La réduction de nos dépenses publiques apparaît de plus en
plus comme l’action la plus urgente pour ce gouvernement et peu de choses sont
actuellement entreprises, hormis l’usage de la « rabotique »
technique de réduction des dépenses à la marge !
Pour réduire nos dépenses publiques, Emmanuel Macron doit maintenant
faire avec l’Administration, ce qu’il a fait avec le monde politique :
donner un grand coup de pied dans cette gigantesque fourmilière, comme il l'a fait avec tous les partis, et même les syndicats, rentrés aujourd'hui dans l'ère de la recomposition.
Notre Administration fonctionne apparemment bien mais
suscite constamment des critiques qui portent sur sa lenteur, son esprit
tatillon, et aussi son mépris trop fréquent des usagers et des contribuables que
nous sommes. Mais elle coûte très cher aux Français parce qu’elle comporte un
certain nombre de tares qu’il est intéressant d’analyser.
D’abord elle a été organisée par des générations d’hommes
politiques qui ont toujours fait preuve davantage de démagogie que de grandes qualités d’organisateurs. Elle
n’évolue que très lentement et a peine à s’adapter, ou à intégrer les nouvelles
méthodes et technologies de gestion, bloquée par une inertie et une résistance
au changement colossales.
Elle est aussi la victime des lois et règlementations
compliquées et beaucoup trop nombreuses,
souvent le fruit d’hommes politiques qui ne réfléchissent pas aux conséquences économiques et administratives de leurs décisions en particulier quand ils
construisent des « usines à gaz ». Et quand ils veulent ensuite lancer
des actions de simplification,
c’est trop compliqué et ça ne débouche sur rien (n’est-ce pas Monsieur
Hollande !).
Elle se comporte comme une institution immuable, les
gouvernements changent, et les nouveaux Ministres, trop souvent néophytes, sont contraints de se reposer sur leurs grands Directeurs qui s’empressent de leur
dire qu’il ne faut surtout rien changer et que les solutions qu'ils proposent pour faire des économies sont impossibles !
Enfin, la sécurité d’emploi des agents de la fonction
publique associée à tous les avantages acquis depuis très longtemps, ne joue
pas en faveur de leur motivation ! Dans une France à chômage élevé, ou les
gens du privé doivent se battre tous les jours pour trouver un emploi, ou pour
assurer la survie de leur entreprise afin de conserver celui qu’ils ont, les
emplois « à vie » des fonctionnaires, mieux rémunérés, apparaissent comme une anomalie surréaliste et une profonde injustice sociale !
Si notre nouveau Président veut sérieusement baisser les
dépenses publiques, trois actions clés préliminaires apparaissent nécessaires. D’abord
simplifier toutes les lois, les procédures et règlementations administratives
qui engendrent trop de coûts et nécessitent trop de fonctionnaires !
Ensuite procéder à de grands changements dans les responsables de Direction dans
toutes les administrations en donnant aux nouveaux venus des objectifs
précis de restructuration et de réduction de dépenses! Enfin atténuer le
principe de sécurité d’emploi de la fonction publique en ouvrant la porte au
départ des fonctionnaires non performants, de tous les niveaux hiérarchiques!
Mais ceci est peut être un programme trop ambitieux et
trop audacieux pour le Président des Français!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Ami lecteur, vos commentaires seront pour nous très précieux.