samedi 28 juin 2025

Trump et les budgets de défense

 

La réunion de l’OTAN s’est conclue sur une exigence formulée par Donald Trump pour que les partenaires de cette organisation relèvent leur budget de défense au niveau de 5% de leur PIB.   Les Européens dans leur ensemble et dans leur grande naïveté ont naturellement acquiescé, sans comprendre que le but des États Unis est avant tout de s’ouvrir de nouveaux marchés pour leur vente d’armements, leurs F35 en particulier, qu’ils savent facilement imposer !

 

Faut-il augmenter ces budgets ? Probablement et pour deux raisons. D’abord le désengagement voulu par les Américains qui jusqu’ici ont assuré une grande partie de l’effort de défense en Europe. Ensuite car il ne faut pas négliger la menace potentielle que représentera plus tard la Russie avec ses nouveaux armements et quand elle se sortira du bourbier actuel ukrainien.

 

Mais la question est : de quels moyens les pays européens ont-ils besoin ? Les réponses sont très variables. D’abord parce qu'ils n’ont pas la même exposition aux menaces russes. Il est clair que les pays de l’est sont beaucoup plus concernés que leurs partenaires de l’ouest, et que par conséquence leurs besoins sont fatalement différents. 

 

La création d’une défense commune européenne, dont tout le monde parle, n’a donc pas de sens, sans une transformation profonde de l’Europe dans laquelle l’intérêt commun aura priorité sur les intérêts individuels des pays, ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui. Si nous n’avançons pas vers une fédéralisation des pays européens, malgré tous les discours et les bonnes intentions, une défense commune vraiment contraignante et efficace n’a aucune chance de voir le jour !

 

La France a fait autrefois le choix d’investir dans la force de frappe qu’est la dissuasion. On justifiait alors ce choix pour des raisons certes d’efficacité, mais aussi d’économie car on minimisait ainsi le coût d'investissement dans nos moyens conventionnels. Notre problématique aujourd’hui n’est donc absolument pas la même que celle de l’ensemble de nos partenaires !

 

La guerre en Ukraine nous a appris beaucoup, en particulier que des matériels très sophistiqués, comme nos plus modernes et nos plus coûteux chars d’assaut et avions de chasse, son facilement anéantis par des drones ou missiles d’un coût inférieur de plusieurs centaines de fois. Faut-il continuer à investir dans ces moyens ? Que seront les guerres dans 10 ou 20 ans ?

 

Enfin quels que soient les moyens retenus pour assurer notre défense, serons-nous capables de les produire en Europe, pour développer nos industries, ou bien allons-nous toujours continuer de nous les procurer, en ordre dispersé, aux États Unis ?

 

Voilà beaucoup de questions auxquelles il faut apporter des réponses avant de décider comment et de combien augmenter les budgets de défense en Europe ! Des drones à vingt balles aux missiles nucléaires, le choix des moyens n’a jamais été aussi vaste !

 

 

jeudi 19 juin 2025

Les Guerres Préventives.


 Vont-elles devenir un marqueur du 21 ème siècle ? L’intervention d’Israël en Iran depuis quelques jours est en tous cas le 3ème exemple de ce type de guerre en 25 ans. Beaucoup de gens comprennent cette agression violente, présentée par Netanyaou comme une légitime défense pour éradiquer la menace que représenterait pour son pays, la possession de l’arme nucléaire par le pays des Mollahs. 

 

Même si l’on en comprend les raisons, les guerres préventives sont inacceptables car elles constituent une violation du droit international et ne peuvent être aussi facilement admises, car elles sont en général motivées par de nombreuses considérations politiques, et accompagnées de mensonges sur les vraies raisons qui la justifient et sur les objectifs poursuivis.

 

 Pour Netanyaou , cette guerre a été déclenchée opportunément pour faire oublier les massacres qu’il poursuit à Gaza contre le peuple Palestinien, pour anéantir le projet de reconnaissance officielle de l’État Palestinien, que devaient présenter conjointement à l’ONU, la France et l’Arabie Saoudite, destiné à entrainer les pays qui ne se sont pas encore prononcés, et aussi pour prolonger la fuite en avant qu’il mène pour échapper personnellement, pour l’instant, aux poursuites judiciaires de son pays !

 

Il n’est pas non plus acceptable que l’on parle ouvertement d’assassiner le Chef d’État iranien, ce qui d’ailleurs ne règlerai absolument aucun problème, de même qu’il est insupportable d’entendre celui-ci constamment prétendre qu’il veut la disparition de l’État d’Israël ! Il n’y a plus malheureusement aujourd’hui de grande puissance dans le monde pour jouer les gendarmes, toutes ne défendent plus que leurs intérêts particuliers, et l’on peut craindre que le droit international soit ainsi de plus en plus bafoué. Qui va dans l’avenir, quelles instances ou quels pays, vont défendre ce droit ?

 

Les commentaires officiels sur cette guerre sont lénifiants ! On se contente la plupart du temps de dire : « Israêl a le droit de se défendre ! » Cette phrase est totalement vide de sens car tous les pays ont ce droit ! Est-ce que l’Iran, agressé cette fois par Israël, n’aurait pas le droit de se défendre ? Quand on se limite à cette phrase dans un commentaire, on excuse par avance tacitement toutes les violations du droit international.

 

Les guerres préventives sont donc toujours présentées d’une façon honorable, qui cache évidemment des intentions politiques inavouées. Ce fut le cas de l’Amérique de Georges Bush et sa justification de sa guerre en Irak au début du siècle, pour détruire les soi-disantes armes de destruction massives de Saddam Hussein. Il n’est toujours pas clair pourquoi les Américains avaient lancé cette guerre, avec des mensonges éhontés pour la justifier, car ces armes n’existaient pas ! Cette guerre s’était traduite par la mort de plusieurs milliers de soldats américains, plusieurs centaines de milliers de personnes en Irak et au Moyen Orient en général, et l’émergence de Daesh et ses actes terroristes dans le monde. Bush vit aujourd’hui une retraite paisible au Texas, après avoir été réélu, et sans que personne ne lui ait jamais demandé de rendre des comptes.

 

Autre exemple de guerre préventive, Wladimir Poutine justifie sa guerre en Ukraine comme la défense de son pays contre la menace que représentent pour celui-ci, selon lui, les occidentaux et leur OTAN. C’est évidemment difficile à admettre, car pour nous l’OTAN est une organisation de défense, et la vraie raison est qu’il voulait annexer son pays voisin comme il l’avait déjà fait avec la Crimée quelques années plus tôt. Mais l’OTAN lui a quand même donné des arguments par ses interventions agressives passées, au Kosovo en particulier, et sa politique expansionniste dans les pays de l’Est de l’Europe. Les mensonges de Poutine sont dans ce cas particulièrement remarquables avec en particulier sa théorie sur la dénazification de l’Ukraine ! Mais les leaders politiques de nos jours n’ont plus aucun complexe dans leur arrogance et leur outrecuidance !

 

Tout cela pour dire qu’il faut condamner avec fermeté ce concept de guerre préventive, qui cache toujours des intentions politiques masquées. Les problèmes peuvent être réglés par la négociation. On ne comprend pas du tout pourquoi Netanyaou a déclenché cette guerre contre l’Iran, qui va coûter très cher à son pays, au moment où Donald Trump menait des pourparlers de paix avec Téhéran avec, disait-il, de bonnes chances de parvenir à un accord. Mais on sait que très souvent Israël dicte aux États Unis la politique étrangère qu'ils doivent mener au Moyen Orient ! Pour sauver la face, Trump va-t-il obtempérer et lancer son pays dans la guerre, malgré sa volonté de paix maintes fois exprimée ?

 

samedi 14 juin 2025

Les problèmes de la France, leurs causes et leurs effets

 

Pourquoi donc nos hommes politiques Français, se focalisent toujours sur les effets beaucoup plus que sur les causes des problèmes qu’ils rencontrent ? On peut faire ce constat régulièrement quelle que soit la nature des problèmes. Au lieu de rechercher les raisons profondes et d’essayer d’agir pour les annuler, ou les tempérer, ils préfèrent en général, les demi-mesures, les interdictions, les condamnations, la fermeté de nouvelles lois… Citons quelques exemples d’actualité.

 

Le crime récent au couteau d’un ado de 14 ans, après une déjà longue série de ce type d’attentat, les amènent à se pencher sur la santé mentale de nos enfants et à rechercher des solutions pour l’améliorer. Personne ne prend la peine d’analyser ce qui dans l’évolution de notre société a conduit à cette dégradation et les raisons qui l’expliquent. Elles sont pourtant multiples et bien connues : disparition de l’autorité et de la crainte qui l’accompagnait, disparition des sanctions, permissivité, acceptation des incivilités et des manques de respect, bref, disparition des repères et de nos références morales et sociales. Et bien sûr aucune action, aucune analyse en profondeur ne peut ainsi être envisagée, car c’est sans doute trop long et trop compliqué pour nos responsables politiques ! 

 

Le gouvernement cherche des dizaines de milliards d’euros pour boucler son budget. Les causes sont évidenteses depuis longtemps : les Français vivent au-dessus de leurs moyens et ne travaillent pas assez pour créer les richesses qui doivent financer leur système de protection sociale avancée ! Quels programmes le gouvernement va-t-il entreprendre pour créer des emplois, réindustrialiser le pays et donner du travail à nos compatriotes ? Aucun probablement, car il se concentre sur de nouveaux prélèvements dans les poches de nos compatriotes, soit sous forme d’augmentation d’impôts ou soit de réduction des dépenses de l’État, ce qui revient d’ailleurs au même !!

 

Dans la lutte contre le narcotrafic, le combat est engagé contre les trafiquants porte sur un durcissement des mesures judiciaires et d’incarcération, mais la cause du développement de ce fléau qu’est la consommation de drogues n’est absolument pas traitée et les lois d’interdiction de cette consommation ne sont même pas appliquées ! Nos responsables décident un strict isolement des patrons de la drogue pour les empêcher de poursuivre leurs activités en prison. C'est méconnaitre que, comme la nature, le crime a horreur du vide, et que ces activités seront fatalement reprises par d'autres !


Il en va de même pour les retraites. Les caisses se vident compte tenu de l'évolution démographique. Il apparait évident qu'il faut travailler plus longtemps, cotiser davantage ou se contenter de retraites réduites. Mais on organise des colloques interminables pour trouver d'autres solutions. C'est curieux qu'on n'ait pas encore pensé au Père Noêl !


L'antisémitisme qui se développe actuellement en France est un fléau que l'on condamne fermement comme on doit le faire pour toutes les formes de racisme. Mais cette condamnation, si virulente soit-elle, n'a absolument  aucun effet sur ce problème d'origine ancienne et qui continue de proliférer! Y a-t-il quelqu'un qui s'interroge et voudrait agir sur les causes de cette prolifération ?

 

On pourrait citer beaucoup d’exemples. Nos hommes politiques ont l’œil rivé sur leur réélection. Les vraies solutions sont forcément la plupart du temps à long terme, et le long terme pour eux ne paie pas ! Ils font semblant d’agir pour faire croire à leur électorat que leur problème va être réglé ! Ils ne comprennent pas qu’agir sur les effets ne supprime pas les causes, et que celles-ci vont un jour se manifester de nouveau et créer les mêmes problèmes à leurs successeurs !

 

C’est un paradoxe, mais les élections sont la principale tare de notre démocratie, puisqu’elles détournent trop souvent les élus du peuple de leurs missions. Pourquoi ne pas essayer un système de mandats uniques, mais un peu plus longs, qui pourrait changer les motivations et les comportements ? On objectera la perte d’expérience qui en serait la conséquence. On peut répondre que l’on a vu où nos hommes politiques, élus marathoniens et expérimentés, ont conduit notre pays dans sa situation catastrophique d’aujourd’hui !

 

 

vendredi 13 juin 2025

Trump et les deux guerres mondiales.


Le Matamore est un faux brave, un vantard plus courageux en paroles qu’en actes, qui revendique des exploits qu’il n’a pas lui-même réalisés. Cette définition correspond assez bien à l’ineffable Président actuel des États Unis. 

Les chaines de télévision nous repassent en boucle une déclaration récente de Donald Trump, s’étonnant du fait que les célébrations du 8 Mai, ont lieu dans tous les pays sauf aux États Unis, alors que ce sont eux qui ont gagné les deux guerres mondiales (sic) ! Et d’ajouter complaisamment que sans l’intervention de son pays, les Français parleraient allemand aujourd’hui.

 Les Européens reconnaissent qu'ils seront toujours redevables envers les États Unis qui ont envoyé leurs « boys » risquer leur vie sur leur continent pour y défendre la liberté ! Ceci dit les prétentions de Trump sont fausses et il est facile de prouver que le mérite des victoires de ces deux guerres ne revient que partiellement aux États Unis, intervenus tardivement dans les deux cas.

 

D’abord la capitulation des Allemands en 1918 a fait l’objet d’un armistice signé dans un wagon de chemin de fer à Rethondes, près de Compiègne, par une délégation de ce pays au cours d’une réunion qui mit fin à la guerre 14/18. Cette réunion était présidée par le maréchal Foch, entouré du général Weygand et des amiraux britanniques Wemyss et Hope. Il n’y avait aucun représentant américain ce jour-là ! Curieux pour un pays qui vient de gagner la guerre !

 

D’autre part durant la deuxième guerre mondiale, les statistiques ont la vie dure, sur cinq soldats allemands tués, quatre l’ont été par l’armée russe, le cinquième par l'ensemble des alliés: notamment les Américains, les Canadiens, les Australiens, les Britanniques et les Français ! Un  pays peut-il revendiquer d'avoir gagné seul cette guerre ?

 

Il faudrait dire à Donald Trump de moins jouer au golf afin d’en profiter pour apprendre l’histoire de son pays. Il réaliserait ainsi que la France à permis autrefois à celui-ci de gagner, par la décisive victoire militaire de Yorktown, son indépendance dont il va célébrer l’an prochain le 250ème anniversaire !

 

Sans l’Armée du Comte de Rochambeau, la Marine de l’Amiral De Grasse et les Volontaires du Marquis de La Fayette, plus nombreux et plus professionnels dans cette bataille que les soldats américains de George Washington, Donald Trump serait probablement aujourd’hui un sujet britannique !

vendredi 23 mai 2025

Le Dôme d’or de Trump


 Le président américain vient de déclarer son intention de protéger son pays contre toute attaque de missiles quels qu’ils soient et d’où qu’ils viennent, en dotant son pays de systèmes au sol et satellitaires, à l’image du dôme de fer qui protège actuellement Israël.

C’est le retour à la guerre des étoiles promue autrefois par Ronald Reagan.

 

Ce projet est inquiétant pour l’équilibre des forces dans le monde, car il décrédibiliserait la dissuasion nucléaire qui en est actuellement le fondement. En effet si un pays possède cette supériorité, il devient dangereux pour le reste du monde. Dans le principe, il n’existe pas d’armes défensives, car si un pays devient invulnérable en possédant l’une d’elles, il peut se permettre d’agresser les autres pays impunément.

 

Ce projet appelle quelques remarques. D’abord il s'oppose au au consensus des grandes puissances qui avaient convenu de ne pas militariser l'espace. Mais nous savons maintenant que notre matamore de Washington se moque éperdument des accords internationaux qu'il adore piétiner pour montrer sa puissance !


Ensuite Trump indique vouloir cette protection avant la fin de son mandat, ce qui est totalement irréaliste compte tenu des moyens et des technologies qu’il faudra développer et des financements qu'il faudra trouver! On peut même se demander si la taille du territoire américain rend possible une telle protection efficace à 100% contre une arrivée massive de missiles ou de drones. Ce pays représente près de 500 fois la surface de l’État d’Israël !

 

Ce dôme d’or peut-il vraiment être efficace ? On peut se poser techniquement la question car, en effet, le premier missile comportant une ogive nucléaire, détecté et détruit en vol,  provoquerait une explosion atomique. Outre les dégâts des retombées au sol, cette explosion déclencherait ce que l’on appelle une impulsion électromagnétique (IEM) dans l’espace, dont la violence aurait pour conséquence de rendre impossible toute télécommunication pendant une certaine durée et de détruire beaucoup d’appareils électroniques. On peut se demander comment le dôme d’or pourrait dans ces conditions arrêter et détruire les autres missiles, faute de moyens de détection et de guidage !

 

Mais attendrons d’en savoir plus sur ce projet et sur la réaction pratique de pays comme la Chine ou la Russie, pour voir s’il s’agit d’un effet d’annonce, une nouvelle rodomontade de la part de Trump, ou une ambition déterminée.  Mais ce qui est certain c’est que notre champion des « tariffs » va certainement profiter de ce projet pour enrichir encore ses proches sous les yeux de citoyens américains naïfs sinon indifférents !

 

jeudi 22 mai 2025

Antisémitisme et anti-israélisme


Un nouvel attentat vient de se produire à Washington, un homme a tiré sur des gens présentés comme étant membres de l’ambassade Israélienne, et tué deux personnes. Cet acte odieux est naturellement immédiatement qualifié d’antisémitisme, alors qu’il s’agit vraisemblablement d’un cinglé qui a voulu réagir à sa façon aux massacres perpétrés à Gaza,  car il ne s'est pas attaqué à des juifs lambda, puisqu'on nous parle de  représentants du gouvernement israélien !

 L’amalgame entre une attitude raciste et une réaction politique est systématiquement entretenu par les juifs pour se victimiser : l’ignoble Netanyaou pense sans doute qu’il peut se permettre de commettre les plus grands crimes de guerre, puisqu’il aura ensuite beau jeu de qualifier toutes les protestations de déclarations antisémites. Mais cet amalgame a un bel avenir car il est aussi exploité par les adversaires d’Israël qui ne veulent pas faire la différence entre leur racisme et l’existence et les exactions du peuple de Tel Aviv.

 

L’Etat d’Israël ne se rend pas compte du mal qu’il est en train de faire aujourd’hui à l’ensemble de la communauté juive dans le monde, en poursuivant ses tueries de Palestiniens. Et quand on connait les projets de Trump pour Gaza, validés par Netanyaou, on peut se demander si le pire n’est pas à venir ! Les Juifs du monde entier imaginent-ils ce que sera leur vie future et leur insécurité, si Israël annexe complètement les territoires palestiniens ?

 

Il ne faut pas s’étonner des actions individuelles comme celle de ce jour qui a eu lieu à Washington. Elles sont à notre avis motivées essentiellement par l’absence de réactions des grands pays du monde devant la situation catastrophique du peuple palestinien que l’on affame, que l’on tue et que l’on veut chasser du pays de ses ancêtres! Nous appliquons des sanctions à la Russie, qui s’est elle aussi livrée à des massacres, pourquoi ne le faisons-nous pas à Israël ?

 

L’antisémitisme existe depuis toujours et s’est développé au fil des siècles pour des raisons variées. Ce n’est pas en le condamnant que l’on pourra l’éradiquer. Mais on peut au contraire se demander s’il ne faudrait pas analyser ces raisons et poser au peuple juif la question de sa propre responsabilité et sur ce qu’il peut entreprendre, ou éviter de faire, pour participer lui-même à la lutte contre ce fléau.

 

Les scientifiques nous enseignent qu’un problème bien défini est déjà à moitié résolu !  

mercredi 30 avril 2025

Proportionnelle : Le retour à la 4ème République ?


Et voilà !  Le débat est reparti et une réforme va être proposée pour un retour au scrutin proportionnel malgré les expériences passées négatives en France. Ce mode de scrutin électoral est certes le plus démocratique puisqu’il permet d’élire des responsables qui représentent le mieux possible les électeurs. Mais le but est aussi que ces responsables disposent d’une majorité pour gouverner le pays. 

Le mode de scrutin dit à la proportionnelle n’est pas adapté à la société française pour deux raisons : d’abord la très grande diversité des opinions politiques dans notre pays. Comment gouverner un pays qui possède 500 types de fromages différents se demandait autrefois le Général de Gaulle ? Ceci entraine un éparpillement des votes dans de multiples partis, qui ne permet pas de dégager une majorité. 

 

Ensuite, l’esprit très partisan de nos compatriotes rend très difficile les accords entre élus de partis différents sur des programmes de gouvernement permettant d’établir des majorités à la tête de notre pays, comme cela se fait chez nos voisins. La cauchemardesque 4ème  République nous en a donné une criante démonstration en faisant se succéder au pouvoir des gouvernements minoritaires dont la vie ne durait que quelques mois ! 

 

Pour remédier à cette situation, la 5ème République a instauré le scrutin majoritaire à deux tours, qui facilite l’obtention d’une majorité en donnant un avantage conséquent au parti arrivé en tête, le deuxième tour étant réservé aux candidats ayant eu le plus de voix au premier. Ce système, qui a l’inconvénient de ne pas voir toutes les opinions équitablement représentées, a très bien fonctionné pendant une soixantaine d’années pour une raison : l’existence de deux grandes tendances politiques, droite et gauche qui se sont succédé au pouvoir.

 

Emmanuel Macron a tué ce système en 2017, en créant un grand parti du Centre, avec succès puisqu’il a eu la majorité absolue au Parlement, en détournant les électeurs déçus des partis de gouvernement habituels. Lors de l’élection suivante, le mode de scrutin majoritaire n’a plus fonctionné, trois grands partis se partageant maintenant les voix et étant dans l’incapacité de s’entendre entre eux pour constituer une majorité. Notre Président a d'ailleurs tué une deuxième fois ce scrutin majoritaire en faisant une coalition: tous contre le parti arrivé en tête au premier tour !

 

Il est parfaitement clair que l’instauration de la proportionnelle, va conduire au même résultat et plonger la France, pour des années dans l’instabilité, au moment ou la situation économique et politique mondiale va nécessiter des gouvernements stables et forts !

 

Il n’est pas facile de se sortir de cette situation. La meilleure façon serait sans doute de revenir au bipartisme du type Gauche/Droite, qui a bien fonctionné. Apprendre aux Français l’art du compromis pour négocier des accords politiques est sans doute beaucoup plus ambitieux ! 

vendredi 25 avril 2025

Guerre en Ukraine : l’Europe va devoir se prononcer

  

Pour Donald Trump la négociation est un jeu dont il prétend être un grand spécialiste, malgré tous ses échecs professionnels et dans ses actions récentes comme Président des États-Unis. Ces échecs sont en général rapidement effacés par quelques mensonges ou affabulations ! Tel un vrai matamore, il veut faire croire à des exploits passés et aime en rappeler principes et règles tels que : « celui qui a l’or fait les règles » ou encore Zélinski n’a « aucune carte en main pour négocier ! » ce qui est d’ailleurs complètement faux !

 

En effet, l’Ukraine a un atout majeur dans ce conflit : le soutien inconditionnel de l’Europe, confirmé après la trahison récente des États-Unis ! Bien sûr l’idiot inculte de la Maison Blanche feint de l’ignorer et croit que c’était son pays seul qui soutenait militairement et financièrement ce pays, ce qui est également faux puisque le soutien avéré de l’Europe lui était supérieur !

 

L’Europe, qui est maintenant le dernier grand défenseur des valeurs morales et du droit international, et qui a été écartée des négociations, n’acceptera jamais que l’Ukraine soit livrée par les États-Unis à la Russie ! Il faut espérer que nos dirigeants se sont concertés sur leur action lorsque l’avocat de Poutine décidera de retirer complètement son pays du conflit, faute d’avoir été capable de faire accepter son plan de paix léonin par l’Ukraine.

 

Notre grand négociateur a été littéralement roulé dans la farine par son partenaire Poutine, qui a su faire trainer les discussions de cessez-le feu, n’ayant aucune intention lui-même d’arrêter la guerre, mais lui ayant « vendu » au préalable toutes ses conditions pour une paix éventuelle ! Grand stratège (sic) il voulait d’autre part en se rapprochant de la Russie, afin de séparer celle-ci de la Chine, son adversaire déclaré, et ne s’est pas rendu compte que c’est en fait Poutine qui a réussi, avec sa complicité, à séparer les États Unis de leurs alliés européens ! Mais le Russe joue aux échecs et l’Américain au golf, un trou à la fois !! 

 

0n peut être pessimiste sur la suite du conflit et se demander les conditions de l’action et des moyens qui seront utilisés par les Européens qui, bien que possédant des forces armées globalement supérieures à celle de Poutine, voudront éviter de provoquer une  guerre nucléaire!

 

Les États Unis devraient célébrer l’an prochain le 250ème anniversaire de leur déclaration d’indépendance. On peut se demander ce que nous réserve l’apprenti sorcier des « tariffs », qui piétine aujourd’hui allègrement les valeurs morales et les principes de droit des pères fondateurs de son pays !

lundi 14 avril 2025

Le rêve américain


Le Président actuel des États Unis se prend volontiers pour un grand stratège qui veut restaurer la grandeur de son pays, mais il utilise les pires moyens pour y parvenir, et emmène celui-ci vers la catastrophe. Sa plus grande erreur est sans doute de croire que l’on peut gérer un pays comme une entreprise, ce n’est pas possible et d’autre part il n’a pas lui-même de bonnes références dans ce domaine si l’on considère le nombre de celles qu’il a conduites à la faillite ! On dit même qu'il serait plus riche aujourd'hui s'il avait simplement placé à la caisse d'épargne la fortune qu'il avait héritée de son père !!

 Voici quelques exemples de ses bévues, incohérences, mensonges ou incompréhensions.

 

La suprématie américaine depuis la dernière guerre repose sur deux piliers : la puissance militaire et la puissance économique. Il veut réduire le premier, en particulier en limitant les moyens américains mis en place dans le monde qui, dit-il, lui coûtent trop cher, ou en les faisant payer ce qui conduirait au même résultat, et il ne se rend pas compte que la Chine, plus compétitive, est en train de lui piquer le second !

 

Il n’a jamais compris que l’OTAN, qu’il critique constamment, était un excellent moyen de domination ou de vassalisation de ses alliés qui contribuent ainsi à la grandeur de son pays et à qui il impose la vente de ses armements.

 

Avec ses tariffs, il mène un combat seul contre le monde entier, y compris ses meilleurs alliés et ne comprend pas que tous les pays pourraient s’unir pour riposter et affaiblir les États Unis. Même si cela est difficile, une coalition de grandes puissances pourrait leur nuire grandement par une riposte commune.

 

Il ne se rend pas compte que les États Unis ont deux épées de Damoclès au-dessus de la tête : l‘énormité de la dette publique et la contestation possible du dollar comme monnaie de référence dans les échanges commerciaux. Ces deux épées, pourraient être utilisées par les grands pays pour lui porter un coup fatal !

 

Il dit son pays « arnaqué » par tous les pays de la planète, mais ne réalise pas que c’est le manque de compétitivité de ses entreprises, et le fait que les américains consomment plus qu’ils ne produisent, qui constituent le vrai problème ! Si ses compatriotes achètent les Mercedes, c’est tout simplement parce qu’elles sont de bien meilleure qualité que les voitures américaines ! 

 

Il multiplie les mensonges en exploitant des chiffres statistiques sans comprendre que, a part ses partisans qui le croient aveuglément, ces trucages n’échappent à personne. C’est le cas par exemple de la balance commerciale américaine dans laquelle il ne prend en compte que les biens, mais pas les services. Ou encore de l’aide apportée à l’Ukraine qu’il déclare nettement supérieure à celle de l’Europe, ce qui est faux ! 

 

Il rétropédale sur ses tariffs, prétextant sa générosité et sa gentillesse, alors que la mise sur le marché d’une partie de la dette américaine lui a fait une peur panique et l’a conduit à cette décision brutale.           

 

Il veut rapatrier aux États-Unis les emplois, qui ont émigré vers la Chine notamment, et ne se rend pas compte que les Américains ne veulent pas de ces emplois peu qualifiés, comme le montre un sondage récent. Et ceci au moment où il redouble d’efforts pour se débarrasser de la main d’œuvre immigrée qui elle est intéressée par ces emplois!

 

Il multiplie les tariffs contre tous les pays, sans se rendre compte que c’est son pays qui va en souffrir gravement. Quand il s’en aperçoit, il effectue de spectaculaires reculades en prétendant bien sûr que ceci était prévu dans son plan ! 

 

Il taxe durement les produits venant de Chine (145%) avant de se rendre compte que son pays lui achète plus de la moitié de ses ordinateurs ou des smart phones, ce qui l’amène plus tard à exonérer de taxes ces produits et à annoncer rapidement une négociation avec son adversaire (il va nous dire que c’était aussi prévu à l’origine dans son plan !!)

 

Comme beaucoup de gens je me suis toujours demandé en quoi consistait le rêve américain. On m’a expliqué que les États Unis étaient un pays d’opportunités, qui pratiquait l’égalité des chances et que tout citoyen pouvait, par son travail, réussir et prospérer quelle que soit sa condition. Je comprends mieux aujourd’hui en réalisant en effet que même un véritable idiot pouvait être élu Président à la tête du pays ! 

 

Budget 2026

 

L’actualité internationale, très riche en ce moment, avec ses guerres, ses massacres, ses catastrophes naturelles et l’incurie des hommes politiques, nous fait complètement oublier la situation économique et financière préoccupante de notre pays. Notre ministre de l’Économie et des Finances , Eric Lombard, vient de nous réveiller en affirmant qu’il lui fallait trouver 40 milliards pour boucler le budget 2026 !

 Dans le pays qui est parmi ceux qui ont les dépenses publiques les plus élevées, et où ce montant ne représente qu’un peu plus de 2,5% de la totalité des dépenses, la chose devrait être aisée ! Les entreprises sont souvent exposées, pour survivre, à des challenges de bien plus grande ambition ! Mais, réduire ces dépenses, c’est supprimer des emplois publics, ce que la France ne sait pas ou ne veut pas faire !

 

La solution de ce dilemme est hors de portée de nos hommes politiques, car elle est à long terme et nécessite de l’imagination et du courage. Nous l’avons déjà maintes fois évoqué, si l’on veut réduire les emplois de fonctionnaires (c'est possible puisque nous sommes parmi les pays développés celui qui en utilise le plus grand nombre) sans faire de casse sociale, il faut leur offrir des emplois marchands et donc être capable de les créer ! Mais Emmanuel Macron avait annoncé dans une campagne électorale une réduction de 150.000 fonctionnaires, nous en avons 150.000 de plus aujourd’hui !

 

Créer des emplois marchands n’est possible qu’avec une réindustrialisation progressive de notre pays et le lancement de grands programmes industriels. L’émergence des nouvelles technologies offre pour cela des opportunités réelles si l’État décidait de s’investir en suscitant, encourageant toutes les initiatives et/ou en lançant lui-même ces programmes ! Mais, la grande faute de nos hommes politiques qui depuis des décennies élaborent année après année, des budgets en déficit, a été de ne jamais prendre les mesures à long terme qui auraient permis de quitter cette mauvaise gestion. On ne travaille pas pour l'avenir et pour nos futurs successeurs ! N’est pas De Gaulle qui veut !

 

Nous allons entrer bientôt dans une nouvelle campagne présidentielle. La question que nous devons nous poser est : Y aura-t-il des candidats potentiels capables de redresser la France en menant une politique autre que celle qu’ont menée depuis des décennies nos Présidents successifs, de droite comme de gauche, et qui a conduit notre pays à son endettement catastrophique actuel ? Des candidats capables de créer des emplois et de dire aux Français qu’ils doivent travailler davantage s’ils veulent conserver leur modèle social actuel en évitant la faillite de leur pays !

jeudi 10 avril 2025

La reculade tragi-comique de Mister Trump !

 

 Pourquoi donc a-t-il aussi brusquement changé d’avis ? Il vient d’annuler toutes ses mesures d’augmentation des droits de douane qui menaçaient l’économie mondiale. Un sursis de trois mois, dit-il, pour permettre une négociation avec la plupart des pays qui la lui ont demandée (sic). Mais on peut déjà prévoir que cette réforme va être gentiment enterrée ! La veille encore, il faisait preuve d’arrogance en affichant son mépris pour ces pays allant même jusqu’à les insulter ! Et il demandait aux gens de rester calmes, car il savait parfaitement ce qu’il faisait et ne ferait pas de pause !!

 

L’administration américaine essaie de calmer les réactions médiatiques à ce rétropédalage, expliquant que depuis le début, c’était la stratégie de Donald Trump, comment peut-on le croire, après les multiples preuves d’amateurisme et d’improvisation de celui-ci ?

 

Ce brutal revirement a certainement une ou plusieurs vraies raisons que nous connaitrons un jour ! Les réactions contre les tariffs commençaient à se multiplier de la part des consommateurs craignant l’inflation ou des chefs d’entreprises menacées par la récession, mais ne peuvent justifier un aussi brusque changement à moins que ne ce soit produit un évènement que nous ignorons.

 

Il faut plutôt chercher la raison du coté de la Chine à qui notre matamore américain applique une surenchère fiscale. Vient-il de réaliser que ce pays possède une arme fatale contre son pays ? La Chine possède en effet une grande partie de l’énorme dette publique américaine qu’elle pourrait fort bien mettre sur le marché comme elle vient de commencer de le faire. Cela porterait un coup terrible à l’économie américaine qui doit rembourser chaque année une partie de sa dette et réemprunter à des taux qui pourraient ainsi grimper de manière significative.

 

Trump a laissé en application ses tariffs sur la Chine exclusivement. Il a compris qu'il n'était pas le patron et a pris cette décision tactique pour faire illusion et pression sur ce pays, mais on peut prévoir que la négociation n’est pas loin et sera même une priorité après un nouveau revirement de notre matamore !

 

En attendant, les bourses mondiales subissent de très grandes fluctuations et il serait intéressant de connaitre qui en ont été les bénéficiaires. On se rappelle en effet que quelques heures avant la décision de Trump, son fils avait déclaré : « c’est le moment d’acheter ! »

mercredi 9 avril 2025

Tariffs : la riposte européenne ?

 

 Alors que la bataille fait rage et que les surenchères se multiplient entre certains pays et Donald Trump, l’Europe prend son temps pour réagir comme à son habitude et on espère que c’est pour consulter les différents pays et réfléchir à la meilleure stratégie.

 

La Commission européenne, dont c’est la prérogative de négocier les tarifs douaniers, est dans une position difficile puisque Trump refuse de rencontrer sa Présidente Ursula Von der Leyen. On peut trouver cela positif en tant que Français, tant cette personne  donne l’impression de défendre surtout les intérêts de son pays, l’Allemagne !

 

Elle s’était déjà distinguée en effet une première fois il y a quelques semaines en proposant de taxer à 50% le Bourbon américain, ce qui aurait sans doute fait mal aux états producteurs. Mais qui avec cette provocation avait conduit Trump à menacer de taxer vins et Champagnes au niveau de 200%, un très mauvais coup pour la France !

 

Elle vient de récidiver en suggérant une négociation pour que les biens industriels échangés entre l’Europe et les États Unis soient exonérés de tariffs ! C’est bien évidemment l’Allemagne qui, avec ses Mercédès, profiterait principalement de cette décision ! 


Et puis, on connait son acharnement pour faire adopter les accords du Mercosur, avec l'Amérique du Sud. Ces accords auraient pour conséquence l'exportation des voitures allemandes et l'importation en France de produits agricoles, qui mettrait à mal notre agriculture!

 

Les échanges économiques offrent d’autres solutions pour les mesures de rétorsion. Tout d’abord Trump se plaint de ses balances commerciales déficitaires avec pratiquement tous les pays, mais il ne prend en compte que les échanges de produits et oublie volontairement les services pour lesquels son pays a un avantage considérable avec le numérique. Pourquoi ne pas taxer fortement les Google, Méta, Apple, Microsoft, Amazon… ?

 

Ensuite, et la question a été évoquée, pourquoi ne pas décider de fermer les marchés publics européens aux entreprises américaines. Cette mesure ferait très mal aux américains ! Elle entrainerait probablement la fin de l’OTAN qui a toujours été un moyen efficace pour ceux-ci de vendre, voire d’imposer leurs armements aux pays membres ! Mais après tout, Trump semble de plus en plus se désintéresser de cette organisation qui selon lui coûte très cher à son pays ! 

 

On voit cependant mal certains de nos partenaires européens renoncer à ces achats, mais dans l’état actuel de la situation, cette mesure irait tout à fait dans le sens de la création d’une défense européenne indépendante qu'ils disent souhaiter, et d'autre part le marché américain est lui bien fermé à nos entreprises d’armement !


Trump mène en ce moment un combat contre l’ensemble de la planète, dans le seul but d’enrichir les Etats Unis. La méthode employée est dévastatrice et menace tous les pays. Il parait naturel que ceux-ci se réunissent, se concertent et décident ensemble d’une stratégie pour d’abord défendre l’économie mondiale et donner une sévère leçon aux Etats Unis. 

 

Parmi les actions qui pourraient être ainsi envisagées et brandies comme menace pour anéantir les agissements de Trump, on peut imaginer la création d’une zone mondiale de libre-échange, dont les États Unis seraient exclus, ainsi que la suppression définitive de la suprématie du dollar dans les échanges commerciaux entre pays. Une telle initiative ferait certainement reculer Trump une nouvelle fois, lui, qui se croit le patron du monde !

dimanche 6 avril 2025

L’étrange calcul de Mister Trump


 Il vient de présenter au public et aux médias un grand tableau qui donnent les « tariffs » (taxes douanières) que son pays va maintenant appliquer aux importations venant des différents pays pour rééquilibrer la balance commerciale des États Unis avec ceux-ci. 

 

Les taux appliqués, qui varient énormément suivant les pays, sont calculés comme suit : il divise le déséquilibre commercial pour les échanges avec un pays donné, par le montant total des importations venant de ce pays et multiplie par cent pour en avoir le pourcentage.

Dans sa grande gentillesse envers ce pays, il divise ce chiffre par 2 et trouve ainsi le montant des taxes qu’il va appliquer aux importations.

 

Ce calcul n’a aucun fondement raisonné ou théorique, mais il est punitif. En effet Trump estime que les pays étrangers arnaquent depuis toujours son pays et il pense ainsi pénaliser ceux qui en profitent le plus, avec le plus grand relatif déséquilibre commercial. Il pense ainsi, favoriser les productions locales, mais sans considérer si les entreprises américaines seraient en mesure de répondre à la demande ! Celles-ci ne vont sans doute pas du jour au lendemain se mettre à produire du café ou des bananes !!

 

Ces nouvelles taxes vont dans tous les cas générer inflation et chute de la bourse aux États Unis. En effet directement pour les importations qui continueront, mais aussi pour les produits locaux de remplacement dont le prix, de par la suppression de la concurrence, ne pourra qu’augmenter ! 

 

Cette inflation va toucher l’ensemble des Américains, à qui Mister Trump va demander bien sûr de patienter en attendant un avenir meilleur avec plus d’emplois et de richesses, mais aussi surtout les retraités dont les pensions par capitalisation dépendent directement de la bonne santé de la Bourse !! 

 

Le calcul simpliste de Mr Trump interpelle tous les pays qui préparent une riposte. L’Europe va sans doute essayer de se distinguer en répondant par un « ciblage intelligent » qui risque de se retourner contre elle en déclenchant une escalade. Le plus raisonnable à notre avis est d’appliquer purement et simplement la méthode du taux unique comme l’ont déjà décidé certains pays !

 

Quand on discute avec un individu irrationnel, l’intelligence consiste à se mettre à sa portée et raisonner en tenant compte de sa psychologie et de ses critères, pour éviter une catastrophe !

 

Nota : Dans son constat des balances commerciales, Mister Trump ne prend pas en compte les services où les États Unis ont, avec les GAFAM, un déséquilibre favorable considérable ! L’Europe ferait bien de taxer elle aussi ce déséquilibre et décider pour l’avenir de développer ses propres entreprises afin de plus de gagner son indépendance !

jeudi 3 avril 2025

Trump et ses tariffs


 

Il l’avait annoncée, c'est fait ! Trump vient de lancer sa guerre commerciale contre le monde entier en annonçant les tariffs, ou taxes douanières, que son pays va maintenant appliquer pour réduire ses importations et encourager le développement de productions locales. Le pays champion de toujours du libéralisme vient de sombrer spectaculairement dans un protectionnisme de bas étage.

 

Ironie du sort, ce pays qui a imposé au monde la mondialisation et son libre échange, avoue aujourd’hui être victime de cette politique qui l’a amenée à une balance commerciale déficitaire avec la plupart des pays importants. Politique qui a de plus conduit à l’émergence de la Chine qu’il désigne maintenant comme son principal ennemi !!

 

On pourrait penser que le Président américain, au lieu d’accuser les pays étrangers d’avoir indument profité de son pays, devrait au contraire fustiger ses entreprises qui n’ont pas été capables de tirer suffisamment profit de la mondialisation. Ce serait une erreur car celles-ci en ont au contraire largement profité sous diverses formes, avec la révolution numérique en particulier.  

 

Les économistes sérieux condamnent ce retour au protectionnisme qui va menacer l’économie mondiale et celle des États Unis en particulier avec probablement une récession, une inflation significative et une chute notable des valeurs boursières, car il est évident que les pays touchés par ces tariffs vont riposter et augmenter aussi leurs taxes douanières.

 

On ne sait si quelqu’un a expliqué à Donald Trump que les premières victimes de sa politique vont être les consommateurs américains, pour qui il prétend œuvrer, puisque ce sont eux qui vont subir les augmentations et donc payer les taxes, mais ces mesures de type « perdant-perdant » risquent de lui couter cher aux prochaines élections de mid-term l’an prochain !

 

On peut aussi se demander si l’Europe, dont les exportations outre atlantique seront taxées au taux de 20%, va réagir intelligemment ou se lancer dans une escalade du type de celle qu’avait annoncée la Présidente allemande de la commission européenne il y a quelques jours ! Celle-ci s’était en effet prononcée pour une riposte « ciblée » (sic) avec une augmentation de 50% des taxes sur le bourbon américain pour contrer celle évoquée par Trump de 25% en général. Celui-ci furieux avait alors annoncé, en représailles une taxe de 200% sur les Champagnes et vins qui frappait principalement la France !! Bravo Ursula, c’est la France qui trinquerait !!

 

Dans cette guerre commerciale, notre pays n’est pas en première ligne car son commerce avec l’Amérique est beaucoup plus limité que celui de l’Allemagne avec ses Mercedes, l’Italie ou l’Irlande. Nos viticulteurs sont les plus exposés et il faut espérer que notre gouvernement aura la sagesse d’utiliser le produit venant des surtaxes pour les indemniser !

 

Mais en remettant ainsi en cause gravement les équilibres économiques mondiaux, les États-Unis devraient s’attendre à une hostilité des grandes nations qui pourraient dans l’avenir se livrer à d’autres représailles comme par exemple la remise en cause de la suprématie du dollar dans les échanges commerciaux, ce qui porterait un coup très dur à l’économie américaine, sa monnaie ne servant plus de référence !! 

Exécution provisoire et exclusion définitive !

 

 Les juges ont encore frappé ! Leur volonté de confirmer leur pouvoir sur la société n’a jamais été aussi éclatante ! La décision, clairement motivée et exprimée lors de l’audience par la juge, d’empêcher Marine Le Pen de devenir Présidente de la République, est un véritable aveu que le jugement qui vient d’être rendu est un jugement politique !

 

Les juges appliquent la loi, prétendent ceux qui se satisfont de cette décision. C’est évident, on voit mal comment il pourrait en être en autrement ! Mais les lois sont telles que leur application leur laisse une très grande marge de manœuvre où interviennent leurs convictions, leurs sentiments ou leurs parti pris. On aimerait d’ailleurs connaitre les convictions politiques et appartenances syndicales des juges qui viennent de décider ce verdict.

 

La Justice est un pilier de la démocratie et on voudrait croire en sa totale impartialité. En France nous avons gagné la bataille de son indépendance, mais pas encore celle de son impartialité. De nombreux exemples de décisions de justice ont en effet choqué les Français, de même que les manquements fréquents dans la lutte contre les délinquances, les lenteurs et les inactions, les procédures judiciaires complexes et parfois incompréhensibles, les prises de position politiques des juges, leurs acharnements et la calamiteuse affaire du « mur des cons », ont troublé profondément nos compatriotes et leur ont rendu cette institution suspecte. 

 

Les juges aujourd’hui ne font rien pour améliorer une image qu’ils ont eux-mêmes collectivement dégradée, mais continuent au contraire dans la même voie sans rechercher aucun apaisement que les lois dans leur inévitable imprécision peuvent leur permettre.

 

Les lois sont la plupart du temps imparfaites car elles ne peuvent pas couvrir précisément tous les cas de figure et ne sont pas toujours suffisamment réfléchies par les parlementaires. Sans soutenir ni défendre Marine Le Pen dont la culpabilité sur les faits reprochés semble établie en matière de détournement de l’argent public par une utilisation malhonnête des assistants parlementaires européens, il est parfaitement légitime de trouver abusive l’utilisation de l’exécution provisoire. 

 

Ce concept rend définitivement applicable une sentence de première instance sans que les prévenus n’aient la possibilité de faire appel. Cette anomalie démocratique avait été introduite dans la loi, pour éviter une récidive éventuelle des intéressés après le jugement de première instance, en particulier dans les cas de délinquances. Or on peut considérer que le procès de Marine Le Pen, n’entre aucunement dans cette perspective et ce principe n’aurait jamais dû être appliqué. Les parlementaires ont donc aussi leur responsabilité quand ils ne précisent pas suffisamment leurs lois !

 

Tout concourt à penser que ce jugement traduit une volonté d’exclure Marine Le Pen de l’élection Présidentielle de 2017 dont elle est largement aujourd’hui la favorite, ce qui est inadmissible dans une démocratie. Il faut noter aussi que les juges ont suivi les réquisitions du procureur, représentant du pouvoir exécutif ! 

Comment la France va-t-elle pouvoir maintenant critiquer les Poutine ou les Erdogan qui emprisonnent leurs principaux rivaux aux élections présidentielles ?  

 

 La réprobation est grande, en France et dans le monde, contre cette décision du tribunal. La réputation de notre justice en pâtira pour longtemps. Ce n’est apparemment pas le problème de nos juges qui font preuve d’une belle indifférence et qui continueront probablement à vouloir étendre leur pouvoir.

 

Cette mauvaise action des promoteurs de l’exclusion de Marine Le Pen, risque de plus de tourner court. En effet le Rassemblement national est le seul parti politique organisé, il a su en effet préparer un successeur potentiel à son leader et possède une solution de rechange pour triompher à la prochaine élection. Ceci doit faire rêver les autres partis politiques qui se complaisent plutôt en mode guerre des chefs

 

vendredi 21 mars 2025

Le déclin de l’Occident


 Après la deuxième guerre mondiale, les pays occidentaux ont exercé une véritable domination dans le monde, conséquence, d’abord de leur victoire qui révéla leur supériorité militaire, mais aussi de leur prospérité économique, et surtout des valeurs qu’ils voulaient défendre et des principes démocratiques qu’ils prétendaient imposer à toute la planète.

 

Cette domination était volontiers reconnue et acceptée par la plupart des autres pays qui attendaient ainsi en retour bénéficier d’aides sous diverses formes, politiques, économiques ou militaires.

 

Et puis nous ne nous sommes pas vraiment rendu compte que cette influence, cette considération pour l’Occident s’étaient progressivement effritées dans le temps, au fur et à mesure que ces pays avaient réalisé que nos actions, nos interventions militaires ici et là, n’étaient pas toujours en conformité avec les valeurs que nous prétendions défendre, mais davantage motivées par la défense d’intérêts, parfois discutables.

 

L’invasion scandaleuse de l’Ukraine par la Russie nous a brusquement révélé cette évolution dans le monde, du fait de l’action habile de Vladimir Poutine, que nous voulions faire passer pour un paria condamné par tous, et qui a réussi à fédérer, contre nous, un certain nombre de pays dont certains faisaient partie autrefois de nos alliés ou partenaires souvent inconditionnels, et qui forment un groupe qualifié aujourd’hui de Sud Global.

 

Nos interventions malheureuses au moyen Orient, la guerre catastrophique et honteuse en Irak, le soutien systématique à l’état d‘Israël, malgré les exactions commises par celui-ci, l'indépendance du Kosovo l’expansionnisme de notre UE ou de notre OTAN en Europe de l’Est, ont considérablement et durablement terni notre image auprès de tous ces pays.

 

Et que dire de l’action du nouveau Président des États Unis, Donald Trump, qui est en train de malmener la démocratie dans son pays en prenant des décisions qui laissent craindre une dérive fasciste, ne reculant pas devant la défense d’intérêts personnels, le traitement brutal des hommes et des femmes (fonctionnaires ou immigrants) la trahison des alliances, la suppression des aides financières américaines aux pays en difficulté, la volonté d’annexer des territoires contre leur gré (Canada, Groenland, Panama, Gaza)… ? Quel exemple pour le pays qui se voulait le leader du monde occidental et le champion de la morale et de la démocratie !

 

Il est difficile de prévoir comment va évoluer notre monde actuel, qui ne peut plus compter sur le leadership des Occidentaux qui assurait jusqu’ici, même imparfaitement, une certaine stabilité, un certain ordre moral, maintenant disparus, de par la stupidité et le manque de clairvoyance de nombre de ses dirigeants ! 

Une défense européenne ?

 

Tous les hommes politiques, journalistes, commentateurs se polarisent en ce moment sur cette idée sans vraiment qu’une vraie réflexion stratégique ne soit à la base de leurs nombreux débats médiatiques. Si l’on estime que les menaces du monde d’aujourd’hui justifient cette idée, encore faut-il les définir sur le long terme, établir les moyens dont on veut se doter, conventionnels, nucléaires ou numériques, faire le choix de leur provenance, et réfléchir sur l’organisation opérationnelle à mettre en place ! Et ceci bien sur avant de fixer des objectifs budgétaires.

 

On peut regretter aussi que les débats de nos experts soient trop souvent superficiels, ils reposent essentiellement sur des chiffres, et sans vraie prise en compte de leur contenu. On nous parle de pourcentage du PNB qu’il serait souhaitable d’augmenter, sans avoir pensé que la stratégie retenue peut faire varier les coûts dans de grandes proportions. Une défense par dissuasion nucléaire, qui fut le choix de la France, n’a pas le même budget par exemple qu’une défense par des moyens conventionnels.

 

Et puis comment définir les moyens de défense dont nous avons besoin ? On parle d’acquérir davantage d’avions ou de chars, mais ces moyens s’avèrent de plus en plus vulnérables et peuvent être facilement anéantis par de simples missiles ou drones, dont les prix sont plusieurs centaines de fois moins élevés !! La grande question est de savoir quels seront les types de conflits futurs et quels sont les meilleurs armements dont nous devons nous doter aujourd’hui pour y faire face ?

 

La communauté européenne actuelle est d’autre part un conglomérat de pays indépendants dont les intérêts sont parfois divergents et qui sont soumis à des menaces qui peuvent être très différentes. Sans une évolution vers une fédération d’états, avec un gouvernement fédéral capable de décider en son nom, on voit mal comment une défense commune puisse être créée, organisée avec le choix de moyens achetés et exploités en commun, et mise en œuvre en cas de conflit.

 

Ceci vaut pour la défense nucléaire en particulier. Les discussions de principe voulant mettre le parapluie nucléaire français à la disposition de la communauté européenne n’ont à notre avis aucun sens ni aucune crédibilité ! Dans l’organisation actuelle de notre communauté, comment peut-on croire que la France utiliserait ses bombes contre la Russie si celle-ci faisait une incursion en territoire balte ou polonais ? Comment ces derniers pourraient-ils eux-mêmes être certains qu’elle le ferait sans hésiter pour les protéger, connaissant l’énorme arsenal russe dans ce domaine ?

 

La dramatisation actuelle de la menace de guerre faite par Macron est exagérée et sans doute motivée plus par la volonté de celui-ci de reprendre à l’international la main qu’il a perdu dans la gestion des affaires intérieures de notre pays. En effet, sans négliger la situation actuelle avec une Russie belliqueuse et une Amérique qui se dérobe, la France a les moyens de sa défense avec la meilleure armée d’Europe et une force de dissuasion qu’elle est la seule à posséder dans la communauté européenne. Nous sommes finalement dans la situation qu’avait prévue le Général de Gaulle qui voulait doter notre pays d’une défense basée sur la dissuasion nucléaire et indépendante des Américains.

 

Cette dramatisation n’est donc acceptable que si elle est une façon d’afficher notre solidarité avec nos partenaires européens ou notre volonté de rechercher un certain leadership. Mais notre pays n’est pas menacé d’une invasion par la Russie qui est actuellement très loin d’en avoir les moyens, embourbée qu’elle est dans le conflit avec son voisin ukrainien et dont elle ne parviendra à se sortir probablement, qu’avec l’aide des Américains!!

 

Mais si l’Europe veut vraiment assurer seule sa défense, elle doit d’abord se transformer en une structure fédérale avec un pouvoir central, seul capable d’organiser le choix de la stratégie militaire et de décider de se doter des moyens ainsi que leur mise en œuvre ! Cette structure lui conférerait d’autre part un statut de grande puissance qu’elle ne possède pas aujourd’hui. Pour s’en convaincre, il suffit de constater le mépris avec lequel notre communauté est traitée actuellement par les États Unis et la Russie dans leur tentative de trouver une solution au conflit en Ukraine, conflit qui pourtant nous concerne très directement.

 

mardi 11 mars 2025

Le clash de la Maison Blanche

 

Cela devait arriver ! Depuis un mois tous les hommes politiques parlaient de la paix en Ukraine comme si elle allait se faire facilement et n’hésitaient pas à mettre la charrue devant les bœufs en imaginant les dispositifs à mettre en place pour maintenir ensuite la sécurité. Personne ne souhaitait parler des futures modalités de cette paix ! Il fallait bien un jour entrer dans le dur !

 

Trump de son côté, s’était imaginé naïvement qu’il n’aurait pas de problèmes pour négocier et faire la paix. Il avait d’ailleurs il y a plusieurs semaines, déclaré qu’il règlerait le problème en vingt-quatre heures. C’était méconnaitre la réalité du conflit et surestimer son pouvoir de persuasion.

 

Fier et sur de lui, il organise cette conversation dans son bureau ovale, avec une forte participation médiatique destinée à montrer au monde entier pour sa gloire personnelle, comment il réglait les problèmes.

 

Tout le monde se demandait comment il s’y prendrait, mais il avait un plan d’une naïveté confondante que nous venons de comprendre. Celui-ci consistait simplement à demander à Zélinski de négocier avec la Russie !! On croit rêver !! Il est tombé de haut en voyant le Président de l’Ukraine lui résister et a commencé ses menaces « make a deal or we are out ! » (négociez avec Poutine ou nous vous laissons tomber !)

 

Profondément véxé par l’attitude courageuse de Zélinski, Trump a vu d’un seul coup sa méthode s’effondrer et réalisé son premier gros échec dans la période d’euphorie délirante qu’il traverse actuellement, ce qui l’a sans doute profondément énervé ! Après des échanges houleux et quelques insultes moralisantes, Il met fin à l’entretien et annule la conférence de presse qui devait suivre. 

 

A Moscou, Poutine se frotte les mains devant une situation qui évolue pour lui très favorablement sans qu’il ait à bouger le petit doigt ! Les pays européens dans une réaction quasi unanime, confirment leur soutien à l’Ukraine ! Que va-t-il se passer maintenant ? L’Europe va-t-elle devoir s’impliquer plus directement dans cette guerre ? Comment Trump va-t-il expliquer la nouvelle politique pro-Poutine de son pays à des compatriotes qui jusqu’ici avaient été conditionnés en mode anti Russes par tous ses prédécesseurs ?

 

Une chose est certaine : la paix en Ukraine n’est sans doute pas pour demain !

A Droite toutes !

 

Dans les années 60, une vague de manifestations balaie la planète dans sa partie occidentale et ses pays démocratiques. Ce sont par exemple les émeutes du Mexique, les troubles de l’université de Berkeley en Californie, ou les évènements de mai 68 en France. Les manifestants expriment un mal-être créé par l’émergence de la société de consommation et la recherche de plus de libertés pour les citoyens.

 En France, les manifestants prétendent clairement lutter contre « l’ordre moral » que la Droite, selon eux, avait imposé à la société et qui les étouffe. Tout fait l’objet de contestation sous une pluie de slogans (« Il est interdit d’interdire ! »). L’autorité quelle qu’elle soit est partout remise en cause pour une évolution générale vers plus de permissivité. 

 

Avec la disparition ou l’affaiblissement de l’autorité dans tous les domaines, la disparition de beaucoup de références culturelles, beaucoup de valeurs traditionnelles, qui servaient de fondement à la cohésion des sociétés, tombent progressivement dans l’oubli comme le respect des personnes, l’esprit civique, de discipline ou de responsabilité, qui vont manquer cruellement dans le fonctionnement de la vie en société, contemporaine en particulier, polluée par nombre d’incivilités et d’actes de délinquance. Ces valeurs laissent la place à tout un tas de déviances comme le wokisme ou autre théorie du genre !

 

Ce grand bouleversement culturel a donc créé un nouvel « ordre moral de Gauche » encore plus contraignant avec des restrictions significatives sur certaines libertés et des contraintes en tous genres qui limitent jusqu’aux propos que les gens peuvent tenir, avec l'aide d'une police de la parole qui veille et condamne les moindres écarts. Nos humoristes d’autrefois ne pourraient plus faire rire avec certaines de leurs blagues innocentes qui seraient interdites ou condamnées aujourd’hui.

 

Faut-il s’étonner de la réaction générale actuelle de notre monde occidental qui fait actuellement l’objet d’un grand virage à droite dans beaucoup de pays où les gens veulent remettre au pouvoir les partis de droite par souci de se débarrasser de la délinquance et de l’insécurité en général, par volonté de rétablir une certaine autorité dans leur pays avec le retour de l’ordre ?

 

Ce grand changement déjà effectif ou potentiel suivant les pays ( Italie, Etats Unis, France, Allemagne, Hongrie…) et que redoutent beaucoup, va sans doute conduire à terme nos sociétés vers de nouveaux excès qui deviendront un jour à nouveau insupportables, suivant le contexte et la nouvelle problématique de l’époque. 

 

Jusqu’au jour où le grand pendule, qui manipule, à leur insu, les opinions et le comportement des générations d’individus, reviendra dans l’autre sens avec une nouvelle vague qui entrainera une évolution « à Gauche toutes » !

Le grand virage stratégique américain


 

A la fin de la deuxième guerre mondiale, les Etats Unis décident que la Russie et son URSS sont l’ennemi du monde occidental. Ils proposent à leurs alliés de créer une alliance l’OTAN pour les protéger de cet ennemi qui va les menacer dans l’avenir. Pour les Américains, cette alliance  est un moyen efficace de "vassalisation" de leurs alliés européens , à qui ils apportent leur protection et leur parapluie nucléaire. Elle favorisera aussi considérablement leur propre développement économique et leur suprématie sur le monde occidental..

 

Ainsi donc, tandis que les Européens rêvent d’établir des relations légitimes avec leurs voisins : Russie et pays d’Europe de l’Est, à l’image de « l’Europe de l’Atlantique à l’Oural », promue par le Général de Gaulle, les Américains vont s’employer a empêcher tout rapprochement, et vont au contraire entretenir un climat de guerre froide avec l’URSS. Les Européens ne réagissent pas et acceptent de subir cette tutelle américaine, qui après tout les dispense de grandes dépenses militaires pour assurer leur sécurité.

 

Pendant des années, les échanges commerciaux entre Europe de l’Est et de l’Ouest sont donc très limités. Les deux blocs se développent indépendamment alors qu’une coopération aurait permis aux occidentaux d’aider la Russie par exemple à exploiter les énormes richesses de son pays, qu’une idéologie communiste surannée la paralysait pour le faire.

 

Vient la chute de l’URSS en 1990 et l’énorme opportunité de faire un rapprochement avec la Russie pour assurer la paix sur notre continent. La première réaction des États Unis, dans le but de maintenir sa suprématie. est de poursuivre la diabolisation de la Russie et d’installer des armements dans les pays limitrophes, 

 

Les pays européens, soucieux de tendre la main à leur grand voisin tentent difficilement d’établir des relations avec lui, la France sur le plan diplomatique, l’Allemagne sur le plan commercial, mais sans parvenir à éviter l’isolement politique de celui-ci qui va ruminer son plan pour rétablir la grandeur et l’influence de son pays !

 

La Russie s’implique alors dans plusieurs conflits avec ses anciens partenaires de l’URSS pour tenter d’en reprendre le contrôle tandis que les occidentaux essaient de leur côté de les attirer dans leur communauté européenne ou dans l’OTAN. Cette rivalité, conflictuelle aboutit en final à l’invasion de l’Ukraine en 2022. Les Occidentaux soutiennent bien sûr immédiatement ce pays européen, se limitant à la fourniture de moyens de défense mais sans intervenir directement pour éviter une fatale guerre mondiale !

 

Et puis en 2024, à la surprise générale, les Américains se dotent d’un nouveau Président pro Russe qui renverse les alliances en décidant de laisser tomber l’Ukraine, en se rapprochant de Moscou qui est aussi maintenant en conflit profond avec les pays européens depuis son invasion de l'Ukraine ! Ce Président, Donald Trump, fait immédiatement comprendre à ses alliés européens qu’ils devront dorénavant assurer seuls leur défense face à la Russie.

 

On imagine le dépit des Européens, anciens alliés des États-Unis, qui avaient vocation à établir des relations normales avec la Russie depuis tant d’années. et qui sont contraints aujourd’hui de se préparer à une guerre éventuelle avec ce pays à cause d’un changement de stratégie des Américains qui avaient constamment empêché ces relations ! 


L'intérêt de l'Europe était depuis toujours de coopérer avec le voisin russe entre peuples de même culture, même si les dirigeants de ce pays et leur idéologie rendaient les choses difficiles. Si ce rapprochement avait était rendu possible, la guerre en Ukraine aurait certainement pu être évitée ! 


Avant de donner des leçons aux Européens, le Président Trump devrait comprendre la responsabilité de son pays dans la crise actuelle ! Il n'en est certes pas capable !

La Mondialisation mise à mal


 

Les États Unis reconnaissentt aujourd’hui tacitement que la mondialisation s’est finalement avérée être pour eux  un grand échec. En effet les premières décisions de Donald Trump portent sur la mise en place de « tariffs » (taxes douanières) pour la plupart des pays avec lesquels ils commercent, pour supprimer, dit-il, de graves déséquilibres dans leur balance de paiement avec la plupart des pays.

 

Selon Trump, les pays profitent de l’Amérique et provoquent une balance déficitaire pour celle-ci dans les échanges commerciaux. Les taxes devraient, croit-il, réduire les importations américaines et donc supprimer ces déséquilibres. Et ceci sans se soucier des répercussions mondiales qui vont fatalement affecter l'économe de son pays, avec l'évolution de l'inflation et la chute probable des marchés financiers, les mesures prises devant immanquablement entrainer des représailles !

 

On se rappelle que la mondialisation, qui avait pour but de créert une plus grande liberté dans les échanges commerciaux entre tous les pays du monde, avait été lancée sous la pression des grandes entreprises multinationales américaines qui voulaient ainsi s'ouvrir de nouveaux marchés. 

 

Les hommes politiques s’étaient dans l’ensemble résolus à cette évolution qu’ils avaient orchestrée en la présentant d'ailleurs comme un moyen de donner une chance aux pays pauvres de développer leur économie (sic) !

 

C’est donc un grand échec reconnu pour nos « ex amis » d’outre Atlantique puisqu’ils s’estiment aujourd’hui victimes de la politique qu'ils avaient imposée. Et ceci d’autant plus que la mondialisation à aussi très grandement favorisé le développement de la Chine qui est aujourd’hui devenu grâce à elle, mais aussi surtout aux très nombreuses commandes américaines, leur principal ennemi ! 

jeudi 6 mars 2025

Les échecs diplomatiques d'Emmanuel Macron

 

 

Notre Président est allé à Washington où il a rencontré l’ineffable Trump, Président actuel des Etats Unis. Saluons cette initiative, il a été le premier leader européen à faire cette visite au nouveau Président américain et pense sans doute en retirer un avantage politique sur le plan personnel. Les échanges avaient un aspect chaleureux, un peu enfantin, les deux présidents donnaient l’impression d’être des amis heureux de se retrouver. 

 

Mais à. quoi servira cette visite ? A rien, probablement à rien ! Deux jours plus tard, en effet  Trump décidait de taxer lourdement les importations venant d’Europe, donc de France, après avoir tenu des propos très agressifs sur notre communauté.

 

La diplomatie peut consister à se faire des amis, à établir de bonnes relations si la finalité est de convaincre et d’obtenir l’assentiment sur les causes que l’on souhaite défendre, réussir à gagner par la persuasion les avantages que l’on ne peut, ou ne veut, acquérir par la contrainte ou la force. C’est un art subtil que pratique très mal notre Président dont les nombreuses initiatives dans ce domaine sont trop souvent hasardeuses et se concrétisent par les échecs successifs de sa Présidence, même si certaines étaient, au départ, louables

 

Dès sa prise de pouvoir, il multiplie les contacts avec Poutine avec des spectaculaires invitations a Versailles et Brégançon. Cela se termine à Moscou où il reçoit une toute aussi spectaculaire fin de non-recevoir à propos de l’invasion de l’Ukraine. Il établit de très bonnes relations avec Trump lors du premier mandat de celui-ci (invitation le 14 Juillet!) sans pour autant échapper aux mesures de rétorsion de celui-ci en matière économique.

 

Deux initiatives dans le traitement des conflits guerriers l’isolent de ses partenaires. C’est d’abord la proposition de créer une force internationale pour lutter contre le Hamas, qui ne fait même pas l’objet de commentaires ! Et plus tard la position prise sur l’envoi de troupes en Ukraine qui provoque de nombreux désaveux chez nos partenaires européens !

 

Sur le plan européen, la position de notre Président n’est pas meilleure par les mésententes fréquentes avec son partenaire allemand Olav Scholtz. Il se fait d'autre part imposer la mise à l’écart de la commission européenne de notre représentant Thierry Breton, en n’obtenant qu’un strapontin pour le remplacer, ainsi que la confirmation d’Ursula Van der Lieden comme Présidente, ce qu’il ne souhaitait pas.

 

Il se fâche avec les autorités algériennes, puis celles du Maroc, et à nouveau avec les premières, sans en retirer un quelconque avantage pour notre pays. Par démagogie, lors d’un voyage en Algérie, il va même jusqu’à accuser la France de crime contre l’humanité pour sa participation passée à la colonisation !

 

Ses déclarations contradictoires sur le conflit palestinien lui valent alternativement la vindicte et la sympathie de Netanyahou et donnent une image très confuse de sa position.


En cherchant bien, on ne trouve pas d'action à son actif, qui ait été couronnée de succès. Toutes ces bévues ou initiatives malheureuses, dégradent malheureusement l’image et la crédibilité de la France dans le monde, où beaucoup de pays écoutent encore le Président de notre pays.

 

Emmanuel, la diplomatie est un métier pour lequel tu n’es pas fait. Appuie-toi sur tes conseillers, il y a sans doute parmi eux de vrais diplomates !