Il reste le maitre du jeu et vient de reporter son voyage en
France en annonçant de façon sarcastique qu’il viendrait ultérieurement quand
notre Président serait prêt à le recevoir !
Voilà le résultat des tergiversations ou gamineries
Elyséennes : « Je vais peut-être recevoir Poutine, mais je ne sais pas encore si
j’assisterai à toutes les manifestations, mais en tous cas je vais lui dire ce
que je pense sur son action en Syrie!... » Comment le chef d’un grand Etat
étranger pourrait-il admettre cette attitude et accepter de se faire humilier
pendant sa visite en France ? C’est dérisoire et nous perdons une fois de
plus la face et une occasion diplomatique de discuter de la paix !
Déposer une motion à l'ONU, en sachant que, après la visite récente de Jean Marc Ayrault à Moscou la Russie devrait forcément utiliser son droit de veto, était aussi une provocation de la France envers ce pays. Que cherche Hollande: la reprise de la guerre froide? Est-ce l'intérêt des Français?
Les reproches faits en ce moment à Poutine pour les
bombardements intensifs qu’il mène à Alep avec son allié Syrien sont fondés. Même
si la Russie prétend combattre les terroristes d’Al Nostra ou de Daesch, les
bombes font énormément de débats et de victimes parmi les civils.
Mais les Occidentaux sont-ils en position de faire des
reproches à Poutine, eux qui bombardent aussi la Syrie ? Y
a-t-il une hiérarchie dans les bombes, avec des bombes propres et des bombes
sales ? Des bombes pacifistes et des bombes guerrières? Des bombes qui tuent des civils et d’autres pas ?
Et puis Poutine agit seul car nous l’avons volontairement
isolé ! Il était allé à l’ONU il n’y a pas si longtemps proposer une
coalition pour lutter contre Daesch en utilisant en particulier les troupes au
sol Syriennes. Les pays Occidentaux, bien qu’incapables d’envoyer eux-mêmes des
troupes au sol, ont fait la fine bouche car ils ne voulaient pas de
compromission avec Bachar El Hassad.
La Russie a donc décidé d’agir seule de la manière brutale que l’on
connaît maintenant, car Daesh et la guerre en Syrie sont aussi une menace pour elle!
Si nous avions saisi la main tendue par Poutine, nul doute qu’en formant une
coalition avec lui nous aurions sans doute pu empêcher les excès et la situation dramatique
d’Alep d’aujourd’hui ! Mais nous lui avons laissé le champ libre et préféré le mettre dans la situation
de vouloir en même temps chercher à affirmer la suprématie de son pays !
Quelle réussite!
Quelle réussite!
Les Chefs d'Etat Occidentaux peuvent se donner bonne conscience en respectant
des principes, mais entre deux maux ils devraient comprendre qu'il faut toujours savoir choisir le moins
pénible, en particulier pour protéger les populations!
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