lundi 27 février 2012

The Artist

Bravo. Ce film très réussi est maintenant unanimement reconnu par la profession de plusieurs grands pays du cinéma.

Dans un contexte économique et social morose aggravé par de dérisoires querelles électorales, les Français peuvent un instant positiver et être fiers du succès des représentants de leur pays. Comme le disait Jean Dujardin avant de prendre l’avion pour Los Angelès, c’est un peu comme si ils venaient de gagner une Coupe du monde !

Ce film a été très justement récompensé grâce au talent du réalisateur et des acteurs bien sûr, mais surtout parce qu’il est basé sur trois idées géniales.

D’abord c’est un film original sur l’histoire du cinéma muet, sujet délaissé et même abandonné de façon surprenante par la plupart des cinéastes. Il ne pouvait donc que susciter un certain intérêt chez les professionnels et les spectateurs en général.

Ensuite le réalisateur a eu la bonne idée de le tourner en noir et blanc, ce qui est rare de nos jours, et dans les conditions de l’époque. Faire un film muet qui évoque les vedettes d’autrefois avec les acteurs d’aujourd’hui est une trouvaille également très intéressante.

Enfin l’idée de le tourner aux Etats-Unis ne pouvait que flatter les Américains et les préparer à s’enthousiasmer pour les aventures de George Valentin qui évoque évidemment le célèbre Rudolph Valentino.

Jean Dujardin, qui est sans doute étonné de ce qui lui arrive, se prépare sans doute une carrière brillante aux Etats-Unis où il pourrait égaler la popularité en son temps de Maurice Chevalier avec qui il a beaucoup de points communs. A commencer par un nom typiquement Français et un accent tout à fait identique quand il parle Anglais, mais aussi le charme, la simplicité et la séduction.

Les deux grands succès de ces Oscars sont "The Artist" et "Hugo Cabret" de Martin Scorcese, avec 5 récompenses chacun. Il est intéressant de noter que le premier est un film Français qui rend hommage au cinéma Américain et le second, américain, au cinéma Français! On peut y ajouter le film "Midnight in Paris" Oscar du meilleur scénario original, dans lequel Woody Allen confirme sa passion pour notre capitale et son passé.

Cocorico! et Vive l'amitié Franco-Américaine!

mercredi 22 février 2012

Fabius prend une gifle

Laurent Fabius a écourté son voyage en Chine cette semaine, vexé de ne pas être reçu par un responsable du gouvernement d’un rang suffisant pour une personne de sa qualité. Il était envoyé dans ce pays en représentant de François Schmol, candidat à la présidence de la République Française.

Naturellement toute la vindicte de gauche déferle immédiatement sur les dirigeants Chinois pour stigmatiser leur muflerie, leur esprit partisan ou leur manque de réalisme politique !

Comment peut-on aussi naïvement s’étonner de la position des responsables de l’Empire du Milieu, quand on se livre contre eux à des critiques acerbes, comme ce fut le cas sur la convertibilité de leur monnaie. Ces critiques étaient formulèes encore récemment par Schmol qui pense sans doute régler aussi ce problème s’il vient au pouvoir en France.

Cet épisode significatif d’un voyage mal préparé, n’est en tout cas pas très glorieux pour notre ancien Premier Ministre qui, parait-il selon les journaux, brigue des fonctions diplomatiques dans un futur gouvernement de gauche.

mardi 21 février 2012

Où sont donc les programmes ?

A 60 jours de l’élection Présidentielle personne ne connaît les programmes des candidats principaux. Les déclarations d’intention, les incantations, les critiques agressives de l’adversaire, les annonces d’engagement, les objectifs ambitieux sont certes légion, mais pas la moindre queue d’un programme à l’horizon.

Pas étonnant si selon un récent sondage, 61% des Français avouent ne pas avoir encore fait leur choix. Les 39% sont sans doutes les partisans aveugles et irréductibles d’un camp ou d’un autre, qui ne réfléchissent pas au-delà de leur bulletin de vote !

Aurons nous la chance dans les semaines à venir de voir nos candidats accoucher de propositions précises ? La réponse est NON ! Afficher en pleine campagne des résolutions claires sur tous les sujets qui intéressent les Français, cela ne se fait pas sous peine de faire fatalement des mécontents et de réduire ainsi ses chances d’être élu.

Dans cette carence générale, la langue de bois est donc de rigueur : il faut briller dans les interviews radiophoniques ou télévisuelles, en ne disant rien d’autre que des généralités pour tromper les Français. L’art de l’esquive face aux trop rares questions pertinentes des journalistes atteint des sommets.

C’est un Schmol qui distribue un soi disant programme qui n’est en fait qu’une liste d’engagements sans indication des moyens qui seront employés et des décisions qui seront prises pour résoudre les problèmes actuels de la France. C’est un Bayrou qui fixe des objectifs certes intéressants et très ambitieux, mais ne répond pas aux questions sur les moyens, les laissant à la décision de son futur gouvernement. Nul doute que le Président sortant, qui s’est déclaré récemment candidat ne soit lui aussi peu précis sur son programme à venir.

Et pourtant les Français ont le droit de savoir avant de voter, au delà des incantations et des discours, les solutions concrètes que leurs candidats proposent pour améliorer leur niveau de vie, réduire le chômage, établir l'équilibre budgétaire, rembourser l’insupportable dette, relancer la croissance.

Ils ont le droit de savoir dans quelles administrations ces postulants vont réduire les dépenses publiques, comment ils vont trouver de nouvelles recettes, ainsi que leurs projets précis en matière fiscale. Ils voudraient aussi connaitre avec qui ils gouverneraient et qui serait leur Premier Ministre par exemple, mais ceci est sans doute trop demander!

Seuls les candidats n'ayant aucune chance d’être élu se mouillent sur leur projet car ils savent que les Français n’en voudrons pas !

Messieurs les candidats vous avez maintenant peu de temps pour annoncer clairement vos intentions ! Sinon, devant l’affichage de votre mépris pour les électeurs, craignez que ceux-ci à leur tour ne méprisent cette élection en s’abstenant massivement!

mercredi 15 février 2012

Un triple A qui ne fait rire personne

Une seconde agence de notation menace maintenant de retirer le triple A de la France et de quelques pays voisins. Notre pays est depuis quelques mois dans la position d’un mauvais élève qui attend incessamment une punition !

Les réactions des commentateurs de tous bords montrent que nous continuons de confondre les causes et leurs effets. Ce n’est pas la sanction qu’il faut déplorer, ce sont les graves fautes de gestion qui ont été commises depuis tant d’années qui la justifient.

Bénissons les agences de notation sans qui les hommes politiques n’auraient pas encore compris aujourd’hui la nécessité de gérer correctement les comptes de la nation, et ceci malgré toutes les remarques faites par les gens avisés depuis des années.

Imaginons un instant que l’élection présidentielle ait eu lieu il y a un an, à l’époque où la plupart des Français ignoraient l’existence des agences de notation. On peut imaginer facilement que l’endettement de leur pays aurait été négligé dans les programmes électoraux au profit bien sûr de nouvelles dépenses démagogiques non finançables.

Comment nos responsables politiques ont-ils pu creuser un tel déficit pendant trente ans, 15 ans de pouvoir socialiste et 15 ans de pouvoir de droite, et sans qu’aucun des budgets annuels n’ait jamais été équilibré ? Etait-ce de l’incompétence, de la démagogie ou le manque de courage de dire non ?

Tous les « acquis sociaux » pendant cette période ont donc été financés en grande partie par l’endettement du pays. Les fleurons du prétendu modèle social Français, tels que par exemple la retraite à 60 ans de François Mitterrand, les 35 heures de Martine Aubry ou l’exonération des droits de succession et le RSA de Nicolas Sarkozy, ont été financés par la dette.

Aucun responsable politique ne s’est même demandé comment nous allions rembourser un jour cette dette. Bien sûr tous reportaient leurs espoirs sur la croissance de l’économie sans même se rendre compte, qu’il y a trente ans, ils mettaient gravement en péril celle-ci en jetant, toutes frontières ouvertes, notre pays dans la mondialisation. Comment peut-on encore aujourd’hui faire confiance à ces gens là ?

Mais nous avons les responsables politiques que nous méritons. Les Français dans leur ensemble qui ont demandé toujours plus à leur gouvernements, encourageant les hommes politiques à encore plus de démagogie électorale, les syndicats irresponsables qui ont exercé toutes les pressions possibles pour obtenir ce qu’ils voulaient, les spécialistes de l’économie qui n’ont pas été capables d’alerter leurs compatriotes sur le danger d’une telle mauvaise gestion, les électeurs qui ont viré du pouvoir ceux qui voulaient faire des réformes pour assainir nos finances, tous ont une grande part de responsabilité dans la situation actuelle.

La France éternelle va bien sûr s’en sortir, comme ses voisins, mais au prix de quels sacrifices à venir ? Espérons que cette leçon servira aux générations futures qui apprendront ainsi à surveiller de près la gestion de leurs responsables politiques !

mardi 7 février 2012

Un plan B pour l’UMP ?

La persistance a présenter Nicolas Sarkozy à la prochaine élection présidentielle est surprenante puisque les sondages actuels donnent une très importante avance à son adversaire principal, s’il le rencontre au deuxième tour, et peu de gens lui donnent une chance de l’emporter.

Le handicap du président sortant n’est pas seulement politique, il est surtout personnel puisque beaucoup de Français votant à droite ont été très déçus par son comportement depuis qu’il a pris ses fonctions, et ne voteront plus pour lui.

On peut se demander dans ces conditions si l’UMP n’a pas décidé de faire l’impasse sur 2012 pour mieux préparer 2017. En effet la situation économique de notre pays est actuellement très difficile et si la gauche vient au pouvoir, elle n’aura pratiquement aucune marge de manœuvre pour réaliser les projets à caractère social qui sont habituellement les siens.

La conséquence pourrait être un très grand désenchantement, parmi les électeurs de Schmol, qui pourrait se manifester dès le début du mandat du nouveau Président. La droite pourrait alors arriver en position de favori en 2017, et en profiter entre temps pour reconquérir progressivement les mandats perdus au Sénat, aux élections européennes, régionales ou municipales.

A moins que les Français, en majorité à droite, plus déçus du comportement du Président que des réformes qu’il a eu le courage de faire, ne décident de reconduire une majorité de droite au Parlement lors des élections législatives prochaines en ré-élisant leurs députés à qui ils ont moins de reproches personnels à faire!

lundi 6 février 2012

Le POLCOR

Le politiquemet correct (POLCOR) a encore frappé et tous ses promoteurs et donneurs de leçons en tous genres viennent, avec fracas, de faire semblant de s'émouvoir après avoir entendu un propos récent de Claude Guéant sur "toutes les civilisations qui ne se valent pas".

L'emploi du mot "civilisation" est certes maladroit, car il est imprécis, ambigu et entouré de tabous artificiellement décrétés. Il convient donc, avant de critiquer, d'essayer de comprendre ce qu'a voulu dire Claude Guéant et le mieux est de reprendre sa déclaration:

"Il y a des comportements qui n'ont pas leur place dans notre pays, non pas parce qu'ils sont étrangers, mais parce que nous ne les jugeons pas conformes à notre vision du monde, à celle, en particulier de la dignité de la femme et de l'homme. Contrairement à ce que dit l'idéologie relativiste de gauche, pour nous, toutes les civilisations ne se valent pas. Celles qui défendent l'humanité nous paraissent plus avancées que celles qui la nient. Celles qui défendent la liberté, l'égalité et la fraternité nous paraissent supérieures à celles qui acceptent la tyrannie, la minorité des femmes, la haine sociale ou ethnique. En tout état de cause nous devons protéger notre civilisation."

Le petit Larousse donne une définition du mot civilisation: " Ensemble des comportements, des valeurs supposés témoigner du progrès humain et de l'évolution positive des sociétés" Sémantiquement parlant, avec cette définition, il n'y a donc rien à redire aux propos tenus. Et si on lit sérieusement l'ensemble de la déclaration, on comprend très bien ce qu'à voulu dire Claude Guéant, le sens qu'il donne au mot "civilisation", et comment interpréter la phrase incriminée. La plupart des Français ne peuvent qu'être d'accord sur ce point!

Mais voilà, nous sommes en campagne électorale et pour nos maîtres à penser du politiquement correct, la mauvaise foi, la manipulation et l'agitation sont plus que jamais de rigueur. On retire une phrase de son contexte, on en retourne le sens pour pouvoir l'intrumentaliser, on lui prête tous les sous entendus, et on se vautre ensuite dans l'ivresse du procès d'intention.

Ceci dit, quand Claude Guéant a prononcé cette phrase, il savait qu'il allait a nouveau faire sortir du bois nos donneurs de leçons qu'il connait très bien pour les avoir maintes fois provoqués avec des propos flirtant avec la limite de la bienséance. Sa déclaration n'était sans doute pas totalement dépourvue d'arriéres pensées électorales.

Ironiquement, un député socialiste de service, qui avait voulu faire l'intéressant le lendemain à l'Assemblée Nationale en comparant les propos de Guéant à la civilisation Nazie qu'Hitler avait tenté de nous imposer, donnait raison à Claude Guéant, en confirmant de façon éclatante, et sans s'en rendre compte, que toutes les civilisations ne se valent pas!

Les hommes politiques nous étonneront toujours!

Croissance et ré-industrialisation

On connaît à peu près le programme de chacun des trois principaux candidats à l’élection présidentielle pour déduire notre dette publique et supprimer les déficits. Aucun de ces programmes n’est convaincant dans la mesure où ils sont tous basés sur des hypothèses de croissance optimistes et douteuses.

En effet personne ne peut croire que la croissance sera relancée par des incantations ou quelques mesurettes évoquées ici et là, dans le contexte général de la mondialisation ! Schmol est d’ailleurs le seul qui ait eu le courage, ou la naïveté, de dire que si les prévisions de croissance n’étaient pas tenues, il ne pourrait pas atteindre ses objectifs se désendettement.

Les trois programmes militent pour la ré-industrialisation de notre économie sans vraiment indiquer les méthodes qui seraient utilisées pour y parvenir. Ils oublient complètement que nous en sommes arrivés là à cause de la mondialisation qui a mis nos usines de production en concurrence totalement ouverte avec les pays a faible coût de main d’œuvre, nous obligeant à fermer un grand nombre d’entre elles ou encore à les délocaliser pour produire moins cher.

Ces conditions sont toujours actuelles et il n’y a guère qu’une solution : protéger notre économie en re-introduisant une certaine dose de protectionisme. Il faut le faire intelligemment bien sûr comme le font déjà certains pays, afin de ne pas pénaliser nos exportations. Si nous ne le faisons pas, ce sont tous nos emplois et notre niveau de vie qui seront à terme grandement menacés.

Plusieurs moyens existent pour y parvenir. D’abord en s’abritant derrière des règlementations diverses : Spécifications techniques, exigences de qualité, aspects sanitaires, normes de sécurité, conditions de travail inacceptables chez nos concurrents etc…

L’idée de Francois Bayrou de convaincre discrètement les Français d’acheter des produits Français est aussi une très bonne idée, mais elle est insuffisante puiqu’elle peut au mieux sauver les entreprises actuellement menacées, les nombreux biens de consommation déjà disparus de nos usines ne pouvant être acquis qu’à l’étranger. Nous n’allons pas nous mettre à fabriquer du jour au lendemain des appareils photos ou des écrans plats !

Parmi l’arsenal de mesures qui peuvent être prises, la « TVA Sociale » est certainement l’une des plus intelligentes et on se demande pourquoi elle n’a pas été décidée plus tôt. Cette augmentation de TVA, crée pour compenser l’allégement des charges sociales sur les salaires, a pour finalité de surenchérir, et donc de rendre moins attrayants, les produits importés en leur faisant supporter une part de notre protection sociale.

Ceci n’est que justice puisque nos importations viennent en général de pays ou les usines ne sont pas soumises à des charges aussi lourdes que les nôtres. D’autre part nous faisons coup double en baissant en même temps les charges sociales sur nos coûts de production, et nous aidons ainsi au développement de nos exportations pour réduire notre déficit commercial!

Malgré les criailleries et les caricatures syndicales, cette mesure ne devrait avoir que très peu d’impact sur le prix d’achat des produits fabriqués chez nous, comme ce fut le cas chez nos voisins qui ont déjà utilisée cette méthode avec succès.

Mais ne rêvons pas, seul un redémarrage de la croissance chez nos partenaires commerciaux peut relancer la nôtre. Et il est très important d’armer notre économie pour la rendre apte à monter dans le train de la croissance quand celui_ci passera !