Quelles qu’aient été ses intentions, en annonçant sa
statistique sur le nombre d’élèves Musulmans dans les écoles de Bézier, Robert
Ménard a eu le mérite de remettre sous les projecteurs un principe fondamental
de notre République qui continue de faire débat si l’on en juge par les
criailleries médiatiques du POLCO*.
Les statistiques de Ménard n’ont rien de scientifiques puisqu’il les a établies (dit-il, mais peut être pour se disculper !)
d’après les prénoms des enfants des écoles. Il semble normal qu’un maire responsable
qui a des écoles sous son autorité, se préoccupe de la composition des élèves,
qu’elle soit ethnique religieuse ou autre. Il n’y a rien de scandaleux à
cela !
Mais voilà, en France on n’a pas le droit de faire de telles
statistiques d’après la loi, même si elles peuvent être très utiles, voire indispensables, dans
certains cas. Après tout, les cantines scolaires qui acceptent de ne pas servir
de porc aux élèves musulmans ont quand même besoin d’en connaître le
nombre ! Sinon comment peuvent-elles bien gérer leurs repas ?
Les défenseurs de ce principe prétendent que si l’on
établissait de telles statistiques, le risque serait grand qu’elles soient mal
utilisées par certains. Mais alors en vertu de ce principe , il
faut interdire, les fusils de chasse, les automobiles,
les avions, les battes de base-ball, les tronçonneuses ou les couteaux de cuisine qui peuvent
être utilisés pour tuer des gens !
Ils disent aussi que la République ne fait pas de différence
entre ses citoyens quelles que soient leurs origines ! N’est-ce pas aussi
le cas des pays anglo-saxons par exemple qui, contrairement à nous, admettent
l’identification de leurs diverses communautés, et où les individus sont au moins aussi bien traités que chez nous !
Les statistiques ethniques dans divers domaines peuvent aussi
permettre de déceler les problèmes propres à chaque communauté et peuvent être
un outil très utile au personnel politique pour les résoudre. Elles ont aussi
un intérêt pour les communautés elles mêmes comme moyen de prendre conscience
des conséquences des problèmes qu’elles subissent ou qu’elles créent!
Certains par exemple prônent le principe de discrimination
positive, principe qui a ses mérites et que l’on peut certes discuter, mais il
est impossible de l’appliquer de par les lois de notre République !
La réouverture de ce débat, très sérieux pour l'avenir de notre société, apparaît intéressante
aujourd’hui où nous entrons dans un monde à forte mixité. Mais la France
continue de vouloir se voiler la face en se drapant dans ses principes républicains établis il y a bien longtemps quand nos problèmes n'étaient pas ceux d'aujourd'hui.
Pour ouvrir un tel débat il faudrait, tâche immense, venir à bout de nos conservateurs du droit, de la morale ou de la pensée, qui se contentent de répéter pour l’instant: « Circulez, il n’y a rien à voir ! »
Pour ouvrir un tel débat il faudrait, tâche immense, venir à bout de nos conservateurs du droit, de la morale ou de la pensée, qui se contentent de répéter pour l’instant: « Circulez, il n’y a rien à voir ! »
* POLCO pour POLitiquement COrrect
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