François Hollande a concocté une panthéonisation à sa mesure, et
sans aucun doute avec des arrières pensées de récupération politique.
Pourquoi pas ? Célébrer les mérites de la Résistance pendant la dernière
guerre est une chose louable, puisqu’on doit à celle-ci l’aide précieuse qu‘elle a
apportée à nos Alliés qui nous ont libérés de la tyrannie Nazie. Une belle cérémonie a été organisée à l'ancienne église Sainte Geneviève, transformée sous la révolution en mémorial de nos Grands Hommes.
Depuis Charles de Gaulle, qui a introduit au Panthéon son
bras droit Jean Moulin, assassiné par les Nazis, on n’avait que peu parlé de l’action
et du sacrifice de nos résistants, et il est utile de les rappeler aux jeunes
générations dont les préoccupations aujourd’hui, grâce à eux, ne se situent
plus dans la même échelle de valeurs !
Notre Président a choisi un panel de « résistants »
qui est très équilibré, hommes/femmes et droite/gauche destiné à un large
concensus. Quel Français peut en effet discuter aujourd’hui les mérites de ceux
qui ont tout sacrifié pour défendre leur pays! Mais si l’unanimité peut se faire sur les noms de Pierre
Brossolette, Geneviève De Gaulle Anthonioz ou Germaine Tillon, le choix de Jean
Zay paraît curieux. Comme résistant.
En effet, Ministre socialiste du Front Populaire ou il s’est
consacré à la réforme de l’éducation (déjà d'actualité à l’époque !), il démissionne
lors de l’invasion Allemande pour s'engager dans l'Armée. Il s'enfuit ensuite au Maroc ou il est arrêté pour désertion en Aout
1940 par le nouveau régime de Vichy. Il restera emprisonné jusqu’en Juin 1944, quand d’ignobles militants, à la solde de ce régime, le sortiront de prison pour
l‘assassiner.
Jean Zay a donc passé toute la période de la résistance en
prison et n’a donc aucune qualification en tant que résistant ! C’était un
homme sans doute de très grande qualité, qui a su faire des choix, et certains
prétendent qu’il fut victime de l’antisémitisme de l’époque. Mais il n’était
pas juif, puisque sa mère était protestante !
Ajoutons que dans sa jeunesse, profondément marqué par la
première guerre mondiale qui a fait un nombre considérable de morts, et sans doute emporté par la colère, il a écrit
un poème sur notre drapeau tricolore qu’il a alors qualifié de « torche
cul ». Personne ne peut en
vouloir à un adolescent émotif qui perd ses nerfs, nous avons tous eu des réactions excessives que nous avons regretté plus tard, mais cela restera quand même
une tâche sur la mémoire d’un des nouveaux grands hommes de notre
Panthéon, que l'on veut donner en exemple à notre jeunesse !
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