Honte à l’Amérique de Donald Trump !

Dans sa recherche de boucs émissaires pour la crise du coronavirus, après la Chine qu’il a depuis des semaines copieusement vilipendé, voilà qu’il s’en prend maintenant à l’Organisation Mondiale de la Santé qu’il a décidé de ne plus financer lui reprochant d'être responsable de l'épidémie actuelle! Vous avez compris, il accuse tout le monde, lui n’est responsable de rien et surtout pas de la propagation du virus qui s’annonce catastrophique pour son pays, non seulement sur le plan santé, mais surtout sur le plan économique.

On aimerait bien qu’un certain nombre de richissimes Américains, dont beaucoup désapprouvent en général l’action de leur Président,  par réaction et à titre d’exemple, se cotisent pour prendre le relais du financement de cette organisation très utile, quels que soient les griefs qu'elle peut éventuellement justifier, à l'instar de la Fondation Bill Gates qui contribue déjà! Cela constituerait une gifle dont il pourrait ne pas se remettre !

Bien sûr Trump sait qu’il peut faire n’importe quoi et que son pays s’en tirera toujours, car avec le dollar monnaie de référence, il lui suffira de faire marcher la planche à billets ! Mais sa préoccupation est avant tout sa réélection en Novembre prochain, et le bilan qu’il va présenter aux Américains va être calamiteux, donc il faut trouver des coupables. Il faut craindre que l’OMS, ne suffira pas, son électeur moyen ne sait même pas ce que c’est, s’il en a même toutefois entendu parler ! Il va maintenant s'évertuer à faire porter à d'autres, ses adversaires politiques notamment, la responsabilité de sa propre incompétence!

Après avoir viré de son entourage tous les responsables qui osaient exprimer le début du commencement d’une critique envers les propos souvent stupides qu’il tient ou la politique aberrante qu’il conduit, nul doute qu’il ait encore autour de lui et dans son administration un certain nombre de victimes potentielles qui peuvent encore faire d’excellent « scapegoats ».

Ce qui nous fait de la peine, nous Européens qui avons des amis personnels aux Etats Unis, c’est la division des électeurs dans ce pays, mais surtout l’irréductibilité de ses partisans qui le soutiendront quelles que soient les conneries qu’il raconte ou qu’il fasse ! Et malgré ce qu’avait sous entendu Hillary Clinton dans sa campagne il y a quatre ans, les supporters de Trump ne sont pas toujours des gens incultes qui ne réfléchissent pas ! Beaucoup d’entre eux sont des gens cultivés et instruits et constituent une assise électorale solide et très fidèle, par habitude, par conviction ou par intérêt !

Ce Président peut dire un grand merci au congrès et au sénat qui l’ont empêché, comme il avait voulu le faire au début de son mandat, de démanteler le système de santé mis en place par son prédécesseur, alors qu’il était encore loin d’être au niveau des systèmes Européens. Cela va limiter un peu la casse sociale amenée par la crise dans son pays !

Au moment où tous les pays du monde doivent être solidaires dans la lutte contre le virus, Trump continue à jouer perso et poursuit l’isolation et le protectionnisme américain. Devant cette attitude, on se demande si on ne devrait pas laisser tomber ce partenaire outre-Atlantique, pour développer d’autres alliances, car avec un allié comme Trump, on n’a pas vraiment besoin d’adversaires !

Mais ce serait trahir une bonne moitié du peuple Américain, à qui on a envie de crier : «  Battez vous, non d’un chien, faites tous campagne, persuadez les habituels abstentionnistes d'aller voter, et ceci pour vous, et nous, débarrasser de ce dangereux guignol ! »