jeudi 21 septembre 2023

Vente à perte et politique de gribouille

 

 

Dans sa démagogie habituelle et la volonté de montrer aux Français qu’il veut maintenir leur pouvoir d’achat, le gouvernement décide il y a quelques jours de permettre la vente à perte de l’essence par les stations-services dans le but de faire baisser le prix de ce produit phare de grande consommation. Comment des gens intelligents peuvent-ils commettre de telles maladresses ? Il s’agit là en effet d’une triple erreur.

 

Une erreur sociale d’abord car la loi votée en 1963 interdisant en France les ventes à perte avait pour but de protéger les petites entreprises contre d’éventuelles actions belliqueuses de grandes sociétés qui ont les moyens de les mettre en faillite. Si cette mesure du gouvernement était appliquée, elle pourrait mettre en péril les petites stations-services qui ne pourraient pas, bien sûr, vendre à perte pour rester compétitives ! Beau résultat en perspective !

 

 Une erreur économique ensuite, car si les grandes surfaces par exemple décidaient de vendre l’essence à perte, c’est parce qu’elles ont évidemment la possibilité de se rattraper en augmentant leur marge sur d’autres produits, moins voyants, bernant ainsi les consommateurs qui finalement financeraient ainsi eux-mêmes les économies qu’ils feraient sur le prix de l’essence. Il n’est pas nécessaire de sortir de l’ENA pour comprendre cela !

 

Mais c’est aussi une stupide erreur politique, puisque les grandes surfaces ont finalement refusé de procéder à ces ventes à perte suggérées par le gouvernement qui prend ainsi une claque fort justifiée ! Pourquoi donc ces messieurs ne se sont-ils pas au préalable concertés avec les distributeurs avant de prendre leur décision ?

 

Les Français préoccupés par la baisse de leur pouvoir d’achat attendent autre chose que des mesures démagogiques et cosmétiques ou celles qui accroissent la dette publique de leur pays. Il serait temps que ce gouvernement s’attaque sérieusement à la réduction de ses dépenses publiques, seul moyen de relancer l’économie du pays et de remettre La France au travail, afin de maintenir durablement et développer le pouvoir d’achat de nos compatriotes !

mardi 12 septembre 2023

La politique africaine de la France

 

 

Un véritable fiasco ! Comment avons-nous pu ainsi détériorer les excellentes relations que nous avions autrefois avec nos amis pays africains francophones ? Il n’aura fallu que les quinquennats Sarkozy, Hollande et Macron pour aboutir à ce résultat catastrophique !

 

Aujourd’hui en effet, certains pays africains soulèvent leur population contre la France, avec certes des motivations douteuses, mais nous y voyons notre drapeau piétiné, déchiré, brulé, du jamais vu ! Le Maroc, qui faisait partie de nos partenaires indiscutables, refuse l’aide d’urgence de la France au moment où un tremblement de terre sévère vient frapper très durement sa population. Bravo Macron ! Le Général de Gaulle, Valéry Giscard D’Estaing et Jacques Chirac doivent se retourner dans leur tombe !

 

La décadence a commencé sous François Mitterrand. Les socialistes, volontiers moralisateurs, ont commencé a fustiger la politique post colonisation de notre pays qui visait à maintenir l’influence et l’amitié de la France avec ces pays, l’amenant à intervenir parfois dans leur gestion, et nommée la « France Afrique ». Malgré tout pendant quelques années, de par sa personnalité, Jacques Chirac avait su maintenir les excellentes relations africaines qui ont ensuite été malheureusement détériorées par ses trois successeurs !


Ceux-ci ont poursuivi le renoncement à l'ancienne politique française, on peut le comprendre sur un plan moral, mais aucune autre politique alternative n'a été mise en application pour sauvegarder nos bonnes relations avec l'Afrique. Les réunions régulières entre la France et tous les pays africains ont même progressivement disparu ! Et bien des propos malheureux ou des décisions malencontreuses ont envenimé nos relations!

 

Notre politique post coloniale, un peu interventionniste il faut l’admettre, avait son efficacité et permettait de maintenir une certaine stabilité politique dans ces pays qui demeuraient des partenaires fiables de la France, dont ils étaient d’ailleurs une composante très importante de l’influence de celle-ci dans le monde ! On pouvait souvent le constater lors des votes des Nations Unis ou nos amis africains s’alignaient volontiers sur la position de notre pays. Les grandes nations du monde comptaient d'ailleurs alors un peu sur la France pour maintenir ou rétablir un certain ordre sur le continent africain !

 

Aujourd’hui, la ministre des affaires étrangères Colonna se glorifie, un peu bêtement dans une interview récente, du fait que la « France Afrique » c’est fini ! Mais se pose-t-elle la question de ce que nous avons ainsi réalisé ? 

 

La démocratie dans l’Afrique francophone a-t-elle progressé ? On peut en douter quand on voit les coups d’Etat à répétition qui se déroulent dans plusieurs pays ! Les peuples africains ont-ils vu leurs conditions de vie améliorées ? Ceci n’est pas confirmé par les faits qui montrent au contraire un accroissement de la pauvreté et une tendance croissante de la volonté d’émigrer ! La corruption a-t-elle disparu ? Aucune personne sérieuse ne peut le prétendre aujourd’hui !

 

La France a renoncé à sa politique passée pour des questions de principe et sans faire d'efforts pour inventer un autre système d"ententes avec les Africains. Il lui sera maintenant très difficile de restaurer la qualité de ses anciennes relations avec ses anciens pays amis dont un petit nombre nous sont encore aujourd’hui fidèles, mais pour combien de temps ? Qui peut aujourd'hui reprocher aux nations africaines de se tourner vers d'autres partenaires ?

 

Nous savons que la morale et l'efficacité politique ne font jamais bon ménage. Nous en avons une nouvelle preuve aujourd’hui !