lundi 21 novembre 2022

Coupe du Monde de foot : la polémique.

 

 

Elle est commencée et tous les sportifs espèrent que les polémistes qui ont exploité cet évènement vont leur lâcher les baskets, cesser de politiser un évènement sportif qui intéresse le monde entier. Ces détracteurs boycotteurs vont pouvoir maintenant  regarder les matchs en cachette !

 

Pourquoi cette campagne anti foot et anti Qatar ? On aimerait que des psys nous apportent une réponse. Mais nous savons que c’est une pratique bien connue d’utiliser un grand évènement pour faire de la pub, à des fins parfois nobles, parfois moins ! Même si on peut être très concernés par les problèmes évoqués, on peut s’interroger sur cet acharnement médiatique opportuniste, qui intervient 10 ans après la décision et qui donne à tout le monde l’impression de relever plutôt de l’indignation sélective ! 

 

Ces gens-là reprochent quatre choses à cet Emirat. D’abord d’avoir fait l’objet d’un choix discutable pour organiser la coupe du monde, car fait  par des décideurs corrompus. Ensuite parce que le choix d’un pays aux conditions climatiques difficiles entrainait des travaux importants de construction de stades climatisés, aggravant nos problèmes climatiques. Et puis parce que ces constructions ont révélé des conditions de travail locales ayant entrainé de nombreux accidents mortels sur les chantiers. Enfin parce que le Qatar ne respecte pas les droits de l’homme !

 

Personne ne reste insensible à ces arguments, même les sportifs et fans de foot, mais il convient de les approfondir et d’écouter les arguments contradictoires pour se faire une opinion objective sur les évènements et leurs détracteurs, et relativiser les critiques formulées.

Le choix du Qatar pour organiser cette compétition peut être discuté comme toutes les décisions d'attribution des compétitions passées. On a apparemment déjà oublié comment Toni Blair avait subtilisé les JO de 2012 à la France, alors favorite, en rencontrant à Singapour, au nez et à la barbe de Chirac, tous les délégués un par un, avant leur vote ! On peut le regretter, mais le Qatar n'est pas une exception.

 

Il fait très chaud et humide dans ce pays, c’est vrai ! Mais la Coupe a été déplacée de juin à Novembre pour bénéficier de conditions climatiques similaires à celles de la Californie. Pourquoi les arabes, aussi fans de foot que nous, sinon plus, ne devraient pas avoir le droit d’organiser un tel évènement ? De Casablanca à Djeddah, ils sont fiers que ces matchs se déroulent pour une fois chez eux ! Quant à la clim des stades que l’on considère comme un gâchis énergétique et climatique, d'abord elle n'est pas indispensable compte tenu des températures plus clémentes en fin d'année et il faut aussi tenir compte du fait que la possibilité existe de ne climatiser qu’au niveau du sol ! On connait par ailleurs des pays très "civilisés" qui sont eux-mêmes des malades de la clim !

 

Le journal britannique The Guardian a écrit que les accidents du travail pour la construction des installations sportives ont fait 6500 morts. C’est un chiffre impressionnant qui a été ensuite martelé incessamment par les médias à longueur de journées. Le journal l’Equipe à publié il y a quelques jours une interview du responsable de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), peu suspect de partialité, qui est allé enquêter sur place et qui déclare que ce chiffre inclut « tous les décès dans la population migrante sud asiatique, sans différenciation entre les travailleurs migrants et la population migrante générale (enfants, étudiants, personnes non actives) ! Quand on lit cela, on ne peut s’empêcher de penser, sans parler de complot, à une intention de nuire quelque part !

 

Enfin, on reproche au Qatar le non-respect des droits humains dans le pays. C’est vrai que nous n’avons pas les mêmes valeurs, et ce reproche est dans la lignée de notre propension à donner des leçons aux autres pays ! Mais il faut savoir que cet étendard, selon le journal l'Equipe, a été brandi par la Norvège. On se rappelle que ce pays avait envoyé ses athlètes l’an passé aux Jeux d’hiver de Pékin où, brillants, ils avaient remporté de nombreuses médailles. La Norvège à l’époque ne s’était pas  beaucoup épanchée sur le triste sort des populations chinoises victimes du non respect des droits de l’homme . Ce pays réagit aujourd'hui pour condamner le Qatar, mieux vaut tard que jamais ! Mais pourquoi le fait-il aujourd'hui? Est-ce parce que son équipe ne s'est pas qualifiée cette fois pour cette compétition ?


Après la Coupe du monde, nos censeurs patentés chercherons de nouvelles cibles, et oublieront tous complètement: les milliers d'accidents de chantier au Moyen Orient, les atteintes locales aux droits de l'homme ou les gaspillages énergétiques. Ils attendront aussi des années pour critiquer les choix faits pour l'attribution de l'organisation des grandes compétitions !!

 

vendredi 18 novembre 2022

Guerre en Ukraine: le degré zéro de l'informationn !

 Ne sommes-nous pas fatigués de ces débats incessants sur les chaines d’information de la télévision à propos de la guerre en Ukraine ? Des parterres de pseudo spécialistes commentateurs, civils ou militaires, ou de passionarias slaves, qui a longueur de journée tirent des conclusions à partir d’informations très partielles, dont certaines sont pour la plupart le fruit des propagandes inévitables dans un conflit armé, banalisent finalement cette horrible tragédie qu’est l’invasion russe !

 Tout est bon pour faire des commentaires orientés qui condamnent les parties en cause sans aucun discernement. Leurs auteurs ne se rendent même pas compte qu’ils perdent toute crédibilité tant leur aveuglement et leur parti pris est flagrant ! Nos pseudos experts parlent souvent en prenant leurs désirs pour des réalités ou simplement pour se faire plaisir !

 

On exploite la moindre vidéo, la moindre déclaration enregistrée pour afficher des certitudes quant à l’attitude et aux moyens des parties belligérantes en produisant des conclusions définitives. Un morceau de film montrant un soldat russe mal équipé permet de conclure que son armée est très mal équipée. Un enregistrement du commentaire d’un soldat de Moscou décide que cette armée n’a pas d’encadrement. Une seule vue satellite d’un arsenal permet d’affirmer que la Russie a épuisé ses munitions ! On a déjà oublié les vues satellites de Colin Powel démontrant l’existence des armes de destruction massives de Saddham Hussein !!

 

Les militaires en retraite sur les plateaux font preuve d’une certaine prudence dans leurs commentaires, car eux savent ce qu’est la guerre ! Saluons ce général à qui un animateur d’émission demande ce qu’il pense de l’équipement des soldats russes après lui avoir montré un petit film de l’un d’entre eux marchant dans la boue et qui répond, jetant un froid sur le plateau de télévision, en déclarant qu’il n’a pas d’information et que lui ne se fait pas une opinion sur une simple vidéo !

 

Et toutes ces supputations hasardeuses sur la stratégie menée par Poutine qui ne reposent sur aucun fondement. On se complait à dire qu’il a perdu Kherson, alors qu’il n’a peut-être effectué qu’un repli stratégique et est peut-être en train de préparer une grande offensive pour amener l’Ukraine à la négociation ! On prétend qu’il se venge de la perte de cette ville en envoyant des missiles, alors qu’on devrait s’interroger sur la vraie raison de ces tirs. 


On prétend que sa santé est déficiente, alors que Joe Biden l’envie sans doute sur ce point. On prévoit son renversement parce que l’on vu a un reportage qui met en valeur un membre de son entourage. On recherche quelques rares témoignages dans les rues de Moscou pour démontrer que le peuple va se soulever contre cette guerre, ce qui est faux aujourd'hui ! On prétendait il y a deux mois qu’il avait mobilisé des troupes pour en faire de la chair à canon, alors qu’il ne les a pas du tout exposées à ce jour et est peut-être en train de les former pour intervenir prochainement…


Nous approchons du degré zéro de l’information. Où est donc la réserve naturelle et l’objectivité qui doit animer les journalistes, ou est le recoupement des informations ? Il n'est malheureusement pas possible d'avoir des débats contradictoires sur le sujet, qui pourraient redonner une crédibilité réelle à nos arguments, car les portes parole du camp d'en face qui nous sont proposés, du fait de leurs outrances, n'ont aucune chance de convaincre qui que ce soit ! Personne ne sait comment cette guerre, qui menace le monde entier, va se terminer. 


Cela devrait amener nos journaleux à une certaine réserve ! Ils aiment raconter des histoires et leur appréciation orientée de cette guerre, et l'exploitation volontairement partisane de quelques évènements ou vidéos, s'apparente à une vraie sous estimation de l'adversaire qui a été jadis la principle raison de toutes les déroutes militaires ! 



vendredi 21 octobre 2022

Les grèves et la République


 Depuis deux ou trois semaines, quelques syndicalistes radicaux de la CGT paralysent notre pays en privant d’essences les stations-services, obligeant nos compatriotes à attendre des heures pour s’approvisionner et empêchant certains d’entre eux d’aller travailler. Cette situation inadmissible malmène quelque peu les premières valeurs de notre République et suggère que le droit de grève soit modifié, même si personne ne le remet fondamentalement en cause !

 

Liberté, Egalité, Fraternité, ces trois mots que nous voyons sur nos bâtiments publics, se trouvent en effet fortement dévalués par la façon dont le droit de grève est exploité en France.

 

La Liberté d’abord, qui donne aux citoyens le droit de faire grève, se heurte de plein fouet à d’autres libertés comme le droit simple des individus à circuler librement pour vaquer à leurs occupations professionnelles ou autres. Mais aussi le droit de pouvoir travailler qui est souvent bafoué par les piquets de grève ou les pressions syndicales, qui empêchent vigoureusement les gens de se rendre sur leur lieu de travail. Comment se fait-il que ces deux droits soient autant négligés dans notre société, au profit du droit de grève, considéré comme sacré, mais qui est abusivement exploité par des syndicats qui ne représentent qu’une très faible proportion de la population, et des intérêts pas toujours très clairs ?

 

L’Egalité ensuite, les Français ne sont pas égaux dans le droit de grève puisque certains ont des moyens que d’autres n’ont pas. En effet les grévistes utilisent en général leur fonction ou leur outil de travail pour manifester ce droit et il est clair que certains ont un très fort pouvoir de nuisance que d’autres ne possèdent pas ! Les grèves dans les transports, la fourniture d’énergies, carburant ou électricité, ont en effet de très fortes répercussions qui sont illégitimes ! Il s’agit là d’une inégalité entre les individus qui n’ont pas les mêmes moyens pour assurer le succès de leur grève et faire valoir leurs revendications. Il faudrait interdire par la loi l'utilisation de l'outil de travail et l'occupation des locaux par les grévistes et obliger ceux-ci à rester chez eux ou en dehors de leur lieu de travail ? Cela permettrait de respecter la liberté de travailler des individus, pourrait déjà atténuer cette inégalité, et en même temps réduire les contraintes sur les usagers !

 

Enfin que devient la Fraternité quand on voit des grévistes déclencher des mouvements, parfois peu justifiés ou même simplement préventifs, en se moquant complètement des répercussions de leurs mouvements sur la vie de leurs compatriotes ? Il suffit parfois de quelques dizaines de personnes radicalisées pour pourrir la vie de centaine de milliers et même de millions de gens ! Comment peut-on accepter une chose pareille ? Il est vrai que ce troisième volet de notre devise nationale est constamment oculté dans notre société et n’est plus aujourd’hui qu’un symbole désuet, souvenir de notre histoire de France !

 

Nous l’avons maintes fois dit, les principes de la déclaration des droits de l’homme que nous avons adoptés sont inaliénables. Mais la "mise en musique" juridique que nous en avons faite à travers nos lois, nos procédures ou nos jurisprudences, sur lesquelles notre société s’arque boute, est très loin d’être parfaite et mériterait d’être revue pour être plus conforme à nos valeurs et éviter ces anomalies qui empoisonnent de manière excessive la vie des Français !

 

jeudi 6 octobre 2022

Sanctions contre la Russie

Dans sa réponse à un parlementaire, Elisabeth Borne vient de déclarer que l’augmentation des prix de l’énergie était la conséquence de la guerre en Ukraine. Cette affirmation n’est pas fausse, mais ne donne pas tous les éléments de la vérité, car cette augmentation est aussi la conséquence des sanctions économiques que les pays occidentaux appliquent depuis des mois à la Russie, pour tenter d’arrêter ce conflit !

 

Ces sanctions ont été décidées pour faire pression sur la Russie pour qu’elle renonce à son invasion scandaleuse de l’Ukraine. Il faut bien accepter le fait qu’elles n’ont eu aucun résultat ! Vladimir Poutine poursuit son « opération spéciale » comme si de rien n’était. Elles font certainement très souffrir le peuple russe, et l’idée était sans doute que celui-ci se rebelle contre son pouvoir. 

 

Ce n’est manifestement pas le cas, les Russes, sous la pression de ces évènements, sont divisés en trois catégories. Il y a ceux qui, aveuglés par la propagande gouvernementale intensive, soutiennent inconditionnellement le régime. Puis ceux qui font preuve d’une passivité dont ils ont l’habitude après avoir vécu tant de périodes difficiles, et qui constituent sans doute la grande majorité. Enfin ceux, surtout les jeunes, qui tentent de fuir à l’étranger pour éviter d’être impliqués dans cette guerre qu’ils jugent inutile. Cette division montre qu’il est certainement vain d’attendre à terme de ce peuple une réaction collective visant à renverser le régime de Poutine !

 

Ces sanctions économiques, qui nous donnent sans doute bonne conscience, n’ont donc pas l’effet escompté car elles n’entrainent aucune réaction utile pour trouver une solution à ce conflit. Depuis des années où on les applique à divers pays, on peut se demander d’ailleurs si elles ont un jour abouti aux résultats recherchés !

 

Inefficaces, elles ont par compte des conséquences mondiales et sur nos propres pays, qui ne sont pas encore complètement toutes identifiées. D’abord une forte augmentation du prix de l’énergie. L’embargo sur la Russie et son pétrole en particulier a fait atteindre des sommets au prix de celui-ci et sans trop gêner d’ailleurs ce pays qui vend son carburant, à bas prix, à bien d’autres pays comme la Chine, l’Inde…, dont certains nous le revendent même au prix fort  !!

 

Les interdictions de commercer avec la Russie se traduisent aussi par des pertes de marché pour nos entreprises, dont la conséquence sera fatalement à terme des pertes d’emploi !

 

Même si elle était légèrement réapparue avant l’invasion russe du fait de la pandémie, l’inflation, maintenant galopante, créée par la guerre et les sanctions, menace gravement l’économie mondiale et le pouvoir d’achat de nos concitoyens.

 

La vraie augmentation des prix attribuable à la guerre seule concerne l’alimentation et des céréales en particulier, puisque ce conflit a déstabilisé l’Ukraine qui était l’un des grands greniers à blé de la planète, amenant un grand risque de pénurie dans beaucoup de pays défavorisés et totalement dépendant de ces importations. 

 

Il va falloir trouver d’autres solutions que les sanctions pour terminer cette guerre ! 

jeudi 29 septembre 2022

Les ineffables outrances de Sandrine Rousseau


 

Cette écolo-féministe n’en finit pas de défrayer la chronique par ses déclarations, ses propositions originales, farfelues et intempestives. Candidate malheureuse à la Primaire de son parti, elle a mal digéré sa défaite et d'être mise un peu sur la touche par Yannick Jadot. Toutes les cibles sont bonnes pour elle aujourd’hui pour se faire remarquer et régler sans doute quelques comptes. Cela peut durer encore longtemps jusqu’à ce que les médias se décident à lui accorder la véritable audience qu’elle mérite !

 

Elle vient de se payer Julien Bayou, le chef de son propre parti, l’accusant froidement d’avoir agressé son ex-compagne et ainsi de porter atteinte à "la  santé morale des femmes " ! Par l’amplification médiatique, ses propos ont conduit celui-ci à démissionner de ses fonctions au parlement et dans son parti, promouvant ainsi la société de délation dans laquelle nous vivons malheureusement maintenant en France et qui rappelle notre époque  d’il y a quatre-vingt ans !

 

Notre féministe moralisatrice il y a peu proposait, entre autres énormités, abracadabrantesques comme disait autrefois Jacques Chirac, de créer par une loi un délit de « non-participation aux tâches ménagères ». Son "entrecôte cuite sur le barbecue" présentée comme un symbole de virilité, ou son "droit à la paresse" ont aussi eu leur petit retentissement !!


Elle a besoin de faire parler d'elle pour exister et elle s’évertue à trouver constamment de nouveaux thèmes de réformes inédites et fracassantes. Nous pouvons lui en proposer quelques-uns qu’elle pourrait exploiter comme par exemple :  


- Proscrire les manifestations de galanterie des hommes envers les femmes, qui sont une réminiscence d’une société machiste, et ne doivent plus avoir cours depuis l’avènement de la parité !

 

- Interdire aux gens de partir en vacances dans les pays chauds ou froids pour économiser l’énergie gaspillée dans le chauffage et la climatisation, cause du dérèglement climatique. Et en même temps boycotter les peuples qui continuent de vivre stupidement dans ces pays !


- Contraindre les Français à diner plus tôt pour améliorer les conditions de travail des personnels dans la restauration qui ont droit eux aussi à une vie de famille !

 

- Imposer la parité intégrale dans l’armée car il n’est pas normal que les hommes y soient en très grande majorité et que les femmes n’aient pas les mêmes droits d’aller risquer leur vie au combat pour défendre leur patrie !  Exiger également l’application de cette parité aux sociétés de collecte des ordures ménagères où les ouvriers qui y travaillent ne sont la plupart du temps recrutés que parmi les hommes !...

 

Amis lecteurs si vous avez des idées incongrues et ridicules, n’hésitez pas et faites les parvenir à notre Robespierre en jupon, qui pourrait bien finir par s’essouffler et cesser de nous faire rire ! 

lundi 19 septembre 2022

La Reine est morte, Vive le Roi !

 

 

C’est une magnifique cérémonie à laquelle nous venons d’assister grâce aux images télévisées diffusées et mises au point par la BBC et la monarchie britannique. Les Anglais ont vraiment le sens de la tradition et du spectacle, et pendant les dix derniers jours, pas une seule fausse note n’est apparue dans les diverses célébrations des funérailles royales !

 

La famille royale est restée irréprochable et très soudée. Oubliées les frasques du Prince Harry qui manifestement est rentré dans le rang et s’est volontiers prêté à toutes les manifestations officielles, lui qui, il y a peu, fustigeait la vétusté de la royauté britannique et de ses pratiques ! Chaque membre de la famille a parfaitement tenu son rang et fait face à ses obligations, ce qui sera incontestablement un atout pour le nouveau roi !

 

Ces démonstrations, cet apparat, qui passionnent considérablement les foules d’Outre-Manche, mais aussi du monde entier, apparaissent aujourd’hui un peu comme étant hors du temps ! Et pour tout dire un peu « too much » ! Sans compter que suivront inévitablement les fêtes du couronnement du nouveau roi Charles III.

 

Mais on peut comprendre que la monarchie entend faire de ces cérémonies un moyen de conforter la solidarité des peuples britanniques, des pays du Commonwealth et de ceux où elle exerce une sorte de souveraineté ou une influence. Le « marketing royal » est en action sans que cela soit péjoratif ou critiquable ! Cela permet aussi aux compatriotes d’oublier pour un temps leurs problèmes économiques et politiques !

 

Ceux qui ont regardé à la télévision pendant deux heures la cérémonie religieuse à Westminster, à partir du moment où la dépouille de la reine entre dans l’Abbaye jusqu’à son retour ensuite à Buckingham Palace, n’ont pas eu un seul instant la chance de voir à la télévision, la moindre image d’un des très nombreux chefs d’État présents. Ceci surprend pour nous Français qui se souviennent de certaines de leurs funérailles nationales au cours desquelles les cameras leur montraient complaisamment, avec beaucoup de commentaires, toutes les personnalités venues y participer !

 

Mais ici nous sommes chez nos amis Anglais, qui croient sans doute encore, ou en tous cas prétendent montrer, que leur pays est le centre du monde !

mercredi 14 septembre 2022

La lourde tâche de Charles III


 

Au moment où s’éternisent les fastueuses cérémonies funéraires de la Reine Elisabeth, on peut se poser des questions ce qui attend le nouveau roi Charles III. La Reine vécu la disparition de l’Empire Britannique et on peut se demander si son successeur ne va pas devoir faire face à de nouvelles épreuves et de nouveaux déclins. Nous espérons évidemment qu’il réussisse sa royauté, la France a intérêt en effet, malgré le Brexit, à continuer d’avoir un partenaire voisin puissant sur les plans politique et économique. Mais de nombreux défis vont se présenter à lui.

 

La reine a su pendant son règne maintenir la cohésion du très grand monde britannique qui englobe les partenaires du Royaume Uni (Angleterre, Ecosse, Irlande du Nord et Pays de Galles) une quinzaine de territoires outre-mer, les pays indépendants dont elle était le souverain (Canada, Australie, Nouvelle Zélande et une douzaine d’autres ) et les autres états membres du Commonweath, groupement de nations à but principalement économique, mais qui donne une très grande influence politique à son pays.

 

Le nouveau roi aura-t-il l'envergure de sa mère pour maintenir la cohésion de cet ensemble ? Saura-t-il acquérir le prestige et la vénération que les peuples avaient pour Elisabeth ? C’est la question que l’on peut se poser aujourd’hui. C’est une action très difficile pour un nouveau monarque qui n’a aucun pouvoir, autre qu’honorifique, et qui ne peut s’exprimer sur le plan politique.

 

Deux défis l’attendent. D’abord sur le plan personnel. Personnage uniquement symbolique, il s’est sans doute longuement préparé, mais il devra séduire et convaincre par sa personne, et avec l’aide de son entourage familial, dont il devra gérer les crises sans doute inévitables, et de son épouse, qui fût autrefois la femme la plus détestée d’Angleterre ! Son attitude vis-à-vis des peuples sera déterminante. Il est attendu aussi de lui qu’il modernise quelque peu la monarchie !

 

Le second défi est l’époque dans laquelle nous vivons. Rien n’a véritablement changé dans la couronne britannique sous le règne d'Elisabeth II en 70 ans. Sa disparition peut amener beaucoup de peuples à se demander si de nos jours la royauté est toujours d’actualité et si ce n’est pas une opportunité pour faire évoluer les choses. Les Britanniques semblent rester aujourd’hui fidèles à la couronne. Les Anglais et les Gallois donnent l’impression d’être attachés au Royaume Uni. Mais les Ecossais continueront de revendiquer leur indépendance, et il est probable que certains Irlandais du Nord vont militer pour un rattachement à la République d’Irlande, pour réunir les deux peuples, et en particulier résoudre les problèmes posés par le Brexit.

 

Les territoires britanniques d'outre mer, une quinzaine d'iles environ, poseront sans doute peu de problèmes, mais les pays dont Charles III est maintenant aussi le souverain, vont sans doute se poser la question de savoir si leur rattachement à la couronne britannique a encore un sens, 70 ans après la fin de la colonisation ! Les jeunes générations en effet et celles issues des mouvements migratoires, n’ont sans doute pas cet attachement au souverain britannique ! 


Les autres pays membres du Commonwealth, sont eux probablement en dehors de ce débat, puisque leur association est surtout basée sur des intérêts économiques mutuels qu’ils souhaiteront vraisemblablement préserver.

 

Le nouveau monarque, qui est de plus  le chef de l'église anglicane, a donc une lourde tâche et va probablement s’employer rapidement à une grande opération de marketing royal avec de nombreux déplacements, dans les pays outre-mer en particulier. Nous lui souhaitons bien volontiers de réussir dans son entreprise pour maintenir l’influence et la grandeur de son pays dans le monde.

 

lundi 12 septembre 2022

Les indécisions de Macron

  

Nous avons un nouveau gouvernement depuis quelques mois et nous avons peine à croire qu’il va faire les réformes dont le pays a tant besoin. Les 5 années du quinquennat précédant ont déjà été perdues puisqu’aucune réforme d’ampleur n’a été menée, certains prétendent que c’est la conséquence de crises : gilets jaunes, pandémie etc.. Le nouveau quinquennat ne nous semble pas plus prometteur. Nous avons un Président qui parle beaucoup, mais n’a pas d’idées et ne prend pas de décisions. C’est surprenant quand on sait les pouvoirs qui sont les siens. Il se contente, en bon énarque, de gérer les crises, et de façon artificielle faute de moyens, comme celle actuelle du pouvoir d’achat, rentrée sociale difficile oblige !

 

Pour justifier ses non-décisions, Macron se réfugie derrière les céhoènes : les CONsultations, les CONcertations, les CONférences citoyennes, les CONseils de la Refondation… Cela lui fait gagner du temps pour retarder des décisions que d'ailleurs finalement il ne prend pas ! Les idées qui ressortent de ces exercices, peu souvent judicieuses, sont très peu exploitées, et ne sont pas celles qui peuvent faire avancer le pays. Mais elles permettent à notre Président de jouer la touche comme dans les matchs de foot !

 

Posons-nous quelques questions pour ce qui concerne ce gouvernement. 

 

-       Macron, Président, et Elisabeth Borne Première Ministre, vont-t-ils faire enfin la réforme tant attendue des retraites qui va établir notre compétitivité avec tous les autres pays ? 

-       Darmanin et Dupont Moretti, Ministres de l’intérieur et de la Justice, vont-ils se mettre d’accord pour réduire enfin la délinquance, gangrène de notre pays, en appliquant les sanctions prévues par nos lois ? Vont-ils mener la politique répressive que les Français attendent depuis longtemps et en particulier construire de nouvelles prisons, plus décentes ?

-       Lemaire va-t-il entreprendre la grande réforme de réduction des dépenses publiques qui pèsent si lourdement sur notre économie et nous valent un titre de champion du monde parmi les nations industrialisées ?

-       Lecornu Ministre des Armées a-t-il l’étoffe pour adapter nos armées aux défis internationaux actuels ?

-       Pap N’Diaye est-il le Ministre de l’Education Nationale qui va redresser notre système scolaire, qui s’est lentement dégradé depuis plusieurs générations et est actuellement en queue de tous les classements internationaux ?

-       Fesneau, Ministre de l’Agriculture va-t-il enfin mener une politique de réduction de l’utilisation de pesticides ?

-       Guerini, Ministre de la fonction publique va-t-il une fois pour toutes réduire notre nombre de fonctionnaires et rendre nos services publics plus productifs et plus opérationnels ?

-       Le Ministre de l’Industrie va-t-il enfin lancer de grands programmes industriels pour le développement économique de notre pays comme l’avait fait De Gaulle en son temps et qui pourrait porter aujourd’hui par exemple sur le numérique ? Mais au fait avons-nous un Ministre de l’Industrie ?

-       Braun, Ministre de la Santé va-t-il améliorer l’hôpital public en grand déclin et nous assurer la sécurité d’approvisionnement, pour ne pas dire l’indépendance, en matière de médicaments ?

-       Panier Runacher, Ministre de la transition écologique, sera-elle plus performante que dans ses fonctions précédentes de Ministre de l’Industrie ?

-        

Même si l’on est débordant d’optimisme, il nous est difficile de répondre positivement à toutes ces questions !!

 

jeudi 4 août 2022

Taïwan : Mais que cherchent donc les Américains ?


 

Nous avons déjà une guerre en Europe déclenchée par la Russie et que nous aurions pu éviter, nous autres pays occidentaux, si nous avions eu l’intelligence de ne pas isoler politiquement ce pays, mais au contraire de nous en rapprocher. Nous voici maintenant en route pour un autre conflit majeur avec la Chine qui vient d’essuyer une provocation, avec le déplacement à Taiwan de Nancy Pelosi Présidente de la Chambre des Représentants aux États-Unis, et qui réagit, posture ou non, de façon disproportionnée avec des manoeuvres militaires agressives !

 

L’histoire du monde a introduit de très multiples découpages et redécoupages des frontières de tous les pays à la suite des invasions, des annexions et des guerres, et la plupart du temps sans qu’il soit tenu compte de la volonté des peuples dont beaucoup ont ainsi été divisés. Même si ceux-ci aujourd’hui, nostalgiques et poussés par des responsables politiques irresponsables, expriment des aspirations pour des modifications territoriales visant à revenir à des frontières selon eux plus légitimes, seul le statu quo peut permettre de préserver la paix dans le monde.

 

Toute velléité de retour aux frontières passées, et quelles qu’en soient les raisons, entraine inévitablement des guerres dont les peuples concernés sont les premiers à souffrir ! Les répercussions sont considérables lorsque les belligérants sont les grandes puissances, surarmées, qui font courir le risque d’une guerre mondiale pouvant entrainer la destruction totale de notre planète !

 

Tous les efforts des responsables politiques sensés de ce monde devraient par conséquent porter sur la sauvegarde des fragiles équilibres de nos frontières actuelles, même quand ils réalisent qu'ils ont affaire à des dictateurs aux ambitions idéologiques illégitimes et démesurées ! Nous avons vu qu’il n’en était rien quand la Russie a envahi l’Ukraine, sans doute pour tenter de reconstruire progressivement ce que fut son URSS dans le passé. Nous le voyons aujourd’hui avec ce voyage américain provocateur à Taipei ! 

 

Taiwan appartient à la Chine jusqu’en 1949 quand les combattants chinois sont chassés du continent par les communistes et s’y réfugient pour faire perdurer la République de Chine. Ce nouveau pays qui s’est créé, s’est beaucoup développé depuis, au point de posséder une économie florissante et des quasi monopoles stratégiques de fabrication, dans le domaine des semi-conducteurs en particulier, dont dépendent à la fois, pour leurs industries, la Chine continentale et les États-Unis, mais aussi bien d’autres pays. 

 

Les enjeux sont donc à la fois d’ordre politique et stratégique. Mais ce pays n’a pu prospérer que dans un contexte fragile de consensus entre les nations qui a préservé la paix pendant plus de soixante dix années. Aucun grand pays n’a officiellement reconnu l’existence de Taïwan (seuls 14 petits pays minuscules l’on fait) par crainte de détérioration de leur relation avec une Chine qui a toujours considéré que ce territoire lui appartenait. 

 

On peut se demander d’ailleurs si cette absence de reconnaissance officielle de Taïwan n’était pas en soi pour tous les pays, Etats Unis compris, une acceptation tacite de la souveraineté de la Chine sur ce territoire ! Mais on peut aussi considérer qu’il s’agissait aussi d’une volonté permanente d’apaisement pour éviter de créer un conflit majeur avec Pékin !


Malgré les revendications réitérées de la Chine, le voyage de Nancy Pelosi à Taiwan est-il une preuve que la volonté de maintenir cet équilibre fragile serait en train de disparaitre chez nos amis américains ? En tous cas ce voyage du 3ème personnage de l'Etat est incompréhensible, car ce n'est vraiment pas le moment de montrer ses muscles ou de mettre de l'huile sur le feu !

 

 

Nota : Une absence est très remarquée dans cette effervescence actuelle, celle de l’ONU qui a pourtant été créée pour le maintien de la paix et de la sécurité internationale. En ce moment, son Secrétaire Général préfère passer son temps à violemment fustiger les super profits que font les grandes sociétés multinationales, notamment grâce à la guerre en Ukraine !!!

mercredi 3 août 2022

Le meurtre d'Al Zawahiri

 

 

Joe Biden vient d’annoncer, avec la fierté que l’on imagine, l’assassinat du leader d’Al QaÏda Al Zawahiri au moyen d’un drone, en Afghanistan où celui-ci résidait, et en toute violation du droit international. Après son fiasco récent dans ce pays, le Président américain espère bien sûr en retirer un avantage pour les élections à venir de Novembre prochain.

 

La disparition d'un grand criminel, co-auteur des attentats du 11 Septembre, ne fait certes pas de peine dans le camp occidental et chez nos amis américains en particulier. On ne sait si cela réduira dans l’avenir le terrorisme d’Al Qaïda où un nouveau leader devrait être vite trouvé, mais on peut craindre sans doute que cette organisation ne se livre à de nouveaux attentats pour montrer qu'elle continue d'exister et pour se venger ! Nous verrons bien ce qu’il en advient !

 

Cet assassinat pose quelques questions. Si l’on peut admirer le renseignement et la technologie américaines capables d’une telle frappe « chirurgicale » à distance, on peut aussi avoir un certain sentiment de malaise à l’idée que dans un état de droit, une telle action puisse être possible.

 

Joe Biden a déclaré pompeusement que "Justice était faite" ! Peut-on ainsi admettre qu’un chef d’état d’un pays démocratique quel qu’il soit, par ailleurs partisan du respect des « droits de l’homme », et quelles que soient ses motivations, puisse ainsi décider de lui-même de commanditer, sans aucun jugement préalable, le meurtre d’un individu, quelles que soient les culpabilités de celui-ci ? 

 

Lorsque certains dictateurs le font, ou lorsque la CIA le faisait discrètement dans le passé, ils sont ou étaient fortement condamnés ! Quel exemple donnons-nous aux nombreux pays à qui nous donnons couramment des leçons sur la démocratie et les droits de l’homme ? Faut-il considérer que notre conception des droits de l’homme et du droit international, est à géométrie variable ?

 

Un second malaise émane de cette action. Si aujourd’hui, grâce à une technologie de pointe et un armement très sophistiqué, un tel acte est possible, il faut s’attendre à ce que ces nouveaux moyens tombent un jour immanquablement dans les mains de groupes terroristes qui n’auraient alors plus besoin de sacrifier la vie de leurs combattants pour commettre des attentats dont l’efficacité apparait plutôt terrifiante et pourrait être décuplée !

 

C’est le monde que nous allons léguer à nos enfants et nos petits enfants. Nous ne pouvons qu’espérer pour eux que de tels actes ne se reproduisent pas trop souvent et qu'ils n'en soient jamais les victimes !

samedi 23 juillet 2022

Il faut construire des prisons en France !

 

 Les faits de délinquance se multiplient dans notre pays sans qu’aucune mesure sérieuse ne soit prise depuis des années par les gouvernements successifs pour les combattre. La récente action en plein centre de Lyon, et au grand jour, d’une bande de jeunes qui rossent spontanément et copieusement des policiers, pour venir au secours d’un jeune malfaiteur que ceux-ci s’apprêtaient à appréhender, déplace encore les limites supportables !

 

Si les causes de cette délinquance sont connues et bien identifiées, l’inaction de nos responsables politiques reste incompréhensible ! A un Espagnol à qui on demandait pourquoi il y avait moins de délinquants dans son pays que chez nous, celui-ci répondait récemment à peu près ceci : « C’est très simple ! Les immigrants venant d’Afrique ne restent pas en Espagne. Ils ne font que la traverser pour aller vivre dans une France beaucoup plus attractive, où ils sont soignés gratuitement, peuvent obtenir de l’argent sans travailler et surtout où ils savent qu’ils n’ont rien à craindre de la Justice ! ».

 

Au cours des années, notre pays a ainsi passivement accumulé sur son sol, des populations de jeunes étrangers qu’il n’a jamais su intégrer, et auxquels il est incapable de fournir des emplois. Comme le disait un chroniqueur, la conséquence est que ces jeunes ont tendance aujourd’hui à considérer les policiers comme une « armée d’occupation dans un territoire qu’ils ont conquis ! »

 

Et notre système judiciaire n’apporte aucune aide, faute de moyens ou de sévérité, ou même des deux ! Le jeune malfaiteur de Lyon qui venait d’arracher un collier en or du cou d’une passante, est reporté pour avoir déjà eu 18 citations dans les registres de Police ! Cette constante impunité est un encouragement à tous les délits comme nous avons pu le constater encore dernièrement aux dépens de supporters anglais détroussés, qui sortaient tranquillement à l’issue d’un récent match de foot au Stade de France.

 

Si nous n‘agissons pas dès maintenant, ces jeunes voyous vont s’en donner à cœur joie l’an prochain lors de la Coupe du Monde de Rugby en France ou durant les Jeux Olympiques l’année suivante, et donner au monde entier une image catastrophique de notre pays ! Un pays aussi touristique que la France ne peut pas se permettre durablement de laisser cette délinquance perdurer au risque de voir ses visiteurs diaparaitre !

 

Si l’application de sanctions très fermes n’est pas la seule solution, on pourrait néanmoins commencer par cela. D’abord en aggravant les peines pour les délits, mais surtout en les faisant systématiquement appliquer. Elles ne le sont pas aujourd’hui par manque de moyens d’incarcération, Eh bien il faut d’urgence en construire, pour faire appliquer la loi et toutes les décisions de justice, et ramener l’ordre et la sécurité dans notre pays ! Cela permettrait en même temps d’offrir des conditions de vie plus décentes aux détenus !

 

Mais pour cela il faut le courage politique de prendre la décision impopulaire de construire des prisons et de braver l’opposition des communes qui n’en veulent pas sur leur territoire !

Nous avons actuellement 60.000 personnes en prison en France, contre 2 millions de citoyens aux États-Unis. Même si l’on ne peut pas comparer nos deux pays car nous avons la chance de vivre dans une société plus apaisée que celle de nos amis d’Outre Atlantique, ceci met nos capacités d’incarcération par habitant dans le rapport de 1 à 7, un rapport qui laisse rêveur ! 

 

Emmanuel, vas-tu te décider à agir ? La solution n’est plus dans les paroles, ou les explications tendancieuses de ton Ministre de l’Intérieur et ses coups de mentons. Elle n’est pas non plus dans l’augmentation incessante du nombre de policiers pour interpeler des délinquants qui seront immédiatement relâchés par la Justice ! Seule une vraie sévérité judiciaire peut arrêter la progression inquiétante de ces actes délictueux ! 

 

Le temps presse, c’est maintenant à toi de jouer et tu auras une large majorité au Parlement pour te soutenir !

 

lundi 27 juin 2022

La Droite la plus bête du monde !

 

 Il s’agit bien du parti Les Républicains. Voilà un parti qui est resté longtemps au pouvoir, mais qui s’est étiolé progressivement depuis le quinquennat médiocre de son leader d’alors, Nicolas Sarkozy. 

 

Fortement implanté en régions, ce parti avait réussi à sauver les meubles en 2017 en restant le premier parti d’opposition à l’Assemblée et en gardant la majorité au Sénat ! Et puis les échecs s’accumulent au fil des élections du fait de stratégies calamiteuses comme par exemple la nomination de Valérie Pécresse comme candidate à l’élection présidentielle  pour des raisons purement partisanes, alors que Xavier Bertrand aurait fait une bien meilleure performance face à Macron, Président élu par défaut !

 

En 2022, ce parti est maintenant en 4ème position au Parlement derrière les extrémistes de gauche et de droite ! Mais il a une position clé car le Président n'a pas de majorité absolue à l'Assemblée, l'apport des 60 députés LR permettrait de faire une coalition de gouvernement, ce qu’il refuse avec fermeté.

On peut comprendre sa réaction épidermique car le président actuel a débauché depuis 5 ans nombre de ses membres, et qu’il lui est encore difficile aujourd’hui d’avaler cette couleuvre ! Nous avons donc droit à toutes sortes de déclarations ridicules comme « Nous ne sommes pas la roue de secours de ce gouvernement » ou encore « Nous ne servirons pas de béquille à Macron ! » On peut trouver cette attitude lamentable quand on sait que les deux programmes électoraux présentés ont énormément de points communs !

 

Qu’ont donc dans la tête les dirigeants de ce parti ? Quels objectifs poursuivent-ils ? Les électeurs qui ont voté pour ses représentants, l’ont fait en espérant qu’ils puissent gouverner leur pays et ils ont la possibilité de le faire en partenariat avec le parti majoritaire ! Ils sont certes très minoritaires, mais leur position stratégique au Parlement les met en très bonne position pour négocier et imposer certaines de leurs idées et d’établir des compromis avec la majorité, compromis d'autant plus faciles à trouver que les programmes sont similaires !

 

Qu’espèrent-ils en refusant de coopérer ? Créer une crise politique dans le pays qui amènerait une dissolution du Parlement avec pour conséquence un nouveau recul de leur parti ? Pensent-ils en priorité aux intérêts des Français qui attendent que le pays soit gouverné au moment où la situation économique de notre pays est très préoccupante, où beaucoup de nos secteurs sont en régression, où d'important problèmes de sécurité sont à résoudre, et qui par conséquence s'attendent à vivre des jours très difficiles ?

 

La France est le seul pays d’Europe où il est impossible de faire des coalitions de gouvernement. Le souvenir des errements de la 4ème République et le scrutin majoritaire ont fortement ancré cette mentalité ! Mais ce scrutin majoritaire, très décrié car il défavorisait les petits partis, fonctionnait bien quand il y avait seulement deux grands partis de gouvernement. Nous avons vu que maintenant, les autres partis ayant progressé, il se retourne contre ceux-ci !

 

Des coalitions seront donc inévitables dans l’avenir en France. Pourquoi ne pas commencer maintenant ? Espérons que le refus de LR n’est qu’une bouderie provisoire, ou une posture pour préparer une négociation prochaine. Il y va de l’intérêt de notre pays et de celui de la Droite qui, si elle ne change pas d'attitude, risque de porter longtemps cet étendard du parti le plus bête du monde !

dimanche 26 juin 2022

Contradictions américaines

 

La décision récente de la Cour Suprême des États Unis concernant l'avortement, n’en finit pas d’alimenter les chroniques, non seulement par son caractère très rétrograde, mais aussi par les incohérences qu’elle met en évidence !

 

On ne sait, même si on l’imagine d’après les déclarations de certains juges, à quels autres sujets cette Cour, éminemment conservatrice, va s’attaquer maintenant pour ramener ce pays vers des temps anciens ! Mais des contradictions flagrantes dans ces comportements apparaissent dès à présent.

 

D’abord il est surprenant d'entendre dire que deux des juges ayant pris position contre l’avortement, avaient lors de leur audition d’intronisation au Sénat, pris une position précisant qu’ils ne reviendraient pas sur cette législation. Dans un pays où les mensonges sont toujours considérés comme des crimes, malgré le précédent de ceux impunis de George Bush pour faire la guerre en Irak, ces deux juges, parjures, ne devraient-ils pas être démis de leurs fonctions ?

 

Il se trouve que le problème de l’avortement est maintenant remis dans l’actualité au moment où bat son plein le débat sur la possession d’armes par des particuliers, consécutif au massacre d’enfants dans une école du Texas.

 

Pour l’avortement, les juges viennent, par leur décision, d'annuler la référence à la Constitution pour reporter la légalisation dans chaque État du pays, alors qu’ils s’accrochent bec et ongles à cette Constitution pour défendre, au niveau fédéral, le droit de possession et de port d’armes par tous les citoyens américains. Comment peut-on expliquer ces décisions contradictoires si ce n'est pour des raisons purement politiques ?

 

Enfin, en revenant sur la légalisation de l’avortement, ils donnent raison à ceux qui prétendent qu’il est criminel de détruire la vie d’un foetus de quelques semaines, alors qu’ils maintiennent toutes les conditions pour que les détenteurs d’armes puissent continuer de massacrer de jeunes enfants dans les écoles ! Quelle est la logique ?

 

Ces considérations amènent à penser que le modèle démocratique américain a aujourd'hui du plomb dans l’aile et a besoin d'un sérieux dépoussiérage !

 

samedi 25 juin 2022

La Cour Suprême américaine

 

Elle vient de prendre une décision extrêmement contestée aux États Unis, qui agite aussi l’opinion en Europe, puisqu’il s’agit de revenir sur le droit à l’avortement, considéré par les femmes comme un droit essentiel depuis une cinquantaine d’années dans tous nos pays, et qui correspond à l’évolution de nos sociétés et de leurs mœurs !

 

Cette décision très largement condamnée et qui va avoir beaucoup de conséquences, est d’autre part attribuée à des juges ultra politisés et conservateurs, dont trois ont été nommés à dessein, il y a peu, par le Président Républicain Donald Trump. Tout le monde se scandalise sur le fait que des juges puissent ainsi revenir sur un droit fondamental !

 

Tout ceci est compréhensible, mais nécessite une analyse plus fine et objective, pour étudier les fondements de cette décision. D’abord il ne s’agit pas de l’abrogation d’une loi, mais de la suppression d’une jurisprudence basée sur une interprétation de la Constitution américaine.

 

Les Américains en effet ne sont jamais parvenus à réunir une majorité au Congrès pour légaliser l’avortement. L’Amérique est un pays profondément conservateur, très marqué par la religion, et le débat sur ce sujet est difficile car il oppose la liberté à la morale, les opinions de part et d’autre pouvant être considérées comme tout autant respectables.

 

Pour trouver une solution, la Cour Suprême de 1973, alors à tendance progressiste, s’était prononcée par son arrêté « Roe versus Wade » en considérant que "le droit au respect de la vie privée garanti par la constitution s’appliquait à l’avortement", établissant ainsi cette jurisprudence. Ceci donnait aux femmes américaines un droit qui n’était pas établi par une loi spécifique ! Cette décision avait d'ailleurs à l’époque également soulevé  beaucoup de protestations !

 

A la suite de nombreuses tentatives et recours d’associations anti-avortement depuis des années, il était donc possible pour les juges de la présente Cour, aujourd’hui fortement conservatrice, de revenir sur ce droit qui ne reposait que sur une simple interprétation d'un article de la constitution, rédigé à une époque où le problème ne se posait pas !


Il appartiendra maintenant à chaque Etat du pays, de décider d'une législation concernant l'avortement, ce qui introduira fatalement des disparités, des injustices, des changements à la faveur de  nouvelles élections ( le sujet étant éminemment politique) et des complications juridiques pour les citoyens américains.

 

Le vrai problème de nos amis d'outre-Atlantique n’est donc pas, à notre avis, de critiquer leur Cour Suprême, mais de se mettre d’accord entre eux pour rétablir la légalité de l’avortement par une vraie loi constitutionnelle. Mais cela leur est évidemment très difficile de la faire voter par leur Congrès, d'abord parce qu'une large majorité y est nécessaire et que le peuple américain est d'autre part très divisé sur le sujet !

 

On peut critiquer en général les juges, nous le faisons ici souvent, mais il faut bien comprendre que leurs décisions sont toujours basées sur les références juridiques que sont les lois ! Leur seule appréciation ou apport personnel réside dans l’interprétation possible des textes, lorsque ceux-ci, par leur imprécision ou leur généralisation, le permettent. Les législateurs ont, eux, pour rôle de bien les préciser ou de les modifier ! 


Des juges avaient rendu possible l'avortement il y a 50 ans, d'autres le remettent en cause aujourd'hui ! Ces deux décisions ont évidemment, on peut le regretter, un caractère très politique, mais il faut bien reconnaitre que les Congrès américains et leurs hommes de loi successifs, eux, n'ont  donc jamais fait leur boulot pour modifier la constitution en précisant ce droit et en le "verrouillant" !...si toutefois il existait une majorité claire chez les Américains pour ou contre l'avortement !  


Car une loi seule peut faire changer les mentalités. Beaucoup de Français étaient opposés en 1975 à la loi Veil sur l'IVG. Avec le temps cette loi a ensuite été admise dans notre pays, et plus personne n'en parlait aujourd'hui jusqu'à cette décision de la Cour Suprême américaine !


Les institutions américaines, pratiquement inchangées depuis plus de deux cents ans, ont eu de très grands mérites dans le passé pour assurer la gouvernance et la stabilité de ce grand pays. On peut se demander si elles sont toujours adaptées pour répondre aux problèmes du monde d'aujourd'hui, quand on constate qu'elles conduisent à un blocage d'une société dans laquelle le pouvoir exécutif fédéral est complètement paralysé et rendu impuissant par les décisions de juges politisés, ou par l'activisme de nombreux et très puissants lobbies !


En effet, avec la nécessité d'une majorité requise des deux tiers dans chacune des chambres pour voter une loi constitutionnelle, qui rend difficile toute modification, l'habitude a été de s'en remettre à la Cour Suprême qui fournit, à la demande, des interprétations de la Constitution faisant force de loi ! Ce fut le cas pour l'avortement, comme pour le mariage homosexuel et bien d'autres décisions.


Les inconvénients de cette pratique, de cette facilité, sont multiples. D'abord parce que le que le pouvoir législatif abandonne ainsi ses prérogatives à des juges, qui ont un parti pris politique, et qui ne représentent pas légitimement le peuple américain puisqu'ils ne sont pas élus !


Ensuite et surtout parce que les interprétations que font ceux-ci de la Constitution peuvent être très facilement modifiées, nous venons de le voir, lors des changements ultérieurs de la composition de la Cour Suprême !


Enfin parce qu'il faut admettre qu'en rédigeant la Constitution, les pères fondateurs étaient bien incapables de prévoir tous les problèmes auxquels la société devrait faire face deux siècles plus tard, et qu'il est par conséquent curieux de vouloir systématiquement s'y référer pour trouver les solutions aux problèmes du monde d'aujourd'hui !


Les pères fondateurs de la constitution voulaient que celle-ci dure des siècles, ils savaient qu'elle ne règlerait pas tous le problèmes du futur, mais ils ont rendu très difficile ses amendements avec l'obligation d'une majorité des deux tiers des votes des deux chambres du Congrès, avec en plus leur ratification par les trois quarts des Etats !


Les Américains qui se désespèrent de la décision de leur Cour Suprême, devraient réfléchir à cela, et surtout essayer de rechercher un consensus avec leurs compatriotes pour changer de système de décision pour une voie plus démocratique !


Mais il faut bien entendu regretter cette décision des juges qui n'ont pas compris qu'ils venaient inutilement de fracturer encore davantage une société américaineaujourd'hui très divisée !

 

mardi 21 juin 2022

La leçon des élections législatives


Pour la première fois depuis plus de 30 ans dans l’histoire de la Vème république, les Français ont décidé de ne pas donner la majorité au Parlement au Président qu’ils venaient d’élire, mettant celui-ci en difficulté pour gouverner le pays. Il est trop tôt pour prévoir ce qu’il va décider, mais ses options sont limitées !

 

Va-t-il diriger le pays avec un gouvernement minoritaire en recherchant des majorités de circonstance pour faire voter ses lois et ses budgets ? Cela peut fonctionner quelque temps, mais à terme, avec la montée fatale des frustrations et des mécontentements, une dissolution du Parlement deviendra inévitable, avec les risques qu’elle comporte pour le pouvoir en place.

 

Va-t-il tenter de bâtir une coalition qui est la solution normale dans toutes les démocraties ? Une seule semble possible avec le parti Les Républicains dont il a déjà débauché nombre des membres depuis cinq ans. Mais ce parti à priori refuse de coopérer, sans que l’on sache s’il s’agit d’une décision définitive ou d’une posture provisoire pour imposer ses idées !

 

Il n’y a que deux autres options qui ne sont pas réalistes et n’ont aucune chance de voir le jour à court terme, en tous cas : la démission du Président, comme l'avait fait Charles De Gaulle, ou la dissolution du Parlement, en imitant Jacques Chirac !

 

Nous sommes en droit de nous demander comment nous en sommes arrivés là ! La leçon de ces élections est à notre avis simple et évidente, elle explique également l’abstention massive des électeurs. Mais les hommes politiques qui ont exercé le pouvoir, ou qui l'exercent aujourd'hui, bien sûr ne la tireront pas ! 

 

Les Français sont fatigués d’élire des responsables qui ne règlent pas leurs problèmes et ne gouvernent pas leur pays ! Ils se désespèrent de voir la France et leurs conditions de vie continuer de se dégrader. Il y a cinq ans, ils avaient mis leurs espoirs dans Emmanuel Macron qui leur promettait de gouverner autrement, et qui avait changé complètement la donne politique en écartant les deux grands partis traditionnels qui se succédaient au pouvoir depuis toujours. Et puis après lui avoir donné tous les pouvoirs, ils ont été déçus par son action, sa gouvernance et constaté que ses résultats n’étaient pas plus brillants que ceux de ses prédécesseurs !

 

Ils ont donc décidé de le réélire par défaut en lui donnant une seconde chance, mais cette fois avec une configuration qui va redonner au Parlement le rôle qui doit être le sien, et avec lequel le Chef de l'Etat devra composer ! Le temps du chèque « en blanc » de cinq ans, donné à un Président qui décide tout seul, est cette fois terminé ! Cette volonté exprimée par les électeurs est donc très démocratique ! 

 

Le danger est d’avoir un pays ingouvernable. Cela va dépendre de l’esprit de responsabilité de nos parlementaires, maintenant en première ligne, qui vont devoir montrer s’ils font passer les intérêts de la nation avant leurs intérêts partisans ! Cette situation est préoccupante au moment où nous devons nous préparer à vivre des jours très difficiles avec les conséquences de la pandémie, de la guerre et d'une reprise de l'inflation !

 

Il faut donc souhaiter que la majorité parvienne à établir un gouvernement de coalition sur la base d’un programme négocié et précis. Ce serait d'ailleurs une nouveauté pour un Président qui s’est fait réélire sans vraiment faire de campagne et présenter son bilan, et son programme pour le quinquennat à venir !


En 2017, Emmanuel Macron avait promis, lors de sa campagne, de gouverner la France autrement: il ne l'a pas fait ! Réélu en 2022, il n'a plus de choix, il va être obligé de le faire maintenant !

 

samedi 18 juin 2022

Sarkozy et la trahison

 

 Décidément, l’ancien Président de la République a décidé de repousser encore les limites de la trahison. On se demande bien pourquoi ses anciens partisans continuent de le fréquenter, de le prendre comme référence et de le considérer même parfois comme un recours !

 

Cela avait commencé par la trahison envers Chirac, leader de son parti à qui il devait l’évolution de sa carrière politique, quand il décida de soutenir contre lui le candidat Balladur à l’élection Présidentielle de 1997. Balladur alors Premier Ministre de Mitterrand s’était senti pousser des ailes, et les sondeurs d’opinion, avides de nouveauté, lui accordaient à l’époque leur faveur. On peut émettre des doutes sur la clairvoyance politique de Sarkozy quand on se rappelle le résultat de l’élection !

 

Et puis il y a eu sa candidature à l’élection Présidentielle de 2017. Alain Juppé était donné grand favori de tous les sondages, avec une avance très confortable. Le parti de droite ayant décidé une primaire, notre Nicolas se présente légitimement. Mais il ne va pas cesser de casser la dynamique qui poussait Alain Juppé vers le pouvoir, par toutes sortes de manœuvres, commentaires… En particulier en dénonçant le rapprochement entre Alain Juppé et François Bayrou qui avait commis le crime de voter contre lui à l’élection précédente qui vit la victoire de François Hollande ! Éliminé de la primaire, avec sa clairvoyance habituelle, il prend alors parti pour François Fillon pour contrer Alain Juppé, avec le brillant résultat dont on se souvient. C’est lui qui fait perdre son parti, pour faire élire Macron !

 

En 2022, son parti présente Valérie Pécresse, désignée candidate par une primaire. Que fait Sarkozy pour soutenir sa candidate ? Rien, absolument rien ! Aucun message de soutien ou d’encouragement, tout le monde comprend alors qu’il veut la réélection de Macron, c’est clair ! Il met ainsi en difficulté un parti qui fait un très faible score, pour rejoindre un camp où certains de ses anciens rivaux de son parti comme Edouard Philippe (un fidèle d’Alain Juppé !) et Bruno Lemaire( son adversaire de primaire) sans doute plus clairvoyants que lui, sont déjà présents depuis cinq ans !

 

Comme si cela n’était pas suffisant, les médias nous annoncent aujourd‘hui, qu’il soutient, pour les élections législatives, une candidate du parti de Macron et ceci contre la candidate du parti, qu’il a lui-même créé, et qui de plus fut autrefois la directrice d’une de ses campagnes électorales ! (*)

 

Bravo Nicolas, tu es un champion, tu as réussi à "fossoyer" la Droite ! Mais tu peux sans doute encore faire mieux !



(*) cette candidate a finalement été très largement battue, une autre preuve de clairvoyance de notre ancien Président qui finalement n'a jamais tiré aucun bénéfice de toutes ses trahisons qui ont toutes été des échecs !

jeudi 16 juin 2022

« Il ne faut pas humilier la Russie »


Cette déclaration de Macron n’en finit pas d’alimenter les commentaires, les chroniques et les polémiques. Elle est le résultat d’une maladresse dont Macron s’est fait une spécialité depuis déjà un quinquennat. En bon énarque qui veut exprimer des opinions sur tous les sujets et prendre des positions en général donneuses de leçons, il s’est déjà plusieurs fois planté et discrédité aux yeux de monde par des propos que l’on espère irréfléchis !

 

Sur le fond on peut lui donner cent fois raison ! Il faut en effet anticiper sur la fin de cette guerre horrible et réfléchir au fait que, quelle qu’en soit l’issue, (on ne voit pas très bien qui peut la gagner !) une négociation sera inévitable. Avec sa puissance militaire et ses ressources minières immenses, la Russie restera un pays incontournable dans l’avenir.

 

Ne pas humilier la Russie parait clairvoyant, même si on la condamne vigoureusement aujourd’hui ! Mais il faut le penser, le faire, mais certainement pas le dire sous peine de provoquer scandaleusement le peuple ukrainien qui, qu’on le veuille ou non, interprète ce propos comme une mollesse dans notre condamnation de l’agression russe.

 

Notre Président a sans doute voulu faire référence à la fin de la première guerre mondiale où l’attitude des vainqueurs, qui avaient humilié l’Allemagne, avait eu pour conséquence la guerre suivante. Mais l’histoire ne se reproduit jamais à l’identique et il a peu de chances que l'Ukraine humilie son adversaire !

 

Coté Russe, cette déclaration a d’autre part pu être perçue comme outrecuidante, et a pu lui valoir des réactions sarcastiques dont la télévision moscovite est friande : « Qu’est-ce donc que ce freluquet qui pense avoir le pouvoir d’ humilier notre pays ? »

 

Coté Ukrainien, on comprend la réaction du chef d’un État en très grande difficulté, qui essaie d’attirer autour de lui un support maximum des grands pays européens pour lutter contre son envahisseur, et peut craindre que de tels propos ne correspondent à une volonté de réduire l'aide dont il a impérativement besoin ! Mais il ne demande pas, lui, qu’on humilie la Russie car il sait pertinemment que son pays devra continuer à vivre à ses côtés et que ses compatriotes, qui vont profondément haïr leurs voisins russe pendant toute une génération, finiront un jour par renouer des liens avec eux !

 

Emmanuel, cesses donc de parler à tort et à travers pour te rendre intéressant. Tournes sept fois ta langue dans la bouche avant de parler, ou sinon, entoures-toi de conseillers compétents !