lundi 2 juillet 2012

Les cocus de l'an 2012


Une majorité de Français ont décidé en toute bonne foi de donner le nouveau pouvoir à la gauche, pour se débarrasser du gouvernement sortant à qui ils reprochaient le fait de ne pas venir à bout de la crise, et certaines décisions accroissant les inégalités sociales. Malgré les promesses plutôt modestes de Schmol et ses amis, ils espéraient une politique totalement différente qui leur serait plus favorable.

Ils vont déchanter maintenant en constatant que leurs nouveaux élus  poursuivent la même politique de rigueur, avec même une accentuation. La droite avait en effet mis la pédale douce sur l'austérité pour cause de campagne électorale, retardant ainsi des échéances devenues aujourd'hui inévitables pour le nouveau gouvernement.

Celui-ci qui va naturellement arguer, sur la base de l'audit remis par la Cour des Comptes, que le bilan est plus catastrophiques que prévu, et justifier ainsi des mesures impopulaires,  connaissait bien la situation puisque ses représentants étaient à la tête de cette Cour des Comptes ainsi que de la commission des finances du Parlement. 

Il reste que la situation est difficile et que quelque soit le gouvernement en place, les marges de manoeuvre étant tellement faibles, les décisions qu'il faut prendre vont forcément faire grincer des dents à gauche. Si quelques mesurettes sociales ou sociétales sont ou vont être prises, les électeurs de gauche vont comprendre rapidement que le compte n'y est pas!

En matière d'emploi la gauche, qui a laissé pensé qu'elle diminuerait le chômage en créant de la croissance, va maintenant démontrer que ce n'est pas si facile que cela, et notre Zorro du Redressement Productif, qui se démène dans tous les sens, commence déjà à s'essouffler et est d'ores et déjà très critiqué par ses amis.

Malgré les efforts déployés, il s'avère de plus que l'action auprès des partenaires Européens n'apporte pas beaucoup de résultats et le gouvernement sera bien obligé de faire ratifier par le Parlement le pacte budgétaire qu'il a si décrié,  malgré les concessions faibles qu'il a obtenues sur le pacte de croissance et qu'il tentera de grossir pour justifier cette décision.

Le désenchantement du peuple de gauche s'exprime déjà très clairement ("L'augmentation du SMIC?... elle équivaut à un Carambar par jour!") et va aller en s'accentuant au fur et à mesure des couleuvres qu'il va devoir avaler

Le Changement, c'est plus tard!

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