mercredi 15 décembre 2010

Dérapage?

La droite au pouvoir a raison de crier au haro sur Marine Le Pen pour ses déclarations comparant les musulmans en prière dans les rues de Paris à l'Occupation. Elle le fait car elle sait que les déclarations de ce genre de l'intéressée seront beaucoup plus rares dans l'avenir. Donc il faut en profiter.

En effet Marine Le Pen en campagne pour conquérir la Présidence du Front National, s'est permise ces propos pour une seule raison: contrer son adversaire Bruno Goldnisch et augmenter ses chances d'être élue en Janvier prochain par les militants de son parti. Comme elle le dit elle même, ce n'est pas un dérapage, mais des paroles mûrement réfléchies!

On peut penser qu'une fois élue, elle va peaufiner son image d'opposante modérée et continuer de gommer les excès de jadis dans lesquels son père se complaisait. Pour combattre le Front National, la Droite ne pourra plus alors utiliser les mêmes recettes, les mêmes slogans, voire les mêmes surenchères que par le passé.

La diabolisation d'un Front National, qui prétendument « pose les bonnes questions mais propose les mauvaises solutions », va en effet être beaucoup plus difficile. D'abord parce que ce parti peut se doter d'un leader modéré et populaire. Ensuite parce que, à la longue personne, en l'absence de résultats, ne comprend bien actuellement les solutions que la Droite de son coté a mises en place pour régler les questions posées telles que délinquance, immigration...

Il n’y a pas d’autre alternative aujourd’hui pour combattre le Front National que de résoudre les problèmes qui font le lit de sa popularité. Les déclarations en tous genres, les débats fumeux genre identité nationale, de nouvelles lois sur la sécurité ou simplement la reconduction d’immigrants aux frontières ne suffiront pas. Il va falloir trouver autre chose que simplement attendre les faux pas de l’adversaire.

Nicolas si tu veux être réélu en 2012, il faut mettre tes stratèges au travail, il est encore temps de montrer de véritables changements politiques dans notre pays.

lundi 13 décembre 2010

Dépenses publiques

La France porte un lourd fardeau de dépenses publiques provenant à la fois d’une administration peu productive et de services publics importants auxquels les Français sont attachés.

Ce fardeau pèse sur notre économie et l’objectif défini par le gouvernement de ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, va dans le bon sens, sous réserve qu’il s’applique avec discernement (certaines fonctions administratives sont plus nécessaires et/ou plus efficaces que d’autres) et que l’on prévoit en même temps les réformes et les moyens rendant possible ces baisses d’effectifs.

Parmi toutes ces dépenses publiques, il est une catégorie de personnes dont on ne parle jamais, et pour cause, et dont une réduction importante des effectifs ne menacerait en rien les services rendus. Il s’agit de nos chers députés et sénateurs qui, s’ils ne se comptent que par centaines, pèsent néanmoins quand même lourdement sur le budget de la nation avec toutes les dépenses qui les accompagnent (personnels parlementaires, locaux, frais budgétaires, déplacements, campagnes électorales…)

Nous avons 343 sénateurs, ils ne sont que 100 aux Etats-Unis pour une population 5 fois plus nombreuse. Nos députés sont 555 pour 435 représentants outre Atlantique. On objectera que les Américains ont aussi des représentants dans chaque état, certes, mais n’oublions pas tous nos élus des conseils régionaux et départementaux !

Une réduction significative de nos effectifs parlementaires permettrait de faire des économies substantielles mais surtout aurait une valeur symbolique forte pour montrer aux Français dans cette période de crise que les efforts de productivité ne sont pas demandés uniquement aux « lampistes ».

La France pourrait parfaitement tourner avec moitié moins de parlementaires, le travail législatif n’en souffrirait certainement pas, mais on ne peut malheureusement attendre des intéressés qu’ils proposent eux-mêmes cette réforme.

Nicolas voilà une très bonne idée pour toi qui souhaite améliorer ta cote de popularité auprès des Français. Chiche !.

dimanche 12 décembre 2010

Confirmation

Après avoir pris ses fonctions de premier secrétaire de l’UMP, Jean Francois Copé vient de déclarer solennellement que la priorité de son parti était la réélection de Nicolas Sarkozy.

Les Français qui croyaient encore naïvement que la raison d’être des hommes politiques était essentiellement de s’occuper de leurs problèmes, sont maintenant officiellement éclairés.

Les hommes politiques n’ont qu’une seule préoccupation : les élections !

mardi 30 novembre 2010

Le piège Strauss Kahn

Beaucoup de gens pensent que Nicolas Sarkozy a commis une grosse erreur stratégique en favorisant la nomination de Dominique Strauss Kahn au FMI, en en faisant ainsi son principal adversaire pour la prochaine élection présidentielle.

C’est un fait. Mais en attendant, en agissant ainsi notre Nicolas a bien mis la pagaille dans la campagne du parti Socialiste qui a été obligé de retarder ses primaires pour permettre au favori actuel des sondages de pouvoir se porter candidat. Et dans le contexte actuel où la Droite a déjà commencé la campagne présidentielle, il faudra attendre un an pour savoir qui défendra les couleurs du PS en 2012.

Voulu ou non, c’est un vrai succès pour Sarkozy. D’autant plus qu’il va être difficile à DSK de se porter candidat aux primaires en Juin prochain, depuis son fauteuil du FMI ou son mandat ne se terminera que plus d’un an après. Il est vrai qu'il peut se permettre de ne pas faire de campagne et rester malgré tout très haut dans les sondages, car son aura du FMI le porte dans l’opinion !

Il faudra attendre aussi encore une année pour connaître le programme proposé par le PS, puisque celui-ci dépendra beaucoup des idées défendues par le candidat qui sortira vainqueur des primaires. C’est une autre réussite à mettre à l’actif de notre Nicolas dont les troupes vont pouvoir nous répéter pendant un an que les adversaires n'ont pas de programme.

Ségolène Royal, lasse de piaffer dans son écurie poitevine, s’est réveillée ce week-end en annonçant sa candidature aux primaires. A-t-elle enfin compris que le pacte à trois qu’elle défendait avec DSK et Martine Aubry était en fait une manœuvre pour la neutraliser ?

Mais quel est donc ce pacte ? Ne peut-on pas imaginer que DSK ne se porte pas candidat et laisse Martine gagner les primaires, celle-ci se désistant ensuite pour son collègue mieux placé qu'elle pour battre Sarkozy, et récupérant Matignon en cas de victoire ? Cela serait de la belle ouvrage comme on dit familièrement !

lundi 29 novembre 2010

La loi Hadopi

Cette loi nous a été présentée comme une loi destinée à protéger les artistes. Soit ! Tout le monde convient de la nécessité d’éviter que le piratage internet ne tue à terme la création.
Mais cette loi protège qui véritablement ?

Ainsi donc, au lieu de payer le prix d’un CD de 12 à 13€ dans le commerce, on peut le télécharger pour environ 11€. Quand on sait que le créateur ne touche environ que 10% du prix de vente des disques, soit de 1 à 2€, on imagine tout de suite que certains ont trouvé dans cette loi un moyen d’augmenter considérablement leurs marges.

Où sont en effet les gains de productivité qu’Internet devrait apporter à la fabrication des CD (suppression du disque support matériel), à leur distribution vers les magasins et à la marge de ceux-ci ?

Les coûts de distribution pèsent en général très lourd sur tout ce que nous achetons mais ils sont correspondent à une réalité, même si certains sont parfois abusifs. Le téléchargement de musique ou de vidéos est un moyen inédit pour les réduire considérablement, ce qui ne se produit pas.

Les artistes et créateurs devraient être plus attentifs à cette situation, faute de quoi les intermédiaires de tous poils dans leur profession risquent de menacer à terme cette loi Hadopi dont la vocation est de les protéger.

mardi 23 novembre 2010

Rétro-commissions

Dans l’affaire de l’attentat de Karachi, Journalistes et Hommes Politiques donnent une fois de plus une image pitoyable de leur profession et par conséquence de notre Société. Les uns racontent n’importe quoi et les autres continuent leurs règlements de comptes.

Les Journalistes d’abord. Ils supputent, ils imaginent, ils formulent des hypothèses parfois embrouillées, puis assènent des affirmations ou même des accusations, sans aucune preuve, pour créer artificiellement l’évènement, et vendre des copies ou améliorer les audimats. Presque tous ont la même attitude et diffusent à longueur de journée les mêmes arguments, les bons journalistes comme les plus mauvais. Il faut hurler avec les autres loups médiatiques et tirer à vue sur le moindre présumé "coupable » !

Les hommes politiques quant à eux tombent dans le panneau comme à l’habitude et s’empressent complaisamment à cette occasion de faire des déclarations sensationnelles ou prononcer des petites phrases assassines, s’il pensent que celles-ci peuvent servir leur carrière future, cacher des choses peu avouables, ou mieux encore régler des comptes.

On ne peut pas mieux se moquer du public, qui ne comprend strictement rien, mais on donne une image détestable de ces deux professions dans lesquelles on souhaiterait plus de sérénité et de déontologie.

Cette affaire dramatique, du fait de la mort de 15 personnes, devrait quand même amener les gens à plus de sérieux dans leurs commentaires et à laisser la Justice travailler tranquillement.

Celle-ci aura toutefois bien du mal a établir la vérité dans une affaire très complexe où les preuves seront difficiles à trouver. Et ce n’est certes pas parce que Fillon les empêche d’enquêter dans les dossiers des services secrets. On ne peut en effet l’en blâmer quand on sait comment les magistrats respectent le secret de l’instruction !

Les hommes politiques et les journalistes pensent-ils à l'image détestable qu'ils donnent actuellement de la France qui passe pour un pays corrompu?. Un pays qui de surcroit, au premier changement de gouvernement,revient sur ses engagements contractuels! Espèrons que cela ne découragera pas les intermédiaires avec qui nous tenterons de négocier d’autres contrats dans l’avenir !

lundi 22 novembre 2010

L'Economie et les Hommes Politiques

Il est de bon ton aujourd’hui dans la majorité Présidentielle de défendre et promouvoir l’idée qu’il faut allonger la durée de travail des seniors en insistant sur le fait que cela ne se fait jamais au détriment de l’emploi des jeunes, bien au contraire !

Le Président de la République lui-même récemment déclarait dans une interview télévisée que dans tous les pays où l’on a prolongé la durée de travail des anciens, le chômage des jeunes a diminué.

Pour la plupart des économistes c’est une évidence. En effet plus les gens travaillent, plus ils créent de richesses et provoquent une dynamique : augmentation du pouvoir d’achat/ croissance/emplois.

Les spécialistes savent en effet que l’économie n’est pas un jeu à somme nulle, contrairement à ce que les hommes politiques de droite comme de gauche voulaient nous le faire croire il y a quinze ou vingt ans ! N’est-ce pas Mrs Juppé, Rocard, Fabius ou Balladur…, vous qui défendiez à l’époque l’idée que dans l’avenir il n’y aurait pas assez de travail pour tout le monde et que par conséquent il fallait le partager ?

C’est cette position stupide qui motiva les plans de départ en retraite anticipée (FNE) dont le but était de permettre aux anciens de cesser prématurément leur activité, dans d’excellentes conditions financières, afin de laisser leurs emplois aux jeunes.

Ceux qui à l’époque ont grandement bénéficié de cette politique, peuvent être reconnaissants à l’incompétence des responsables politiques d’alors, et en même temps s’amuser de les avoir vu changer d’avis aussi rapidement, pour dire le contraire aujourd’hui.

lundi 15 novembre 2010

Les coups d'après de Nicolas

Selon le journal Le Parisien, le Président Sarkozy aurait déclaré un jour à ses proches : «Je raisonne toujours en pensant au coup d’après. La politique c’est comme un jeu d’échecs : anticiper c’est fondamental ! » Ce bon principe semble quand même fort peu employé par notre Président si l’on en juge par les « coups d’après » que tout le monde a pu constater en conclusion aux différentes stratégies mises en place depuis trois ans. Examinons quelques décisions de notre Nicolas :

- Pour montrer son esprit d’ouverture, il fait nommer DSK à la Présidence du FMI, et celui-ci qui prend de l'importance de par sa fonction, devient pour le « coup d’après » son principal adversaire potentiel pour la ré-élection !

- Voulant assouvir une vengeance personnelle, il s’acharne sur Dominique de Villepin dans l’affaire Clearstream, croyant le neutraliser, sans se rendre compte qu’il se crée ainsi de fait, et dans son propre camp, un ennemi irréductible qui risque de le faire perdre la prochaine fois!

- Il innove en lançant la course au poste de Premier Ministre plusieurs mois avant un remaniement qu’il décide sans doute pour montrer qu’il est le seul patron, et se voit contraint ensuite de faire marche arrière dans ses choix, contré par sa majorité parlementaire et par ses ministres !

- Dans cette même stratégie il fait donner en pâture aux médias le nom de Borloo comme futur Premier Ministre, se fait désavouer et fruste ainsi un allié de poids qui sera sans doute aussi un adversaire pour les prochaines échéances électorales !

- En arrivant au pouvoir, il met au point un paquet fiscal de réformes de natures très différentes et bêtement amalgamées (droits de succession, heures supplémentaires défiscalisées, bouclier fiscal..) que ses adversaires, bien sûr dénués de tous scrupules, ont vite fait de présenter comme un cadeau fait aux riches pour la totalité de son montant, le transformant ainsi en une réforme très impopulaire voire honteuse !

- Pour les élections régionales, il organise des listes uniques avec l’ensemble des familles de sa majorité, pour s’apercevoir « au coup d’après » ( le deuxième tour ) qu’il n’a pas de réserves de voix pour gagner !

- Il crée un débat discutable sur l’identité nationale pour s’attirer des voix à droite, mais pour s’apercevoir, plus tard, qu’il doit y renoncer (Merci Fillon !) devant la réprobation unanime !

- Il pense avoir l’idée géniale de la taxe carbone, sans mesurer les conséquences pour les entreprises françaises, et sans prendre soin de vérifier la constitutionnalité de son projet qui devra être annulé ! (Merci Jean Louis !)

Cela fait beaucoup de « coups d’après », plutôt tordus !

Toutes ces belles stratégies seraient paraît-il inspirées ou préparées par les conseillers de l’Elysée. Alors Nicolas surtout pas d’hésitation, s’il y a un vrai remaniement à faire, c’est très certainement parmi eux !

samedi 6 novembre 2010

Remaniement: manie? maniement? reniement?

En ouvrant la course à la fonction de Premier Ministre il y a déjà 4 ou 5 mois, le Président Sarkozy a pris une initiative sans précédent dans la 5ème République qui a pour conséquences aujourd’hui la plus lamentable des campagnes individuelles pour obtenir cette fonction.

Bien sûr le sondage d’opinion que l’on fait en laissant courir des rumeurs ne date pas d’hier, mais il ne se fait jamais sur une période aussi longue qui crée fatalement un certain pourrissement de la vie politique, et affiche aussi une regrettable valse hésitation de l’Elysée.

Pourquoi avoir créé cette situation dans laquelle des hommes politiques, ouvertement ou non, font acte de candidature, à coup de déclarations ou de petites phrases sibyllines, et dans laquelle les médias bien sûr s’agitent dans tous les sens pour alimenter eux-mêmes les épisodes d’un feuilleton dont ils raffolent ?

Sarkozy et ses conseillers nous ont certes déjà habitués à un certain nombre de bourdes stratégiques dans les trois années passées telles que : faire nommer DSK au FMI en en faisant ainsi son principal rival pour 2012, créer une ouverture à gauche qui ne lui a strictement rien apporté, à part l'irritation de ses amis politiques, rater les élections régionales en regroupant ses partis de soutien dans de mêmes listes, inventer une taxe carbone sans penser à sa répercussion sur les entreprises Françaises! etc… Quand aux bourdes politiques elles ont été plus nombreuses encore : le Fouquet’s, le yacht Bolloré, le paquet fiscal mal ficelé, le bouclier fiscal durci, les écarts de langage, le fils à l’EPAD, les nominations de copains etc…………..C’est la « manie » des bourdes !

Mais quelle est donc maintenant la Stratégie ? Est-ce, en avançant l’hypothèse Borloo Premier Ministre, une tentative pour discréditer celui-ci devant l’opinion, lui faire comprendre que sa popularité est limitée et le dissuader ainsi d’être le candidat centriste en 2012 ? Ce serait alors une manipulation ou un « maniement » de l’intéressé et bien sûr de l’opinion!

Enfin désavouer Fillon qui l’a servi avec beaucoup d’abnégation, qui est beaucoup plus populaire que lui auprès des Français, et pour appliquer une nouvelle politique en vue des élections, ne serait-ce pas de la part de notre cher Président une sorte de « reniement » ?

Mais toute cette effervescence autour du remaniement n’a-t-elle pas tout simplement pour but de faire diversion et d’amener les moutons médiatiques a moins parler des vrais problèmes des Français?

jeudi 4 novembre 2010

Barak n'a plus la Baraka

Obama a déçu les Américains si l’on en juge par les résultats des élections à mi-mandat. C’est probablement la fin des réformes promises puisqu’il n’a plus la majorité à la Chambre des Représentants et qu’il va devoir maintenant trouver des compromis avec ses adversaires Républicains.

Il a pourtant beaucoup œuvré dans son pays pour améliorer la situation de ses compatriotes , mais il est arrivé au pouvoir avec sur les bras deux guerres et une crises économique mondiale que lui a laissées son prédécesseur !

La relance économique à laquelle il a tant œuvré n’a pas eu de répercussion, en tout cas pour l’emploi, et les chômeurs ne se satisfont pas d’explications ! Il n’est d’ailleurs pas du tout certain que dans l'avenir la croissance aura les mêmes répercussions qu’autrefois sur l’emploi.

Pour nous Européens, bien que nous attendions la reprise économique Américaine qui devrait tirer en avant notre croissance, Obama nous a surtout déçus par sa politique étrangère qui, curieusement, n’a aucun impact sur les électeurs Américains, tout au moins quand elle est inexistante comme cela a été le cas.

Nous avions cru après les propos de campagne, que nous avions enfin un Président Américain qui comprenait le monde et allait utiliser tout son courage pour parler haut et fort afin d’y faire progresser la paix. Or rien n’a été changé dans les conflits du Moyen Orient, qui puisse faire place aujourd’hui à une espérance.

En Irak, il a tenu ses promesses de retirer des troupes. C’est bon pour le budget et le moral des Américains, mais cette décision risque de précipiter ce pays dans le chaos, dont il ne sera certes pas tenu pour responsable.

Pour résoudre une potentielle menace nucléaire, il a tendu la main aux Iraniens qui l’on proprement «envoyé promener » sans qu'il y ait eu de suite!

En Afghanistan, comme il l’avait annoncé, il a renforcé l’effort de guerre Américain, mais sans mettre en place une nouvelle stratégie qui permette d’espérer la fin prochaine d’un conflit qui rappelle de plus en plus le Viet Nam.

Quant au conflit Israelo-Palestinien, c’est un fiasco total. Obama se trouve certes face à un gouvernement de Tel Aviv parmi les plus radicaux que l'on ait connus, mais devant lequel il n’affiche aucune autorité au point de prendre constamment des gifles. C’est par exemple la poursuite des colonisations malgré sa demande d’y mettre un terme. Ou encore les actions militaires détestables d’Israel telle que l’attaque du bateau Turc il y a quelques mois devant lesquelles il reste sans réagir.

On objectera qu’il a relancé les pourparlers de paix entre les belligérants. Mais comme pour ses prédécesseurs ce n’est que du « guignol ». Quand on voit les trois parties autour de la table, certains pensent que les discussions sur la paix ne sont qu’un prétexte. L’une des parties a pour objectif, en organisant la conférence, de flatter les lobbies Israéliens aux Etats-Unis dans la perspective des élections prochaines. L’autre est là pour rappeler que le véritable danger c’est l’Iran et qu’il faut s’en occuper en priorité. Quant à la troisième, en mal de représentation de son peuple, elle fait de la figuration en espérant en final que les négociations déboucheront sur une rallonge de l’aide économique américaine au peuple Palestinien!

Y aura-t-il un jour un Président Américain vraiment décidé à faire la paix au Moyen Orient ?

mardi 2 novembre 2010

Libertés et Interdits

Nous vivons de nos jours dans une société paradoxale qui, parallèlement à sa quête permanente de nouvelles libertés, multiplie par ailleurs les interdits. Nous assistons à véritable retour à un certain ordre moral, prôné en particulier par ceux (silence à gauche !) qui en étaient jadis les plus grands adversaires !

Lorsque l’on s’exprime maintenant publiquement, il faut savoir naviguer entre les tabous en tous genres, et avoir dans sa poche un catalogue à jour des propos ou vocabulaires interdits. Sinon, gare au haro politiquement, bien pensant, médiatiCOCOrrect !

Des expressions autrefois courantes sont à jamais bannies, des mots très employés frappés d’infamie ! Il est clair que la peur comme l’intolérance a maintenant changé de camp !

Les médias en font bien sûr leurs choux gras. Comme il est tentant de tendre un micro complaisant à des personnes âgées comme les Guerlain ou les Bettencourt, qui vivent depuis toujours dans leur bulle d’aristocrates tendance XIXéme siècle et n’ont jamais cru utile de mettre au goût du jour leur vocabulaire ou leurs expressions, pour leur faire tenir des propos qui, c’est certain, vont permettre d’alimenter les gazettes du politiquement incorrect !

Cet ostracisme curieux et regrettable est d’autre part ciblé. On peut attaquer violemment certaines religions mais pas d’autres ! On peut vilipender certains partis politiques sur leurs idées mais pas certains autres. On se demande quelle force invisible décide maintenant de séparer le bon grain de l’ivraie, quelle Inquisition Médiatique prétend régenter notre pays. !

Mr Guerlain, par exemple, aurait récemment déclaré sur une chaîne de télévision : « J’ai travaillé comme un nègre ! Enfin je ne sais pas si les nègres ont toujours travaillé ! » Bien sûr les criailleries sur le racisme de ces propos innocents ont immédiatement inondé les médias.

Et pourtant si quelqu’un dit demain à la télévision : « J’étais sérieux comme un pape ! Enfin je ne sais pas si les papes ont toujours été sérieux ! » son audience sera dérisoire ! Tout le monde s’en fout !

Il nous faut donc maintenant renoncer, par la volonté des Grands Maîtres de l’Ordre du Politiquement Correct, à des expressions imagées de la langue Française très usitées dans le passé, et même faire très attention à ce que l’on dit, même pour plaisanter.

Pourrons nous continuer de dire encore longtemps, fort comme un Turc, avare comme un Ecossais, soûl comme un Polonais ? Pourrons nous encore utiliser des mots comme: ricains, ritals, rosbeefs, bataves, chleus qui ne sont pas moins péjoratifs que le mot nègre?

Léopold, tu dois être en train de te retourner dans ta tombe !

lundi 25 octobre 2010

Vive la jeunesse!

Malgré la situation difficile dans laquelle elle se trouve, la jeunesse d’aujourd’hui fait preuve d’une patience exceptionnelle, ou peut-être d’une résignation, vis-à-vis de ses aînés. Il lui arrive certes de manifester de temps en temps, mais elle ne choisit pas les bons motifs.

En effet dans cette société que leurs parents leur ont construite et vont plus tard leur léguer, les jeunes voient leurs perspectives fortement dégradées.

- D’abord ils savent qu’ils auront beaucoup de mal à trouver un travail intéressant après leurs études, alors que quand leurs parents étudiaient, ils n'avaient pas ce problème et certaines Entreprises venaient même parfois les recruter à la sortie des écoles !

- Quand aujourd'hui ils parviennent à trouver un emploi, c'est souvent un emploi précaire et par comparaison beaucoup moins payé qu‘autrefois!

- Leurs parents vont d'autre part leur laisser à rembourser dans l'avenir, une énorme dette qu'ils ont contractée principalement pour assurer leur propre confort et pour améliorer leur propre niveau de vie ! ( le plus grand hold-up de l’histoire de l’humanité disait récemment un sociologue !)

- Enfin l’allongement de la durée de vie aura pour eux une conséquence très négative car ils ne pourront profiter de leur héritage parental que beaucoup plus tard !

Et bien malgré tout cela, il est surprenant de constater qu'ils n’ont absolument aucun ressentiment envers leurs aînés, puisqu’ils vont même jusqu'à manifester aujourd'hui dans la rue pour que ceux-ci puissent prendre leur retraite plus tôt !!!

jeudi 21 octobre 2010

France et Amérique

France et Amérique

La France et les Etats-Unis sont décidément deux mondes très différents.
Au moment où la Gauche envoie les Français manifester dans la rue, c’est la Droite Américaine qui pousse ses Tea Parties sur le macadam pour protester.

Quant les Français attendent toujours plus de l’Etat, les Américains demandent moins d’Etat. Et ceci bien que l’Etat Français soit déjà cent fois plus providentiel que l’Etat Outre- Alantique.

Les uns refusent de faire le moindre effort pour aider leur pays en travaillant davantage pour financer leurs retraites en péril, et demandent que l’on augmente encore les impôts. Les autres veulent moins d’intervention de l’Etat, moins d’assistanat et moins d’impôts.

Le contraste est saisissant. Et ces deux camps sont en passe de gagner les prochaines élections dans leur pays !

Un point commun toutefois, des deux côtés dans ces démonstrations, on peut voir autant de gens qui manifestent contre leurs intérêts, adroitement manipulés qu’ils sont par les politiques et les médias. C’est le cas des jeunes en France qui ne comprennent pas qu’on essaie de sauver leurs retraites futures, et qu'ils vont alourdir la dette que leurs aînés leur laisseront à payer plus tard. C’était aussi le cas chez l’Oncle Sam quand des gens manifestaient dans la rue contre un nouveau système de santé dont ils étaient potentiellement les principaux bénéficiaires !

On objectera que la Droite est au pouvoir en France et que les Démocrates dirigent les Etats-Unis, et que par conséquent ceci est le résultat logique du travail de l’opposition.

Peut-être ! Mais les Français, qui défilent actuellement dans la rue suivis par leurs syndicats et le parti Socialiste, devraient méditer les paroles de John Kennedy, un Démocrate lui, qui disait à ses compatriotes à peu près ceci :

« Demandez vous ce que vous pouvez, vous-même, faire pour votre pays, ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous ! »

lundi 11 octobre 2010

Croissance et Emploi

Quand les hommes politiques des pays développés ont un jour décidé, accepté ou cautionné la mondialisation, avaient ils une vision éclairée des conséquences pour leurs économies ? On peut se poser la question car ces gens là sont en général animés par une vision à court terme.

Tout le monde comprenait facilement à l’époque, sauf eux apparemment, que l’ouverture de nos marchés à des pays qui emploient des hommes à des salaires d’un montant ridicule par rapport aux nôtres, sans les protections sociales auxquelles nous sommes très attachées, et faisant même parfois travailler des enfants, allait forcément créer un déséquilibre fâcheux pour nos économies.

Les ravages constatés depuis quelques années sont évidents : chômage, délocalisations, récession… Cette mondialisation poussée par les entreprises multinationales dont on comprend fort bien les motivations tout à fait respectables, a souvent été justifiée par les hommes politiques par des raisons tantôt altruistes (il faut aider les pays émergents à se développer) tantôt économiques (de nouveaux marchés vont s’ouvrir pour nos entreprises) est aujourd’hui la cause de beaucoup de nos problèmes.

Nous sortons d’une grave crise économique et il est surprenant de voir que les discours n’ont pas changé. On parle toujours de la tarte à la crème de la croissance, que l’on attend comme le messie, parce qu’elle va recréer des emplois !

Eh bien ! on peut en douter. La mondialisation a mis à la disposition de nos entrepreneurs une panoplie de solutions pour assurer le développement de leurs entreprises, sans pour autant recourir à l’emploi national. Ils peuvent sous-traiter à volonté à l’étranger ou mieux encore délocaliser. Dans un contexte concurrentiel difficile, pourquoi produire avec des coûts de main d’œuvre locaux très élevés et traîner un effectif boulet difficile à gérer quand leurs affaires vont moins bien ?

C’est pourquoi on va s’apercevoir rapidement que le retour de la croissance, timide aujourd’hui, mais elle peut s’améliorer, ne s’accompagnera plus des créations d’emplois escomptés.

Il serait urgent que nos économistes distingués ouvrent les yeux rapidement sur cette situation pour inciter des mesures correctives à ce phénomène de mondialisation afin de protéger nos économies et nos emplois, faute de quoi le démon du protectionnisme va faire sa réapparition au galop !

Contradictions Socialistes

Pourquoi faut-il que l’opposition soit systématiquement contre tous les projets du gouvernement même ceux qui devraient réunir un consensus dans l’intérêt général du pays ? Voilà encore une raison de la perte de crédibilité des hommes politiques, dont tout le monde pense qu’ils font passer leurs intérêts personnels avant l’intérêt de leur pays : leur seul but est de gagner les élections suivantes, donc pas question de cautionner de près ou de loin un pouvoir politique qu’il faudra battre la prochaine fois, et même si ses projets sont bons!

Comme la Droite a pu l’être dans le passé, les socialistes en sont un bon exemple. Ils luttent actuellement contre la réforme des retraites avec un certain culot, voire une grande irresponsabilité. D’abord tout en reconnaissant publiquement depuis 20 ou 30 ans qu’une réforme était nécessaire, ils n’ont jamais esquissé le moindre projet quand ils étaient au pouvoir, laissant à la droite le soin de faire le sale boulot (réformes Balladur, puis Fillon et maintenant Sarkozy). Au contraire ils ont aggravé de manière considérable la situation du régime des retraites en baissant l’âge légal à 60 ans à une époque ou les prévisions démographiques laissaient déjà entrevoir les futures difficultés.
Quelle vision de l’avenir avaient Mitterrand et ses conseillers!

Le déséquilibre du régime des retraites apparaît évident au commun des mortels : on vit plus longtemps donc pour le régler, il faut travailler plus longtemps, ou baisser les retraites ou augmenter les cotisations. Mais cette logique mathématique n’aveugle personne au Parti Socialiste ou les dirigeants compliquent la solution en demandant que la réforme supprime en même temps toutes les inégalités dans notre pays, inégalités contre lesquelles ils n’ont eux-mêmes rien fait puisque les économistes admettent que celles-ci se sont accrues quand ils avaient la responsabilité de l’Etat.

C’est ainsi qu’ils demandent de donner des avantages aux gens qui ont un travail pénible, de traiter le problèmes des courtes carrières des femmes ayant élevé des enfants, de favoriser les gens qui ont commencé à travailler jeune…, bref autant de cas particuliers que tout le monde aimerait bien sûr voir traités, mais qui chargent la barque et accroissent encore les ressources nécessaires pour retrouver l’équilibre financier. La réforme des retraites n'a jamais eu pour but principal d'éradiquer toutes les injustices de notre société!

Malgré cela, les Socialistes ont encore le culot de critiquer cette réforme, moins ambitieuse, du gouvernement en prétendant qu’elle ne sera pas financée ! Souhaitent-ils que l’on augmente davantage l’âge du départ en retraite ? Non ! il faut faire payer les riches !!! On croit rêver devant tant de démagogie et d’irresponsabilité visant uniquement à faire descendre les gens dans la rue pour protester.

Où sont donc les solutions qu’ils proposent ? Ils n’en n’ont pas, et pas question de se mouiller avant les élections ! Pas question non plus de revenir sur cette réforme lorsque l’inévitable alternance les ramènera au pouvoir, même si certains d’entre eux déclarent le contraire aujourd’hui ! Ils seront alors bien contents d’être en paix avec cette réforme pendant quelques années et laisseront à nouveau le problème des retraites au gouvernement de droite suivant !

Le gouvernement communique malheureusement très mal pour mettre en valeur ces contradictions et il subit par conséquent une impopularité grandissante.
Nicolas, ceux qui veulent réellement sauver les retraites espèrent que tu tiendras bon !

samedi 9 octobre 2010

Remaniement... poil aux dents!

Le principal sujet qui intéresse les médias aujourd’hui est la composition du futur gouvernement après un remaniement annoncé, claironné, trompetté, il y a dejà plusieurs semaines par le Président.

C’est dérisoire ! D’abord parce qu’il y a beaucoup de sujets plus importants à traiter dans notre pays. Ensuite parce que lorsqu’on annonce à l’avance un évènement à grand renforts de publicité, le nombre de déçus l’emporte en définitive toujours sur les gens heureux et satisfaits!

Mais il y a plus grave. Nos médias éclairés, qui connaissent bien le monde politique, avancent des hypothèses sur les futurs élus et sur ceux qui seront virés ! Il apparaît clairement que les critères de choix du Roi, pardon, du Président ne sont que de deux natures. D’abord pour les sortants, la côte d’amour : qui a plu et qui a déplu par ses déclarations pendant l’exercice de ses fonctions.

Ensuite pour le choix des futurs élus, Premier Ministre en particulier, le critère essentiel est semble-t-il : qui est le mieux placé pour faire gagner à la majorité les élections présidentielles de 2012 ?

Vous avez compris, la compétence, le courage, les solutions innovantes que pourraient apporter les futurs ministres pour régler les problèmes de notre pays, ne sont pas au premier plan des préoccupations !

Délire médiatique

Comment peut-on se laisser berner par les invectives actuelles du type Mélanchon ou Montebourg à propos des chaînes de Télévision publique et privée.

Montebourg d’abord sur TF1 que l’on ne souhaite pas forcément défendre envers et contre tous, et maintenant le sieur Mélanchon contre Pujadas quelles que soient les maladresses de celui-ci.

Ces deux énergumènes sont des beaux parleurs, et même plaisants à écouter, car leur dialectique est admirable. Mais qu’ont-ils produit eux-mêmes concrètement dans leur vie, à part des discours, qui puisse leur permettre ainsi de mettre à la vindicte populaire des institutions Françaises, que l’on peut certes critiquer, mais qui sont le quotidien de millions de spectateurs ?

S’en prendre aux chaînes de Télévision, c’est le succès assuré, car tout le monde sait que les sirènes médiatiques vont en assurer le retentissement. C’est aussi prendre les Français pour des imbéciles, eux qui apprécieraient aujourd’hui de connaître des propositions crédibles de ces deux individus politiquement engagés, pour sortir de la crise actuelle que traverse notre pays !

Mais le drame des hommes politiques est d’exister ! Ces deux là ont trouvé temporairement un moyen !

mercredi 6 octobre 2010

Le procès Jérome Kerviel

Ce qui frappe le plus dans le verdict de ce procès, outre la faramineuse (et ridicule) sanction prononcée, c’est le fait que la Société Générale en sorte totalement indemne. Comment peut-on accepter qu’aucune responsabilité ne soit retenue contre elle. Messieurs les juges, quelles que soient vos raisons et vos attendus, est-ce que vous pensez parfois à la crédibilité de la Justice quand vous prenez vos décisions ?

C’est un précédent qui peut avoir de très importantes conséquences dans l’avenir. En effet il donne l’exemple d’une exonération totale de responsabilité d’une entreprise quand elle laisse commettre des fautes par des employés qu’elle est incapable de contrôler. On accrédite ainsi l’idée que les plus hauts dirigeants d’une grande société ne sont plus responsables de ce qui se passe dans leur maison ! Il parait, c’est parait-il leur sanction, que ces dirigeants ont tous quitté la société, mais avec quel paquet d’argent ? Pourquoi ne sont-ils même pas convoqués lors du procès ? Nous avons là une preuve de plus que les grandes institutions financières, fondement de notre société capitaliste, sont intouchables !

Ce jugement va d’autre part faire réfléchir bon nombre de cadres d’entreprises sur la possibilité, maintenant avérée, que leur Société puisse se retourner contre eux, s’ils prennent un jour de mauvaises décisions qui lui font perdre de l’argent!

Mais il est vrai que dans le cas présent, la faute jugée n’a nui qu’à la Société Générale et à aucun de ses clients. Le verdict eut sans doute été très différent si cela avait été le cas, et un procès venant de ceux-ci aurait certainement permis d’établir les vrais responsabilités. C’est un premier argument qui pourrait être utilisé en appel. Messieurs les avocats il faut y penser, pourquoi ne pas encourager une procédure venant des actionnaires ou des clients lésés par cette affaire, et qui aurait le mérite de déboucher sur un vrai procès en appel ?

Jérome Kerviel prétend, à juste titre, qu’il voulait faire gagner de l’argent à sa Société et sans vouloir s’enrichir personnellement de manière frauduleuse. Dans un contexte économique plus favorable, on peut imaginer que ses énormes spéculations auraient pu être couronnées de succès. La Société Générale lui aurait-elle alors fait le même procès pour avoir soi-disant dérogé aux règles? Certainement pas, tout le monde peut en convenir! C’est un deuxième argument qui montrerait que l’on peut contrevenir aux règles en commettant des fautes à condition qu’elles n’aient pas de conséquences négatives.

On peut se demander comment le troisième argument suivant a été traité juridiquement. C’est la Société Générale qui a décidé seule, quelles qu’en soient ses raisons, de perdre beaucoup d’argent en revendant à perte les positions critiques prises par Kerviel, quand elle finit par enfin les découvrir ! C’est donc elle qui crée la perte considérable. Ceci est un argument important pour des banquiers qui ne cessent de nous répéter : « Tant qu’on n’a pas vendu, on n’a rien perdu ! »

Mais ce qui précède ne sont que des arguments de bon sens émis par un non spécialiste, qui ne défend pas Jérome Kerviel qui a commis de grosses fautes, mais qui attend le procès en appel. Laissons les avocats faire leur métier et espérons que la Justice sera pour une fois juste, et pas seulement juridique… ou même éventuellement …politique !!

samedi 28 août 2010

Arrêtons de donner la Légion d'Honneur à n'importe qui

Quand on regarde Nicolas Sarkozy remettre cette semaine la Légion d’Honneur à titre posthume aux deux soldats Français mort au combat en Afghanistan, on ne peut que se demander ce que cela représente véritablement pour leurs familles.

En effet en pleine affaire Woerth Bettencourt, où l’on comprend que Mr de Maistre, gestionnaire de fortune, a reçu cette décoration dans des conditions dénoncées par certains qui y voient un remerciement pour avoir aidé au financement des hommes politiques ou pour avoir éventuellement embauché l’épouse d’un des leurs, cette décoration autrefois prestigieuse perd tout son sens.

Créée par Napoléon, la Légion d’Honneur d’abord destinée aux militaires, a ensuite été étendue aux civils. Très bien. Il est important de pouvoir ainsi récompenser tous ceux qui ont rendu service un jour à leur pays, civils ou militaires. Mais l’attribution de cette médaille s’est considérablement banalisée au fil du temps au point où elle est maintenant devenue un aboutissement social. Comme pour la Rolex de Séguéla, « si t’as pas ta Légion d’honneur à 50 ans, t’as raté ta vie ! »

Pour avoir cette médaille, on peut se distinguer par des actes de bravoure ou bien encore par des actions très positives pour son pays. Mais il est bien plus facile de l’obtenir quand on a beaucoup d’argent, ou un copain Ministre ou Président de la République. Son attribution se fait d’ailleurs de manière douteuse dans le secret des cabinets ministériels qui sont amenés parfois, du fait des contingentements, à se demander à qui ils vont la décerner. Heureusement il y a des gens qui postulent ou d’autres qui préparent des dossiers.

Qu’a fait Mr de Maistre pour mériter la Légion d’Honneur ? Sans doute ni plus ni moins que des foules d’autres détenteurs de cette médaille. Pour re-crédibiliser ces décorations remises par centaines chaque année, pourquoi ne pas les accompagner d’une citation, rendue publique, vantant les mérites du récipiendaire et indiquant les actes qui justifient cette attribution ? Cette procédure pourrait aussi être accompagnée d’une possibilité de contestation qui rendrait l’enquête sur les intéressés plus complète ! Cela amènerait en tous cas plus de discernement dans les choix des hommes politiques.

Mais ne rêvons pas ! Même si l’on réprouve la guerre en Afghanistan, il faut saluer le sacrifice de ces deux jeunes Français qui on sacrifié leur vie pour nous et qui eux, malheureusement, méritent cette décoration plus que tout autre.

jeudi 26 août 2010

Donnons du temps à Laurent Blanc

Une fois de plus selon leur habitude, après avoir mis Laurent Blanc sur un piédestal, les médias s’apprêtent à surveiller de près ses résultats et à le juger rapidement sans lui faire de cadeaux, et quitte ultérieurement à le descendre en flammes. Ce n’est pas sérieux et peu de gens voudraient être à sa place.

La mission du nouvel entraîneur est de reconstruire une équipe de France après le désastre Sud Africain de l’été. Cela prendra du temps pour recréer un état d’esprit, un collectif, un système de jeux, avec des joueurs de talent qui forcément devront être recrutés parmi les jeunes. Dans ces conditions, viser la qualification de l’Euro 2012 ne constitue pas un objectif sérieux face à des équipes qu’il ne faut pas sous-estimer.

On ne peut d’autre part attendre des résultats immédiats et en même temps exclure certains joueurs par sanctions décidées par la FFF. Laurent Blanc a indiqué qu’il lui fallait recréer un état d’esprit pour que les joueurs soient a nouveau fiers de porter le maillot de l’équipe de France. Les révoltés de Knysna ont montré que ce n’était pas leur cas. Il aurait fallu par conséquent les exclure tous définitivement de la sélection nationale et repartir avec de nouveaux joueurs pour rebâtir une équipe dans l’objectif de la Coupe du Monde 2014 au Brésil.

Après tout, nos joueurs avaient dit être solidaires dans la grève honteuse qu’ils ont faite, aucun n’a prétendu le contraire. Pourquoi alors sélectionner des coupables, d’abord pour les sanctions et ensuite pour nos sélections futures.

Quand il a accepté le poste d’entraîneur de l’équipe de France, Laurent Blanc
ignorait qu’il allait devoir reconstruire une équipe à partir de zéro, sans noyau de base, et qu’on allait d'autre part le priver de certains joueurs. Il mérite beaucoup mieux que les critiques qui vont fatalement le frapper d’ici 2012, alors donnons lui du temps !

vendredi 25 juin 2010

Le Crash des Bleus

Rien ne nous aura été épargné depuis deux ans, dans la saga de l’équipe de France de foot.
L’énumération des faits est longue :

- D’abord un échec cuisant lors de l’Euro 2008 dû principalement à un entraîneur caractériel, arrogant et incompétent, dont le seul commentaire est alors une demande publique en mariage à sa compagne sur les antennes de télévision!

- Une fédération qui reconduit cet entraîneur dans ses fonctions contre la réprobation unanime de tous les Français qui aiment le foot, mais avec le support inconditionnel de quelques spécialistes ( Jacquet, Platini, Houiller…) !

- Un entraîneur qui continue de jouer en solo, sans rendre de comptes à personne et sans changer de comportement, faisant pendant deux ans toujours les mêmes erreurs de sélection et de tactiques !

- Un entraîneur qui n’a aucune autorité naturelle ou venant de sa compétence, mais qui s’impose aux joueurs par le chantage à la sélection en excluant ceux (même de qualité) qui se permettent des critiques sur sa façon de faire !

- Un entraîneur incapable de créer un esprit d’équipe, de motiver et de faire jouer collectivement ses joueurs !

- Une qualification pour la Coupe du Monde à l’arraché et avec tricherie (la main de Thierry Henry) sans aucune autre réaction de la fédération que les hurlements de joie indécents de son Président !

- La désignation, avant la Coupe du Monde, du futur successeur de l’entraîneur, par un Président de Fédé omnipotent, incompétent et ventripotent qui pressent arriver un fiasco en Afrique du Sud et veut sans doute ainsi préventivement en amortir les conséquences !

- La révélation, avant le Mondial, de galipettes tarifées avec des mineures, pratiquées par certains joueurs !

- Un entraineur qui confie la responsabilité de Capitaine à des joueurs qui n'ont ni le talent, ni l'autorité, ni le charisme pour s'imposer et qui laisse sur la touche des personalités qui auraient pu prendre en main cette équipe! (Patrick Viera par exemple)!

- Un joueur qui mâche du chewing gum pendant les hymnes nationaux

- Un comportement passif des joueurs sur le terrain, à mille lieues de comprendre qu’ils portent le maillot de l’Equipe de France, que tous les Français attendent d’eux des résultats, et dont certains en oublient même parfois de courir sur le terrain!

- L’entêtement de l’entraîneur à faire jouer des joueurs qui ont démontré sur le terrain depuis plusieurs matchs qu’ils n’étaient pas au niveau !

- Un joueur qui insulte gravement son entraîneur dans les vestiaires, sans étonner personne compte tenu de ses antécédents !

- Un Président de fédération qui vire le joueur en question, mais seulement après que les propos tenus, dont il avait été informé, aient été rapportés dans la presse.

- Un entraîneur qui ne réagit pas devant les insultes tentant de les minimiser, mais qui finit par les condamner énergiquement quelques jours plus tard au cours d’une conférence de presse, sans doute pour justifier les décisions du Président de la Fédé où il espère bien se réintégrer !

- Le capitaine de notre Equipe de France qui prétend que ce qui est grave ce ne sont pas les injures faites à l’entraîneur, mais le fait de les publier dans la Presse, et qui se lance à la recherche du « traître » qui les a rapportées !

- Un joueur "cadre" qui vient pleurer devant les caméras de télévision en prétendant être fier de porter son maillot pour faire gagner la France, et qui le jour même fait décider par ses collègues une grève de l’entraînement deux jours avant un match décisif !

- Des cadres de l’Equipe qui se comportent comme de petits caïds minables et imposent leurs décisions stupides aux joueurs moins expérimentés !

- Un dernier match d’élimination aussi poussif que les autres, malgré l’enjeu, et au cours duquel aucun joueur ne mouille véritablement son maillot !

- Une ministre responsable qui emboîte le pas à la rumeur et élève la voie haut et fort contre l’équipe de France, sans doute pour qu’on ne lui demande pas de rendre elle-même des comptes sur ce fiasco !

- Un entraîneur qui refuse, après la fin du match qui l’élimine, de serrer la main de son adversaire, personnage très respectable et qui a quand même, lui, gagné un jour la Coupe du Monde pour son Pays !

- Une rentrée pitoyable à l’aéroport du Bourget où tout est organisé pour que joueurs et dirigeants puissent débarquer sans être vus des caméras et de leurs supporters, et s’engouffrer discrètement dans des jets privés !

- Un joueur qui demande à voir le Président de la République et obtient un entretien d’une heure sans que l’on en connaisse la raison !

Voilà ! La liste n’est pas terminée, car on attend maintenant les révélations de tous bords ainsi que les décisions qui pouuront éventuellement être prises.

Comme cette affaire intéresse des millions de Français, Laurent Blanc, successeur de Raymond Domenech, pourra faire son profit des nombreuses analyses disponibles pour baser ses futures décisions !

Le fiasco des bleus est comme un crash d’avion, les causes en sont multiples et c’est leur combinaison qui déclenche tout, sans qu’une d’entre elles puisse à elle seule tout expliquer.

Une différence toutefois : les crash d’avion sont en général imprévisibles !

mardi 15 juin 2010

Supprimer l’âge de la retraite

On ne comprend rien au débat sur l’âge de la retraite. De quoi s’agit-il ? De l’âge légal, de l’âge mini, de l’âge maxi, de l’âge avec pleins droits ? Les Politiques exploitent cette confusion en prenant des positions péremptoires que personne ne comprend ou plutôt que chacun interprète comme il l’entend.

L’âge de la retraite dans le passé a été un droit mais aussi une obligation. Combien de gens ont été obligés de prendre leur retraite contre leur gré en vertu de cette foutue limite et ceci au détriment de l’intérêt de leur société ou de la Société en général.

Supprimons donc l’age de la retraite et laissons la liberté aux individus de décider eux-mêmes du moment où ils veulent arrêter de travailler, partiellement ou totalement, en fonction de leurs capacités ou de leurs motivations. Créons un système très simple basé sur les durées de travail, qui permettrait aux gens de partir en retraite quand ils le souhaitent, leur pension étant uniquement fonction du montant et de la durée de leurs cotisations . Ces cotisations pourraient d’ailleurs être modulées à la hausse à partir d’un minimum (le taux actuel par exemple) pour permettre aux intéressés au choix, soit de partir plus tôt, où soit d’avoir plus tard une meilleure retraite.

Bien sûr on pourrait tenir compte des professions défavorisées en leur conférant quelques avantages sur le montant des retraites ou la durée des cotisations encore que cela soit très difficile à apprécier. Le débat sur la pénibilité nous réserve sans aucun doute beaucoup de contestations et quelques surprises. Comment allons nous dans l’avenir attirer nos jeunes dans des métiers que l’on va répertorier comme « pénibles » ? Faudra-t-il faire appel de nouveau à l’immigration ?

Il va de soi que les durées de cotisation actuelles devront être augmentées. On vit plus longtemps donc on travaille plus longtemps pour payer sa retraite ! Il n’y a que quelques débiles syndicalistes ou politiques pour nier cette évidence mathématique, par démagogie électoraliste : Martine, Francois, Jean Claude, Bernard et beaucoup d’autres….... Ils préfèrent les slogans type XIXème siècle : faire payer les riches !

L’idée de « prendre l’argent où il est ! », est une idée intéressante, mais malheureusement les « riches » ont un très grave handicap, ils sont ultra minoritaires ! Et nos élites réactionnaires de gauche savent très bien qu’ils jouent la touche car cette méthode n’amènerait qu’une contribution insignifiante ! Mais cela leur permet de faire de belles déclarations dont le caractère irresponsable peut échapper à beaucoup de gens. Ils vont aussi sans doute proclamer qu’une fois au pouvoir ils reviendront sur les mesures prises. Surtout, n’en croyez pas un mot.

Ils sont trop heureux que la droite fasse un sale boulot auquel ils n’ont jamais eu le courage de s’attaquer ! Le jour où les hommes politiques de gauche ou de droite seront capables de travailler ensemble sur un problème qui intéresse tous les Français, on pourra alors les croire quand ils prétendront que leur seul but est de défendre les intérêts de leurs électeurs !

mercredi 19 mai 2010

Taxes, Taxes, Taxes...

Martine Aubry vient de présenter son programme pour équilibrer le régime des retraites. Maintenant il faut se rendre à l'évidence, nous avons la gauche la plus ringarde et la plus bête d’Europe !

Les solutions au problème sont simples et la Droite n’a rien compris, il suffit d’augmenter les taxes sur les profits et sur tous les revenus financiers. Le chiffrage, ollé ollé, présenté par le PS laisse beaucoup de Français pantois !

Dans un pays où les prélèvements de l’Etat battent déjà tous les records, voilà la solution miracle présentée par le parti Socialiste. Aucun effort n’est demandé aux salariés alors que tous les pays voisins ont commencé à augmenter la durée du travail, ce qui parait normal.

En effet les socialistes ont partout compris, sauf en France, que pour financer leurs retraites beaucoup plus longues qu’autrefois, les gens devaient contribuer davantage sous une forme ou sous une autre (durée ou montant des cotisations, niveau des retraites..). Eh bien non ! En France les slogans du XIXème siècle sont tenaces : « Il faut faire payer les riches! »

C’est l’extrapolation du principe de répartition qui est proposée: jusqu'à présent on répartissait les cotisations des actifs pour financer les pensions des retraités. Maintenant on va en plus répartir les pertes du système parmi les revenus élevés !

Ce qui est grave est que ce flot de démagogie pourrait ramener la Gauche au pouvoir !
Mais la réforme des retraites aura lieu, si le gouvernement actuel a le courage de ne pas jouer la touche. On verra si les Socialistes au pouvoir (le plus tard possible !) reviendront sur les décisions qu’ils auront combattues dans l’opposition, et sans jamais avoir eux-mêmes engagé quelque réforme que ce soit du régime des retraites lorsqu’ils étaient aux affaires !

Il parait selon Aubry que la Droite dramatise a dessein le problème des retraites pour faire peur aux Français. Mais actuellement une retraite sur dix est financée par notre endettement chaque jour croissant. Il n’y a que les Socialistes pour ignorer l’importance et l’urgence du problème.

Dis nous Martine, ton programme, c’est pour régler le problème des Français, ou pour faire l’unité au sein du Parti Socialiste que tout le monde sait très divisé ?

Mensonge et Politique

Pourquoi donc les hommes politiques qui sollicitent nos suffrages, en nous demandant de leur faire confiance, passent-ils ensuite leur temps une fois élus à nous mentir ? Sans doute diraient certains, pour soigner leur image, être réélu la fois suivante et pouvoir nous mentir à nouveau !

Ces mensonges prennent bien sûr diverses formes pour éviter les pièges : omissions, litotes, jeux avec les mots, manipulations de l’information, déclarations hypocrites, propos péremptoires qui n’ont rien avoir avec le sujet, etc…toutes les ficelles sont utilisées pour sauver la face !

Avec l’affaire Iranienne, on atteint le sommet. On échange une jeune espionne contre un assassin qui a déjà purgé 18 ans de sa peine. Sans forcément apprécier, on peut comprendre que le réalisme pousse à mettre parfois de coté ses principes ! Mais non ! Il faut déclarer que la jeune fille n’est pas une espionne et que son retour en France n’est en aucun cas lié à l’expulsion du criminel prononcée le lendemain !

Un vilain petit canard, ancien des services secrets, fait une déclaration pour attester que la jeune fille avait bien travaillé dans le renseignement, et tout de suite : branle-bas de combat chez les politiques, on prépare la déclaration de l’espionne qui proclame son innocence et on fait intervenir la DGSE, d’habitude muette, pour démentir cette information dans un communiqué qui, si on le lit bien, ne contredit en rien celui du petit canard.

On connaissait de plus les tractations secrètes menées depuis des mois entre Français et Iraniens, au cours desquelles bien sûr ont sans doute été admises des évidences démenties publiquement avec énergie. Y a-t-il un moyen meilleur de se moquer du monde ?
Pourquoi les hommes politiques ne se rendent-t-ils pas compte que leur absence de crédibilité provient en grande partie de leurs mensonges ? Les Français sont plus intelligents qu’ils ne le croient et ils sont capables d’admettre certaines vérités difficiles.

Et dire qu’il y a 25 ans les Américains ont amené un de leurs Présidents à la destitution pour avoir menti à son peuple ! Encore un morceau du rêve Américain….

vendredi 14 mai 2010

Parti libéral

En politique, le mot « libéral » prend un sens différent selon qu’il est employé dans les langues Française et Anglaises.

En France le libéralisme est une doctrine de droite. Il n’existe malheureusement pas plus de parti libéral que d’hommes politiques libéraux dans notre pays. La gauche ayant tant diabolisé ce mot constamment associé à l’adjectif « ultra », plus personne n’ose maintenant défendre cette doctrine, et en tous cas revendiquer ce vocable. Le mot libéral est devenu tabou chez nous.

Aux Etats-Unis, les libéraux par contre sont à gauche de l’échiquier politique, alors qu’en Grande Bretagne nous venons de voir avec les élections récentes qu’ils se situent au centre !

Cette incohérence est toutefois sans importance puisque dans les trois pays, les libéraux prétendent appliquer des politiques sociales et économiques qui seraient à droite de celles de notre parti majoritaire actuel, qui lui se prétend de droite !

Comprenne qui pourra !

Droit au son

Il existe un droit à l’image qui permet de protéger la vie privée des gens. En vertu de ce droit nombre de procès sont instruits contre des journaux ou magazines qui diffusent sans autorisation, et pour gagner de l’argent, des images pouvant nuire aux individus.

Pourquoi ce droit n’existe-t-il pas pour le son, c'est-à-dire les paroles. Nombre d’exemples existent de la reproduction par les médias de conversations captées clandestinement par des micros ou des téléphones portables, à l’insu des intéressés.

C’est par exemple Gordon Brown qui oublie de fermer son micro et se livre à des commentaires douteux dans sa voiture. C’est le ministre de l’Intérieur qui tient des propos surprenant sur les immigrés en prétextant plus tard qu’il parlait des Auvergnats. C’est encore la candidate Ségolène Royal qui parlait à ses collègues lors d’une réunion de campagne en leur demandant de ne surtout pas rapporter ses propos aux Syndicats.

Ces phrases malheureuses font naturellement la joie et la fortune de ceux qui les rapportent, mais elles n’enrichissent pas beaucoup notre vie en Société. Tout un chacun, quelles que soient ses responsabilités et ses fonctions, devrait avoir le droit dans sa vie privée de s’exprimer comme il l’entend sans être constamment susceptible d’être espionné, avec en plus le risque que ses propos soient volontairement déformés ou mal interprétés.

Il y a peut être là une piste juridique pour améliorer le fonctionnement de notre démocratie et pour éviter que l’attention des Français ne soit détournée des vrais problèmes par des polémiques ridicules.

Messieurs les législateurs, mettez vous au travail !

lundi 3 mai 2010

Coupe du Monde 2010

La liste des 23, qui sera prochainement révélée par Domenech va immédiatement décevoir les 50 millions de sélectionneurs Français. Chacun ira de sa critique, pourquoi lui et pourquoi pas l’autre ?

La tache n’est certes pas facile, et si sont reconduits nos meilleurs joueurs récemment surclassés par l’équipe d’Espagne, il est évident que les critiques vont aller bon train.

Il faut être réaliste et admettre que nous n’avons pas actuellement une grande équipe de foot en France. Elle se compose la plupart du temps de joueurs d’un niveau international moyen, d’anciennes vedettes constamment reconduites, de personnalités qui parfois ne sont même plus titulaires dans leur propre club, sans qu’une nouvelle génération n’ait pris la relève.

La Coupe du Monde 2010 n’est pas à notre portée, et il nous faudra même beaucoup de chance pour y figurer honorablement. Le premier tour sera très difficile pour notre équipe qui va affronter deux bonnes équipes (Uruguay et Mexique) et l’Afrique du Sud sur son terrain.

Devant cette situation, il serait sage de miser sur la jeunesse en présentant une équipe composée de jeunes joueurs encadrés par quelques anciens ayant l’expérience des grandes compétitions. L’avantage des jeunes est qu’ils ont « faim » et sont prêts à se battre sur le terrain. Ce n’est pas une condition suffisante, mais tout de même un peu nécessaire !

Cette formule aurait le mérite de préparer l’avenir sans forcément nous exclure quelques surprises. Trézéguet et Henry n’avaient que 20 ans en 1998 !

lundi 26 avril 2010

Haro sur les niches fiscales

Arrêtons la démagogie sur la suppression des niches fiscales ! Arrêtez messieurs les politiques de critiquer un système que vous avez vous mêmes créé ! Arrêtez messieurs les journalistes de faire croire aux Français que l’on peut récupérer 70 milliards d’euros en supprimant ces niches !

Que sont donc ces niches ? on en a compté près de 500 et tout le monde en profite !
Cela va par exemple des exonérations ou réductions de TVA (5,5% pour les travaux par exemple) à des crédits d’impôts pour investissements en tous genres (Immobilier, économies d’énergie, outremer…) en passant par les dons divers ( associations…) etc…

Les gouvernements ont toujours utilisé l’arme fiscale pour favoriser les flux d’argent selon les objectifs qu’ils se fixaient. Il s’agissait d’une sorte de contrat avec les contribuables : « Investissez dans ce domaine et je vous donnerai une réduction d’impôt » Les gens intéressés ont ainsi placé leur argent en fonction d’une rentabilité calculée en tenant compte de cet avantage. Comment peut-on plus tard revenir sur ce type de contrat ? Est-ce que l’Etat prévoit de rendre l’argent investi en supprimant l’avantage fiscal accordé ? Est-ce que les banques peuvent un jour décider de ne plus payer d’intérêt sur les placements de leurs clients pour gagner plus d’argent ?

Ce débat a tout l’air d’être destiné, une fois encore, à détourner l’attention des Français des vrais problèmes en pointant du doigt une population fictive de « profiteurs ». Et s’il y a certains petits malins qui ont cumulé les niches, il fallait le prévoir au moment de leur création et personne ne peut leur en vouloir.

Nicolas, toi qui n’as « pas été élu pour augmenter les impôts » arrête nous cette intox ridicule sur la suppression des niches fiscales.

vendredi 23 avril 2010

La burka

Un projet de loi va être présenté pour interdire le port de la burka ou du voile intégral.
Bien que son texte ne soit pas à ce jour connu, on peut d’ores et déjà penser que les Musulmans dans leur ensemble, même ceux qui ne sont pas attachés à cet accessoire vestimentaire, vont une nouvelle fois se sentir agressés dans leur religion. Peut-on espèrer des hommes politiques que le contenu de leur loi atténue ce sentiment d’agression ? Rien n’est moins sûr.

Pour beaucoup de Français, voir se promener dans la rue ces femmes voilées est peu tolérable pour différentes raisons. D’abord car ce voile est pour beaucoup un symbole d’asservissement de la femme Musulmane, ensuite car il est aussi un symbole aveuglant de la non intégration dans notre société de certaines populations immigrantes.

L’intégration n’est pas la seule responsabilité du peuple Français, qui accueille des étrangers dans son pays. On attend un minimum d’efforts de la par de ces derniers pour adopter les coutumes du pays qui les accepte. A ce titre le voile intégral, la plupart du temps de couleur noire, apparaît comme une véritable agression pour beaucoup qui y voient même un peu de provocation de la part des femmes qui le portent, surtout quand il s'agit de Françaises nouvellement converties.

Personne en France ne demande aux femmes musulmanes de renoncer à leur religion, mais au port d’un accessoire qui n’en fait d’ailleurs pas partie, puisque le Coran parait-il ne le recommande même pas. Mais ce qui choque le plus les Français, c’est le fait que certains de leurs concitoyens s’octroient ainsi le droit de sortir masqués, ce qui n’est pas du tout dans la tradition conviviale de leur société et présente en plus des problèmes potentiels de sécurité.

Ne faisons pas de cette loi, une loi anti Islam. Interdisons nous tout simplement de sortir en portant un masque. Un peu d’hypocrisie est parfois nécessaire pour apaiser la vie en société ! Mais il faut surtout penser aux sanctions menaçant les contrevenants et se donner les moyens de les faire appliquer ! Et puis on fera quelques exceptions pour le GIGN, les sportifs, les malades et les enterrements.

Une telle loi qui ne serait dirigée contre aucune personne ou communauté en particulier, aurait en plus le mérite de passer les obstacles juridiques Français et Européen

jeudi 15 avril 2010

Les Verts n'ont rien compris

Ils sont murs pour retourner à des scores électoraux à un chiffre.

Grisée par les succès réels aux élections Européennes et aux régionales, on sent bien qu’ils reviennent maintenant aux mauvaises habitudes partisanes qui leur ont valu tant d’échecs dans le passé.

Pourtant leurs succès récents devraient les faire réfléchir. Ils ont été la conséquence de la création d’Europe Ecologie par Daniel Cohn Bendit dont l’action principale a été de rassembler les écologistes de toutes tendances. Fort de sa réussite, celui-ci légitimement propose de structurer une organisation plus en profondeur du mouvement écologiste, pour affronter les prochaines échéances présidentielle et législatives.

C’est oublier que le parti des Verts est miné par son sectarisme de gauche et l’ambition personnelle de ses éphémères dirigeants. C’est ne pas voir que Cécile Duflot meurt d’envie d’être candidate dans deux ans et ne veut pas d’une structure qui lui imposerait une Eva Joly ou autre comme candidate des écologistes.

C’est dommage, car notre actuel gouvernement ayant tellement déçu, beaucoup de gens de droite qui se considèrent maintenant dans l’opposition, mais qui ne voteront jamais pour la gauche, pourraient se laisser tenter par une alternative écologique raisonnable, non sectaire et largement ouverte. Beaucoup de gens de gauche d’autre part, fatigués par les guerres des chefs passées et à venir, pourraient aussi se laisser tenter. Il y a là certainement une vraie opportunité à saisir, que Cohn Bendit a bien comprise car les Français dans leur ensemble sont en effet maintenant de plus en plus acquis aux thèses écologistes.

L’année qui vient va être intéressante à suivre. Il n’est d’ailleurs pas exclu que Daniel Cohn Bendit ne laisse tomber ses partenaires trop négatifs pour retourner dans son pays! Mesdames et Messieurs du PS et de l’UMP, dormez sur vos deux oreilles, Cécile Duflot et ses amis travaillent pour vous pour les prochaines élections.

lundi 12 avril 2010

Mufleries ordinaires

Ce Benjamin Biollay, quel mufle !

Porter plainte contre France 24 qui a relaté la fausse rumeur de ses relations avec Carla Bruni, l’épouse de notre cher Président, c’est la plus grande muflerie que l’on puisse imaginer.

Quand on nous prête des relations intimes avec la plus belle femme du monde (c’est la femme de notre Nicolas !) on se tait et on savoure en silence sans commentaires !

Si ce jeune chanteur n’est pas sot, on ne peut penser qu’à trois explications pour justifier sa démarche :

1- Il est en mal de publicité pour relancer la vente de ses albums.
2- Il fait partie de l’opposition et veut relancer les rumeurs que Carla s’est efforcée de faire disparaître, pour nuire à Nicolas.
3- Il veut faire croire qu’il y a anguille sous roche ou pas de fumée sans feu, qui sait ?

Benjamin, tu ferais mieux de te taire, quels que soient tes problèmes.

jeudi 8 avril 2010

Carla fait de la politique

Les rumeurs qui datent déjà d’un mois sur les prétendues infidélités du couple Présidentiel font encore la une de l’info aujourd’hui. Beaucoup de gens malveillants se sont empressés de les colporter, dont certains mêmes parmi les Français inconditionnels du Président, agacés sans doute par son comportement et un certain manque de dignité dans la fonction.

Pourtant, la réaction à ces rumeurs avait été intelligente. Le Président, répondant à un journaliste Britannique au cours d’une conférence de presse, avait déclaré qu’il n’avait pas de temps à perdre pour commenter des rumeurs. Cette réponse associée à l’image de couple uni de Carla et Nicolas lors de leurs diverses sorties, avaient convaincu les Français (journalistes compris) de la stupidité de ces rumeurs.

Hélas ! le coté avocat procédurier a repris le dessus, et l’Elysée a ensuite entrepris des actions pour rechercher les auteurs de ces fausses rumeurs, ce qui n’a eu comme résultat que de les amplifier au point de les remettre à la une des émissions de radio. C’est ainsi qu’un conseiller du Président a fait des déclarations allant même jusqu'à citer des noms d’auteurs présumés. L’avocat du président s’est exprimé sur le sujet en qualifiant ces rumeurs de scandaleuses. La police aurait de son coté confirmé qu’une action de recherche était bien en cours.

Devant l’ampleur prise à nouveau par ces rumeurs, il s’est sans doute trouvé à l’Elysée un conseillé avisé qui a suggéré d’envoyer la démineuse Carla sur Europe 1 pour tenter de mettre un terme à la campagne calamiteuse qui commençait. D’une jolie voix suave et naïve celle-ci a déclaré que son mari et elle n’attachaient aucune importance à ces rumeurs, même si elles étaient désagréables, qu’aucune action policière n’avaient été lancée, que le conseiller avait agi seul par excès d’amitié pour ses patrons et que l’avocat n’avait fait que répondre à une question d’un journaliste.

Bravo Carla, tu apprends le métier de femme politique! Mais Nicolas cela fait une bourde de plus à l’actif de ton équipe! Il faut arrêter maintenant.

lundi 29 mars 2010

Merci Jean Louis!

La taxe carbone est morte, paix à son âme !

Le Président vient en effet de décréter qu’elle serait mise au placard Européen en attendant qu’un jour peut-être, nos partenaires s’y intéressent. Ainsi donc cette taxe qui a tant occupé les médias avant la campagne électorale des Régionales, pour des raisons que l’on devine, passe dans la même urne funéraire que l’identité nationale !

Cette taxe était stupide, la France à elle seule ne peut sauver la planète même si son but était de rallier les autres à son panache blanc (syndrome Henri IV).

Cette taxe était injuste, les plus gros pollueurs ne payaient rien !

Cette taxe était inefficace, car elle aurait fait du saupoudrage peu motivant en ne s’attaquant qu’à la consommation et peu aux équipements.

Cette taxe était mensongère, car le gouvernement qui prétendait la rembourser a parlé ensuite du manque à gagner pour les finances de l’Etat.

Elle a quand même été adoptée par une majorité de députés « gaudillots » à qui, c’est clair, on peut faire voter n’importe quoi et son contraire.

Sous les protestations et les gesticulations du gouvernement et de sa majorité, les sages du Conseil Constitutionnel avaient arrêté ce projet pour des raisons de non-conformité avec la Constitution. Que n’avons-nous entendu dire alors sur leur partialité, sur des décisions prises uniquement pour paralyser l’action du Président et régler de vieux comptes !

Il n’empêche que si la décision d’abandonner ce projet, a pu être prise sans « trop » perdre la face, c’est grâce au Conseil présidé par Jean Louis Debré !

Allez Nicolas ! Tires ton chapeau à Jean Louis, avant de le manger ! (le chapeau !)

TABOUS

La machine politico-médiatico-bien pensante-donneuse de leçons s’est une nouvelle fois emballée à l’occasion de propos tenus par le journaliste Eric Zemmour, qui aurait déclaré que si les Noirs et les Arabes sont souvent interpellés par la Police, c’est parce que c’est parmi eux que l’on trouve le plus de trafiquants.

Quel émoi ! Quel scandale ! Comment peut-on dire une chose pareille et violer ainsi un tabou défendu bec et ongles par nos élites. Il n’est même pas question de réfléchir pour savoir si ce que dit Zemmour est vrai ou faux. Non ! On n’a simplement pas le droit de dire cela ! C’est défendu par l’indigence intellectuelle de nos moralistes bornés.

Personne n’a jamais prétendu que les Noirs et les Arabes en général étaient des délinquants, et ceux qui le sont parmi eux ne sont qu’une très petite minorité. Mais il se trouve que cette minorité est sans aucun doute en proportion plus grande que dans les autres communautés pour des raisons diverses d’intégration, de pauvreté ou de culture dont notre Société est sans doute en grande partie responsable.

On comprend bien sur que ce type de déclaration ne fasse pas plaisir aux intéressés qui n’ont jamais rien eu à se reprocher, mais nier ce fait ne règle rien et au contraire à des conséquences très négatives. D’abord on empêche les communautés concernées d’en prendre vraiment conscience pour faire le ménage chez elles en moralisant leur jeunesse. Que font les parents, les éducateurs ou les responsables religieux pour changer l’image de leur communauté ? On constate d’ailleurs chez beaucoup d'entre eux aussi peu d’ardeur dans la condamnation de la délinquance que dans celle des actes terroristes de Ben Laden and Co.

Il est connu que pour qu’un problème ait une chance d’être réglé, il faut qu’il soit d’abord clairement posé. Comment celui-ci pourrait-il l’être puisqu’il est même interdit d’en parler !

En niant ces faits, on fait aussi passer nos Policiers pour des individus racistes qui font des interpellations « sélectives », ce qui est scandaleux. Les Policiers ne se préoccupent pas de statistiques de taux délinquance par communauté, elles n’existent d’ailleurs pas. Mais eux sont sur le terrain et savent quels sont les individus qui leurs causent le plus de soucis. Nier les faits, c’est aussi encourager la poursuite de ces actes délinquants. Allez-y les gars, continuez, la machine bien pensante vous protège !

Quand donc dans ce pays allons nous nous débarrasser des tabous et de leur caractère arbitraire et sélectif ? Pourquoi est-il permis de raconter n’importe quelles conneries sur le Pape, mais gare à qui s’en prend aux Juifs et aux Musulmans ?

Eric, continues avec ton franc parler, on t’aime pour ça, tu rends grand service à la société Française, pour la décoincer. Mais fais attention, la « machine » a déjà eu la peau de certains de tes collègues dans le passé. Un certain éditorialiste du Point en particulier !

lundi 22 mars 2010

A la santé des Etats Unis

La nuit dernière, le Président Obama a fait adopter sa réforme de santé par le Congrès Américain, après un marathon de négotiations qui ont duré une année. Saluons le courage de ce Président qui a réussi a imposer une réforme sociale très attendue sur laquelle tous ses prédécesseurs Démocrates avaient échoué.

Cette réforme, qui va permettre à 30 millions d’Américains d’avoir une couverture médicale, nous parait bien tardive et quelque peu timorée pour nous Européens dont les acquis remontent à déjà loin. Mais malgré ses imperfections négociées, elle représente un progrès considérable pour les citoyens les plus modestes et ouvrira certainement la porte à des améliorations progressives dans l’avenir.

C’est une très bonne nouvelle d’abord pour les intéressés qui vont pouvoir maintenant se soigner, aller chez le médecin ou chez le dentiste. C’est aussi une bonne nouvelle pour nos entreprises. Cette réforme qui coûtera en effet très cher à l’économie des Etats-Unis et représentera en final des charges supplémentaires pour ses entreprises, mettra celles-ci un peu plus à égalité avec les nôtres dans un contexte concurrentiel de plus en plus difficile.

La lutte pour imposer cette réforme a été acharnée, avec pour principaux adversaires les gens les plus riches dont les impôts vont un peu augmenter, et les grandes entreprises de santé, dont les compagnies d’assurances en particulier, qui ont vu en elle une menace pour l’avenir sur leurs profits actuels considérables (la réduction de ces profits insensés ainsi que du coût des dépenses de santé en général, est bien sûr aussi un objectif du Président). Ces adversaires ont utilisé vainement tous les moyens pour faire échouer la réforme, mobilisant des sommes colossales en publicité et en lobbying.

A l’occasion de cette grande réforme, on peut s’interroger sur notre démocratie, (les Etats-Unis passent pour être un grand pays démocratique) lorsque l’on constate cette mobilisation de moyens avec autant d’argent, pour dresser le peuple contre une réforme majeure. Comment le citoyen ordinaire peut-il se faire une opinion sereine et objective sur une réforme lorsqu’il entend tous les jours à la radio ou à la télévision, un flot continu de commentaires et d’arguments, la plupart mensongers, pour la condamner et la discréditer ? Les lobbies n’ont rien négligé pour tenter de parvenir à leur fin, allant même jusqu’à envoyer dans la rue pour protester des manifestants dont certains seront les bénéficiaires du nouveau système de santé !

On peut aussi s’interroger sur l’acharnement des députés et sénateurs Américains (Républicains principalement) opposés à une réforme destinée aux plus modestes, car elle proposait une couverture médicale de type « étatique » dont ils bénéficient tous eux-mêmes sans exception, personnellement, eux qui ont largement les moyens de prendre une assurance de santé privée. La nécessité d’être réélu amène souvent à des compromissions car il faut recueillir des votes et de l’argent pour financer sa campagne! Mais que penser de l’Eglise Catholique Américaine qui a condamné cette réforme car elle pouvait permettre de financer les avortements ?

Saluons enfin le courage de certains membres Démocrates du Congrès qui ont supporté la réforme, au risque de compromettre leur réélection cette année.

L’Amérique arrive encore parfois à nous faire rêver.

samedi 20 mars 2010

Libéralisme

Les déclarations récentes de Christine Lagarde ont prouvé, si c’était encore nécessaire, que notre gouvernement actuel n’a absolument rien d’un gouvernement libéral. Comment peut-on en effet reprocher à notre partenaire Européen l’Allemagne, de façon aussi provocante, de maîtriser ses coûts salariaux pour pouvoir être compétitive et exporter ? Ces propos ont surpris venant en plus d’un ministre qui fut autrefois le chef d’une entreprise, que l’on a dit performante.

L’Allemagne a, elle, tiré depuis longtemps les leçons de la mondialisation. On peut être pour ou contre cette mondialisation, et d’ailleurs la question reviendra fatalement un jour, protectionnisme aidant. Mais quand on choisit cette option, en homme politique responsable, on prépare ses concitoyens a un ralentissement du progrès de leur niveau de vie et on ne laisse pas croire au peuple au maintien de ses emplois et de son pouvoir d’achat à moyen terme. Surtout, on entreprend l’adaptation de l’économie du pays pour affronter les nouvelles concurrences.

La France avec ses gouvernements successifs qui ont tous mené plus ou moins une politique de gauche, a oublié de faire cela et ne s’est pas préparée à la nouvelle donne mondiale. Elle s’est contentée de se scandaliser des délocalisations, des fermetures d’usines, des licenciements « boursiers » ou des inégalités de salaires entre ses riches et ses pauvres. Empétrée dans ses luttes syndicales et ses conflits sociaux, elle n’a eu aucun leader ayant le courage de faire les vrais réformes, forcément impopulaires, mais que ses pays voisins ont faites. Pourquoi blâmer ceux-ci et promouvoir ainsi le nivellement par le bas, la passivité ou pire la médiocrité..

Il n’y a pas d’hommes politiques libéraux en France. Ils ont tous été éliminés par la diabolisation hexagonale du système libéral (dit « ultra »). Pourquoi diable ne pouvons nous avoir de gouvernement libéral ? On ne demande rien de plus que le libéralisme des gouvernements Socialiste en Allemagne ou Travailliste en Grande Bretagne. Cela nous permettrait déjà de réformer profondément l’économie de notre pays dans l’intérêt de tous nos concitoyens, et d’abord des plus modestes et des chômeurs.

Dans l’intérêt de la France le vrai débat, pour la Présidentielle de 2012 en particulier, devrait être celui-là. Mais il serait étonnant de trouver un héraut (ou héros !) parmi nos hommes politiques, qui ait le courage de se battre sur ce thème. Au contraire nous aurons droit probablement au sempiternel affrontement entre les vieilles guenilles des augmentations de salaire, de la justice sociale, de la sécurité, de l’immigration ou de l'environnement.
A mille lieues des thèmes qu’il faudrait aborder tels que notre compétitivité, la maîtrise de nos coûts, la relance de notre Industrialisation et de notre Recherche, la réduction de nos dépenses publiques, la réorganisation de notre administration...

Et la politique en sortira encore un peu plus discréditée !

mardi 16 mars 2010

Les stratèges de Sarkozy

On les connaît peu. Après les élections régionales, on sait maintenant qu’ils sont nuls. « Nicolas, dans ton intérêt il faut les virer vite fait ! »

Comment peut-on accumuler ainsi les bourdes et rater successivement : la stratégie, la campagne électorale et les réactions post résultats ? Nous ne sommes pas loin du livre des records !

D’abord la stratégie. L’enjeu était de reprendre des régions au PS, dans un contexte rendu difficile par la Crise économique mondiale et l’impopularité grandissante du pouvoir, il nécessitait donc une stratégie performante.

La stratégie porte d’abord sur les alliances et puis sur les thèmes de campagne. Or on nous a proposé une stratégie de campagne présidentielle regroupant dans une seule candidature les diverses composantes de la majorité. Les vieux cons d’autrefois (Mitterrand, Chirac…) savaient qu’il fallait ratisser large au premier tour pour remporter une élection, en présentant plusieurs listes ! En s’alliant avec De Villiers, par exemple, on alimente stupidement l’électorat de Le Pen que l’on a eu du mal à conquérir avec les promesses de la campagne Présidentielle. On se prive ainsi de réserves de voix pour le second tour comme disent avec raison les médias.

Pour mobiliser l’électorat de droite, l’arme fatale retenue pour la campagne a été le débat calamiteux sur l’identité nationale. Ce thème évidemment sécuritaire mais du type" gros sabots" n'a été introduit que pour attirer l’électorat Le Pen. Tout le monde en a été convaincu à droite comme à gauche. Cette stratégie s’est rapidement retournée contre ses auteurs puisque Le Pen a superbement exploité ce thème pour appuyer ses propres thèses, en s’y référant d’ailleurs maintes fois dans ses discours. Il a fallu trop tardivement envoyer le pompier Fillon pour éteindre l’incendie et mettre un terme a ce débat qui ne reprendra pas de sitôt. Il faudra trouver autre chose pour la Présidentielle. On peut aussi se demander si le sinistre ministre Eric Besson qui a défendu ce thème de campagne, n’était pas après tout une taupe envoyée par le PS à l’UMP pour lui faire perdre les élections !

Personne ne s’est étonné des résultats catastrophiques pour l’UMP. Mais les stratèges ont alors a nouveau frappé ! Comment peut-on imaginer commentaires plus stupides que ceux qu'ils ont mastermindé et que sont venus réciter sur les antennes, les responsables disciplinés de l’UMP pour tenter de sauver la situation. Alors que, devant un tel désastre électoral, il n’y a qu’une attitude positive possible c’est de convenir de l’échec et annoncer que des leçons en seront tirées ! C’est la seule attitude responsable que les électeurs habituels de la Droite qui ont voulu protester en s’abstenant ou abandonnant leur parti, puissent comprendre.

Au lieu de cela nous avons eu droit a ces commentaires téléguidés de nature à décrédibiliser encore plus la politique et ses représentants ! Monsieur Fillon avez vous pensé que vos commentaires lénifiants ("rien n'est joué pour le 2ème tour") expriment un mépris total pour vos électeurs qu'ils aient voté ou non?

Quant à la participation médiocre des électeurs (45%), c’est le fait principal de l’élection, les raisons en sont simples. La région, personne ne sait à quoi elle sert : les socialistes sortants se sont d’ailleurs bien gardés de mettre en avant leur bilan et l’opposition d’afficher clairement des projets séduisants. Les enjeux étaient peu clairs et les électeurs peu intéressés.. Les élections régionales précédentes avaient bénéficié du regroupement avec l’élection des représentants cantonaux, plus proches des électeurs qui se déplaçaient pour aller voter pour ceux-ci.

Par conséquent ces élections n’ont peut-être jamais intéressé les Français qui voient plus dans la région une activité budgétivore que bénéfique pour leur vie quotidienne. On parle beaucoup de réformes administratives dans ce pays depuis deux ou trois ans, mais quand allons nous commencer ?

Le pouvoir a d’autre part accumulé les maladresses, en déclarant qu’il ne s’agissait pas d’un enjeu national, mais tout en envoyant un certain nombre de ses ministres au « casse pipe »! Puis ayant fait mine de ne pas s'y intéresser, il est intervenu tardivement et maladroitement dans la campagne croyant pouvoir limiter les dégâts, et transformant ainsi l’élection en un vote pour ou contre Sarkozy. ! Et puis les Français, soûlés par les discours de réforme , attendent toujours la première qui va changer leur vie quotidienne.

« Nicolas, toi qui a déclaré maintes fois que l’on ne pouvait pas maintenir dans leurs fonction des gens qui échouent, vire nous tous ces stratèges tout de suite !
….a moins bien sûr que le stratège ce soit toi, et alors il te faudra bien réfléchir aux décisions à prendre ! »

Au fait, les élections régionales, ça sert à quoi ?

Mars 2010

vendredi 15 janvier 2010

Mufleries Politiques

François Peillon a annulé hier soir sa participation à l’émission d’Arlette Chabot « A vous de juger » alors que l’émission venait de commencer, et à laquelle sa participation était prévue depuis longtemps, selon des modalités arrêtées en Décembre dernier.

Cette émission avait pour invité Eric Besson qui devait d’abord débattre avec Marine Le Pen et ensuite avec lui. Dans un communiqué il explique sa désertion en déclarant qu’il a été « piégé » par l’animatrice dont il demande la démission ! Rien que ça !

Il explique ensuite qu’il n’était pas d’accord avec cette émission et qu’il voulait « faire un coup » C’est certainement un mensonge et une mauvaise façon d’expliquer une lâcheté décidée tardivement, faute d’avoir réfléchi, plus tôt aux risques qu’il voyait pour lui dans la participation à une telle prestation télévisée. Il expliquait d’ailleurs encore le matin même à Guillaume Durand comment il envisageait d’argumenter dans le débat du soir !

Quel mépris affiché pour les responsables de France Télévision qui, on peut l’espérer, ne lui redonneront pas de sitôt l’opportunité de s’exprimer sur leurs antennes !

Quel mépris pour les gens avec qui il était supposé débattre !

Quel mépris pour les téléspectateurs qui avaient réservé leur soirée pour le voir exposer ses idées.

Mais quel coup de main magnifique au Front National qu’il prétend combattre, et qui on peut en être sûr tirera tous les marrons du feu de cette émission. D’autant plus que malgré son courage, Eric Besson a été loin d’être à la hauteur face à Marine Le Pen, d’abord en étant discourtois envers elle, ce qui est en soi un aveu de faiblesse, et ensuite en faisant dériver le débat sur des sujets annexes pour éviter de répondre à certaines questions pertinentes, selon une vielle méthode politicienne éculée très connue.

Quand donc nos hommes politiques de droite ou de gauche comprendrons-t-ils qu’ils perdent toute crédibilité en voulant combattre l’intolérance par l’intolérance ? La Droite comme la Gauche, à travers tous les discours et les initiatives, donnent en ce moment vraiment l’impression de vouloir remettre en selle le Front National quelque peu désarçonné par la dernière élection présidentielle. Il faudra qu’ils en paient un jour le prix.

Janvier 2010

jeudi 7 janvier 2010

Délit de sale gueule

Nos compatriotes d’origine Maghrébine se plaignent d’être trop souvent contrôlés par la Police qui les interpelle disent-ils en fonction de leur faciès. C’est sans doute vrai et on comprend très bien qu’ils en soient agacés et qu’ils considèrent les agents comme des racistes.

Ils devraient cependant s’interroger sur les motifs de cette sélection. Les agents de police ne sont pas plus racistes que le Français moyen. Ils font simplement leur travail du mieux qu’ils peuvent et en recherchant l’efficacité que leurs supérieurs attendent d’eux. S’ils interpellent plus souvent certains individus, c’est sans doute parce que ceux-ci font sans doute partie d’une communauté qui a un pourcentage d’actes délinquants supérieur à la moyenne. Ils jugent de cela d’après leur seule expérience, car les lois de la République rendent impossible d’effectuer des statistiques par communauté. Ils surveillent simplement les individus qui ont la plus grande probabilité d’être des fauteurs de trouble. Par conséquent le problème ne vient pas seulement de la police mais aussi de cette communauté qui devrait « s’introspecter ».

Dans la lutte contre le terrorisme, les autorités policières de tous les pays, surveillent avant tout des Musulmans parce qu’il, est évident que ce sont les Islamistes les plus dangereux. Personne ne trouve quoi que ce soit à redire à cette approche, personne ne demande que l’on surveille de la même façon les Juifs ou les Chrétiens dont les extrémistes se rendent rarement coupables d’actes criminels !

Avant de critiquer les méthodes de la Police, nos compatriotes d’origine maghrébine devraient donc avant tout faire un peu le ménage entre eux pour modifier leur réputation. Ce n’est pas facile, mais c’est la condition de leur complète intégration dans la population Française. Cela pourrait commencer par exemple par la condamnation systématique de tout acte répréhensible commis par leurs coreligionnaires. Nous n’avons pas vraiment entendu la condamnation des attentats du 11 septembre par la communauté Musulmane. Pire, on a même pu avoir l’impression que certains en retiraient une certaine fierté !

La difficulté réside aussi dans le fait que cette communauté est dépourvue de leader ou de porte parole officiel. Les gens que l’on entend le plus sont souvent les Islamistes, et l’immense majorité modérée de cette religion reste muette. On peut pour une fois saluer les efforts du Ministre de l’Intérieur Sarkozy quand il s’est évertué à convaincre les Musulmans de se doter de structures représentatives de leur communauté. Encore faudrait-il, que celles-ci s’imposent, sortent de leur discrétion habituelle et se décident à communiquer.

Janvier 2010

mercredi 6 janvier 2010

Médiocrisation

Un nouveau débat est ouvert sur l’instauration de quotas pour permettre à 30% d’élèves dits boursiers d’intégrer les Grandes Ecoles. Sous couvert de réformes, revoilà la machine à détruire en route à nouveau. Comme nos responsables politiques n’ont pas le courage de réformer ce qui doit l’être dans l’enseignement, ils s’attaquent donc à des changements qui pensent-ils vont réunir un consensus où ils n’auront pas à affronter les syndicats, et qui vont leur permettre de mettre leur nom sur une nouvelle loi. On ne peut rien changer dans les Universités, alors attaquons nous aux Grandes Ecoles, cela fera moins de bruit !

Si les Universités Françaises sont très loin dans tous les classements internationaux, nos Grandes Ecoles par contre jouissent d’une excellente réputation, et ceci est évidemment intolérable pour certains. Au lieu de travailler à l’amélioration de nos Universités, ils ont une meilleure idée : baisser le niveau des Grandes Ecoles !

Ceci serait un crime contre notre pays.

Certains parlent même de fusion ou de regroupement autour de soi-disant pôles de recherche. On les voit venir avec leurs gros sabots! Dans l’état actuel des choses et pour certains aspects, selon un vieux dicton Américain, ce serait comme mélanger la glace à la vanille avec de la boue, cela n’améliore guère la boue, mais on sait ce que cela fait à la glace à la vanille !

Pourquoi cette différence entre les Grandes Ecoles et nos Universités ?

Elle ne vient pas de la qualité professionnelle des enseignants, mais les Universitaires sont malheureusement les victimes d’un système qu’il faut changer.

D’abord, le nombre d’élèves est différent. Les Grandes écoles sont de petites entités, plus faciles à gérer, c’est vrai. Mais qu’est-ce qui empêche l’Université, si nécessaire, de se décentraliser structurellement par discipline par exemple et de créer aussi de petites entités plus faciles à maitriser et à dynamiser ?

Les Grandes écoles ont aussi une grande autonomie de gestion. La loi Pécresse votée récemment, si toutefois elle entre dans les faits, va donner cette autonomie aux Universités et donner aux Présidents les moyens d’action nécessaires pour rendre leurs formations plus attractives et performantes, et leurs diplômes plus recherchés. Saluons cette réforme, courageuse pour une fois, mais dont le succès dépendra bien sûr des Présidents d’Université.

On reproche aux Grandes Ecoles la sélection qui attire vers elles les éléments les plus brillants. C’est vrai et cela le restera très longtemps tant que les Universités n’auront pas elles-mêmes créé les conditions pour attirer ceux-ci dans leurs meilleurs Etablissements. L’Université doit revoir son mode d’accueil des étudiants et doit, elle aussi, pratiquer la sélection. Elle doit certes accueillir tout le monde, mais elle peut orienter les étudiants suivant leurs capacités dans les établissements plus ou moins réputés. Après tout, les Grandes Ecoles ont aussi leur hiérarchie. Il est plus difficile d’entrer à HEC que dans une école de Commerce de province même ayant très bonne réputation.

La sélection est souvent considérée comme un tabou par certains, qui s’imaginent que l’on peut attirer les jeunes les plus brillants dans les Universités en leur réservant la même formation qu’à tous les autres ! La sélection est nécessaire et notre pays a besoin d’élites que notre système d’éducation doit secréter.

Mais le plus grand handicap de l’Université est, tout le monde le sait, la ringardise des syndicats d’enseignants qui s’opposent systématiquement et depuis toujours à toute réforme, de droite comme de gauche, creusant ainsi d’ailleurs, chaque jour un peu plus, le fossé avec les Grandes Ecoles. C’est ça le vrai problème de l’Université. Et aucun responsable politique n’a le courage d’imposer aux syndicats les transformations que tout le pays attend, ceci par crainte des manifestations dans la rue, d’enseignants à qui il est naturellement très facile de manipuler et d’entraîner leurs élèves. On ne compte plus les grèves des facs. Qui a entendu parler de grèves dans les Grandes Ecoles ?

Vouloir donner à tous les jeunes des chances de pouvoir entrer dans les meilleures écoles est une préoccupation très légitime, mais il est pour cela préférable d’aider ceux qui sont défavorisés, lors de leur formation secondaire ou supérieure afin de les préparer à passer les concours. Ceci aurait l’avantage de ne pas baisser le niveau de recrutement comme ce qui est proposé dans la réforme en débat.

Mais on peut aussi se demander s’il s’agit d’un problème réel car on constate souvent qu'un grand nombre des élèves des Ecoles d’Ingénieurs, par exemple, viennent de milieux modestes et de milieux d’enseignants.

Enfin, voila un nouveau débat très médiatisé, du type de ceux que le gouvernement à l’habitude de lancer et qui nous entraîne très loin des préoccupations sérieuses des français : crise économique, chômage, pouvoir d’achat, …

Janvier 2010