mardi 26 juin 2012

Une droite mal à droite

La Droite a perdu les élections présidentielles et législatives, les Français déçus ont voté sans enthousiasme et avec un taux d'abstention record pour donner les pleins pouvoirs à Schmol et au parti Socialiste.  Cette défaite doit maintenant faire réfléchir nos hommes politiques battus.

Toutes les analyses de cette défaite ont été diffusées dans les médias: la période de crise que nous traversons, les comportements non appréciés de notre ancien Président, les réformes courageuses mais difficiles qui fatalement ont fait des mécontents etc...

Mais la principale raison de son échec vient du fait que l'UMP a fait une très mauvaise campagne à tous points de vue. D'abord l'entrée trop tardive en campagne de son candidat sortant qui a laissé trop de temps et de place à son adversaire pour se mettre en valeur, avec en plus des tergiversations et une décision d'y aller finalement perçue comme dictée par l'opposition.

Ensuite une position ambigüe vis a vis du Front National et de ses thèses. Il faut choisir et être clair pour les électeurs: ou bien on pactise avec l'extrême droite en trouvant des arrangement électoraux sans renoncer à ses valeurs ou bien on refuse tout accord. La position de l'UMP a constamment varié au gré des intérêts électoraux de ses membres et a fourni un boulevard de critiques à ses adversaires.

Enfin, et c'est le plus important, les arguments de campagne ont été mauvais tout comme l'incapacité à mettre en valeur l'action du Président et du gouvernement précédents. La Droite est même restée muette devant les contradictions de son adversaire. Prenons deux exemples.

La Gauche s'est attirée beaucoup de suffrages en parlant de retour à la retraite à 60 ans sans trop insister sur le fait que cela ne concernerait que les gens ayant atteint leur annuités de cotisation (environ cent mille personnes !)  Comment l'UMP a-t-elle pu laisser dire cela, sans même préciser qu'elle seule avait eu le courage de faire la grande réforme  qui a sauvé la retraite de millions d'individus?

Comment taire que la Gauche qui avait proprement éreinté cette réforme n'en remettait maintenant rien en cause hormis le point de détail ci dessus? Comment ne pas rappeler que la Gauche n'avait pas osé s'attaquer à la moindre réforme des retraites pendant 15 ans de pouvoir Socialiste?

La Fonction publique nous donne un autre exemple.  Le nouveau Président a annoncé le recrutement de 60.000 personnes à l'Education Nationale, mais en précisant que cela se ferait à effectif constant. Ceci revenait tacitement à approuver la politique du non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, politique très sévèrement critiquée par la gauche lors du quinquennat précédent. Comment la Droite a-t-elle pu laisser échapper cette contradiction?

Point n'est besoin d'avoir des regrets, il vaut mieux préparer les futures échéances en essayant d'être plus intelligent!



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Ami lecteur, vos commentaires seront pour nous très précieux.