Dieudonné est un triste sire pour ceux qui
n’ont jamais vu ses spectacles mais qui ont pris connaissance de ses
déclarations dans la presse, à la radio ou à la télévision. C’est un personnage
dangereux dans la mesure où les propos racistes qu'il tient peuvent faire resurgir de vieux
démons, et la vigilance s’impose naturellement.
Ceci dit, une fois de plus les hommes politiques en font des
tonnes pour annoncer qu’ils vont interdire ses spectacles, avant de les avoir vus, entrainant bien
sûr avec eux la corporation médiatique
toujours prête à tomber dans tous les panneaux qu’on lui tend.
On voit actuellement Dieudonné à toutes les unes de journaux,
à croire que c’est la préoccupation essentielle des Français, eux qui ont bien
d’autres soucis en ce moment que celui-là.
De quoi s’agit-il ? Si les spectacles de Dieudonné sont
une incitation à la haine comme on nous le répète à longueur de journées, il
faut saisir la justice. La France possède un arsenal de lois dans ce
domaine qui doivent pouvoir être appliquées et traiter ce problème. Seuls les
juges sont de toutes façons habilités à prendre de telles décisions !
Si l’on interdit ses spectacles à priori, les avocats de
l’intéressé vont immédiatement attaquer les représentants de l’Etat devant les
tribunaux. Nos censeurs politiques ont-ils réfléchi aux risques qu'ils auraient pris si les juges donnaient raison à Dieudonné ?
Mais cet acharnement politique paraît éminemment suspect et
semble procéder de l’enfumage habituel pour détourner l’attention des Français
des vrais problèmes de leur pays, en les mobilisant sur des
sujets passionnels de société.
Outre la publicité regrettable donnée à Dieudonné, cette effervescence est aussi un moyen
pour nos censeurs de gauche, comme de droite, de se donner bonne conscience et de
faire leur propre publicité en hurlant avec les loups (ou en bêlant avec les moutons, si l'on préfère) pour montrer qu’ils font partie des « bons »
puisqu’ils tapent sur les « méchants ».
On peut aussi se demander combien de nos censeurs patentés actuels
manifestaient dans leur jeunesse en défilant sous les banderoles « Il
est interdit d’interdire » !
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