mercredi 16 novembre 2016

La déroute sondagière



Le thermomètre de l’opinion publique est cassé, il va falloir en fabriquer un autre !
Après la faillite retentissante des instituts Américains qui prévoyaient jusqu’aux derniers jours une victoire d’Hillary Clinton, leur taux de confiance en a pris un sérieux coup !

Les analyses se multiplient pour expliquer ce désastre des prévisions statistiques et les spécialistes s’interrogent sur les raisons qui ont pu amener à ce triste résultat ! D’habitude pour expliquer les imprécisions nos experts nous parlent de marges d’erreur, d’épaisseur du trait ou de photographie de l’opinion à un instant donné, mais quand les écarts sont aussi grands, ils ne peuvent plus utiliser ces arguments et sont renvoyés à leurs chères études !

La raison est pourtant simple : les sondages d’opinion ne sont pas une science exacte et sont soumis aux deux difficultés essentielles que sont la sélection du « panel représentatif» comme on dit et la sincérité des personnes questionnées ! Il s’agit d’autre part d’un travail sur un échantillonnage qui ne donne jamais que des probabilités trop souvent présentées par les médias comme des certitudes !

En France la panique était telle après l’élection Américaine que nos experts, sans doute sonnés par ce dramatique événement, ont disparu pendant deux jours des débats télévisés où ils affectionnent pourtant de venir très souvent commenter leurs sondages ! Ils se sont toutefois vite repris sans fournir d’explication mais en affichant toutefois un brin de modestie !

Cette affaire pourrait prêter à sourire, mais elle est néanmoins assez grave. En effet la publication répétée de sondages crée forcément une dynamique qui influence fortement les électeurs dans leur décision! C’est en quelque chose une façon de manipuler l’opinion publique, volontairement ou involontairement, le résultat est le même !

Il serait souhaitable que nos instituts soient plus performants dans leurs appréciations et dans leur sélection des populations sondées, et présentent leurs prévisions avec davantage de prudence.

L’électeur Américain des zones rurales a su se détacher des sondages qu’on lui proposait et dans lesquels il voyait surtout une manœuvre médiatique de l’ « establishment » de son pays pour influencer son choix ! Nul doute que cet exemple sera suivi en France et nos instituts de sondage vont maintenant comprendre, comme l’ont compris depuis longtemps les hommes politiques, qu’il est très difficile de regagner la confiance perdue !


La venue des élections primaires, avec leurs rivalités et leur électorat complexe, vont sans aucun doute leur donner du fil a retordre et ils doivent se préparer à des lendemains d’élection difficiles ! 

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