vendredi 4 février 2011

Réforme fiscale

Depuis toujours les hommes politiques nous parlent avec détermination de notre système fiscal : il faut le réformer, tout remettre à plat, faire un système plus simple, plus compréhensif pour les contribuables, plus juste pour tous les Français, un système qui allège les charges sur le travail......blah, blah, blah....
Mais rien ne change, ils ne font que des replâtrages de circonstance!

Cette obsession est revenue en France cette année et gageons que rien ne se passera avant la prochaine élection Présidentielle. D’abord parce qu’il faut beaucoup de temps si l’on veut réformer l’ensemble de la fiscalité, ensuite parce qu’il est difficile d’établir un consensus sur une telle réforme qui n’aura l’adhésion que des Français qui auront moins de charges avec le nouveau système, et enfin parce qu’il faut beaucoup de courage, ou être fou, pour faire une telle réforme avant une élection importante.

On peut aussi se demander pourquoi il faudrait s’attaquer à la fiscalité hexagonale sans tenter de promouvoir une harmonisation au niveau Européen, dès lors que l'on évoque sans arrêt les différences pénalisantes avec les divers systèmes de nos voisins.

La priorité du gouvernement est aujourd’hui moins de réformer que de trouver de nouvelles recettes pour réduire l’endettement inquiétant de notre pays. Si ces recettes ne proviennent que de l’augmentation de la fiscalité quelle que soit la réforme, elles plomberont forcément la croissance et auront pour conséquences d’augmenter encore notre endettement.

Parmi les moyens possibles il y a la TVA sociale, très souvent évoquée, qui consiste à réduire les charges des entreprises en compensant les recettes ainsi perdues au niveau de l’Etat par une augmentation de la TVA. Cette méthode qui rendrait plus compétitives nos entreprises, n’augmenterait pas les prix des produits "made in France" si des mécanismes de contrôle et d'incitation efficaces étaient mis en place. Elle faciliterait grandement nos exportations et réduirait nos importations en augmentant le prix des produits importés. La croissance ainsi créée générerait des recettes nouvelles et aussi des économies pour l’Etat.

C’est évident et tous les experts prônent cette solution, mais gare à aux hommes politiques qui en parlent dans la majorité actuelle. Jean Louis Borloo a fait perdre leur mandat à certains députés il y a trois ans et s’est vu lui même privé d’un grand Ministère pour l’avoir proposée. Jean François Copé vient de se faire taper sur les doigts pour avoir ressorti cette idée.

Le pays qui au monde affecte sans doute le plus de charges sociales sur le travail, devrait quand même agir en ce sens, ce qui ne l'empêcherait d'ailleurs pas de vraiment s'attaquer, une bonne fois pout toutes, à la réduction du montant même de ces charges.

La Droite va-t-elle laisser à la Gauche le soin d’appliquer cette intelligente réforme ?

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