dimanche 30 mai 2021

Au Rwanda, Macron « accable » la France !

 

 

Décidément ce Président Macron ne restera pas dans notre histoire pour avoir valorisé la France  !  Après avoir déclaré à Alger que la colonisation avait été un crime contre l’humanité, il vient d’accabler, à nouveau à l'étranger, notre pays pour ce qu’il a fait, n’a pas fait ou aurait dû faire, on ne comprend plus, pour éviter le génocide au Rwanda. Nous sommes loin de la politique de grandeur du Général de Gaulle et Macron restera sans doute dans l’avenir comme un petit président, tout énarque qu’il fut, mais ceci explique peut être cela !

 

Beaucoup de gens pensent que, plutôt que de se rendre dans un pays étranger pour accuser l’un de ses prédécesseurs (Mitterrand) pour ce qu’il n’y avait pas fait, il ferait mieux de faire son introspection sur ce que lui-même n’a pas fait dans son propre pays depuis le début de son mandat ! Il devrait savoir que les promesses électorales ont la vie dure !

 

Pourquoi donc faut-il ainsi salir la France par des déclarations inutiles et injustifiées ? A force de mettre l’accent sur ce drame abominable, on fait croire au monde entier que la France en était le principal responsable et que les prédécesseurs n’ont pas été dignes de reconnaitre cette responsabilité. Et le comble est que ce pauvre Mitterrand, qui avait décidé de mettre un terme à notre politique interventionniste en Afrique, se voit maintenant accusé de ne pas être intervenu au Rwanda, ancienne colonie qui n’était même pas française !

 

On objectera qu’à Kigali, Macron n’a pas, volontairement, présenté d’excuses pour une complicité dans le génocide. Certes, mais ses propos ont été interprétés immédiatement par ses interlocuteurs comme supérieurs à des excuses ! Bravo pour la psychologie et l’habileté diplomatique ! On ne sait pas quelles étaient les motivations de Macron pour faire ses déclarations, y avait-il un intérêt politique ou économique pour la France ? On peut douter en tous cas que le Rwanda nous achète un jour des Rafales, même d’occasion, mais penser que ce pays finisse par nous demander un jour des compensations !


Bien sûr on nous rabat les oreilles avec le "devoir de mémoire" qui a certes quelques mérites, mais pas au point de dénigrer ainsi son propre pays ! Et un Président a tellement d'autres devoirs qui nous semblent prioritaires, et qui sont souvent délaissés!

 

Un Président comme Charles de Gaulle aurait empêché ce massacre ! La passivité reprochée à Mitterrand n’était en fait que la conséquence de sa politique du non engagement en Afrique ! Mais c’est sans doute la première fois dans l’histoire qu'un de nos Présidents se laisse ainsi piéger par les auteurs d’une guerre civile qui accusent son pays de n’avoir rien fait pour les empêcher de se massacrer entre eux !

 

Emmanuel, tu as encore perdu une bonne occasion de rester à la maison, pour t’occuper sérieusement des vrais problèmes des Français !

 

samedi 15 mai 2021

Nouvel épisode du conflit Israélo-Palestinien

 

 Tout nouveau Président américain doit sans doute rêver que ce conflit au Moyen-Orient, permanent depuis plus de 70 ans, ne vienne perturber son mandat, pour ne pas avoir de positions à exprimer ou de décisions difficiles à prendre. Aucun Président n’a jamais voulu prendre ce problème en mains, hormis l’organisation de quelques réunions entre les protagonistes, pour faire semblant de faire quelque chose et se donner bonne conscience !

 

Et pourtant, les États Unis sont les seuls à pouvoir mettre fin à ce conflit et ils en ont les moyens. Mais ils sont paralysés par une attitude pro israélienne qui est profondément ancrée dans la population américaine, générée et entretenue depuis des lustres par de puissants lobbies israéliens. Le drame est donc que le seul pays qui puisse régler ce problème est dans l’incapacité d’avoir une attitude impartiale !

 

L’État d’Israël, qui a dû lutter depuis toujours pour sa survie au Moyen Orient, entouré de pays voisins musulmans hostiles, est parvenu à se protéger en obtenant des Américains un support, inconditionnel et garanti, de sa défense et de son économie. Son influence est telle qu'il donne parfois l’impression de dicter à Washington la politique étrangère qui doit être menée au Moyen Orient !  Nous avons vu, il y a peu, le Premier Ministre Netanyaou se permettre d’aller aux États Unis, se comportant comme chez lui, et sans même rendre visite au Président Obama !

 

Et les Américains, très actifs pour donner des leçons au monde entier, ferment la plupart du temps les yeux sur les excès dont se rendent coupables leurs amis de Tel Aviv. Ils condamnent et sanctionnent, par exemple, la Russie pour avoir annexé la Crimée, mais approuvent tacitement les expulsions de personnes ou les annexions quasi quotidiennes de territoires palestiniens par les Israéliens !

 

Alors que, pourvoyeurs de fonds des Israéliens et des Palestiniens, ils ont vraiment en mains le pouvoir de dicter leurs conditions pour ramener la paix une fois pour toutes, même sachant qu’il est difficile de réconcilier deux peuples qui revendiquent dans son intégralité le même territoire, par ancienneté ou par droit divin ! Ils ont tous les moyens ou les leviers pour instaurer la paix au Moyen Orient, malgré le fait qu'ils y ont surtout jusqu'ici organisé le désordre !

 

Mais même s’il en avait envie pour défendre les droits de l’homme, même s’il trouvait cela juste et indispensable pour faire la paix au Moyen Orient, aucun Président n’a eu le courage d’agir contre l’opinion et les lobbies américains qui exigent un support inconditionnel à l’état d’Israël !

Celui-ci, fort de ce puissant soutien, refuse donc toute concession qui permettrait de construire une solution de paix négociée!


L'Europe de son coté n'intervient pas dans ce conflit, bien qu'elle en ait été à l'origine par la création de cet état, et qu'elle possède des leviers pour faire pression sur Israel, dans le domaine commercial en particulier.  Elle est beaucoup trop divisée pour pouvoir mener une action commune et sait pertinemment, d'autre part, qu'Israel n'acceptera jamais qu'elle intervienne, de manière impartiale, pour organiser des négociations avec les Palestiniens! 

 

En attendant, pour défendre ses droits, le peuple palestinien utilise des moyens guerriers qui font de part et d’autre beaucoup de victimes innocentes et que le monde entier désapprouve même quand ils réagissent à des provocations ! Mais pour survivre, ce peuple n’a pas d’autre choix car il est aujourd’hui abandonné de tous ! Il n’est pas un enjeu stratégique et peu de puissances s’intéressent à lui. Profitant de sa faiblesse, le Président Trump lui a porté des coups très durs. Les Européens sont comme d’habitude aux abonnés absents ! Les pays frères du Moyen Orient l'ont totalement abandonné au profit de leurs propres intérêts économiques !  Quant à ses élites, lassées depuis toujours par ce conflit sans fin, elles ont émigré depuis longtemps pour se faire une vie meilleure dans d’autres pays !

 

Joe Biden nous étonnerait beaucoup, s’il faisait concrètement avancer la solution de ce conflit ! Mais pourquoi pas ? En tous cas cette fois-ci, pour avoir le prix Nobel de la Paix, le Président américain devra faire beaucoup plus que des discours !

mardi 11 mai 2021

Importante réforme de l'ENA: Macron change son nom


Dans sa campagne électorale, Emmanuel Macron avait promis de réformer notre Administration. Force est de constater que pendant ces 4 années il n’a absolument rien fait en ce sens, alors aujourd’hui il veut réformer l’Ecole Nationale d’Administration !!

 Il faut certainement réformer cette école qui suscite bien des critiques depuis longtemps, mais la réforme envisagée nous laisse quelque peu perplexes !

 

Que penser de l’ENA aujourd’hui ? D’abord cette école a été fondée en 1945 pour former les grands cadres administratifs dont la France avait besoin après la guerre pour réorganiser l’Etat et l’on peut admettre que le résultat fut acquis. Mais elle a été victime de son succès et a développé bien des effets négatifs.

D’abord le prestige organisé de l’école a attiré les jeunes les plus brillants assurés de faire une très bonne carrière, très bien rémunérée, avec la sécurité d'emploi ! La sélection inévitable l’a conduite à recruter ces jeunes gens parmi les plus intelligents et l’on peut se poser la question s’il était raisonnable d’orienter ceux-ci dans des fonctions administratives au détriment d’activités plus enrichissantes pour l’économie du pays comme l’industrie, la recherche et l'innovation!

 

Ensuite, la formation, très courte dans cette école n’ouvre pas assez l’éventail des connaissances et des points de vue, mais au contraire façonne dans un moule la pensée et le raisonnement de ses élèves. Les valeurs et les idées inculquées sont en effet rarement contredites par les uns et les autres, et nos futurs cadres, qui sont amenés à monopoliser un grand nombre de postes de l’Administration ou des gouvernements, ont fâcheusement tendance à développer une pensée unique qui conduit trop souvent à un manque de réalisme devant les problèmes qu’ils ont à résoudre, puisqu’ils ont peu de contradiction.

 

Les Énarques sont donc en général plus qualifiés pour faire tourner des organisations ou des administrations existantes que pour les créer, les faire évoluer ou les moderniser pour les adapter aux nouvelles situations. En conséquence ils constituent en général un frein puissant aux réformes que souhaitent entreprendre certains hommes politiques au pouvoir. On retrouve ces mêmes défauts chez ceux qui décident de s’orienter vers l’industrie où le manque de pragmatisme et d’esprit d’entreprise leur font souvent défaut !

 

Enfin, la solidarité des anciens de cette école s’organise en une véritable mafia qui vise à accaparer le plus de postes importants possibles pour rester dans l’entre-soi ! Il est remarquable de noter qu’il existe à l'ENA une organisation qui prend en charge les anciens ayant échoué dans leurs fonctions, afin de les « recaser » dans de nouvelles fonctions importantes, où ils vont pouvoir continuer librement d’exploiter leur incompétence !

 

La réforme Macron porte essentiellement sur deux points.
D’abord changer le nom de l’ENA qui devient l’ISP ou Institut du Service Public ! Ceci ne changera rien, l’école restera à Strasbourg avec sans doute les mêmes programmes. C’est le côté cosmétique de la réforme ! 


Le deuxième point est plus intéressant, mais n’aura aucun effet. Notre Président veut diversifier le recrutement en facilitant l’accès de son institut aux classes défavorisées pour que celles-ci soient représentées à la tête de l’État. Ce volet démagogique, va en fait conduire à façonner de la même façon l’esprit de ces nouvelles recrues qui seront formées dans le même moule et auront ensuite les mêmes façons de penser que les autres élèves ! 

 

Ce n’est pas l’accès à l’école qu’il faut ouvrir, mais au contraire l’accès aux postes de responsabilités à des gens de formations diverses : médecins, juristes, ingénieurs, entrepreneurs, commerciaux etc… qui peuvent acquérir très rapidement la courte formation administrative donnée actuellement par l’ENA ! Ceci aurait pour avantage essentiel de casser cette caste d’école, à la pensée unique, qui bloque bien des décisions dans le pays et apporte peu de progrès !

 

Une autre réforme utile de l'Administration serait de supprimer la sécurité d’emploi pour les hautes fonctions, pour ne récompenser que le mérite et la réussite, mais ça c’est une autre histoire à laquelle  les hommes politiques, toujours sous l'emprise du copinage, n’ont en général pas la capacité ni la volonté de s’attaquer !

 

Dupont Moretti et la politique.


La candidature de Dupont Moretti dans la liste LREM pour l’élection régionale des Hauts de France est inadmissible. Le Ministre de la Justice devrait s’interdire une telle participation car il discrédite l’institution dont il est responsable, en faisant de la politique politicienne!

 En effet, la Justice doit rester indépendante du pouvoir politique et ses représentants devraient s’abstenir de prendre une position politique quelle qu’elle soit. On a trop souvent critiqué les juges ces dernières années pour leur parti pris politique, pour admettre cette candidature.

 

Il y a eu le « Mur des Cons » qui affichait nettement les prises de position politiques d’un syndicat de magistrats. Puis l’acharnement de certains juges pour « se payer » vainement Nicolas Sarkozy à travers plusieurs affaires. Et aussi, la précipitation du Parquet Financier pour empêcher François Fillon d’être élu Président. Et bien d’autres cas peuvent être évoqués.

 

Comment pourra-t-on reprocher plus tard à un juge de prendre ses décisions en fonction de considérations politiques, après que leur Ministre se soit ainsi engagé politiquement par une candidature électorale au profit d’un parti ? Que vont penser des décisions de justice, les très nombreux électeurs du Rassemblement National, justiciables comme tout un chacun, qui voient le Ministre de la Justice vilipender, et même insulter, le leader de leur parti ?

 

SI Dupont Moretti veut faire de la politique, c’est son droit, mais il faut qu’il change de métier. Il a par ailleurs dans ses fonctions actuelles beaucoup de problèmes à régler qui sont incompatibles avec cette dispersion électoraliste sans doute voulue ou encouragée par Emmanuel Macron qui commet là une nouvelle erreur ! 

 

Mais s’il veut s’engager dans la politique, il faudra aussi qu’il apprenne tout  ! Car si comme tous les hommes politiques, un avocat peut être un orateur brillant et parler beaucoup, il n’est pas dans son métier confronté à l’enfer médiatique, où tous les propos sont systématiquement analysés, tronqués, déformés, exploités, critiqués, et caricaturés. Un univers ou tout ce que l’on dit peut-être retourné contre soi.

 

Notre Ministre va en particulier regretter rapidement la formule qu’il vient de lancer en disant que, s’il s’avérait que la Justice était responsable de l’horrible crime qui vient d’être commis par un détenu multirécidiviste remis par anticipation en liberté, « il n’aurait pas la main qui tremble ». On peut en effet prévoir, avec cette formule, que tout dérapage ou laxisme judiciaire à venir, réel ou ressenti, va être attribué dorénavant à « la main qui tremble » ! La politique c’est aussi un métier !

 

Nous l’avons déjà dit et répété, la première vocation de la Justice n’est pas d’être indépendante, mais d’être impartiale ! Sans parti pris politique ! C'est l'impartialité qui sous-entend l'indépendance et non l'inverse !

 

samedi 1 mai 2021

Virus: Le deuxième pari de Macron


 Il a perdu le premier en retardant le plus possible le confinement en début d’année. Le pari avait un sens, il était basé sur le développement de la vaccination qui devait protéger les Français, mais il a été ruiné par deux évènements. D’abord l’apparition de nouveaux variants du virus, l’anglais en particulier qui s’est avéré beaucoup plus contagieux, et s’est répandu rapidement dans la population.

 

Et puis, les livraisons de vaccins n’ont pas été à la hauteur des espérances ou des commandes passées ! La vaccination ainsi ralentie, d’abord masquée par un éloge de la lenteur de notre ineffable Ministre de la Santé, s’est avérée très insuffisante dans notre pays, pour réduire le nombre de gens contaminés.

On peut toutefois reprocher à notre Président de s’être entêté dans ses décisions, après avoir constaté cet échec et observé les courbes de malades hospitalisés et en réanimation qui croissaient inexorablement, entrainant un nombre important de morts par la maladie qui aurait pu être réduit.

 

Cet entêtement a fatalement conduit Macron, il y a quelques semaines, à décider enfin les mesures de confinement, que les experts réclamaient. Aujourd’hui, pensant à tort que la majorité des Français s’opposent à ces mesures, et ayant en tête bien sûr sa candidature à sa réélection l’an prochain, Macron fait un nouveau pari pour éliminer progressivement le confinement actuel suivant un calendrier précis ! Il risque de perdre également ce deuxième pari!

 

En effet, nous ne savons pas sur quelles bases il décide de rouvrir les commerces, les écoles en particulier, et autres activités, car il prend ses décisions seul, sans débat au Parlement, la communauté scientifique, déçue de son comportement, ayant, elle, déjà pris ses distances depuis quelque temps. Mais nous pouvons constater que les statistiques quotidiennes sur la propagation de l’épidémie sont encore très élevées!  On peut tout au plus y voir une accalmie légère encore très fragile, alors que les nouveaux variants se développent dans notre pays, le variant indien notamment !

 

Bien sûr ces annonces de déconfinement sont faites avec prudence, dans des déclarations à quelques journalistes, sans grand-messe à la télévision, et avec des « si » qui prévoient certaines conditions ! Mais bien qu’adversaire déclaré du « stop and go » notre Président ne va-t-il pas se retrouver obligé de faire marche arrière rapidement si, après s'être améliorées, les statistiques se détérioraient à nouveau ?

 

Une telle situation, juste avant l’été, verrait la réprobation de tous les Français qui pourraient alors fort bien décider à la Présidentielle l’an prochain de cesser de confier leur destin à des amateurs ou des aventuriers !