mercredi 29 juin 2011

Nos otages d'Afghanistan

Ca y est, ils sont libérés! Nous sommes tous contents pour eux et leurs familles car cela n'avait que trop duré. Les cocoricos élyséens ne font que commencer, malgré les commentaires très négatifs exprimés au départ, au moment de la prise d'otage de Hervé Ghesquière et de Stéphane Taponier.

Les médias vont pouvoir maintenant en faire des tonnes et donner libre cours à leur solidarité corporatiste. Nous n'avons pas fini d'en entendre parler dans un tapage médiatique sciemment et méthodiquement organisé.

Naturellement nous ne connaitrons pas les conditions réelles de leur libération et les moyens employés, c'est la tradition, on ne s'étend pas sur ce genre de choses, surtout en campagne électorale pour 2012.

Il reste que ces deux journalistes ont pris des risques inconsidérés, voulant compléter leur reportage en s'affranchissant de la protection militaire dont ils avaient jusqu'alors bénéficié, se reposant sur des agents locaux peu fiables et faisant ainsi courrir de grand risques à ceux qui tentaient de les secourir. Ils ont ainsi payé le prix de leur témérité, et on ne saura jamais quelle rançon aura été versée pour leur liberté.

Mais ce tapage auquel nous avons droit de la part de la communauté médiatique est parfaitement indécent quand on le compare au sort qu'elle réserve à ceux de nos soldats qui eux ne reviennent pas, car ils sont tombés sous les balles des Talibans, alors qu'ils étaient envoyés par leur pays, non pas en reportage, mais pour défendre une cause qu'ils n'ont pas choisie.

La peau d'un journaliste, qui prend des initiatives plus ou moins responsables, vaut-elle plus que celle d'un militaire en mission qui exécute les ordres de son pays?

Espèrons que les médias, malgré leur aveuglement, prendront un jour conscience de cette injustice dont ils sont coutumiers et responsables.

jeudi 16 juin 2011

Les Grecs

La population Grecque subit actuellement de lourdes épreuves qui sont malheureusement loin de disparaître. Il est dramatique de constater leur situation actuelle et de voir que la communauté Européenne semble désarmée pour aider ce pays membre.

Fort de sa participation à l’Europe, la Grèce s’est livrée pendant des années à une gestion laxiste, vivant au dessus de ses moyens en s’endettant. Maintenant il faut payer et les sacrifices qui sont demandés a la population sont sévères, mais aussi injustes.

En effet des efforts financiers considérables sont demandés aux Grecs, mais comme d’habitude ce ne sont pas ceux qui ont profité de cette gestion laxiste qui sont mis a contribution aujourd’hui. D’où un très grand sentiment d’injustice et une colère qui se développent dans le pays.

Vu de l’extérieur, il apparaît que les Grecs auraient dû depuis longtemps se débarrasser de leur deux familles « régnantes » de droite et de gauche : les Caramanlis et les Papandréou !

En effet, des membres de ces deux familles se succèdent « démocra-tiquement » au pouvoir depuis des générations. Ce sont eux, et leurs collègues, qui ont mis le pays au bord du gouffre, au point ou les agences de notation viennent de lui donner la plus mauvaise note de confiance de tous les pays de la planète. Ils ont de ce fait abandonné leur souveraineté à des décideurs étrangers qui leur dictent maintenant la politique à mener !

C’était déjà la gestion catastrophique d’un Papandréou qui avait amené les colonels, de sinistre mémoire, à prendre le pouvoir dans les années 60, et entraîné l’exil du roi Constantin.

Souhaitons que nos amis Grecs sauront gérer ce passage difficile de leur histoire

mercredi 15 juin 2011

Politique et compétence

Christine Lagarde est une femme politique très compétente dans son domaine : la finance. Personne ne met en doute ses qualités à tel point que sa candidature au FMI s’impose naturellement et semble faire la quasi unanimité parmi tous les grands pays dans le monde. Il est vraiment très rare qu’un homme ou une femme politique atteigne ce résultat. Mais Christine Lagarde est une vraie exception. Est-elle d’ailleurs une femme politique ?

A chaque changement de gouvernement, on s’interroge sur les critères retenus pour le choix des ministres et beaucoup s’étonnent que l’on puisse nommer à certains postes des personnes connaissant peu les problèmes qu’elles vont devoir traiter, sans compter les nombreux changements d’attribution de ceux qui passent d’un ministère à un autre.

Ces critères sont bien sûr avant tout politiques : il faut choisir des membres de son camp, respecter des équilibres entre les diverses sensibilités, les sexes et les diverses régions de France. Parfois nommer quelqu’un pour gêner ou flatter tel ou tel leader ou parti politique. Il faut aussi respecter les promesses tenues et récompenser les fidèles dont le soutien est précieux. Choisir un adversaire potentiel pour le neutraliser. Il faut encore investir des gens populaires auprès des Français et qui sauront tenir leur ministère.…..

Le critère de compétence ne semble jamais avoir la priorité, comme en témoigne un article paru ce jour dans le Parisien qui s’amuse à évaluer les chances de diverses personnalités pour succéder à Madame Lagarde au Ministère important de l’Economie et des Finances.

Le journal Le Parisien évalue les points forts et faibles de chacune et parmi les points forts ne sont retenus que :

- C’est une étoile montante du gouvernement.
- Il est polyglotte.
- L’Elysée le voit comme un poids lourd.
- Elle a porté l’une des plus grosses réformes du quinquennat.
- C’est un ancien directeur de cabinet d’un Ministre.
- C’est une femme....
- Sarkozy le juge fiable et carré.
- Il connaît les rouages de l’Etat
- Etc….

Bien sûr pas un mot sur l'expérience et les compétences financières requises pour gérer l’économie d’un pays comme la France. C’est très dommage et il faut espérer que le Président et le Premier Ministre abandonneront les mauvaises habitudes pour choisir quelqu’un(e) de vraiment compétent.

Vouloir faire croire aux Français que les ministres sont interchangeables, c’est aussi nuire gravement à l’image déjà très dégradée des hommes politiques en France.

mardi 7 juin 2011

Du boulot sur le DeSK

L’aveuglement de la presse conduit à nous faire croire que le procès de DSK, malgré tous les chefs d’accusation et les peines énormes encourues, est loin d’être perdu et c’est sans doute un leurre.

On nous décrit son avocat comme un type super brillant, une machine à faire acquitter les plus grands criminels. Celui-ci d’ailleurs en rajoute en affichant une confiance et une détermination sans faille. Mais il est dans son rôle en ne laissant pas paraître le moindre doute sur un succès annoncé.

On nous laisse entendre que les avocats et leurs bandes d’enquêteurs privés ne vont faire qu’une bouchée de la plaignante et lui tailler une réputation qui va conduire à l’acquittement de DSK en raison du sacro saint doute raisonnable chez un ou plusieurs membres du jury.
etc….

C’est oublier un peu vite le contexte difficile de ce procès aux multiples facettes :

- Une plaignante émigrée qui va certainement tenir jusqu’au bout, soutenue par sa communauté Guinéenne, attentive à la façon dont une victime de race noire est traitée par la justice de son pays. Et dans un pays au passé emprunt de racisme, il est plus facile d’acquitter un Noir que de le débouter !
- Un avocat de l’accusation qui va se battre pour charger un maximum DSK de façon à obtenir, lors du procès civil, les plus grandes compensations financières lui permettant d’être lui-même très bien rémunéré.
- Un procureur ayant une grande réputation d’intégrité qui va mettre le paquet en sachant qu’il joue sur ce coup sa réputation et son avenir politique dans l’Etat de New York.
- Une opinion publique bien conditionnée par les médias et qui a déjà en grande partie condamné notre présumé innocent !

C'est oublier aussi les symboles dont ce procès est chargé: Un homme contre une femme, un Blanc contre une Noire, un riche et puissant contre une personne pauvre et modeste, un juif contre une musulmane, un étranger contre une citoyenne locale.

Mais il y a plus grave. Il s’agit d’un des rares procès aux Etats-Unis concernant un citoyen étranger, et qui soit aussi médiatisé dans le monde entier. Dans un premier temps il nous est présenté comment est organisée la justice Américaine avec ses procédures, ses accusations, ses audiences, ses jurys, ce qui est passionnant car souvent très différent des systèmes judiciaires nationaux de par le monde. Mais bien sûr, l'accusation peut elle aussi révéler des faiblesses qui seront inévitablement exploitées.

Dans un deuxième temps, les gens seront très intéressés de voir comment cette justice fonctionne effectivement, et c’est là que ce pays risque de jouer sa réputation ! Un déni de justice à la O.J. SIMPSON, acquitté au procès pénal et condamné ensuite pour meurtre au procès civil, porterait sans doute un coup très grave à l’image de l’Amérique dans le monde.


Pour sauver son image, la France espère un verdict apaisé, mais l'issue de cette action judiciaire parait très problèmatique et le plus redoutable adversaire de DSK est certainement l’engouement médiatique pour son procès.

lundi 6 juin 2011

Rumeur philosophique

A force de vouloir faire le beau et l’intéressant sur les plateaux de télévision, cela devait arriver un jour, une des stars de la politique ou des médias devait un jour tomber : c’est maintenant fait avec les propos lamentables de Luc Ferry accusant, sans preuves, un ancien ministre de s’être fait « poisser » en train de partouzer avec des jeunes au Maroc.

Ce triste personnage, philosophe au demeurant, s’est en plus autorisé à prétendre que les plus hautes autorités de l’Etat étaient au courant des faits, aggravant ainsi la mauvaise image que les Français ont des hommes politiques, eux qui n’ont certes pas besoin de cela de nos jours.

Même si cette histoire est vraisemblable, certains se sont d’ailleurs sentis visés, il est inadmissible de tenir de tels propos sur les antennes à une heure de grande écoute. Que doivent penser les jeunes de cet homme qui a jadis été chargé de leur éducation ?

Cette déclaration avait-t-elle été préparée, où était-ce simplement une pure connerie d'un pseudo philosophe en quête de publicité, entraîné malgré lui à trop parler pour éblouir les téléspectateurs ?

Après l’affaire du présumé innocent DSK qui était promis à une importante destinée, on ne peut que conclure que les gens les plus intelligents peuvent parfois aussi être les rois des cons ! (pardon pour cette formule, mais il n’y en a pas de meilleure !)