vendredi 1 juillet 2016

Vont-ils quitter l'Europe?

La sortie de la Grande Bretagne de l’Union Européenne ne redore certes pas le blason des hommes politiques, car elle démontre une fois de plus que ces personnages à qui nous confions la responsabilité des destinées de nos pays, ne songent qu’à une seule chose : leur carrière et leur ambition politique !

Cameron n’était pas obligé d’organiser le referendum qui a conduit au Brexit, il l’avait promis durant sa dernière campagne électorale afin d’assurer sa réélection ! Partisan du maintien de son pays dans l’UE, il a joué avec le feu négocié en pensant qu'un accord renégocié avec les dirigeants Européens allait convaincre ses compatriotes de rester dans la communauté, et tout cela pour garder son poste de Premier Ministre. Il a heureusement tiré les conséquences de son échec !

Il aurait dû comprendre qu’un referendum ne s’organise que lorsque l’on est certain de le gagner ! C’est difficile car les électeurs ne répondent pas à la question posée par les hommes politiques qui leur mentent sur toutes les issues et en général ils ne les suivent pas ! Cameron aurait dû réfléchir à l’exemple de Jacques Chirac qui s’était lui aussi planté à propos du referendum sur le traité Européen !
Boris Johnson était un Européen convaincu jusqu’au jour où il a compris que Cameron allait perdre son pari. Il a fait voter pour le Brexit pour prendre sa place. Après l’avoir emporté, son renoncement est incompréhensible. Est-il motivé par la honte, le remords ou le sentiment que la tâche de redresser son pays, qui va maintenant souffrir de cette sécession, est au dessus de ses moyens? 

Les électeurs Anglais, à qui on a raconté des histoires, en particulier qu’il fallait sortir de l’Europe pour lutter contre l’immigration, et sans les alerter sur les conséquences économiques, sont maintenant perplexes et à travers les commentaires et pétitions diverses on sent que l'opinion est quelque peu désemparée pour n'avoir pas compris les véritables enjeux du referendum!

On n'a d'ailleurs vu que peu de leaders politiques qui criaient victoire ! Ils réalisent maintenant les aspects négatifs de cette séparation tels que : l’isolement, la sortie du marché unique, la chute de la livre, la perte du triple A, le départ de certains investisseurs et l’éclatement très possible de leur Royaume desUni.

Il reste que nos amis d’outre Manche ont la maitrise du calendrier et de l’action car ce referendum n’était que consultatif. Vont-ils confirmer cette décision populaire et quand ? Les négociations seront pour eux très difficiles car ils ne seront plus en position de force comme lorsqu'ils brandissaient la menace de leur retrait!

Peut-on s’attendre à un autre coup fourré ? Une solution pour eux pourrait être par exemple de présenter et faire approuver au Parlement la demande d’application de l’article 50, qui permet de sortir de la coopération Européenne, avant de l’adresser à leurs partenaires ! En cas de vote négatif du Parlement, leur maintien dans l’Europe serait assuré ! Et ce ne serait pas le premier déni de la volonté populaire exprimée dans un référendum sur l'Europe! L'histoire du Brexit est loin d'être terminée!