mercredi 8 janvier 2014

Haro sur Dieudonné !



Dieudonné est un triste sire  pour ceux qui n’ont jamais vu ses spectacles mais qui ont pris connaissance de ses déclarations dans la presse, à la radio ou à la télévision. C’est un personnage dangereux dans la mesure où les propos racistes qu'il tient peuvent faire resurgir de vieux démons, et la vigilance s’impose naturellement. 

Ceci dit, une fois de plus les hommes politiques en font des tonnes pour annoncer qu’ils vont interdire ses spectacles, avant de les avoir vus, entrainant bien sûr avec eux la corporation médiatique toujours prête à tomber dans tous les panneaux qu’on lui tend.

On voit actuellement Dieudonné à toutes les unes de journaux, à croire que c’est la préoccupation essentielle des Français, eux qui ont bien d’autres soucis en ce moment que celui-là.

De quoi s’agit-il ? Si les spectacles de Dieudonné sont une incitation à la haine comme on nous le répète à longueur de journées, il faut saisir la justice. La France possède un arsenal de lois dans ce domaine qui doivent pouvoir être appliquées et traiter ce problème. Seuls les juges sont de toutes façons habilités à prendre de telles décisions !

Si l’on interdit ses spectacles à priori, les avocats de l’intéressé vont immédiatement attaquer les représentants de l’Etat devant les tribunaux. Nos censeurs politiques ont-ils réfléchi aux risques qu'ils auraient pris si les juges donnaient raison à Dieudonné ?

Mais cet acharnement politique paraît éminemment suspect et semble procéder de l’enfumage habituel pour détourner l’attention des Français des vrais problèmes de leur pays, en les mobilisant  sur des sujets passionnels de société.

Outre la publicité regrettable donnée à Dieudonné, cette effervescence est aussi un moyen pour nos censeurs de gauche, comme de droite, de se donner bonne conscience et de faire leur propre publicité en hurlant avec les loups (ou en bêlant avec les moutons, si l'on préfère) pour montrer qu’ils font partie des « bons » puisqu’ils tapent sur les « méchants ».


On peut aussi se demander combien de nos censeurs patentés actuels manifestaient dans leur jeunesse en défilant sous les banderoles « Il est interdit d’interdire » !

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