lundi 9 septembre 2024

Un nouveau gouvernement, pour quoi faire ?

 

Lors de son allocution dans la cour de Matignon, aux côtés d'un impertinent et arrogant Gabriel Attal, Michel Barnier, qui vient d'être nommé Premier Ministre, a mentionné deux concepts qui nous paraissent fondamentaux. D’abord il a fustigé le sectarisme. Cette maladie bien française de nos hommes politiques qui refusent et sont incapables de trouver des compromis pour gouverner, donnant la priorité à leurs intérêts partisans sur ceux de leur pays et des compatriotes qui les élisent, en prétextant hypocritement rester fidèles à leurs "convictions"!

 

Et puis il a affirmé qu’un Premier Ministre devait avant tout dire la vérité. C’est le second problème de nos responsables qui, ayant toujours choisi de ne pas présenter à leurs compatriotes la vraie réalité économique de la France, ont amené ceux-ci à multiplier les revendications, qu’ils étaient eux-mêmes naturellement incapables  de satisfaire !

 

Prisonnier d’un parlement majoritairement hostile, personne ne peut croire que Michel Barnier, malgré ses qualités et ses souhaits, va pouvoir redresser notre pays, en supposant qu’il en ait plus que ses prédécesseurs l’intention. La recherche de compromis, qui sera sans doute la sienne, ne peut en effet conduire à la résolution effective de nos problèmes, tant les revendications des Français sont éloignées des réalités et des priorités économiques de la France, car le redressement de notre pays nécessite des actions fortes et des décisions impopulaires !

 

Mais dire la vérité n’est pas tout, il faut agir et pour cela convaincre. Être capable de dire que l’on ne peut plus continuer à améliorer la vie des Français en les endettant et en laissant un passif redoutable à leurs enfants et petits-enfants. Dire que si nous voulons sauvegarder notre système social, l’un des meilleurs du monde, nous devons travailler plus, pour le financer. Dire que le pouvoir d’achat des individus dépend des richesses qu’ils créent par leur travail et non de leurs manifestations dans les rues ou des revendications qu’ils formulent !

 

Dire la vérité c’est aussi nous comparer avec nos voisins, tirer les leçons de leur expérience. et répondre à quelques questions fondamentales ! Pourquoi avons-nous le taux le plus élevé de prélèvements et de dépenses publiques alors que nous sommes mécontents du fonctionnement de nos services : hôpitaux, écoles, universités, police, administration ! Pourquoi nos hommes politiques se refusent-ils à réduire les dépenses de l'Etat, comme le font tous nos voisins, et en tous cas à les rendre plus productives ? 


Pourquoi dépensons-nous plus que l’Allemagne, par exemple, pour l’enseignement de nos enfants, avec de bien plus mauvais résultats et des professeurs en nombre inadapté et moins bien payés ? Pourquoi avons nous un nombre record de fonctionnaires dans une administration dont tout le monde se plaint ? Pourquoi manquons-nous de médecins depuis plus de trente ans et éliminons-nous chaque année, et sans pitié, beaucoup de jeunes qui veulent exercer cette profession ? 


Dire la vérité, c’est aussi reconnaitre que les évolutions de notre société n’ont pas eu que des effets positifs et décider de revenir sur certaines d’entre elles en matière, par exemple, d’ordre et d’autorité dont notre pays a tant besoin aujourd’hui, pour changer les comportements, et responsabiliser certains de ses habitants !

 

Dire la vérité c’est enfin apporter des réponses aux préoccupations des Français en expliquant clairement, et pourquoi, ce que l’on peut faire ou ne pas faire, et surtout  en rapportant régulièrement les résultats effectifs des actions qui ont été entreprises !

 

Un nouveau gouvernement va nous être présenté. Dans leur sectarisme habituel les partis politiques l’ont déjà jugé et condamné avant même de connaitre son programme. Sa tâche sera très difficile, espérons qu’il permette un petit peu à notre pays d’avancer vers le redressement et le progrès, pour l’avenir de nos enfants !

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