mardi 15 juillet 2014

La bataille de Bouvines



Les Français ont l’art de commémorer leurs grandes défaites. Les célébrations du débarquement de 1944 ou de la Grande guerre 1914 qui ne sont pas des évènements glorieux pour notre pays en sont une preuve. En effet malgré le courage et les sacrifices de nos anciens, notre pays n’a survécu à ces deux guerres que grâce à l’intervention de ses alliés !

Que serait la France aujourd’hui si nous avions été seuls pour nous défendre contre l’envahisseur ? Quelle langue parlerions nous aujourd’hui ? Quelle nationalité serait la nôtre ?

Nous parlons en fait de ces guerres davantage parce qu’elles sont encore très présentes dans nos mémoires, que par la fierté que notre peuple peut en retirer. Et puis il y a encore beaucoup de survivants qui peuvent en parler et beaucoup de monuments aux morts qui rappellent ces mauvais souvenirs.

Or il existe une victoire glorieuse dans notre histoire de France lors de la bataille de Bouvines en 1214, dont le 800ème anniversaire pourrait être fêté dans quelques jours, le 27 Juillet prochain. On en parle peu car c’est un événement lointain mais ce fut une très grande victoire qui a fondé les bases de notre pays. 

Cette année là Otton IV, empereur du Saint Empire Romain Germanique s’allie avec Jean sans Terre Roi d’Angleterre duc d’Aquitaine et de Normandie, et quelques princes Français de Flandre, d’Artois ou de Lorraine, pour attaquer le Royaume de France de Philippe Auguste.

Après diverses batailles, les armées Françaises, en grande infériorité numérique et prises en tenaille, manœuvrent admirablement pour écraser leurs ennemis dans cette célèbre bataille de Bouvines.


Le Roi d’Angleterre rentre chez lui après avoir perdu plusieurs provinces françaises. L’empereur Otton s’enfuit et perd sa couronne. Philippe Auguste rentre triomphalement chez lui.  En remerciement il fait construire l'Abbaye de la Victoire près de Senlis. Sans cette victoire la France n’existerait peut-être pas aujourd’hui.


mercredi 2 juillet 2014

La Justice sur le dos de Sarkozy


 Le feuilleton continue. Les juges n’en finissent pas de régler leurs comptes avec Nicolas Sarkozy. Il faut dire que l’intéressé en les vilipendant durant son mandat de Président, leur a en plus donné de nombreux motifs d’intervention et ils ne vont pas lâcher le morceau facilement. C'est le côté pervers de leur indépendance.

Nous l’avons souvent dit, la Justice ne se glorifie pas en laissant trainer des affaires pour donner l’impression de les ressusciter au moment opportun ! Personne ne peut en effet s’empêcher de faire le parallèle entre son intervention d’aujourd’hui et la volonté de l’intéressé de revenir sur la scène politique.

Même si l’on ne souhaite pas le retour de Nicolas Sarkozy à la tête de l’UMP, on ne peut s’empêcher de trouver cette concomitance troublante. Mais les Juges c’est bien connu n’ont de comptes à rendre à personne et font ce qu’ils veulent soit disant en leur âme et conscience.

C’est le grave point faible de notre démocratie, l’affaire du « mur des cons » ayant profondément et pour longtemps altéré la confiance que les Français pouvaient avoir dans la justice de leur pays.  Il faudrait maintenant un vrai contrepouvoir à la justice pour nous convaincre de la justesse de ses initiatives et de ses décisions.

Les Médias pourraient jouer ce rôle, mais leur propension habituelle à « hurler avec les loups » et à transformer immédiatement en coupables des présumés innocents, les discrédite par avance.

Il reste que, sans bien sûr connaître le dossier de Sarkozy mis en examen une nouvelle fois, les faits prétextés sont surprenants.  D’après la presse il lui est reproché d’avoir organisé un réseau pour obtenir des informations sur des investigations de justice qui le concernaient.


Il faudrait quand même que nos juges nous expliquent pourquoi, eux qui organisent systématiquement des fuites d'informations, violant ainsi le secret de leurs instructions, considèrent que tenter d'obtenir des informations sur un dossier est un délit condamnable !

Il reste que la Justice en France a vu son image considérablement dégradée ces derniers temps et qu'en chargeant de cette instruction si médiatisée une magistrate du Syndicat qui s'est illustrée avec son "mur des cons" ou figurait Sarkozy, elle a choisi la provocation et non l'apaisement!




vendredi 20 juin 2014

Il faut virer le soldat Sarkozy


 Nicolas Sarkozy menace de revenir sur la scène politique, soutenu par des partisans inconditionnels et intéressés !  Certains Français qui, comme beaucoup, ont la mémoire courte sont tentés d’encourager son retour compte tenu de l’incapacité actuelle de la Gauche au pouvoir de sortir notre pays de la crise !

Ce serait une catastrophe pour la France!  D’abord parce que l’intéressé n’a aucune capacité ni aucune solution pour redresser l’économie de notre pays ! Il a en a fait la démonstration pendant les 5 ans de son mandat pendant lequel il a très peu fait pour améliorer la situation, malgré sa propension à promouvoir des réformes qui ont en général tourné court, et il a laissé une économie exsangue à ses successeurs !

Ses implications dans de nombreuses affaires judiciaires, même s’il n’a fait l’objet jusqu’à présent d’aucune condamnation, le discréditent d'autre part pour restaurer la confiance des Français dans les hommes politiques au moment où cette confiance est cruciale pour obtenir d'eux les efforts et les sacrifices indispensables pour redresser l ‘économie de leur pays.

Plus récemment, l’affaire Bygmalion a jeté sur Nicolas Sarkozy un discrédit dont il ne peut pas se relever. L’instruction en cours précisera sans doute ses responsabilités dans cette affaire, mais il ne peut pas s’exonérer de la responsabilité d’avoir triché dans ses comptes de campagne pour la dernière élection présidentielle.

Bien sûr il prétendra qu’il n’était pas au courant des magouilles comptables, C’est possible, s’il avait donné comme instruction à ses assistants de s’occuper des basses besognes sans lui en parler ! Dans ce cas sa responsabilité est entière.

Mais de toutes façons, comment les Français peuvent-ils imaginer confier leur destin économique à un personnage qui dépense ainsi leur argent sans compter, à des fins personnelles, et qui fait preuve d’un laxisme budgétaire qui n’est plus de mise dans la situation de la France aujourd’hui ?

Au début de son mandat, beaucoup d’économistes l’ont alerté sur la situation financière du pays, son Premier Ministre avait même alors déclaré être à la tête d’un état en faillite ! Il n’en a tenu aucun compte et, malgré de timides réformes sur la réduction du nombre de fonctionnaires d’Etat, il a continué de creuser les déficits et d’augmenter notre dette nationale !

La Droite doit maintenant se choisir un nouveau leader. Ce n’est pas facile après tous les scandales et toutes les divisions dont elle a fait l’objet et qui la mettent dans l’incapacité actuelle de jouer son rôle dans l’opposition. Il nous apparaît qu’Alain Juppé peut être immédiatement ce leader pour beaucoup de raisons que nous avons déjà évoquées. 

Mais d’autre candidats sont partants, il leur appartient de s’affirmer et surtout de convaincre les Français, au delà des militants de leur parti, qu’ils ont le programme, les idées et le courage pour sortir la France de la crise économique présente ! Mais le temps presse maintenant !



mercredi 18 juin 2014

Poème de la Guerre 14-18



En cette année de commémoration, j’ai retrouvé dans nos archives un poème qu’avait recopié dans les tranchées,  sur des morceaux de carton, mon parrain qui, à 20 ans, se battait au front contre l’ennemi. Ce poème illustre bien l’ambiance de l’époque (difficile à faire comprendre aux jeunes d’aujourd’hui), l’état d’esprit de nos soldats  et l’inanité de cette guerre et de toutes les guerres en général !.

Lettre à ma fiancée

J’ai cueilli pour vous, oh ma chère amie !
Ces jolies fleurs bleues, myosotis d’amour
Trouvées dans les Flandres.
Parmi ces grandes pleines, où depuis Septembre
Nous nous battons tous, alertes et confiants.
J’ai cueilli pour vous, près de ma tranchée
Ces jolies fleurs bleues, myosotis d’amour.

Et quand viendra Mai, oh ma chère amie
Je vous offrirai des muguets tout blancs
Cueillis en Argonne
Parmi ces grands bois où depuis l’automne
Nous nous battons tous, alertes et confiants.
J’ai cueilli pour vous près de ma tranchée
Ce muguet tout blanc des forêts d’Argonne.

Si je vois Juillet, baigné de lumière
Mon envoi sera de coquelicots
Aux rouges pétales
Fleur de Messidor cueillies sous les balles
Et teintée du sang de tous nos héros.
Si je vois Juillet baigné de lumière
Mon envoi sera de coquelicots.

Puis toutes ces fleurs aux couleurs de France
Feront un bouquet, souvenir précieux.
Si la mort brutale
M’emportait un jour, dans une rafale
En pensant à vous je fermerais les yeux.
Puis toutes ces fleurs aux couleurs de France
Feront un bouquet, souvenir précieux.

Edouard Prévost

Printemps 1915


mardi 17 juin 2014

Les Grèves SNCF



 Faut-il s’étonner que les cheminots défendent des avantages acquis même si beaucoup de Français les trouvent exorbitants ?  Faut-il condamner le fait qu’ils utilisent le blocage du réseau ferroviaire pour faire valoir leurs revendications ? Faut-il regretter que ces gens qui ont la sécurité d’emploi, paralysent l’activité du pays au moment où la France est dans un état économique catastrophique ?

Tout cela était prévisible. La seule chose que l’on puisse reprocher à leurs syndicats est de se payer constamment notre tête, en prétendant vouloir défendre le service public et l’intérêt des usagers qu’ils ne considèrent même pas comme leurs clients !

Pendant des décennies, les divers pouvoirs publics ont consenti ou maintenu des avantages à cette profession par laxisme et pour maintenir la paix sociale. Cela pouvait être acceptable du temps ou l’absence de concurrence mondiale et la bonne santé de notre économie permettaient de le supporter.

Mais les hommes politiques d’aujourd’hui, par leurs actes et leurs propos n’ont jamais eu le courage de faire comprendre à cette profession, comme aux Français en général d’ailleurs, que cette situation était révolue. Au contraire, ils cèdent lâchement à toutes les revendications compromettant l’avenir de notre pays. Ne nous étonnons donc pas devant ces grèves surréalistes !

Nous avons besoin aujourd’hui d’un gouvernement à poigne qui prenne des décisions justes et radicales pour ramener tous nos compatriotes à plus de raison. Si l’on ne règle pas les problèmes, la France va se couper en deux : d’un côté les gens hyper protégés et privilégiés qui continuent de revendiquer et de l’autre ceux qui doivent se battre tous les jours pour trouver ou garder un emploi et qui en ont marre de payer pour les premiers sans en avoir même aucune reconnaissance !

La seule attitude pour le gouvernement est le courage et la fermeté. Il doit montrer qu’il n’y a plus rien aujourd’hui à attendre de l'Etat Providence, pour éviter que d’autres corporations se mettent en grève rapidement. Faut-il rappeler qu’il n’a même pas encore annoncé dans le détail les décisions concernant la réduction des dépenses publiques, décisions qui seront toutes des prétextes pour faire descendre les syndicats dans la rue ?

Ce gouvernement affaibli, qui n’a plus de majorité, y parviendra-t-il ? On peut en douter et être pessimiste sur la situation politique de notre pays dans les prochains mois où les manifestations de mécontentement vont se succéder. Attendons nous à un automne très très chaud et à des élections législatives anticipées qui apparaissent maintenant inévitables.



mardi 10 juin 2014

Wladimir Putin et le Débarquement


Quelle magnifique commémoration pour le 70ème anniversaire du Débarquement! Elle restera dans les mémoires pour la qualité de son organisation, la présence de très nombreux vétérans et de tous les chefs d’Etat des pays concernés. Cette manifestation, qui sera sans doute la dernière ayant cet éclat, est toute à la gloire de François Hollande par ailleurs si souvent décrié.

C'est aussi une excellente image pour notre pays, elle a été retransmise dans le monde entier, d’abord pour l’événement lui même mais aussi surtout pour son aspect diplomatique car elle réunissait des chefs d’Etat dans des situations actuellement conflictuelles et que tout le monde voulait voir communiquer entre eux !

C’est tout le mérite de François Hollande d’avoir créé ces contacts informels, souvent à l’abri des caméras car il ne faut pas aller trop vite sinon certaines opinions publiques ne suivent plus ! Espérons que ces contacts seront poursuivis. Mais le simple fait de se rencontrer amène toujours nos Chefs d’Etat à mieux se comprendre et à dédramatiser les problèmes, premiers pas vers leur solution.

Monsieur Putin représentait son pays pour la première fois dans cette commémoration, et ce n’est que justice car, sans l’intervention de la Russie sur le front Est de l’Europe, le débarquement allié aurait sans doute été impossible ou se serait traduit par un grave échec aux conséquences inimaginables ! N’oublions pas que la Russie a provoqué 80% des pertes de l’Armée nazie.

Wladimir Putin avait l’air satisfait d’être présent et reçu dignement. Il a ainsi confirmé que ce qu’il recherchait là comme ailleurs c’était la reconnaissance de la grandeur de son pays, un peu comme le Général de Gaulle après le désastre de la France il y a 70 ans. Il veut  que la Russie soit traitée comme un partenaire respecté et puisse défendre ses intérêts.

Cette aspiration est notamment justifiée par le fait que les pays occidentaux ont tout fait, stupidement,  depuis la chute de l’URSS pour humilier les Russes en tentant de les isoler politiquement de leurs anciens partenaires au mépris des réalités géopolitiques, semant ainsi les germes de conflits, avec aujourd’hui le cas de l’Ukraine en particulier.

Quand les pays Européens auront compris et accepté ce besoin de reconnaissance, quand ils accepteront de changer d’attitude envers la Russie comme ils l’ont fait autrefois avec l’Allemagne, alors la paix en Europe, glorifiée par ces fêtes du débarquement, pourra durablement être établie.


mercredi 4 juin 2014

14 Régions au lieu de 22!


 François Hollande et ses amis politiques s’activent en petit comité au redécoupage de la France en régions. Cette réforme, préparée à la va-vite, et qui va être inévitablement contestée par tous les Français, n’est pas près d’aboutir pour de nombreuses raisons,  et elle détourne l’attention des vraies réformes de structure devant conduire à la réduction de nos dépenses publiques.

Nous ne savons toujours pas à ce jour où le gouvernement va trouver ses 50 Milliards d’économies et ce n’est pas le redécoupage des régions qui va grandement y contribuer.
D’abord parce que la réduction de 22 à 14 régions ne réduira que peu les dépenses et va par contre entrainer des surcoûts dus aux changements d’organisation induits ! D'autre part les bénéfices d'une telle réforme ne pourront pas être retirés avant des années!

Les régions actuelles affectées par le changement vont se battre pour conserver leur siège du Conseil régional, pour sauvegarder des fonctions pour leurs hommes politiques, des emplois de fonctionnaires,  ainsi que l’activité économique qui en découle.  Mais cette réforme est, il faut l’espérer, un petit pas timide vers la réduction salutaire du nombre d’hommes politiques et de fonctionnaires !

On peut parier d’autre part que les arbitrages qui devront être rendus, les compromis inévitables imposés par les lobbies, feront l’objet de nombreux marchandages qui chargeront encore la barque des dépenses ! Et puis c’est bien connu, chaque fois que l’administration se réorganise, soit en centralisant ou soit en décentralisant, elle augmente ses coûts. On se demande à quoi servent tous nos élites diplômées de l'Ecole Nationale d'Administration!

Une concertation avec les Français sera-t-elle organisée ? C’est malheureux à dire, mais dans ce cas, ce serait la fin de cette réforme qui aura par ailleurs bien du mal à franchir l’obstacle constitutionnel.


Ceci dit, un nouveau découpage des régions est toujours forcément critiqué, chacun ayant sa propre conception et ses propres intérêts ! Il aurait fallu faire appel à un organisme indépendant du pouvoir politique, un cabinet d’organisation qui aurait travaillé de manière objective et logique pour réaliser une vrai optimisation de la nouvelle organisation par la recherche de synergies et par la simplification des procédures administratives.

Ce cabinet aurait pu ensuite proposer au pouvoir politique une nouvelle organisation des régions avec redéfinition de leurs responsabilités, définition des fonctions dans le détail, détermination des effectifs de fonctionnaires nécessaires, évaluation des réduction des coûts ainsi que objectifs plafond des dépenses pour les nouvelles régions!

Mais avec les hommes politiques que nous avons aujourd'hui, il n'est pas possible de rêver !