jeudi 13 octobre 2016

Wladimir Poutine snobe François Hollande



Il reste le maitre du jeu et vient de reporter son voyage en France en annonçant de façon sarcastique qu’il viendrait ultérieurement quand notre Président serait prêt à le recevoir !

Voilà le résultat des tergiversations ou gamineries Elyséennes : « Je vais peut-être recevoir Poutine, mais je ne sais pas encore si j’assisterai à toutes les manifestations, mais en tous cas je vais lui dire ce que je pense sur son action en Syrie!... » Comment le chef d’un grand Etat étranger pourrait-il admettre cette attitude et accepter de se faire humilier pendant sa visite en France ? C’est dérisoire et nous perdons une fois de plus la face et une occasion diplomatique de discuter de la paix !

Déposer une motion à l'ONU, en sachant que, après la visite récente de Jean Marc Ayrault à Moscou la Russie devrait forcément utiliser son droit de veto, était aussi une provocation de la France envers ce pays. Que cherche Hollande: la reprise de la guerre froide? Est-ce l'intérêt des Français?

Les reproches faits en ce moment à Poutine pour les bombardements intensifs qu’il mène à Alep avec son allié Syrien sont fondés. Même si la Russie prétend combattre les terroristes d’Al Nostra ou de Daesch, les bombes font énormément de débats et de victimes parmi les civils.

Mais les Occidentaux sont-ils en position de faire des reproches à Poutine, eux qui bombardent aussi  la Syrie ? Y a-t-il une hiérarchie dans les bombes, avec des bombes propres et des bombes sales ? Des bombes pacifistes et des bombes guerrières? Des bombes qui tuent des civils et d’autres pas ? 

Et puis Poutine agit seul car nous l’avons volontairement isolé ! Il était allé à l’ONU il n’y a pas si longtemps proposer une coalition pour lutter contre Daesch en utilisant en particulier les troupes au sol Syriennes. Les pays Occidentaux, bien qu’incapables d’envoyer eux-mêmes des troupes au sol, ont fait la fine bouche car ils ne voulaient pas de compromission avec Bachar El Hassad.

La Russie a donc décidé d’agir seule de la manière brutale que l’on connaît maintenant, car Daesh et la guerre en Syrie sont aussi une menace pour elle! Si nous avions saisi la main tendue par Poutine, nul doute qu’en formant une coalition avec lui nous aurions sans doute pu empêcher les excès et la situation dramatique d’Alep d’aujourd’hui ! Mais nous lui avons laissé le champ libre et préféré le mettre dans la situation de vouloir en même temps chercher à affirmer la suprématie de son pays !
Quelle réussite!


Les Chefs d'Etat Occidentaux peuvent se donner bonne conscience en respectant des principes, mais entre deux maux ils devraient comprendre qu'il faut toujours savoir choisir le moins pénible, en particulier pour protéger les populations! 


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