C’est
devenu un sport national, sorte de tir aux pigeons ! Les journalistes, les
destructeurs de réputation comme les a qualifiés Alain Juppé, sont au travail
et tirent sur tout ce qui bouge pour écrire quelques savoureux articles qui
vont faire parler d’eux et vendre des copies.
Les
politiques leur font évidemment la partie belle avec leurs sermons permanents
sur la moralisation de la vie publique et leur interprétation involontaire de
l'histoire de l’"arroseur arrosé ". C’était d’abord Fillon qui glorifiait le Général de Gaulle à
propos de mise en examen et qui s’est retrouvé le nez dedans. Maintenant c’est
Macron qui en quelques jours a trois Ministres (Bayrou, de Sarnez et Ferrand)
qui flirtent avec elle !
Ce
qui est désarmant pour eux c’est l’argumentaire pauvre sur l'illégalité des agissements.
Malgré les mises en examen en effet, les bases juridiques sont faibles et
peuvent conduire à des non-lieux. Alors il est de bon ton de se référer à l’éthique
et la morale. Mais alors qui juge ?
Le
Premier Ministre a suggéré une solution en proposant que les électeurs se
prononcent aux prochaines législatives sur la moralité de leurs candidats
incriminés. Il a raison car après tout, c’est au peuple de juger de la qualité de ses
représentants. Mais c’est un tollé, et on entend moult experts nous dire que ce
n’est pas la solution.
Alors,
si les juges sont impuissants sur les sujets moraux, si le peuple n’est pas non
plus compétent, qui doit juger ? Vous avez deviné ! Ce sont les
médias ! Ce sont eux qui bien avant tout le monde , répandent les soupçons, apportent des éléments à charge, condamnent les coupables. Et ils se
gardent bien, une fois les affaires terminées et les pseudo coupables blanchis,
de faire leur mea culpa, car le mal est fait et une actualité nouvelle les
accapare ! Et tout comme nos sorcières d'autrefois une fois blanchies, les intéressés ne sont en général plus là pour apprécier leur réhabilitation!
Il
n’est pas question de critiquer le travail d’investigation des journalistes qui est très utile,
mais leur absence de mesure et d’esprit de responsabilité, et leur prétention de vouloir se substituer à la Justice, motivés qu’ils sont
par leur seul profit personnel ou celui de leur journal. C’est d’autant plus grave
actuellement au moment ou notre nouveau Président doit consacrer tous ses
efforts au redressement de notre pays et nous n’avons pas besoin que des
quidam viennent paralyser son action pour des motifs peut-être fondés, mais tout à fait secondaires au regard des problèmes des Français!