Espagne, la Grande Bretagne et son Brexit, l'Autriche et bien d'autres pays, on se rend compte que dans les démocraties occidentales, les grands partis politiques ne sont plus maintenant suivis par leurs électeurs qui sont las de ne pas voir leurs problèmes quotidiens réglés ! La tendance générale des électeurs est maintenant de voter contre le "système"!
                                                            
Les discours ou les débats politiques n’intéressent plus personne, car ils sont trop décalés par rapport aux préoccupations des citoyens qui ne font plus confiance à leurs élites ! Les gens se fichent complètement d’entendre parler de compétence ou d’expérience, ils veulent maintenant faire confiance à des hommes nouveaux pour essayer autre chose ! Et les médias, dans leur grande "impartialité" n'ont rien compris à cette évolution!

Les hommes politiques qui traitent avec mépris cette aspiration qu’ils qualifient de populisme, feraient bien d’y réfléchir, et de comprendre ce que leurs électeurs ont envie d’entendre, avant de se représenter devant eux! Et ce qui vient de se passer aux Etats Unis pourrait fort bien se reproduire en France en Mai prochain !


mercredi 2 novembre 2016

Lettre à Monsieur Poisson



Cher Monsieur Poisson

Inconnu du grand public, vous avez fait sensation lors des récentes interviews collectives de la Primaire de la Droite et du Centre, appelées « débat ! ». Vous vous êtes révélé par votre bon sens et votre liberté de ton qui viennent sans doute de votre passé de chef d’entreprise, et qui nous changent tant de la langue de bois de nos discours politiques !

Et puis vous avez récemment beaucoup fait parler de vous en prononçant cette phrase, qui a scandalisé la sphère médiatique, parlant d’Hillary Clinton en disant que « sa proximité avec les super-financiers de Wall Street et sa soumission aux lobbies sionistes sont dangereux pour l'Europe et la France »

On ne peut approuver le vocabulaire que vous utilisez et l’amalgame que vous faites en une phrase entre l’argent et les sionistes, car vous risquez de réveiller les vieux démons antisémites. Et vous auriez dû  savoir d’autre part, que notre intelligentzia donneuse de leçons, qui guette le moindre dérapage pour alimenter les médias de ses criailleries, allait fatalement vous tomber dessus.

Vous n’êtes surement pas antisémite, Monsieur Poisson, comme d’ailleurs la plupart des Français. mais dans notre pays il y a des tabous et il faut faire attention aux mots que l’on prononce et auxquels notre police de la pensée ne donne pas la même signification que vous.

Ceci dit pour la forme. En ce qui concerne le fond, il faut admettre que beaucoup de nos compatriotes pensent comme vous. Tous les Présidents des Etats Unis ont toujours été proches de Walt Street et influencés par les lobbies. Ils justifient d’ailleurs leur action en prétendant que celle-ci est dans l’intérêt de leur pays (pas du nôtre, bien sûr), et c’est aux Américains d’en juger! Si elle est élue, Hillary Clinton, qui fait partie de l’« establishment » depuis très longtemps continuera ces mêmes relations, et plus encore peut-être que ses prédécesseurs, compte tenu de ses antécédents et de ceux de son mari !

Mais si vous aviez employé le terme « lobbies israéliens », vous auriez aussi été dans le collimateur des kalachnikofs de notre intelligentzia, mais cette fois sans doigts sur la gâchette, car nul ne peut nier l’existence et le pouvoir de ces puissants groupes de pression qui ont pignon sur rue aux Etats Unis, l'AIPAC notamment! Le Président Obama en a fait les frais, lui qui, malgré sa volonté, n’a strictement rien pu faire pour avancer vers une solution du conflit Israélo Palestinien ! Et il est vrai qu'Hillary Clinton s'est soumise à cette influence dans le passé!

Il est en tous cas regrettable que ces groupes de pression empêchent le règlement de ce conflit en assurant le status quo, lequel a pour conséquences de maintenir compliquée la situation au Moyen Orient, avec ses répercussions meurtrières dont souffrent tant tous ses pays mais aussi l’Europe et la France en particulier! Mais laissez toutefois, sans trop d’illusion, une chance à Hillary Clinton, si elle est élue, de faire ses preuves pour vous contredire ! Nous verrons bien !

Il est certain, Monsieur Poisson, quelque soit votre avenir politique, que vous veillerez à ce que vos propos et votre vocabulaire soient dorénavant plus en accord avec votre pensée.