jeudi 21 février 2013

Etat de droits



La lettre « s » ajoutée au mot droit, dénature cette expression mais décrit bien le monde dans lequel nous vivons. En effet l’expression d’origine implique elle même davantage les devoirs de chaque individu que ses droits, mais nous avons créé une société où les droits l’emportent aujourd’hui largement sur les devoirs.

Les hommes politiques, dans leur fièvre démagogique,  imaginent tous les jours de nouveaux droits et se soucient très peu des devoirs de leurs compatriotes. Droit de vote des étrangers, droit au travail, droit au mariage pour tous, droit au logement, droits aux allocations, droit de grève, droit à la solidarité, droit à l'adoption, à la procréation médicale assistée, droit aux salles de shoot, ….

Dès que l’on parle de devoir, c’est un tollé et il n'y a plus personne! Or chaque droit devrait avoir en contre partie des devoirs ! Le droit au travail par exemple devrait impliquer ensuite le dévouement et la loyauté à l'entreprise ainsi que l’assiduité et le recours à la grève limité aux motifs sérieux!

Le droit au logement devrait être accompagné du devoir impératif de maintenir celui-ci en bon état (ainsi que les parties communes!)…. et de le restituer impérativement dès que le bail est terminé!

Le droit au respect cité souvent dans certaines banlieues devrait impliquer que ceux qui le revendiquent l’appliquent eux mêmes aux autres, mais les gens oublient que la notion de respect est avant tout un devoir de chacun avant d’en devenir un droit !

Prenons le cas des chômeurs, l’idée même de leur demander une modeste contribution de quelques heures par semaine sous forme de travail bénévole en échange de leur droit aux allocations, est très sévèrement condamnée par notre élite bien pensante !

La condamnation virulente d’un musée parce qu’il a viré quatre personnes qui sentaient très mauvais est un autre exemple. L’accent est mis sur le droit légitime de ces personnes défavorisées à visiter comme tout  le monde une exposition, mais personne ne les critique pour leur absence d’hygiène qui constitue un grand manque de respect pour autrui!

Même si le regrettable projet de suppression des devoirs à la maison pour les écoliers est présenté pour des motifs égalitaristes, il procède quand même de cette logique, car il contribue à  « tabouiser » le mot devoir!

Cette situation est préoccupante et explique sans aucun doute une grande partie des problèmes actuels de notre société. Nos lois sont appliquées trop souvent de manière laxiste, quand elles sont appliquées, et le refus des moindres contraintes se généralise.

Pour vivre ensemble de manière responsable il faut des règles de vie, des lois dont l’application constitue autant de devoirs que les individus doivent d’abord accepter. Les droits de chacun doivent, ensuite, en découler ou bien être accordés pour rendre notre société plus juste et plus conviviale.

Respect, responsabilité, voilà deux notions fondamentales qu’il serait urgent de réintroduire dans l’éducation de nos enfants. A quand une « déclaration des devoirs de l’homme » que l’on présenterait dans nos écoles? Notre monde judéo-chrétien avait commencé ainsi, en adoptant, il y a plusieurs millénaires, ses dix commandements!

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