Le thermomètre de l’opinion publique est cassé, il va
falloir en fabriquer un autre !
Après la faillite retentissante des instituts Américains qui
prévoyaient jusqu’aux derniers jours une victoire d’Hillary Clinton, leur taux
de confiance en a pris un sérieux coup !
Les analyses se multiplient pour expliquer ce désastre des
prévisions statistiques et les spécialistes s’interrogent sur les raisons qui
ont pu amener à ce triste résultat ! D’habitude pour expliquer les
imprécisions nos experts nous parlent de marges d’erreur, d’épaisseur du trait
ou de photographie de l’opinion à un instant donné, mais quand les écarts sont
aussi grands, ils ne peuvent plus utiliser ces arguments et sont renvoyés à
leurs chères études !
La raison est pourtant simple : les sondages d’opinion
ne sont pas une science exacte et sont soumis aux deux difficultés essentielles
que sont la sélection du « panel représentatif» comme on dit et la sincérité des
personnes questionnées ! Il s’agit d’autre part d’un travail sur un échantillonnage
qui ne donne jamais que des probabilités trop souvent présentées par les médias
comme des certitudes !
En France la panique était telle après l’élection Américaine
que nos experts, sans doute sonnés par ce dramatique événement, ont disparu pendant
deux jours des débats télévisés où ils affectionnent pourtant de venir très
souvent commenter leurs sondages ! Ils se sont toutefois vite repris sans fournir d’explication
mais en affichant toutefois un brin de modestie !
Cette affaire pourrait prêter à sourire, mais elle est
néanmoins assez grave. En effet la publication répétée de sondages crée
forcément une dynamique qui influence fortement les électeurs dans leur
décision! C’est en quelque chose une façon de manipuler l’opinion publique,
volontairement ou involontairement, le résultat est le même !
Il serait souhaitable que nos instituts soient plus
performants dans leurs appréciations et dans leur sélection des populations
sondées, et présentent leurs prévisions avec davantage de prudence.
L’électeur Américain des zones rurales a su se détacher des
sondages qu’on lui proposait et dans lesquels il voyait surtout une manœuvre
médiatique de l’ « establishment » de son pays pour influencer son
choix ! Nul doute que cet exemple sera suivi en France et nos instituts de
sondage vont maintenant comprendre, comme l’ont compris depuis longtemps les
hommes politiques, qu’il est très difficile de regagner la confiance
perdue !
La venue des élections primaires, avec leurs rivalités et
leur électorat complexe, vont sans aucun doute leur donner du fil a retordre et ils doivent se préparer à des lendemains d’élection difficiles !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Ami lecteur, vos commentaires seront pour nous très précieux.