jeudi 28 mai 2015

Pourquoi Jean Zay ?



François Hollande a concocté une panthéonisation à sa mesure, et sans aucun doute avec des arrières pensées de récupération politique. Pourquoi pas ? Célébrer les mérites de la Résistance pendant la dernière guerre est une chose louable, puisqu’on doit à celle-ci l’aide précieuse qu‘elle a apportée à nos Alliés qui nous ont libérés de la tyrannie Nazie. Une belle cérémonie a été organisée à l'ancienne église Sainte Geneviève, transformée sous la révolution en mémorial de nos Grands Hommes.

Depuis Charles de Gaulle, qui a introduit au Panthéon son bras droit Jean Moulin, assassiné par les Nazis, on n’avait que peu parlé de l’action et du sacrifice de nos résistants, et il est utile de les rappeler aux jeunes générations dont les préoccupations aujourd’hui, grâce à eux, ne se situent plus dans la même échelle de valeurs !

Notre Président a choisi un panel de « résistants » qui est très équilibré, hommes/femmes et droite/gauche destiné à un large concensus. Quel Français peut en effet discuter aujourd’hui les mérites de ceux qui ont tout sacrifié pour défendre leur pays! Mais si l’unanimité peut se faire sur les noms de Pierre Brossolette, Geneviève De Gaulle Anthonioz  ou Germaine Tillon, le choix de Jean Zay paraît curieux. Comme résistant.

En effet, Ministre socialiste du Front Populaire ou il s’est consacré à la réforme de l’éducation (déjà d'actualité à l’époque !), il démissionne lors de l’invasion Allemande pour s'engager dans l'Armée. Il s'enfuit ensuite au Maroc ou il est arrêté pour désertion en Aout 1940 par le nouveau régime de Vichy. Il restera emprisonné jusqu’en Juin 1944, quand d’ignobles militants, à la solde de ce régime, le sortiront de prison pour l‘assassiner.

Jean Zay a donc passé toute la période de la résistance en prison et n’a donc aucune qualification en tant que résistant ! C’était un homme sans doute de très grande qualité, qui a su faire des choix, et  certains prétendent qu’il fut victime de l’antisémitisme de l’époque. Mais il n’était pas juif, puisque sa mère était protestante !


Ajoutons que dans sa jeunesse, profondément marqué par la première guerre mondiale qui a fait un nombre considérable de morts, et sans doute emporté par la colère, il a écrit un poème sur notre drapeau tricolore qu’il a alors qualifié de « torche cul ».  Personne ne peut en vouloir à un adolescent émotif qui perd ses nerfs, nous avons tous eu des réactions excessives que nous avons regretté plus tard, mais cela restera quand même une tâche sur la mémoire d’un des nouveaux grands hommes de notre Panthéon, que l'on veut donner en exemple à notre jeunesse !

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