Amis Grecs: "Aidez vous et l'Europe vous aidera!"

Alexis Tsipras vient de décider de faire un referendum dans son pays pour demander au peuple grec s’il doit accepter les conditions en cours de discussion avec la Communauté Européenne pour sortir son pays de la très grave crise actuelle. C’est son droit, mais la Grèce de Papandréou nous a déjà fait le même coup il y a quatre ans avant d'annuler le référendum décidé!

Un Grec interrogé sur la Place Syntagma d’Athènes prétend : « C’est scandaleux, l’Europe cherche à nous étrangler ! »  Ces types de commentaires qui sont très nombreux et incompréhensibles, sont la conséquence de la lâcheté des hommes politiques qui, en Grèce comme ailleurs, rendent la Communauté Européenne responsable de leurs difficultés pour mieux se justifier, torpillant ainsi le concept Européen en le rendant très impopulaire.

Quand Tsipras déclare à son peuple que "l’Europe veut l’humilier", il ment effrontément et entretien la phobie de ses compatriotes pour une institution qui a déjà fait des efforts financiers considérables pour leur pays. L'Europe ne veut rien lui imposer, elle ne lui demande que de mettre de l'ordre dans son économie avant de lui prêter a nouveau de l'argent. 

Il leur avait déjà menti pendant sa campagne électorale pour se faire élire, alors qu’il savait très bien que la solution des problèmes économiques de son pays n’était ni de droite ni de gauche, et que sa marge de manœuvre serait quasi nulle !

Aujourd’hui par manque de courage pour revenir sur le programme de redressement qu’il avait promis, il se retourne vers eux pour leur demander de se prononcer sur les nouveaux gros efforts qu’il accuse l'Europe de vouloir leur imposer. C'est quand même un comble: ce n'est pas l'Europe qui veut prendre de l'argent aux Grecs, mais l'inverse, et il serait bon de le rappeler!

L’Europe n’a qu’un reproche à se faire, c’est d’avoir accepté la Grèce dans la zone Euro en négligeant d’examiner sérieusement la situation économique réelle de ce pays. Elle a depuis multiplié les aides mais ne peut pas continuer sans fin à alimenter un puits sans fond !

Elle n’exige aujourd’hui qu’une seule chose de la Grèce qui est de présenter un plan d'action pour redresser son économie et pour arrêter son hémorragie de dettes. Même si l'Europe fait des propositions on suggestions, les mesures particulières à prendre sont le seul choix des Grecs ! Les citoyens Hellènes peuvent le comprendre si toutefois leurs hommes politiques ont le courage de leur expliquer !

Les Grecs sont durement frappés par les conséquences de l'incurie de leurs dirigeants passés, les Caramanlis ou les Papandreou, qui ont mené leur pays à la faillite et ont profité du parapluie de la zone euro pour endetter abusivement leur pays afin d'augmenter les retraites ou les salaires de ses nombreux fonctionnaires! Les pays Européens ne peuvent être considérés comme responsables de cette gabegie!

La sortie de la zone euro n’est pas la solution. Elle aurait des conséquences inestimables pour ce pays et mettrait à mal la communauté Européenne dans son ensemble ! Il faut espérer qu’une solution puisse encore être trouvée. Après l'annonce du referendum, l'Europe a rompu les négociations  mais il est vraisemblable que le FMI va attendre une semaine de plus, et les résultats de ce référendum, avant de mettre la Grèce en défaut de paiement.

Mais comme disait De Gaulle autrefois, le choix est simple pour les Grecs: les conditions discutées ou le chaos!  Les Européens, malgré toute la sympathie et la solidarité qu'ils peuvent avoir pour eux,  ne veulent plus continuellement mettre la main à la poche, d'autant plus que la plupart d'entr'eux souffrent aussi chez eux de la crise économique mondiale et qu'ils savent que les dettes ne seront jamais remboursées. Leur message est clair, même s'il est très dur pour leurs amis hellènes!

Il est vraisemblable que Tsipras appelle son peuple à rejeter le résultat des discussions avec l'Europe. Les Grecs risquent donc de prendre la mauvaise décision, manipulés par des hommes politiques d'extrême gauche et totalement inexpérimentés, qui vont encore leur mentir et leur faire croire qu'il y a d'autres solutions.

Les principaux Chefs d'Etat européens doivent maintenant personnellement s'investir et intervenir dans cette campagne pour éclairer le peuple Grec, lui donner leur vérité et lui expliquer les réelles conséquences de sa décision!