La Droite et le Centre sont évidemment déboussolés par le
résultat de l’élection Présidentielle qu’ils devaient gagner haut la main, mais
l’ont perdue en choisissant par une Primaire leur plus mauvais candidat. Comme
la Gauche est un peu dans la même situation, peu de gens aujourd’hui sont prêts
à parier sur l’avenir de ces Primaires !
Les divisions internes apparues à l’occasion de ces
Primaires compliquent encore davantage la mise au point d’une stratégie pour
les élections Législatives pour lesquelles les partis doivent normalement
se rassembler.
Deux stratégies sont possibles pour la Droite et le Centre :
La première est une lutte frontale avec le parti d’Emmanuel Macron dans le but
d’obtenir une majorité de députés pour obliger celui-ci à former un
gouvernement de cohabitation ! Ce n’est pas gagné d’avance compte tenu de
la dynamique créée par le nouveau Président qui pourrait fort bien d’autre part
décider de former un gouvernement minoritaire en débauchant des Membres de la
Droite et de la Gauche !
On rentrerait alors dans la lutte stérile entre partis que
nous avons connu depuis des décennies lorsque des députés votaient contre une
loi qu’ils approuvaient, simplement parce qu’elle venait de « l’autre
camp ! » C’est justement ce pourquoi Emmanuel Macron a décidé de se
battre en étant candidat !
Pour ceux qui réfléchissent un peu, il y en a dans le parti
Les Républicains et au Centre, le Programme du nouvel élu n’aurait pas déparé
dans la panoplie des programmes présentés lors des Primaires de la Droite et du
Centre ! Il était même assez proche de celui d’Alain Juppé sur les
questions importantes concernant l’Europe, la réduction des dépenses publiques
et la relance de l’économie !
La seconde stratégie consisterait donc à passer un accord de
gouvernement sur le programme du nouveau Président dès maintenant pour aller en
commun aux Législatives et assurer une majorité confortable au Parlement, même
si cette stratégie laissait sur la route quelques irréductibles aux égos
sur-dimensionnés.
Elle aurait le mérite d’assurer un quinquennat paisible avec
une majorité solide capable de faire voter les réformes impopulaires
inévitables, d’éviter de se battre lors de la campagne contre un programme que
l’on approuve dans les grands lignes, et d’arrêter les défections de
membres qui veulent rejoindre Macron de toutes façons.
Mais la Droite préfère sans doute sa logique partisane et Emmanuel
Macron souhaite sans doute aller
au charbon en négociant avant et après des accords individuels pour
éviter d’être dépendant d’un autre parti!
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