Tout cela était prévisible. La seule chose que l’on puisse
reprocher à leurs syndicats est de se payer constamment notre tête, en
prétendant vouloir défendre le service public et l’intérêt des usagers qu’ils
ne considèrent même pas comme leurs clients !
Pendant des décennies, les divers pouvoirs publics ont
consenti ou maintenu des avantages à cette profession par laxisme et pour
maintenir la paix sociale. Cela pouvait être acceptable du temps ou l’absence
de concurrence mondiale et la bonne santé de notre économie permettaient de le
supporter.
Mais les hommes politiques d’aujourd’hui, par leurs actes et
leurs propos n’ont jamais eu le courage de faire comprendre à cette profession,
comme aux Français en général d’ailleurs, que cette situation était révolue. Au
contraire, ils cèdent lâchement à toutes les revendications compromettant l’avenir
de notre pays. Ne nous étonnons donc pas devant ces grèves surréalistes !
Nous avons besoin aujourd’hui d’un gouvernement à poigne qui
prenne des décisions justes et radicales pour ramener tous nos compatriotes à
plus de raison. Si l’on ne règle pas les problèmes, la France va se couper en
deux : d’un côté les gens hyper protégés et privilégiés qui continuent de
revendiquer et de l’autre ceux qui doivent se battre tous les jours pour
trouver ou garder un emploi et qui en ont marre de payer pour les premiers
sans en avoir même aucune reconnaissance !
La seule attitude pour le gouvernement est le courage et la
fermeté. Il doit montrer qu’il n’y a plus rien aujourd’hui à attendre de l'Etat
Providence, pour éviter que d’autres corporations se mettent en grève
rapidement. Faut-il rappeler qu’il n’a même pas encore annoncé dans le détail
les décisions concernant la réduction des dépenses publiques, décisions qui
seront toutes des prétextes pour faire descendre les syndicats dans la
rue ?
Ce gouvernement affaibli, qui n’a plus de majorité, y
parviendra-t-il ? On peut en douter et être pessimiste sur la situation
politique de notre pays dans les prochains mois où les manifestations de
mécontentement vont se succéder. Attendons nous à un automne très très chaud et
à des élections législatives anticipées qui apparaissent maintenant
inévitables.
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